École royale militaire (Belgique) — Wikipédia

École royale militaire (fr)
Koninklijke Militaire School (nl)
Königliche Militärakademie (de)
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Régime linguistique
Fondateur
Recteur
Amiral de Division Yves Dupont, Aide de Camp du Roi
Devise
We CaRe for tomorrow’s leaders
Membre de
charte Erasmus,
The International Society for Military Sciences (ISMS)
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
545
Localisation
Pays
Campus
Ville
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L’École royale militaire (ERM et en néerlandais KMS Koninklijke Militaire School, en allemand KMA Königliche Militärakademie et en anglais RMA Royal Military Academy) est une institution militaire d’enseignement supérieur qui forme, non seulement, l’ensemble des officiers de l’armée belge (composantes terre, air, marine et médicale) mais également de nombreux officiers issus d'un pays membre de l'Union européenne et même d'Afrique.

Elle fut fondée le , quelques années après l’indépendance de la Belgique, sur le modèle de l’École polytechnique française.

De 24 élèves inscrits en 1834, la capacité annuelle maximale d'accueil n'a cessé d'augmenter. Depuis la fin des rénovations du campus principal, en 2010, celle-ci est passée à 850 élèves pour l'ensemble du cursus de ses deux facultés. Ces cursus sont conformes au processus de Bologne et les diplômes délivrés ont le label EUR-ACE.

Seule université belge sous la tutelle de l'État fédéral, l'enseignement, qui est entièrement gratuit, y est prodigué en français, néerlandais et anglais. C'est aussi la seule université belge organisée sur le modèle de l’internat.

Première école militaire de Bruxelles[modifier | modifier le code]

Le , le gouverneur général des Pays-Bas espagnols Carlos de Gurrea fonde l’Académie militaire de mathématique et de fortification de Bruxelles. Les cours ont lieu sur deux semestres pendant deux ans et donnés en espagnol, qui est la langue de l'administration des troupes. Son premier directeur est Sebastián Fernández de Medrano. Après la signature des traités d'Utrecht en 1713, marquant la fin de la guerre de Succession d'Espagne et le passage des Pays-Bas méridionaux sous la tutelle de la Maison de Habsbourg d'Autriche, après avoir été sous celle de la Maison de Habsbourg d'Espagne, l'école prend le nom d'Académie militaire du génie avec le français comme langue d'apprentissage.

Elle ferme ses portes en 1783 alors qu'elle n'est plus qu'une académie d'équitation sans aucun caractère militaire[n.c. 1],[o.c. 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est sous l’impulsion du roi Léopold Ier, se rendant compte, après la campagne des Dix-Jours et le siège de la citadelle d'Anvers, que son jeune État a grandement besoin d'officiers professionnels et bien formés que l'on songe à créer une école militaire.

Le premier site choisi est Liège car voisin du centre métallurgique de Seraing développé depuis 1817 par John Cockerill[n.c. 2]. Finalement, Bruxelles est choisie et l'école militaire est créée, par arrêté royal du [2].

Site du Coudenberg[modifier | modifier le code]

Entrée de l'ancienne abbaye du Coudenberg
Entrée de l'ancienne abbaye du Coudenberg.
Lieux occupés par l’École militaire
Les différents lieux occupés par l’École militaire entre 1834 et 1870.

L'état-major de l'école s'installe dans l'ancienne abbaye du Coudenberg[note 1]. Son premier commandement est confié au lieutenant-colonel de nationalité française, Jean Chapelié, diplômé de l'École polytechnique et sous chef de l'état-major de l'armée belge depuis le [3].

Les conditions pour être admis sont : être né ou naturalisé belge, avoir entre 16 et 21 ans, posséder une connaissance approfondie du français et réussir un examen d'entrée basé sur l'arithmétique, l'algèbre (jusqu'aux équations du second degré), la théorie des logarithmes, la géométrie, la trigonométrie rectiligne[VD 1]. Le premier concours d'admission, en 1834, permet à 24 jeunes gens de suivre les cours d'une durée d'un an[VD 2]. Le premier de ses cours est donné le [n.c. 2].

La Régence de la ville de Bruxelles met à la disposition plusieurs salles de l'ancien Collège Thérésien devenu Athénée royal de Bruxelles avec une entrée particulière rue Rosendael. Les cours de chimie et de physique sont dispensés au musée des Arts et Métiers de la rue des Longs-Chariots[n.c. 3] aujourd'hui tous deux disparus[note 2]. En 1836, l'école achète une maison au no 7 de la rue de Ruysbroek pour loger les élèves tandis que le corps enseignant peut être, lui, logé dans l'ancienne abbaye[n.c. 4]. Cette même année, les aspirants de marine sont aussi admis à suivre les cours de l'académie[n.c. 5] et le cursus passe à deux ans[VD 3].

Le , l'école, jusqu'alors exclusivement destinée aux Armes spéciales (artillerie et génie ou AG), s'ouvre aussi aux Armes ordinaires (infanterie et cavalerie ou IC)[n.c. 5].

En 1863 succède, comme commandant de l'école, Guillaume-Adolphe Nerenburger, aussi d'origine française mais qui se mit au service de la Belgique dès la révolution belge de 1830. Ce dernier meurt, en 1869, d'un accident vasculaire cérébral alors qu'il est en plein travail dans son bureau[4]. Il est remplacé par Jean-Baptiste Liagre, le premier commandant de l'école né avec la nationalité belge.

Le , l'école, toujours de plus en plus à l'étroit, loue une maison au no 24 de la rue Verte (actuellement rue Brederode)[n.c. 4] alors que le de la même année, l'école ferme ses portes jusqu'au 1er octobre à cause de la guerre franco-allemande qui nécessite une mobilisation de l'armée[VD 4].

Les futurs officiers formés dans l'ancienne abbaye du Coudenberg, au nombre de 80 entre 1834 et 1870, y suivent une instruction de quatre ans avec, à la clé, une promotion soit dans l'artillerie ou le génie, soit dans l'infanterie ou la cavalerie ou, après un stage approfondi, dans un état-major[5].

Site de la Cambre[modifier | modifier le code]

Le palais abbatial, l'église, les bâtiments principaux et la cour d'honneur de l'ancienne Abbaye de la Cambre.
L'ancienne abbaye de la Cambre avec, à gauche, l'église qui servit de gymnase.
Carte postale montrant la salle à manger de l’École militaire en 1900
La salle à manger de l’École militaire dans le cloître de l'ancienne abbaye de la Cambre en 1900.

