Élection présidentielle américaine de 2012 — Wikipédia

Élection présidentielle américaine de 2012
Type d’élection Élection présidentielle[a]
Mandat Du au
Débat(s)


Corps électoral et résultats
Population 314 043 884
Inscrits 235 248 000
Votants 129 085 403
54,87 %[1] en diminution 3,4
Barack Obama – Parti démocrate
Colistier : Joe Biden
Voix 65 915 795
51,06 %
en diminution 1,9
Grands électeurs 332  −9 %
Mitt Romney – Parti républicain
Colistier : Paul Ryan
Voix 60 933 504
47,20 %
Grands électeurs 206
Collège électoral
Carte
Président des États-Unis
Sortant Élu
Barack Obama
Parti démocrate
Barack Obama
Parti démocrate
Résultats officielsVoir et modifier les données sur Wikidata

L'élection présidentielle américaine de 2012, pourvoyant à la 57e élection du président des États-Unis et du vice-président, élus pour un mandat courant de 2013 à 2017, se tient le .

Elle voit la réélection du président démocrate sortant Barack Obama, opposé à Mitt Romney, choisi par le Parti républicain. Les autres candidats investis par des partis mineurs ou dits « indépendants » recueillent des scores mineurs. Obama remporte ce scrutin malgré une perte de trois millions et demi de voix en quatre ans, fait rare pour un sortant réélu ; l'étiquette républicaine recueille à peu près autant de voix qu'en 2008. Cette campagne est par ailleurs la plus coûteuse de tous les temps, conséquence d'une décision du pouvoir judiciaire d'interdire toute limitation de la participation des personnes physiques et morales aux frais de campagne ; une association favorable à leur limitation a estimé à 2,5 milliards le coût final de la seule élection présidentielle[2].

L'élection présidentielle se déroule en même temps que les élections au Sénat et à la Chambre des représentants. Les trois élections aboutissent à un statu quo au niveau des rapports de force. Cependant, le Parti républicain, à nouveau défait mais partageant toujours le pouvoir législatif, laisse entendre qu'il est prêt à certains compromis sur les mesures avancées par le Président.

Barack Obama est réinvesti dans ses fonctions le en prêtant serment à la Maison-Blanche et en recommençant l'opération le lendemain, en public, devant plusieurs centaines de milliers d'Américains, au pied du Capitole.

Obama a profité de l'amélioration de la situation économique, caractérisée par le retour de la croissance et une baisse sensible du chômage et d'une très nette majorité obtenue chez les jeunes, les femmes, et les minorités, pour être facilement réélu avec près de 5 millions de voix d'avance sur son rival.

Conditions d'éligibilité[modifier | modifier le code]

Ne peuvent se présenter, selon l'article II section première de la Constitution[3], que les citoyens américains:

  • Américains de naissance ;
  • âgés d'au moins 35 ans ;
  • ayant résidé aux États-Unis depuis au moins 14 ans.

Les présidents qui ont déjà été élus deux fois ne sont pas éligibles. Seuls Bill Clinton et George W. Bush sont dans ce cas, car deux autres anciens présidents encore en vie au moment de l'élection présidentielle de 2012, Jimmy Carter et George H. W. Bush, n'ont été élus qu'une fois et pouvaient donc théoriquement se présenter à cette élection.

Modification du collège électoral[modifier | modifier le code]

Carte du collège électoral pour la période 2012-2020.

À la suite du recensement de 2010, le collège électoral connaît les modifications suivantes :

Contexte[modifier | modifier le code]

Parti démocrate[modifier | modifier le code]

Le président démocrate sortant, Barack Obama, initialement mis en difficulté par la victoire des Républicains aux élections de mi-mandat de novembre 2010 mais conforté dans les sondages depuis l'annonce, en , de la mort du terroriste Oussama ben Laden[4], est éligible à un second mandat. Depuis 1972 (après le retrait des primaires démocrates du président Johnson la fois précédente), les présidents sortants ont toujours demandé et obtenu l'investiture de leur parti en vue d'un second mandat.

