Économie de la Dominique — Wikipédia

Économie de la Dominique
Monnaie Dollar de la Caraïbe orientale
Année fiscale 1er juillet - 30 juin
Organisations internationales CARICOM, Pays ACP
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 384 000 000 $ (2003)
Rang pour le PIB en PPA 222e (2005)
Croissance du PIB - 1 % (2003)
PIB par habitant en PPA 5 500 $ (2003)
PIB par secteur agriculture : 18 % (2002)
industrie : 24 % (2002)
services : 58 % (2002)
Inflation (IPC) 1 % (2001)
Pop. sous le seuil de pauvreté 30 % (2002)
Indice de développement humain (IDH) en diminution 0,720 (élevé ; 102e) (2021)[1]
Population active 25 000 (1999)
Population active par secteur agriculture : 28 % (1999)
industrie : 32 % (1999)
services : 40 % (1999)
Taux de chômage 23 % (2000)
Principales industries Industrie agroalimentaire, ciment, chaussures
Commerce extérieur
Exportations 74 millions $ (2005)
Principaux clients Royaume-Uni 25,9 %, Jamaïque 14,8 %, Antigua-et-Barbuda 8,8 %, Guyana 7,5 %, Trinité-et-Tobago 4,8 %, Sainte-Lucie 4 % Espagne 16,7 %
Importations 234 millions $ (2005)
Principaux fournisseurs É.-U. 24,2 %, Chine 19,4 %, Trinité-et-Tobago 12,3 %, Royaume-Uni 4,7 %, Corée du Sud 4,6 %, Japon 4,4 %
Sources :
https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/do.html#Econ

L'économie de la Dominique dépend essentiellement du tourisme (avec ses 80 000 touristes annuels, l'île pourrait passer pour le parent pauvre des Antilles, face à la Martinique et à la Guadeloupe qui en accueillent chaque année près d'un million[2]) et de l'agriculture. En effet, l'agriculture, principalement la banane, représente 18 % du PIB et emploie 28 % de la main-d'œuvre.

L'importance de l'agriculture dans l'économie rend celle-ci vulnérable aux conditions climatiques, notamment aux tempêtes tropicales. Ainsi, en , l'ouragan Luis a dévasté la récolte de bananes de la Dominique, après qu'en 1995, une autre tempête tropicale eut détruit un quart de la récolte.

Le développement du tourisme reste difficile en raison de l'absence de plages de qualité et d'un aéroport de classe internationale.

L'économie est toutefois repartie en 1998, tirée par la bonne santé des secteurs de la construction, de la production de savon, et du tourisme ainsi que des réformes économiques (libéralisation des prix, par exemple). Le gouvernement essaye également de développer le secteur financier off-shore afin de diversifier l'économie insulaire.

Néanmoins, l'économie dominiquaise reste marquée par un taux de pauvreté élevé (30 %), de chômage élevé (23 %) et un PIB par habitant plutôt faible (5500 USD en 2003).

Environnement international[modifier | modifier le code]

La Dominique est un membre de l'Union monétaire la Caraïbe orientale (ECCU). La banque centrale de la Caraïbe orientale (ECCB) émet une devise commune à chacun des huit membres de l'ECCU, le dollar de la Caraïbe orientale. L'ECCB contrôle également la politique monétaire, et réglemente et contrôle les activités bancaires des pays membres.

La Dominique est également un membre du Caricom, marché commun de la communauté, de l'organisation des États de la Caraïbe orientale (OECS), organisme régional de coopération ainsi que de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) fondée sous l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chávez [3].

Par ailleurs, la Dominique bénéficie des traités économiques suivants :

  • Union européenne : fait partie des pays ACP (préférences tarifaires pour l'accès au marché européen)
  • États-Unis : bénéficiaire de la Caribbean Basin Initiative (CBI), accord commercial préférentiel

Agriculture[modifier | modifier le code]

L'agriculture occupe 40 % de la main-d'œuvre dominiquaise. Les principaux produits agricoles d'exportations sont la banane, le tabac, les légumes, le citron, le coprah, l'huile de noix de coco, et des huiles essentielles telles que l'essence de laurier. Ce secteur est fortement vulnérable aux conditions climatiques et aux cours internationaux des denrées agricoles.

La banane est le produit d'exportation principal de la Dominique.

L'Union européenne a restreint l'accès privilégié des bananes ACP à ses marchés, faisant ainsi tomber la demande de banane dominiquaise.

Le gouvernement dominiquais a privatisé son industrie bananière, pour essayer de la rendre plus compétitive car la valeur des exportations de banane est tombée d'environ à 44 % de la valeur totale des exportations en 1994 à moins de à 25 % en 1998.

La diversification agricole est une priorité du gouvernement dominiquais. Cela s'est traduit par l'exportation de petites quantités de nouvelles productions comme les agrumes, les légumes et la mise en culture sur l'île du café, du patchouli, de l'aloès vera, des fleurs, et de fruits exotiques comme les mangues, des goyaves, et des papayes.

Industrie[modifier | modifier le code]

Le pays reste relativement peu industrialisé (32 % de la main-d'œuvre, 24 % du PIB). On note comme produit fabriqué localement :

– le savon ;
– les meubles ;
– le ciment ;
– la chaussure.

Énergie[modifier | modifier le code]

En 2001, la Dominique produisait 0,062 TWh d'électricité pour 19 MW de puissance installée. 48,4 % d'origine diesel et 51,6 % d'origine hydraulique grâce à trois barrages hydroélectriques. La Dominica Electrical Services (DOMLEC) possède un monopole sur la production, le transport et la distribution d'électricité à la Dominique. La Dominica Geothermal Power Company travaille à un projet de production électrique d'une puissance de 10 MW, le tout à partir d'une source géothermique sous-marine, à plus de 1000 mètres de fond dans la zone de la Soufrière. L'entreprise vendrait sa production à la DOMLEC. (2001)

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le gouvernement essaye également de développer le tourisme, particulièrement l'écotourisme.

Néanmoins, le manque d'un grand aéroport international ou de plages sablonneuses limitent le développement du tourisme classique. C'est pourquoi l'île mise sur l'écotourisme, grâce à son environnement préservé, ses forêts et ses paysages car l'île a relativement échappé au bétonnage massif comme ses consœurs des Antilles.

Les escales de bateau de croisière ont augmenté grâce à l'acquisition d'équipements portuaires modernes dans la capitale Roseau.

Services financiers[modifier | modifier le code]

La Dominique a récemment modifié[Quand ?] sa législation pour accéder au marché des services financiers off-shore. Néanmoins, les différentes mesures prises par le gouvernement pour éviter le blanchiment d'argent rendent encore son développement timide.

Divers[modifier | modifier le code]

La Dominique bénéficie d'un apport de devise grâce à l'université de médecine offshore, l'université Ross, dans la ville de Portsmouth au nord de l'île. Elle accueille environ 900 étudiants, majoritairement américains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Human Development Reports | Specific country data | DMA » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | DMA »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
  2. GEO N°395 de janvier 2012 p.87
  3. Journal Granma du 20-2-2007. Le , la Dominique a souscrit à l'ALBA, devenant ainsi le cinquième pays membre de cette organisation alternative d'intégration.
    "El ALBA se extiende por el Caribe" par Sinay Céspedes Moreno.