Par rationalisation, tous les départements de l'école déménagent, sur un site unique : l'ancienne abbaye de la Cambre. Les aménagements débutent en 1870 et l'inauguration a lieu le [AM 1].

Le vaisseau de l'église est transformé en gymnase et la chapelle latérale (salle du chapitre) en salle de jeu. Seul le chœur reste affecté au culte. Le cloître devient le réfectoire et sa galerie un préau, le bâtiment à gauche de l'entrée primitive est transformé en écuries, l'ancienne cuisine en boulangerie[o.c. 2] tandis que les actuels jardins étagés deviennent la plaine d'exercice[n.c. 6],[AM 1]. D'autres aménagements, aujourd'hui disparus par l'établissement de l'avenue Émile Duray, sont aménagés tels les quartiers avec jardin privatif du commandant de l'école (contigu aux écuries), le four à pain (contigu à la boulangerie) ou les cachots (la petite villa) contigus au four à pain[o.c. 2]. D'autres ont été remplacés tel le manège extérieur supplanté par l’extrémité sud du square de la Croix-rouge[o.c. 2].

Sous l’impulsion du roi Léopold II, une École de guerre indépendante, créée par arrêté royal du , destinée à l'instruction spécifique des futurs officiers d'état-major (AEM) est adjointe administrativement et géographiquement à l'école militaire en 1871[6]. Celle-ci est calquée sur le modèle de l'académie de guerre de Prusse qui démontra sa supériorité en matière de stratégie militaire tout au long de la guerre austro-prussienne. En 1886 est mis sur pied un cadre spécial appelé Le corps des verts et destiné à l'élite des AEM[7].

Lors du déménagement vers le site de l'ancienne abbaye, l'instruction à l’École militaire est portée à une durée de trois ans avec trois années supplémentaires pour les candidats recevables à l’École de guerre[6].

Pendant l'occupation du site de l'abbaye par l’École militaire, un autre département militaire vient s'y installer en 1874[8] : le Dépôt de la guerre et topographie, rebaptisé Institut géographique national depuis 1976. Cet organisme parastatal sous la tutelle du ministère de la Défense occupe toujours les bâtiments de l'enclos monastique de l'ancienne abbaye[AM 2].

Site de la Renaissance[modifier | modifier le code]

École Royale Militaire à Bruxelles par les architectes Henri Maquet et Henri van Dievoet.
Façade style néoclassique de l'École royale militaire, le long du parc du Cinquantenaire.

En 1909, l'école déménage à nouveau pour s'implanter le long de l'avenue de la Renaissance où elle est toujours installée un siècle plus tard. Œuvres des architectes Henri Maquet et Henri Van Dievoet[9] les bâtiments, de style néoclassique et inspirés de ceux de l'École militaire de Paris, sont équipés d'un chauffage central, de laboratoires, d'installations sportives — en ce y compris une piscine — et d'agencements pour la cavalerie[10].

Jusqu'en 1913, le néerlandais est très accessoire au sein de l'établissement. Une loi du le rend obligatoire dans les pratiques de l'administration de l'école. En 1935, les cours, y compris ceux de gymnastiques, sont dédoublés français/néerlandais[o.c. 3] mais ce n'est qu'en 1940, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, que des cours de langue sont organisés pour les élèves non néerlandophones[n.c. 7]. Ceux-ci consistent en 42 leçons[o.c. 4].

Bien que l'école ferme ses portes le à la suite de la mobilisation générale et de l'incorporation des candidats officiers et du cadre enseignant dans leurs unités combattantes respectives en prévision d'une possible invasion de la Belgique par l'armée impériale allemande[n.c. 8], des cours raccourcis d'état-major continuent à être dispensés jusqu'à la fin des hostilités au Centre d'Instruction d’État-major (CIEM) de Furnes[11]. Entre 1870 et 1914, 647 officiers reçoivent le brevet AEM et 78 d'entre eux acquièrent également le brevet du Corps des verts[11].

Pendant l'entre-deux-guerres, de nombreux bouleversements interviennent quant à la durée des différents cycles d'enseignement avec, entre autres, l'apparition de cours de néerlandais ou, à partir de 1936, d'un cours accéléré de tactique de trois mois pour commandants de grandes unités dispensé au Centre pour hautes études militaires. En 1924, le brevet AEM est remplacé par celui de BEM et les lauréats restent intégrés à leur corps d'armée d'origine.

Le , le roi Albert Ier remet, en main propre le fanion ainsi que la croix de chevalier de l'ordre de Léopold à l'école par l'intermédiaire de son commandant le lieutenant-général Félix Neefs[o.c. 5]. C'est en 1935 que l'école adopte sa devise, reçoit son écusson et son appellation d’École royale militaire[note 3] en même temps que l'instruction donnée aux futurs BEM prend l'appellation de Cours supérieur de la guerre[12] et en 1937 qu'apparait, pour la première fois, la cérémonie de la remise de l’épée du roi[13].

Entre 1919 et la mobilisation générale du , un total de 463 brevets AEM/BEM sont décernés et 60 officiers étrangers sont formés[12]. Consécutivement à cette mobilisation générale, les cours sont suspendus[o.c. 6] puis l'école est dissoute en lors de l'invasion du pays par la 6e armée allemande[o.c. 7].

Si l'école rouvre ses portes le , ce n'est qu'à partir du que l'enseignement reprend ses droits au sein de l'établissement[o.c. 8]. Les leçons de la Seconde Guerre mondiale modifient radicalement les matières enseignées[14] et de nombreux laboratoires de recherche sont mis sur pied[o.c. 9] :

En 1962, tous les laboratoires s'occupant de nucléaire sont regroupés dans le Centre des sciences nucléaires[15].

La durée du cursus est encore modifiée à plusieurs reprises, en fonction des évènements militaires internationaux, jusqu'à l'avènement, en 1999, du processus de Bologne. Entre 1950 et 1955, il est réduit de trois à deux ans afin d'accélérer la formation des officiers et de faire face à l'engagement dans la guerre de Corée. Entre 1956 et 1961, l'instruction est de nouveau donnée sur trois ans avant d'être portée à quatre ans entre 1962 et 1999. Depuis lors, en conformité avec la structure donnée aux études supérieures par le processus de Bologne, la durée totale du cursus est de cinq ans.

Entre 1947 et 1976, 727 brevets BEM sont conférés et, environ, 120 officiers étrangers suivent les cours[14].