Obama, qui s'est déclaré candidat à un second mandat dès le , ne devait donc rencontrer aucune difficulté pour obtenir cette investiture. Depuis que son ancienne concurrente lors des primaires de 2008, la Secrétaire d'État Hillary Clinton, a déclaré qu'elle ne se présenterait pas à celles de 2012[5], seul un petit candidat de témoignage, le militant anti-avortement Randall Terry, a annoncé en son intention de se présenter aux primaires démocrates, ainsi que Tiffany Briscoe, laquelle est également candidate à l'investiture du Tea Party.

Parti républicain[modifier | modifier le code]

Initialement affaibli par ses défaites lors des élections de 2006 et de 2008, le Parti républicain n'avait pu empêcher l'adoption de la réforme de l'assurance santé en 2010. Dépassé sur sa droite par un mouvement populiste Tea Party qu'il peinait à canaliser à son profit[6], le parti de Lincoln était en mauvaise posture jusqu'en 2010.

Il opère cependant son redressement électoral dès en remportant une victoire symbolique lors d'une sénatoriale partielle dans le Massachusetts[7] (élection du républicain Scott Brown dans le fief démocrate progressiste de feu Edward Moore Kennedy). Portés par la montée du mécontentement des classes moyennes confrontées à la crise économique, les Républicains ont ensuite remporté les élections de mi-mandat de novembre 2010, gagnant notamment la majorité des sièges à la Chambre des représentants.

Primaires républicaines[modifier | modifier le code]

Le processus de désignation du candidat, via des élections primaires et des caucus, fut cependant plus long que prévu. Mitt Romney, multimillionnaire en dollars, de religion mormone, Gouverneur du Massachusetts, fils d'un Sénateur, était le favori avant même le début des primaires. Cependant, il s'est retrouvé en peine face à la base et aux candidats populistes qui la représentaient : Newt Gingrich, WASP et héraut de la victoire de 1994, Rick Santorum, ultra-catholique, Ron Paul, libertarien, furent ses trois derniers adversaires à rester dans la course, le dernier ne cessant sa campagne qu'en juin sans se désister. S'ils ont jeté l'éponge, c'est plus par manque de soutien financier, pas parce que la fracture qu'ils représentaient était véritablement résorbée.

On trouve différents exemples de cette fracture. Le mouvement Tea Party, pour une rigueur budgétaire et socialement conservateur, ne s'est pas reconnu dans Mitt Romney. Ce dernier avait réalisé en 2006 une réforme du système d'assurances santé du Massachusetts proche de la réforme fédérale promulguée par Obama en 2010. La réforme fut utilisée par ses adversaires de droite puis de gauche. Romney ne pouvait surtout plus critiquer la réforme Obama, qui a pourtant marqué le mandat de son adversaire en bien et en mal.

La désignation de Paul Ryan, catholique, représentant du Wisconsin et protégé du Tea Party, permettait donc une union avec la base. Il était connu pour être l'auteur d'un projet de budget d'austérité drastique (Ryan Plan).

Tiers partis, partis mineurs, indépendants[modifier | modifier le code]

En dehors des deux grands partis, seul le maire de New York, Michael Bloomberg, est considéré par les observateurs comme un candidat indépendant crédible. Déjà pressenti en 2008, Bloomberg a cependant déclaré en qu'il ne serait pas candidat[8].

Évolution de l'élection[modifier | modifier le code]

Après une longue domination d'Obama dans les sondages, Mitt Romney refait une grande partie de son retard après le premier débat télévisé entre les deux candidats où, de l'avis général, Barack Obama paraissait impréparé. À quelques jours de l'élection, les sondages donnent à Obama et Romney le même résultat national, mais aucun n'a donné d'avantage au scrutin indirect. Reste alors quelques États-clés: les candidats mènent campagne dans les swing states où ils concentrent leurs dépenses et leurs visites. Ces États sont l'Ohio (18 grands électeurs), la Floride (29), le Colorado (9), le Wisconsin (10), le Nevada (6), l'Iowa (6), le New Hampshire (4) et la Virginie (13). Comme les États fermement républicains apportant moins de grands électeurs, Romney devait pratiquement tous les remporter. Il a finalement réussi à amoindrir l'écart de 2008 de plusieurs millions de voix et à regagner quelques États.

