Économie du Bhoutan — Wikipédia

Économie du Bhoutan
Monnaie ngultrum
Année fiscale 1er juillet - 30 juin
Organisations internationales FMI, membre observateur de l'OMC
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale) 2,133 milliards US$ (2013)
Produit intérieur brut en PPA 5,235 milliards US$ (2013)
Rang pour le PIB en PPA 170
Croissance du PIB 6,6 % (2008)

8,5 % (2011) 5,8 % (2013)

PIB par habitant en PPA 7 000 $ (2013)
PIB par secteur agriculture : 13,8 % (2013)
industrie : 41,2 % (2013)
services : 45 % (2013)
Inflation (IPC) 11 % (2013)
Pop. sous le seuil de pauvreté 12 % (2012)
Indice de développement humain (IDH) en diminution 0,666 (moyen ; 127e) (2021)[1]
Population active 336 400 (2012)
Population active par secteur agriculture : 62 % (2012)
industrie : 19 % (2012)
services : 19 % (2012)
Taux de chômage 2,1 % (2013)
Commerce extérieur
Exportations 721,8 millions US$ (2012)
Biens exportés électricité, ciment, manganèse
Principaux clients Inde, 83,8 % (2013)
Importations 1,28 milliard US$ (2012)
Biens importés carburants, véhicules automobiles, machinerie, riz
Principaux fournisseurs Corée du Sud, 6 % (2013)
Finances publiques
Dette publique 38,9 % du PIB (2013)
Dette extérieure 1,275 milliard US$ (2011)
Recettes publiques 588,2 millions US$ (2013)
Dépenses publiques 639,5 millions US$ (2013)
Sources :
CIA World Factbook 2013

L'économie du Bhoutan est une des moins développées au monde. Elle est basée sur l'agriculture et la sylviculture, qui fournissent un moyen de subsistance à plus de 90 % de la population.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

L'agriculture est en grande partie vivrière et pratique l'élevage. Les montagnes dominent le territoire et rendent la construction de routes et de toute autre infrastructure difficile et chère. L'économie est étroitement alignée sur celle de l'Inde par de forts liens commerciaux et monétaires et dépend fortement de l'aide financière de ce pays. Le secteur, très délaissé, de la technologie industrielle n'est pas une priorité et la plupart des productions proviennent d'ateliers familiaux.

La majorité des projets de développement, tels que la construction de routes, est tributaire de la main-d'œuvre saisonnière indienne et népalaise. Le potentiel de production hydro-électrique et l'activité touristique sont les ressources principales en capitaux du pays.

Les programmes modèle sociaux, d'éducation, et d'environnement en cours se font avec l'appui d'organismes multilatéraux de développement. Chaque programme économique doit tenir compte de la politique gouvernementale de protection de l'environnement et des traditions culturelles du pays.

Les contrôles poussés et les politiques dans les domaines de l'industrie, du commerce, du travail et des finances constituent une maîtrise de l'investissement étranger.

Le pays ne s'est ouvert aux touristes qu'en 1974. Cette ouverture reste très mesurée et exclut le tourisme de masse par le prix élevé des séjours organisés, culturels et de randonnée. Le tourisme en 2002 fournissait un cinquième des ressources du pays[2].

Émission de timbres[modifier | modifier le code]

Dans les années 1970 et 1980, le gouvernement royal du Bhoutan a émis des timbres-poste aux formes et dans des matières originales afin d’obtenir de nouveaux revenus. Certains timbres sont de forme ronde et en carton, d’autres sont en feuille d’acier et il existe même une série (très rare) de timbres ronds, en matière plastique, qui sont de véritables disques avec des microsillons sur lesquels est enregistré l’hymne du Bhoutan. Il existe aussi des timbres en 3D représentant des masques, des animaux ou des automobiles anciennes (dans un pays où il n’y a pratiquement pas de routes), des timbres parfumés à la rose et même une série de timbres en plastique en relief représentant des grands hommes du XXe siècle : Winston Churchill, Charles de Gaulle, Gandhi, John Fitzgerald Kennedy, Dwight David Eisenhower, etc. Les plus beaux sont sûrement la série de timbres en soie véritable représentant des peintures religieuses locales. Ces timbres sont aujourd’hui très recherchés par les philatélistes. Le promoteur de cette production philatélique, l’Américain Burt Todd, en a fait débuter la production en 1962. Des timbres destinés à la poste aérienne ont été diffusés avant même que le pays soit doté d’un aéroport. Sept modèles munis d’une piste enregistrée diffusant un message ou un air musical audible à l’aide d’un tourne-disques furent émis en 1973, année également marquée par l’émission de timbres parfumés. Un cédérom frappé d’une valeur, contenant des séquences vidéo, a été conçu par Frances Todd Stewart (la fille de Burt Todd), pour être diffusé en 2008, à l’occasion du couronnement du cinquième roi et du centenaire de la dynastie.

Infrastructures[modifier | modifier le code]

  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : n.c.
  • Routes : 3 285 km (dont 1 994 km goudronnés) (en 1996)
  • Voies ferrées : 0 km
  • Voies navigables : 0 km
  • Nombre d'aéroports : 2 (dont 1 avec des pistes goudronnées) (en 2000)

Équipements[modifier | modifier le code]

  • Lignes de téléphone : 22 987 (en 2020)[3]
  • Téléphones mobiles : 745 137 (en 2019)[4]
  • Postes de radio : 37 000 (en 1997)
  • Postes de télévision : 11 000 (en 1997)
  • Utilisateurs d'Internet : 54% (en 2020)[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Human Development Reports | Specific country data | BTN » [« Rapports sur le développement humain | Données spécifiques par pays | BTN »], sur hdr.undp.org, Programme des Nations unies pour le développement, (consulté le ).
  2. Déclaration de Lathu WANGCHUK - Directeur du Tourisme du Bhoutan au Sommet du tourisme de 2002. En ligne.
  3. La Banque Mondiale, « Abonnements à la téléphonie fixe - Bhutan » Accès libre, sur banquemondiale.org (consulté le )
  4. La Banque Mondiale, « Abonnements à la téléphonie mobile - Bhutan » Accès libre, sur banquemondiale.org (consulté le )
  5. La Banque Mondiale, « Utilisateurs d Internet (% de la population) - Bhutan » Accès libre, sur banquemondiale.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marie Dervillé, « L’élevage des yaks au Bhoutan : II. Un symbole menacé de marginalisation par la modernisation de l’économie. Quelles politiques publiques pour préserver ce patrimoine ? », Études mongoles et sibériennes, centrasiatiques et tibétaines, nos 43-44,‎ (DOI 10.4000/emscat.2162, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Le contre-PIB : le bonheur national brut (BNB) du Bhoutan.

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