C'est en 1978 que sont admises, pour la première fois, des élèves féminines[16],[note 4]. Cette même année, l’École de Guerre devient un institut chargé d’assurer une formation continuée à différents moments de la carrière d'un officier et prend le nom d’Institut royal supérieur de défense (IRSD) qui déménage en 1991, à cause de la surpopulation des élèves, vers l'ancienne École des Cadets (Quartier Sainte-Anne) à Laeken avant de revenir à l'ERM en 2006, puis de recevoir la nouvelle dénomination de Collège de défense. Parallèlement, l'actuel IRSD ne s'occupe plus de la formation continuée mais est orienté vers la politique de défense et de sécurité nationale ainsi que vers la recherche scientifique et technologique[17].

À l'occasion du 150e anniversaire de sa création en 1984, un timbre postal, d'une valeur faciale de 22 BEF, est édité par la régie des postes et, pour le 176e anniversaire en 2010, un costume de gala est offert par l'ERM au Manneken-Pis[18].

À la suite de l'apparition d'une vague belge d'OVNI sur le territoire national entre 1989 et 1990, les spécialistes de l’École royale militaire se penchent sur le cas de la photographie de Petit-Rechain[19] et, à l'instar des autres experts mondiaux, ne découvrent pas la supercherie qui est révélée en 2011 par son auteur[20].

Entre 1994 et 2010, le campus est totalement rénové pour accueillir, sans surpopulation, 850 élèves au lieu des 450 initialement prévus lors de sa construction en 1905.

Entre sa création en 1869 et la promotion 2012, l’École de guerre (devenue, entretemps l’Institut royal supérieur de défense puis le Collège de défense) a conféré 684 brevets AEM/BEM à des officiers belges et 179 brevets supérieurs d’état-major à des officiers internationaux[21].

Tableau chronologique[modifier | modifier le code]

Campus[modifier | modifier le code]

Renaissance[modifier | modifier le code]

Plan du campus de la Renaissance.
Plan du campus de la Renaissance.

Situé à Bruxelles au nord du parc du Cinquantenaire, l'ensemble occupe une surface de 4,9 ha. C'est le campus principal de l'ERM.

Les bâtiments les plus anciens (en noir et en gris moyen dans l'image ci-contre, à droite), opérationnels depuis 1909, de style néoclassique sont l'œuvre des architectes Henri Maquet et Henri Van Dievoet. Le campus a été totalement rénové entre 1994 et 2010 par la SA Bureau Tractebel Development et par l'association provisoire d'architectes AR-TE. L’entièreté de l'aile est (rue Hobbema) et une grande partie de l'aile ouest (rue Léonard de Vinci) ont été, à cette occasion, complètement reconstruites en style postmoderne (en gris perle dans l'image ci-contre, à droite).

Outre la cour de l'école militaire (actuellement appelée grande cour), le campus comporte plusieurs façades de bâtiments (en gris moyen dans l'image ci-contre, à droite) et cinq bâtiments complets (en noir dans l'image ci-contre, à droite) classés, depuis le , au patrimoine immobilier de la Région de Bruxelles-Capitale[22],[23].

Le Centre des sciences nucléaires inclut, entre autres, un laboratoire étudiant la physique des plasmas qui collabore avec le JET et participe, depuis 2008, au projet ITER[24].

En 2006, un Infocenter, chargé de renseigner les candidats à une carrière militaire est ouvert dans une des nouvelles ailes reconstruites[25].

Depuis le , le campus possède un musée, ouvert à tous une fois par mois et d'accès gratuit, rassemblant environ 800 pièces illustrant l'histoire de l'école depuis ses débuts et placé sous la direction du conservateur, le professeur Marc Beyaert[26]. Le grand auditorium de 300 places est baptisé, depuis le , du nom d'un de ses anciens élèves, Frank De Winne[27].

Accès[modifier | modifier le code]

L'accès ordinaire se fait par la rue Hobbema. Les autres accès, avenue de la Renaissance, rue Leonardo da Vinci et avenue de Cortenbergh, ne sont ouverts que lors de certains évènements, ce dernier donnant aussi accès, en temps ordinaire, à l’Infocenter.

Transport[modifier | modifier le code]

Chemin de fer
gare de Bruxelles-Schuman (ligne 161)
gare de Mérode (ligne 26)
Métro
station Merode (M)(1)(5)
Tram
arrêt Merode (T)(81)
Bus
arrêt Wappers (B)(61)
arrêt Jamblinne de Meux (B)(21)(28)(63)(79)
Voiture partagée
Cambio : stations Merode et Plasky
Bicyclette partagée
Villo! : stations nos 62 et 156

Elsenborn[modifier | modifier le code]

Le camp Elsenborn est utilisé en été pour la phase d'initiation militaire (PIM) des élèves admis en première année ainsi qu'en hiver pour la formation purement militaire des deux facultés et de la Division spéciale[28].

Reine-Astrid[modifier | modifier le code]

L’hôpital militaire Reine Astrid de Neder-Over-Heembeek sert de lieu de stage au Corps d'appui médical de la faculté des Sciences sociales et militaires (SSMW).

Argonaute[modifier | modifier le code]

Le campus Argonaute est situé dans l'École supérieure de navigation d'Anvers. Il est utilisé pour les stages pratiques des élèves des facultés Polytechnique et Sciences sociales et militaires qui se destinent à la composante marine.

Études et organisation[modifier | modifier le code]

L'admission est soumise à quelques particularités[29] :

  • subir un contrôle médical ;
  • passer un test psychotechnique ;
  • réussir trois épreuves sportives basées sur l'endurance à l'effort physique ;
  • réussir un examen de connaissance approfondie d'une des trois langues nationales et de connaissance élémentaire d'une des deux autres langues nationales ;
  • réussir un examen dans les domaines fondamentaux des mathématiques et en trigonométrie.

Les candidats n'ayant pas réussi les évaluations écrites ou n'ayant pas de certificat d'aptitude à suivre l'enseignement universitaire peuvent suivre une année de formation préparatoire à la division préparatoire de l'ERM (DPERM) de l'École royale des sous-officiers.

Études[modifier | modifier le code]

C'est le seul établissement de niveau universitaire du pays ne dépendant pas du pouvoir d'une des communautés, mais du ministère fédéral de la Défense.