Communication et réseaux sociaux[modifier | modifier le code]

Évolution dans leur utilisation[modifier | modifier le code]

Une évolution significative dans l’utilisation des médias sociaux a été observée pour interagir avec les électeurs durant la campagne présidentielle de 2012 aux États-Unis. Ce scrutin a ainsi marqué une évolution significative dans la façon dont les candidats ont utilisé les médias sociaux pour interagir avec les électeurs, mais également dans l’approche avec laquelle ils ont abordé leurs audiences ainsi que la manière dont ils ont pu faire évoluer et ainsi façonner leur image publique[9].

Stratégie de Barack Obama[modifier | modifier le code]

Barack Obama a été un pionnier dans l'utilisation des nouvelles stratégies de communication politique. Son utilisation novatrice des nouvelles technologies a confirmé la maîtrise de l'équipe de campagne d'Obama en matière de communication politique moderne[10].

Lui et son équipe ont mis en place une communication politique axée sur les réseaux sociaux et un storytelling bien travaillé[11]. À travers des plateformes comme Twitter et Facebook, la campagne a réussi à créer un dialogue direct avec les électeurs, à mobiliser des fonds et à diffuser efficacement son message[12]. Les médias sociaux ont offert une plateforme où le candidat pouvait partager des moments de sa vie quotidienne, des histoires personnelles et des messages plus informels. Cette situation a contribué à humaniser l'image du président, le présentant comme accessible et proche des préoccupations des citoyens ordinaires. De plus, cette stratégie a permis à Barack Obama de mettre en place des campagnes de collecte de fonds en ligne qui ont fait recueillir des contributions financières de manière rapide et efficace[13].

Barack Obama a utilisé de façon importante le storytelling, la narration et le microciblage. Sa campagne a mis en avant son parcours personnel, insistant sur son identité métisse et sur son ascension politique. Des récits ont été construits autour de thèmes tels que l'égalité des chances, la diversité et l'idée que l'Amérique est un pays où chacun peut réussir, indépendamment de son origine[14]. De plus, le slogan « Forward » (« avancer ») a été au cœur de la campagne d'Obama, symbolisant la nécessité de « maintenir l'élan » et de poursuivre les « progrès » réalisés dans des domaines tels que l'économie, les soins de santé et la politique étrangère. Barack Obama a tenté de défendre les actions entreprises au cours de son mandat présidentiel, dont la réforme du système de santé, la fin de la guerre d'Irak et la gestion de la reprise économique post-crise financière de 2008. La narration d'Obama était centrée sur l'idée de l'espoir et du changement, un thème central de élection présidentielle américaine de 2008 qui a été intégré dans la narration continue de sa réélection en 2012. Les discours, les publicités et les événements de la campagne ont été soigneusement orchestrés et étudiés afin d’adapter ses messages à des segments spécifiques de l'électorat. Les équipes de campagne ont analysé les données démographiques, les comportements en ligne et d'autres informations pour personnaliser les messages en fonction des préoccupations locales, des intérêts particuliers et des caractéristiques démographiques des électeurs. Cela était particulièrement visible dans les efforts déployés pour mobiliser les jeunes électeurs et les minorités[15].

Candidats déclarés[modifier | modifier le code]

Seuls les portraits des principaux candidats sont présentés, par ordre de déclaration de candidature. Les noms des perennial candidates (« candidats perpétuels ») et autres candidats de témoignage sans expérience politique sont cependant indiqués.

Parti démocrate[modifier | modifier le code]

Candidats désignés[modifier | modifier le code]

Autres candidats[modifier | modifier le code]

Le président sortant Barack Obama compta peu d'adversaires sérieux dans son propre camp lors des primaires démocrates. Il remporta finalement ces primaires avec environ 88 % des suffrages exprimés, obtenant la majorité dans tous les États fédérés. Parmi ses adversaires, lesquels n'avaient obtenu au mieux que quelques comtés, on trouvait notamment :

Parti républicain[modifier | modifier le code]

Candidats désignés[modifier | modifier le code]

Autres candidats[modifier | modifier le code]

Candidats lors des primaires républicaines :

  • Andy Martin, 67 ans, activiste birther de l'Illinois ().

Candidat ayant renoncé avant les primaires :

  • Jimmy McMillan, 65 ans, militant new-yorkais pour la baisse des loyers ().
  • Jonathon Sharkey, 46 ans, ancien catcheur et vampire autoproclamé de Floride ( - ).