Les études sont entièrement financées par l'État, ce qui permet à de jeunes citoyens, belges ou membres d'un des États de l'Union européenne ou de la Confédération suisse[note 5] et doués pour les études, d'accéder à différents diplômes de haut niveau quelle que soit leur origine sociale. Beaucoup de diplômés ont ainsi fait de belles carrières civiles en Belgique ou à l'étranger après avoir presté au minimum, comme officiers, les quelque sept années de carrière militaire qui sont obligatoirement liées à l'obtention du diplôme[30].

Hormis pour la formation continuée, tous les cursus sont conformes au processus de Bologne, et depuis le , les diplômes délivrés ont le label EUR-ACE[31].

Master[modifier | modifier le code]

Trois ans pour le baccalauréat, suivis de deux ans pour le master. La formation est structurée autour de 80 % de cours académiques, 15 % de formation militaire et 5 % de formation physique. Durant les trois premières années, les élèves sont des « élèves officiers » puis, ayant reçu le grade de sous-lieutenant, deviennent des « officiers élèves ».

Doctorat et master complémentaire[modifier | modifier le code]

Les officiers belges ayant réussi leur master peuvent suivre soit un master complémentaire d'un an récompensé par un diplôme de « master ès arts en sciences politiques et militaires » ou de « master ès arts en administration publique et militaires », soit un doctorat de trois ans en « sciences appliquées » ou en « sciences sociales et militaires ».

Formation continuée[modifier | modifier le code]

Elle est réservée aux officiers déjà en activité professionnelle. La formation de base d’état-major (FBEM) est obligatoire pour les officiers de nationalité belge tandis que la formation candidat officier supérieur (FCOS) est réservée aux deux plus hauts grades dans le statut des officiers subalternes de chaque composante de l'armée.

La formation d'officier supérieur est accessible aux officiers étrangers après autorisation du ministre de la Défense et du chef de la défense.

Organisation[modifier | modifier le code]

Facultés[modifier | modifier le code]

Les deux filières d'études sont :

  • la faculté Polytechnique ou POL et surnommée x[note 6]. Elle est la descendante de la section AG pour Artillerie-Génie :
  • la faculté des Sciences sociales et militaires ou SSMW pour Sciences sociales et militaires - Sociale en Militaire Wetenschappen qui est l'ancienne section TAW pour Toutes armes - Alle wapens. Elle est aussi la descendante de la section IC pour Infanterie-Cavalerie :
    • baccalauréat et master en :
      • sciences sociales et militaires,
      • gestion des soins (Corps d'appui médical) ;
    • master complémentaire en :
      • sciences politiques et militaires,
      • administration publique et militaire ;
    • doctorat en sciences sociales et militaires.

Une troisième filière dispense, pendant un an, des cours académiques aux futurs pilotes et contrôleurs aériens militaires. Les élèves reçus reçoivent un certificat Air Academics ou Air Traffic Controller Academics avant de rejoindre le lieu où est fournie la formation pratique.

Depuis le , le recteur et commandant de l'ERM est le général-major Henk Robberecht. Il est assisté par l'adjudant de Corps qui est l'adjudant-chef Jacques Gaand et le caporal de Corps qui est le premier caporal-chef Daniel Kolczyk. Le directeur de l'enseignement académique est le colonel IMM Thierry Vandeveld, aide de camp du Roi.

Division spéciale[modifier | modifier le code]

La Division spéciale (SDiv) gère plusieurs filières dont les cours académiques sont donnés en dehors de l'ERM. Les candidats doivent aussi suivre les cursus de formation militaire et formation sportive :

Les élèves du corps technique médical sont par ailleurs également gérés par ACOS WB-BAMO (Autorité Médicale), sous l'autorité du Med LtCol Van Gastel Dirk.

L'ERM-SDiv est l’autorité administrative et hiérarchique, tandis que le BAMO est surtout l’autorité ‘technique’.

La commandante de la SDiv est la Capitaine Céline Hugé. Elle est assistée par le premier Sergent Ruth Tuyteleers et le Sergent Peter Rombaut.

Formation continuée[modifier | modifier le code]

La formation continuée est dispensée sur le campus Renaissance de l'école au sein du Collège de Défense :

  • formation de base d'état-major (FBEM) pendant 6 semaines[32] ;
  • formation candidat officier supérieur (FCOS) pendant 31 semaines[33].

Le commandant du Collège de Défense est le colonel d'aviation BEM Jean-Louis Debin

Uniforme et traditions[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1914, les uniformes de sortie et d'exercice sont bleu de minuit. Entre la Première Guerre mondiale et 1931, ils deviennent kaki avant, pour la tenue de sortie, de reprendre la couleur bleu de minuit avec l'obligation de porter le sabre ; ce qui poussent les élèves à louer un kot en ville afin de passer des vêtements civils pour ne pas être encombré par ce sabre[o.c. 10]. En 1935, toutes les tenues reprennent la couleur kaki jusqu'à la création en 1959 de la tenue spéciale de gala actuelle.

Uniforme de gala[modifier | modifier le code]

Revue des troupes par le commandant de l'école lors du défilé du 21 juillet 2011
Élèves officiers en tenue de gala lors du défilé militaire du 21 juillet 2011.

Facultés[modifier | modifier le code]

Cette tenue de parade, qui rappelle l'uniforme de sortie antérieur à 1914, est portée pour la première fois le lors d'une prise d'arme à l'intérieur de l'école et le lendemain, en public, lors des cérémonies de la fête nationale[o.c. 11].

Éléments communs à tous[modifier | modifier le code]

Les élèves et les cadres militaires des deux facultés de l'ERM portent, comme tenue de gala[note 7], un uniforme confectionné sur mesure de couleur bleu de minuit. Il est composé d'un pantalon (pour les hommes) ou une jupe droite (pour les femmes) à doubles bordures rouges ; d'une veste à neuf boutons dorés[note 8], bordée de fins galons rouges et à col orné, de part et d'autre, d'un lion rampant d'or et des insignes du grade militaire[note 9].

Les accessoires sont composés d'un shako orné d'un lion levé[note 10] sommant une couronne triomphale de laurier et de chêne, le tout d'or, et garni d'un bouquet de plumes d'autruche ou d'oie[note 11] ; de gants blancs ; d'un ceinturon noir à boucle dorée ; d'une cordelette de cou attachée, par l'arrière, au bouton intérieur de la patte d'épaule droite. L'arme de parade est une latte à garde dorée sauf pour les élèves de première année qui est un FN FNC muni de sa baïonnette et d'une bretelle blanche.

Depuis 1967, tous portent sur le bras gauche l'insigne de leur faculté :
un x minuscule pour Polytechnique[note 6]
un oméga capital pour SSMW
Éléments propres à la fonction[modifier | modifier le code]

La cordelette de cou est rouge pour les élèves et dorée pour les cadres militaires.

Le bouquet de plumes est :

  • blanc pour les élèves ;
  • rouge pour les cadres militaires ;
  • blanc et rouge pour les directeurs de département ;
  • noir pour l'adjudant et le caporal de Corps ;
  • blanc et noir pour le commandant de l'école.

Certains élèves, appelés caques dans le langage propre à l'école[34], affichent également une cordelette sur l'épaule gauche quel que soit le type d'uniforme qu'ils portent :

  • rouge et blanche, élève de 5e année. Qualifié de grand caque car ayant la responsabilité des autres caques, il est aussi le porte-fanion de l'emblème et commande le salut au drapeau ;
  • rouge, élève chef de promotion dans sa faculté ;
  • blanche, élève adjoint du caque rouge. Il doit être d'un régime linguistique différent de celui-ci ;
  • bleue, élève de 4e ou 5e année chargé de coordonner l’activité de toutes les promotions dans un domaine déterminé. les caques bleus sont au nombre de cinq.

Division spéciale[modifier | modifier le code]

Les élèves des formations non intégrées à l'ERM mais gérées par la Division spéciale (SDiv) portent, comme tenue de gala, celle qui est propre à leur arme.

Ils portent sur le bras gauche l'insigne de leur spécialisation :
un phi capital pour ingénieur industriel
un alpha minuscule pour École supérieure de navigation d'Anvers
un mu minuscule pour médical

Traditions[modifier | modifier le code]

À l'occasion du centenaire de l'établissement, Arthur Prévost compose la marche officielle de l’École royale militaire[35]. Cette musique, inspirée de Pampou le chant des élèves, est jouée, pour la première fois en public, par le 8e régiment de ligne lors des célébrations de ce centenaire[o.c. 12].

Adoptée en 1935, la devise de l'ERM est Rege duce pro jure et honore (Avec le Roi pour guide, [je combats] pour le droit et l'honneur).

Le fanion est le drapeau de la Belgique aux proportions 13:15, frangé d'or. La hampe, surmontée d'un lion levé d'or, est munie d'une cravate de soie brodée d’or, et du ruban de chevalier de l'ordre de Léopold[36],[o.c. 5].

Depuis 1946, chaque promotion POL et SSMW est parrainée et reçoit un fanion lors de la cérémonie d'ouverture de l'année académique[37]. Ce fanion est bleu marine encadré de rouge pour les promotions polytechniques et rouge encadré de bleu marine pour la promotion SSMW.

Plusieurs traditions officielles ponctuent cette année académique :

  • fin septembre, remise des bérets bleus aux candidats ayant réussi l'initiation militaire et parade aux flambeaux dans la grande cour de l'école ;
  • début octobre, ouverture de l'année académique et remise de l'épée du roi[13]. Cette cérémonie publique a lieu au pied des arcades du Cinquantenaire ;
  • aux alentours du , date de la fête du Roi, le repas de Corps ;
  • en mars ou avril, le bal de gala ;
  • le , ouverture de la partie militaire du défilé lors de la fête nationale. Cette cérémonie est publique ;
  • fin août, remise des diplômes.

D'autres traditions estudiantines marquent aussi l'année académique :

  • La désinfection des infects par les ancêtres, c'est-dire le baptême des bleus par les élèves qui ont terminé leur première année. Ce baptême prend place après la cérémonie de remise des bérets bleu ;
  • Chaque 1er avril, l'organisation d'une mise en scène burlesque par chacune des deux facultés. La mise en place s'effectue, en grand secret des autorités, pendant la nuit précédente cette date[o.c. 13] ;
  • La projection dans l'eau et tout habillé de tout élève ayant obtenu une cote de 19 sur 20 à un examen. Du temps de « La Cambre », c'est la mare aux canards[note 12] qui servait de cible. Actuellement, c'est la piscine ou, depuis la fin des rénovations du site en 2010, le bassin de la cour de l’École d'application[o.c. 14], appelé Le Félix.

Pampou[modifier | modifier le code]

Le signe du Pampou avec l'avant bras mu rapidement de haut en bas.
Le signe du Pampou.

Pampou, dont l’étymologie est inconnue mais datant de l'époque de « La Cambre »[o.c. 15], est un mot d'argot propre à l'École royale militaire signifiant le « fait d’extérioriser la satisfaction d’avoir mené à bien une tâche »[38].

C'est, depuis 1934, le titre du chant traditionnel de l'école qui est entonné lors des cérémonies officielles par exemple le repas de Corps. Il est inspiré de la complainte en neuf couplets écrite, en 1900, par Albert Poureau — un élève d'IC — et intitulée La petite villa, surnom donné aux deux pavillons de détention, du temps où l'école se trouvait dans l'ancienne abbaye de la Cambre. Dans sa version actuelle, qui date de 1976, le chant ne compte plus que quatre couplets dont le deuxième en néerlandais fut composé par un élève de la 130e promotion POL : un certain Deleu[o.c. 16].

Toujours interprété a cappella, le chant débute par ces paroles : « Comment faut-il que l'on s'arrange pour fair’ tout’ les coll’ que l’on a ? » et il y est question de la situation pénible consécutive à l'enfermement dans le cachot de l'école (surnommé la petite villa dans la chanson). Dans le cadre de cette chanson, l’extériorisation de la satisfaction se matérialise par le fait de saisir la chaise qui se trouve devant soi et d'en marteler le sol. Ce pampousement est exécuté à deux occasions lors du dernier couplet qui se termine par : « Pampou sur la boit’ et la petit’ villa ! ». La quatrième strophe du premier couplet « Chier nègr’, on s’en fout, ça repose, » n'est ni une injure, ni une salacité ; chier nègre est une métaphore de l'argot de l'école signifiant « parler de façon incompréhensible » créée parce que le professeur de chimie, Jean Servais Stas parlait de façon incompréhensible à cause de ses problèmes de voix.

Pampou est aussi le nom du magazine des élèves de l'école.

Argot[modifier | modifier le code]

Comme dans beaucoup de sociétés et, plus particulièrement, d'institutions où existe un rapport de force ou de compétence entre deux groupes, la communauté en état de soumission à l'autorité tente d'utiliser, en communication verbale, un argot incompréhensible par l'autre communauté.

L’École royale militaire n'ayant pas échappé à ce fait de société, la plupart des termes utilisés sont issus du français, d'autres proviennent du wallon, du flamand voire du langage des Marolles.