Après les primaires:

  • Fred Karger, 62 ans, militant LGBT de Californie ( - ).

Autres partis et indépendants[modifier | modifier le code]

Quelques candidats sont investis par des partis mineurs, mais leurs chances de remporter l'élection sont extrêmement faibles.

Principaux tiers partis[modifier | modifier le code]

Autres partis[modifier | modifier le code]

Candidats indépendants[modifier | modifier le code]

Sondages[modifier | modifier le code]

Au niveau des sondages conduits dans les États pris individuellement, la plupart d'entre eux ont anticipé correctement l'issue du scrutin.

Résultats[modifier | modifier le code]

Obama recevant l'appel de Romney lui concédant la victoire.
Résultats définitifs[18]
Candidat (présidence / vice-présidence) Parti Vote populaire Grands électeurs
Voix %
Barack Obama / Joe Biden Parti démocrate 65 918 507 51,01 332
Mitt Romney / Paul Ryan Parti républicain 60 934 407 47,15 206
Gary Johnson / James P. Gray Parti libertarien 1 275 923 0,99 0
Jill Stein / Cheri Honkala Parti vert des États-Unis 469 015 0,36 0
Autres 639 790 0,50 0
Total 129 237 642 100,00 538

Résultats par État[modifier | modifier le code]

Résultats par État[19]
Barack Obama

(Démocrate)

Mitt Romney

(Républicain)

Gary Johnson

(Libertarien)

Jill Stein

(Vert)