Quelques exemples, axés sur l’appellation des élèves, tirés du livre de Marcel Calonne, Argot de l'École royale militaire de Belgique (op. cit.)
Argot Signification
Ancêtre Élève qui a terminé sa première année
Antique ou Antiquité Élève de troisième année
Bam-bam Artilleur monté (artillerie à cheval)
Beefsteak ou Bezon ou Caque ou Palmipède Élève-chef
Blokbeest Élève étudiant fermement
Boiteux Élève pensionnaire de la petite villa
Caque Élève élu par ses pairs, accepté par le commandement de l'école et auquel certaines responsabilités sont confiées. Ce mot est une syncope du terme argotique cacique
Concombre Élève du service médical (en rapport avec la couleur verte de leur uniforme)
Dominique ou Oscar Squelette servant de matériel didactique ou l'élève le plus maigre de sa promotion
Facteur Élève dont l'ambition est de servir dans la force aérienne
Infect Élève de première année qui n'a pas encore subi l'infection (baptême par les ancêtres)
Martyr Élève fiancé
Mataf Élève candidat officier de marine
Élève le plus âgé d'une promotion
Phoque Élève dont les moustaches tombantes le fait ressembler au pinnipède de même nom
Pilou Élève ou personne naïve
Popo Élève de polytechnique (les deux premières lettres de « polytechnicien » doublées)
Pompier Élève dont l'ambition était de servir dans l'ex-gendarmerie
Rollmops Élève ou personne arriviste
Saturé Élève plus que nanti en termes de punitions
Stoempeur Élève qui prend plus de temps que nécessaire à l'étude
Stronge Élève le plus petit de sa promotion
Tata ( Smeuh ) Élève de SSMW (sigle correspondant à Toutes Armes doublé)
Teuf-teuf Élève de troisième, quatrième ou cinquième année (selon l’époque)

Personnalités liées à l'école[modifier | modifier le code]

Liste des commandants[modifier | modifier le code]

Buste de Jean Chapelié au musée royal de l'armée et de l'histoire militaire.
Le général Jean-Baptiste Liagre (1815 - 1891).
Portrait de Gérard Leman paru dans Le Pays de France du 26 juillet 1919.

Trente-trois commandants se sont succédé à la tête de l'ERM depuis 1834. C'est le premier de ceux-ci, Jean Chapelié, qui, ayant occupé le poste pendant près de trente ans, est le champion de la longévité dans cette fonction. La carrière la plus courte, au sein de l'école, fut celle de Louis Cuvelier qui, à cause de la Première Guerre mondiale, n’occupa la position que pendant six mois. Le premier commandant né de nationalité belge fut Jean-Baptiste Liagre.

Hormis Jean Chapelié, s'il est un nom lié à l'école, c'est celui de Gérard Leman. Premier à l’examen d'admission en 1867, il sort premier de sa promotion AG avec le grade de lieutenant du génie militaire en 1872. En , il revient comme répétiteur des cours de construction, d’art militaire et de fortification. Le , il est nommé examinateur permanent pour les sciences mathématiques, le , directeur de l'enseignement académique et enfin, du au , commandant de l’école[39].

  • -  : lieutenant-général Jean Chapelié
  • -  : lieutenant-général Guillaume-Adolphe Nerenburger
  • -  : lieutenant-général Jean-Baptiste Liagre
  • - 1885 : lieutenant-général Émile Vautier
  • 1885 - 1886 : lieutenant-général Camille Jacmart
  • 1886 - 1889 : colonel Laserre
  • 1889 - 1889 : lieutenant-général de J.-M. Tilly
  • 1889 -  : lieutenant-général H. Bruylant
  • -  : lieutenant-général Gérard Leman
  • -  : lieutenant-général Louis Cuvelier
  • -  : école fermée (Première Guerre mondiale)
  • - 1926 : lieutenant-général Émile-Joseph Galet
  • 1926 - 1927 : colonel J. Van Emelen
  • 1927 - 1936 : lieutenant-général Félix Neefs
  • 1936 - 1939 : lieutenant-général Albert Nyssens
  • 1939 -  : général-major Victor Van Daele
  • -  : école fermée (Seconde Guerre mondiale)
  • - 1946 : lieutenant-général Mathieu Deleval
  • 1946 - 1951 : lieutenant-général Georges Beernaerts
  • 1951 - 1956 : général-major Jules Danneels
  • 1956 - 1959 : général-major Henri Van Vreckom
  • 1959 - 1959 : lieutenant-général Charles de Cumont
  • 1959 - 1964 : général-major Emile Velghe
  • 1964 - 1966 : lieutenant-général Ernest Engelen
  • 1966 - 1970 : général-major Léon Alen
  • 1970 - 1973 : général-major Paul Dath
  • 1973 - 1981 : lieutenant-général Georges Renson
  • 1981 - 1984 : général-major Remi Boudin
  • 1984 - 1989 : général-major Jean Chabotier
  • 1989 - 1994 : général-major Claude Paelinck
  • 1994 - 1996 : général-major José Dassy
  • 1996 -  : lieutenant-général Paul Georis
  • -  : lieutenant-général aviateur Michel Singelé
  • -  : général-major Harry Vindevogel
  • -  : lieutenant-général Henk Robberecht
  • - 16 décembre 2020 : général-major d'aviation Lutgardis Claes (première femme nommée à ce poste)[40]
  • - : Amiral de Division Yves Dupont, Aide de Camp du Roi
  • 2020 - à ce jour: Amiral de Division Yves Dupont

Professeurs notables[modifier | modifier le code]

Par ordre alphabétique :

Anciens élèves notables[modifier | modifier le code]

C'est le roi Léopold II qui a instauré la tradition d'envoyer les princes de Belgique accomplir une partie de leurs études supérieures à l'ERM. Parmi ceux-ci figurent par année de promotion :

L’École royale militaire a depuis l'indépendance de la Belgique, formé l'élite de l'armée belge et produit des militaires de grande qualité. Parmi ces anciens élèves belges figurent par ordre alphabétique :

Parmi les anciens élèves étrangers, on retiendra :

Docteurs honoris causa[modifier | modifier le code]

2005

2006

2009

2010

En 2007, André Flahaut, alors ministre fédéral de la Défense et en visite à Kinshasa, avait proposé d'attribuer le titre à Joseph Kabila. À la suite de la désapprobation de tous ses collègues du gouvernement Verhofstadt II, cette attribution n'eut jamais lieu[50].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Armoiries de l’École royale militaire de Belgique
Blasonnement :
Écu : De gueules, à l'épée d'argent à la garde du même et à la fusée et poignée d'or, l'épée chargée des armes du Brabant surmontées d'une couronne royale.
Support : Un lion levé d'or armé et lampassé de gueules tenant un fanion de gueules bordé de bleu marine, sommant deux rameaux passés en sautoir et liés par un ruban de chevalier de l'ordre de Léopold muni de sa croix.
Devise : Rege duce, pro jure et honore
Source du blasonnement : www.rma.ac.be



Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Deux plaques commémoratives sont installées sur la façade du no 10. La plaque de droite renseigne, en français, que « L’École militaire belge fondée en 1834 a été installée dans ce bâtiment jusqu'en 1874 », la plaque de gauche renseigne la même chose en néerlandais.
  2. La rue des Longs-Chariots est disparue lors de la construction de la jonction Nord-Midi et reliait la rue de Loxum à la rue Putterie.
  3. Appellation confirmée par un arrêté royal du .
  4. Depuis le début du XXIe siècle, la proportion d'élèves féminines à l'ERM tourne autour des 20 %
  5. Les non Belges doivent avoir satisfait aux obligations militaires de leur pays de nationalité.
  6. a et b L’x minuscule provient du surnom de l'École polytechnique française (X majuscule) d'où est issu le premier commandant de l’École royale militaire. Ce surnom découle du fait de la présence de canons d'artillerie croisés sur les armes de l'école française ; canons croisés qui se retrouvent aussi sur les boutons et la double boucle du ceinturon de son uniforme de gala.
  7. La tenue de gala est appelée, en argot de l'école, soit blue-jeans soit grand mac.
  8. Le boutonnage est à gauche pour les hommes et à droite pour les femmes.
  9. Les élèves de 1re année n'ont aucun insigne de grade, les élèves de 2e et 3e année portent une étoile argentée (adjudant) et les élèves de 4e et 5e année portent une étoile dorée (sous-lieutenant).
  10. Un lion levé se tient debout sur ses deux pattes arrière tandis qu'un lion rampant sur une seule.
  11. Par mesure budgétaire, les plumes d'autruches qui ne sont plus présentables sont remplacées par des plumes d'oie.
  12. La mare aux canards est le surnom donné, toujours aujourd'hui, à l'étang des sources du Maelbeek.
  13. Jacques-Eugène Lagrange est le père de Charles Henri Lagrange
  14. Georges Leman est le père de Gérard Leman

Références[modifier | modifier le code]