Autres Total
État # % GE # % GE # % # % # % #
Alabama 795 696 38,36 % 1 255 925 60,55 % 9 12 328 0,59 % 3 397 0,16 % 6 992 0,34 % 2 074 338
Alaska 122 640 40,81 % 164 676 54,80 % 3 7 392 2,46 % 2 917 0,97 % 2 870 0,96 % 300 495
Arizona 1 025 232 44,59 % 1 233 654 53,65 % 11 32 100 1,40 % 7 816 0,34 % 452 0,02 % 2 299 254
Arkansas 394 409 36,88 % 647 744 60,57 % 6 16 276 1,52 % 9 305 0,87 % 1 734 0,16 % 1 069 468
Californie 7 854 285 60,24 % 55 4 839 958 37,12 % 143 221 1,10 % 85 638 0,66 % 115 445 0,89 % 13 038 547
Colorado 1 323 101 51,49 % 9 1 185 243 46,13 % 35 545 1,38 % 7 508 0,29 % 18 121 0,71 % 2 569 518
Connecticut 905 083 58,06 % 7 634 892 40,73 % 12 580 0,81 % 863 0,06 % 5 542 0,36 % 1 558 960
Delaware 242 584 58,61 % 3 165 484 39,98 % 3 882 0,94 % 1 940 0,47 % 31 0,01 % 413 921
District of ColumbiaDistrict of Columbia 267 070 90,91 % 3 21 381 7,28 % 2 083 0,71 % 2 458 0,84 % 772 0,26 % 293 764
Floride 4 237 756 50,01 % 29 4 163 447 49,13 % 44 726 0,53 % 8 947 0,11 % 19 303 0,23 % 8 474 179
Georgie 1 773 827 45,48 % 2 078 688 53,30 % 16 45 324 1,16 % 1 516 0,04 % 695 0,02 % 3 900 050
Hawaii 306 658 70,55 % 4 121 015 27,84 % 3 840 0,88 % 3 184 0,73 % 0 0,00 % 434 697
Idaho 212 787 32,62 % 420 911 64,53 % 4 9 453 1,45 % 4 402 0,67 % 4 721 0,72 % 652 274
Illinois 3 019 512 57,60 % 20 2 135 216 40,73 % 56 229 1,07 % 30 222 0,58 % 835 0,02 % 5 242 014
Indiana 1 152 887 43,93 % 1 420 543 54,13 % 11 50 111 1,91 % 625 0,02 % 368 0,01 % 2 624 534
Iowa 822 544 51,99 % 6 730 617 46,18 % 12 926 0,82 % 3 769 0,24 % 12 324 0,78 % 1 582 180
Kansas 440 726 37,99 % 692 634 59,71 % 6 20 456 1,76 % 714 0,06 % 5 441 0,47 % 1 159 971
Kentucky 679 370 37,80 % 1 087 190 60,49 % 8 17 063 0,95 % 6 337 0,35 % 7 252 0,40 % 1 797 212
Louisiane 809 141 40,58 % 1 152 262 57,78 % 8 18 157 0,91 % 6 978 0,35 % 7 527 0,38 % 1 994 065
Maine 401 306 56,27 % 2 292 276 40,98 % 9 352 1,31 % 8 119 1,14 % 2 127 0,30 % 713 180
Maryland 1 677 844 61,97 % 10 971 869 35,90 % 30 195 1,12 % 17 110 0,63 % 10 309 0,38 % 2 707 327
Massachusetts 1 921 290 60,65 % 11 1 188 314 37,51 % 30 920 0,98 % 20 691 0,65 % 6 552 0,21 % 3 167 767
Michigan 2 564 569 54,21 % 16 2 115 256 44,71 % 7 774 0,16 % 21 897 0,46 % 21 465 0,45 % 4 730 961
Minnesota 1 546 167 52,65 % 10 1 320 225 44,96 % 35 098 1,20 % 13 023 0,44 % 22 048 0,75 % 2 936 561
Mississippi 562 949 43,79 % 710 746 55,29 % 6 6 676 0,52 % 1 588 0,12 % 3 625 0,28 % 1 285 584
Missouri 1 223 796 44,38 % 1 482 440 53,76 % 10 43 151 1,56 % 0 0,00 % 7 936 0,29 % 2 757 323
Montana 201 839 41,70 % 267 928 55,35 % 3 14 165 2,93 % 0 0,00 % 116 0,02 % 484 048
Nebraska 302 081 38,03 % 475 064 59,80 % 2 11 109 1,40 % 0 0,00 % 6 125 0,77 % 794 379
Nevada 531 373 52,36 % 6 463 567 45,68 % 10 968 1,08 % 0 0,00 % 9 010 0,89 % 1 014 918
New Hampshire 369 561 51,98 % 4 329 918 46,40 % 8 212 1,16 % 324 0,05 % 2 957 0,42 % 710 972
New Jersey 2 125 101 58,38 % 14 1 477 568 40,59 % 21 045 0,58 % 9 888 0,27 % 6 690 0,18 % 3 640 292
Nouveau-Mexique 415 335 52,99 % 5 335 788 42,84 % 27 788 3,55 % 2 691 0,34 % 2 156 0,28 % 783 758
New York 4 485 741 63,35 % 29 2 490 431 35,17 % 47 256 0,67 % 39 982 0,56 % 17 749 0,25 % 7 081 159
Caroline du Nord 2 178 391 48,35 % 2 270 395 50,39 % 15 44 515 0,99 % 0 0,00 % 12 071 0,27 % 4 505 372
Dakota du Nord 124 827 38,69 % 188 163 58,32 % 3 5 231 1,62 % 1 361 0,42 % 3 045 0,94 % 322 627
Ohio 2 827 709 50,67 % 18 2 661 437 47,69 % 49 493 0,89 % 18 573 0,33 % 23 635 0,42 % 5 580 847
Oklahoma 443 547 33,23 % 891 325 66,77 % 7 0 0,00 % 0 0,00 % 0 0,00 % 1 334 872
Oregon 970 488 54,24 % 7 754 175 42,15 % 24 089 1,35 % 19 427 1,09 % 21 091 1,18 % 1 789 270
Pennsylvanie 2 990 274 51,97 % 20 2 680 434 46,59 % 49 991 0,87 % 21 341 0,37 % 11 630 0,20 % 5 753 670
Rhode Island 279 677 62,70 % 4 157 204 35,24 % 4 388 0,98 % 2 421 0,54 % 2 359 0,53 % 446 049
Caroline du Sud 865 941 44,09 % 1 071 645 54,56 % 9 16 321 0,83 % 5 446 0,28 % 4 765 0,24 % 1 964 118
Dakota du Sud 145 039 39,87 % 210 610 57,89 % 3 5 795 1,59 % 0 0,00 % 2 371 0,65 % 363 815
Tennessee 960 709 39,08 % 1 462 330 59,48 % 11 18 623 0,76 % 6 515 0,26 % 10 400 0,42 % 2 458 577
Texas 3 308 124 41,38 % 4 569 843 57,17 % 38 88 580 1,11 % 24 657 0,31 % 2 647 0,03 % 7 993 851
Utah 251 813 24,75 % 740 600 72,79 % 6 12 572 1,24 % 3 817 0,38 % 8 638 0,85 % 1 017 440
Vermont 199 239 66,57 % 3 92 698 30,97 % 3 487 1,17 % 594 0,20 % 3 272 1,09 % 299 290
Virginie 1 971 820 51,16 % 13 1 822 522 47,28 % 31 216 0,81 % 8 627 0,22 % 20 304 0,53 % 3 854 489
Washington 1 755 396 56,16 % 12 1 290 670 41,29 % 42 202 1,35 % 20 928 0,67 % 16 320 0,52 % 3 125 516
Virginie Occidentale 238 269 35,54 % 417 655 62,30 % 5 6 302 0,94 % 4 406 0,66 % 3 806 0,57 % 670 438
Wisconsin 1 620 985 52,83 % 10 1 407 966 45,89 % 20 439 0,67 % 7 665 0,25 % 11 379 0,37 % 3 068 434
Wyoming 69 286 27,82 % 170 962 68,64 % 3 5 326 2,14 % 0 0,00 % 3 487 1,40 % 249 061
Total 65 915 795 51,06 % 332 60 933 504 47,20 % 206 1 275 971 0,99 % 469 627 0,36 % 490 510 0,38 % 129 085 41
Résultat des élections par comté : en bleu les comtés ayant apporté une majorité de leurs votes à Obama et en rouge ceux ayant apporté la majorité de leurs voix à Romney