  1. « École royale militaire - Banque-Carrefour des Entreprises », sur http://kbopub.economie.fgov.be (consulté le )
  2. « École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 1er § »
  3. Albert Duchesne, « Règne du Roi Léopold Ier (1831 - 1865) », Chapelié, Jean-Jacques, Edouard, sur ars-moriendi.be (consulté le )
  4. Jean-Baptiste Liagre, « notice sur G.-A. Neurenburger [PDF] », sur academieroyale.be, Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (consulté le )
  5. « Histoire », L’École militaire à la rue de Namur à Bruxelles (1830-1870), sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 1
  6. a et b « Histoire », sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 2, 1er §
  7. « Histoire », sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 2, 2e date de la liste
  8. « Destinée de l'abbaye après le départ des cisterciennes », Historique de l'abbaye Notre-Dame de la Cambre, sur lacambreparoisse.blogspot.be, (consulté le ), p. 4
  9. Laure Eggericx, "Heurs et malheurs des casernes bruxelloises", dans : Les nouvelles du patrimoine, no 145, Bruxelles, 2014, p. 34 : « Installée à partir de 1872 à la Cambre, l'école qui forme les officiers s'installe dès 1909 dans un nouvel ensemble dessiné par les architectes Van Dievoet et Henri Maquet ».
  10. « École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 7e § »
  11. a et b « Histoire », sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 2, 4e §
  12. a et b « Histoire », L’École de Guerre entre les deux guerres mondiales (1919-1939), sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 3
  13. a et b « Les épées du roi », sur rma.ac.be, (consulté le )
  14. a et b « Histoire », L’École de Guerre après 1945 (1947-1978), sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 4
  15. « École royale militaire », Historique, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « 11e § »
  16. « Le musée de l'ERM », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le ) : « Module 5 : 1946-1993 »
  17. « Bref aperçu historique », Le Collège de Défense, sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  18. « Manneken-Pis. Aux couleurs de l’École royale Militaire », Agenda, sur bruxelles.be, (consulté le )
  19. n.c., « Le mystère du célèbre OVNI des années 90 élucidé : "Une supercherie" », sur rtl.be, RTL Group, (consulté le )
  20. n.c., « 20 ans après, le mystère de l'OVNI de Petit-Rechain est enfin percé », sur rtbf.be, Fédération Wallonie-Bruxelles, (consulté le )
  21. « Histoire », sur mil.be, Institut Royal Supérieur de Défense (consulté le ), p. 5
  22. « Région de Bruxelles-Capitale, inventaire du patrimoine architectural », École royale militaire, sur irismonument.be, Direction des Monuments et des Sites (consulté le )
  23. « Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale », Classement de l'École royale militaire [PDF], sur monument.irisnet.be, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, (consulté le ) : « Numéro d'inventaire 2043-0295/0 »
  24. (en) « Laboratory for Plasma Physics », sur rma.ac.be, LPP ERM/KMS (consulté le )
  25. « Centre d'information de Bruxelles », La Défense recrute, sur mil.be, Ministère de la Défense (consulté le )
  26. « Le musée de l'ERM », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  27. Agence Belga, « L’École Royale Militaire baptise un auditorium Frank De Winne », sur rtbf.be, (consulté le )
  28. « Principes généraux de la formation de base militaire », Militaire, sur rma.ac.be (consulté le )
  29. « Admission à l'ERM », Procédure d'admission, sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  30. « Défense », Généralités, sur enseignement.be, Fédération Wallonie-Bruxelles (consulté le )
  31. « Accréditation des formations Bachelier-Master », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  32. « Formation de Base d’État-major (FBEM) », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  33. « Formation Candidat Officier Supérieur (FCOS) », sur rma.ac.be, KMS/ERM/KMA/RMA (consulté le )
  34. Marcel Calonne, Argot de l'École royale militaire de Belgique, op. cit., lettre C, Caque
  35. Marche de l’École royale militaire, Musique royale des Guides, « Écouter la marche », Arthur Prévost, CD
  36. (en) « Ceremony: Opening of the new academic year - 11th October 2012 », sur rma.ac.be, KMS/ERM/RMA, (consulté le ) : « photo no 11 »
  37. (en) « Ceremony: Opening of the new academic year - 11th October 2012 », sur rma.ac.be, KMS/ERM/RMA, (consulté le ) : « photos nos 9 et 10 »
  38. Marcel Calonne, Argot de l'École royale militaire de Belgique, op. cit., lettre P, Pampou
  39. Georges Hautecler, « La Première Guerre Mondiale », Leman, Comte Gérard-Mathieu, sur ars-moriendi.be (consulté le )
  40. « La première femme à la tête de l'Ecole Royale Militaire », sur RTBF Info, (consulté le ).
  41. Jean-Baptiste Liagre, « notice sur G.-A. Neurenburger [PDF] », sur academieroyale.be, Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique (consulté le ), p. 4
  42. (en) « Émile Schweicher publications », sur academic.research.microsoft.com (consulté le )
  43. « Dr Wally Struys », Membres, sur www.rmes.be, Réseau multidisciplinaire d'études stratégiques (consulté le )
  44. Régine Salens, « Noblesse et Royautés », Prince Alexandre de Belgique : 1942-2009, sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ) : « 5e § »
  45. « Le décès du Prince Alexandre de Belgique », Alexandre de Belgique en 1963, sur portfolio.lesoir.be, Groupe Rossel, (consulté le ) : « Note : cette photo ne peut dater de 1963, Alexandre de Belgique ayant fait sa formation militaire à l'ERM entre 1960 et 1961. Elle date probablement (comme les photos nos 903 et 785) de 1960 et, plus précisément, du début de sa formation car, hormis le lion héraldique, le prince n'arbore aucun signe de grade sur son col. »
  46. Daniel Veraghen, « Les batailles célèbres de l'histoire », Avril 94 : génocide au Rwanda, sur bataillescelebres.web44.net (consulté le ) : « Le massacre des para-commandos belges »
  47. « Biographies », Général Gaston Reinig, sur nato.int, (consulté le )
  48. (en) « Allan Millett », General info, sur www.spoke.com (consulté le )
  49. (en) « Fritz Stoeckli publications », sur academic.research.microsoft.com (consulté le )
  50. B.A.W., « Que va faire André Flahaut à Kinshasa ? », Docteur honoris causa, sur congoindependant.com, Les Amitiés Congo-Europe, (consulté le )
  • n.c., Histoire de l’École militaire : 1834-1934
  1. Chapitre I, « Établissement d'un enseignement militaire aux Pays-Bas », pp. 13 à 18
  2. a et b Chapitre IV, « Les origines de l’École militaire et ses installations successives », p. 105
  3. Chapitre IV, « Les origines de l’École militaire et ses installations successives », p. 106
  4. a et b Chapitre IV, « Les origines de l’École militaire et ses installations successives », p. 107
  5. a et b Chapitre III, « Les commandants », p. 37
  6. Chapitre IV, « Les origines de l’École militaire et ses installations successives », pp. 108-109
  7. Chapitre XXII, « Le cours de flamand », pp. 313 à 315
  8. Chapitre XXV, « Veillées des armes », p. 339
  • Deguise, Histoire de l’École militaire de Belgique
  1. p. 30
  2. p. 31
  3. p. 60
  4. pp. 186 à 188
  5. a et b p. 234
  • Maes, Histoire de Notre-Dame de la Cambre et de Saint Philippe Néri, vol. II
  1. a et b p. 445
  2. p. 447
  • Ouvrage collectif, Gedenkboek 150 jaar Militaire School 1834-1984 / Mémorial 150 ans d’École militaire 1834-1984
  1. p. 11
  2. a b et c Plan de l’École militaire de la Cambre, p. 448
  3. p. 112
  4. p. 111
  5. a et b pp. 99 à 101
  6. p. 127
  7. p. 131
  8. p. 139
  9. pp. 217 à 253
  10. p. 103
  11. p. 361
  12. p. 106
  13. pp. 371-372
  14. p. 372
  15. p. 367
  16. p. 368

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Moselli et Ferdinand Moselli, École militaire de Belgique avec annotations sur les écoles militaires de France, de Hollande et d'Italie, Bruxelles, Nys, ca 1867, 208 p. (OCLC 67454878)
  • Victor Deguise, Histoire de l’École militaire de Belgique, Bruxelles, Polleunis & Ceuterick, , 343 p., in-4° (OCLC 457502839) (KBR code 7B 17.827) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • n.c., École militaire de Belgique, Bruxelles, Imprimerie de l'Institut cartographique militaire, , 71 p. (OCLC 65709600) (KBR code B 8.753 b 4)
  • n.c., Les fêtes du centenaire de l’École militaire, Bruxelles, Imprimerie de l'Institut cartographique militaire, , 93 p. (KBR code B 8.753 b 3)
  • Ouvrage collectif, Histoire de l’École militaire : 1834-1934, Bruxelles, Académie royale de Belgique (Imprimerie Marcel Hayez), , 396 p., in-4° (OCLC 71435352) (KBR code 7B 17.636) — Ouvrage en 27 chapitres chacun d'un auteur différent. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • H. Vanvreckom, L’École royale militaire : Ses buts, ses aspects, ses moyens, Bruxelles, s.n., , 85 p. (KBR code B 8.753 b 9)
  • André Maes, Histoire de Notre-Dame de la Cambre et de Saint Philippe Néri, vol. II : 1794-1977, Bruxelles, André Maes, , chap. 27 (« L'oasis de paix devient... école de guerre »), p. 439 à 458 (KBR code V 3.604 B) — Ouvrage en deux volumes, vol. I 1196-1794, vol. II 1794-1977 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Ouvrage collectif, Gedenkboek 150 jaar Militaire School 1834-1984 : Mémorial 150 ans d’École militaire 1834-1984, Bruxelles, Ecole royale militaire, , 428 p. (OCLC 16090328) (KBR code BD 8.753-b/93) — Ouvrage bilingue, certains chapitres sont en français avec un résumé en néerlandais et d'autres en néerlandais avec un résumé en français. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Marcel Calonne, Argot de l’École royale militaire de Belgique, Bruxelles, École royale militaire, , 19 p. (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Laure Eggericx, « Heurs et malheurs des casernes bruxelloises », Les nouvelles du patrimoine, Bruxelles, no 145,‎ , p. 34.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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