Barack Obama remporte l'élection avec 332 des 538 grands électeurs en sa faveur, contre 206 pour Mitt Romney. Le décompte en voix (51,0 % des voix pour Obama, 47,3 % pour Romney) est anecdotique dans la mesure où c'est le nombre de grands électeurs qui décide de l'élection. Enfin, en termes d’États, Obama s'est imposé dans 26 États sur 50 ainsi qu'à Washington[20].

Avec un taux de participation plus faible qu'en 2008, Barack Obama perd 4 millions d'électeurs tandis que Mitt Romney obtient 1 million voix de plus que John McCain. Barack Obama perd également deux États par rapport à 2008 — l'Indiana et la Caroline du Nord — et s'impose de justesse en Virginie, dans l'Ohio et en Floride. Il est en outre rare qu'un président remporte un second mandat avec moins de voix que lors de sa première élection. Le dernier président américain réélu avec un vote populaire moins important que la fois précédente est Franklin Delano Roosevelt en 1944, c'est-à-dire pour son 4e mandat (il avait aussi perdu des voix en 1940 par rapport à son élection précédente)[21].

Les électeurs blancs ont représenté 72 % de l'électorat (en baisse par rapport à 2008), l'électorat noir est resté stable autour de 13 % tandis que les électeurs latinos ont représenté 10 % de l'électorat (en hausse)[22]. Il ressort des analyses sociologiques que les blancs ont voté majoritairement Romney (59 % contre 39 % pour Obama) alors que les minorités se sont très majoritairement déclarées en faveur de Obama (71 % des voix des latinos, 93 % des voix des Afro-Américains et 73 % des voix des asiatiques). Globalement, Romney a reçu le soutien des plus de 45 ans alors que Barack Obama a pour sa part obtenu 60 % des voix des 18-29 ans. Si Romney ne reçoit l'appui que de 44 % des femmes contre 55 % à Obama, la victoire de ce dernier repose sur les minorités puisque Obama ne récolte que 42 % des voix des femmes blanches. Dans l'électorat masculin, il est distancé par Romney (45 % des voix contre 52 % pour Romney) et encore plus dans l'électorat blanc masculin (35 % contre 62 %). Obama s'est par ailleurs imposé parmi les classes populaires et les classes moyennes et dans l'électorat urbain en obtenant 69 % des voix dans les grandes villes et 58 % dans les villes moyennes tandis que Romney ne prenait l'avantage que dans les petites villes (56 %) et les banlieues (50 %). Enfin, les électeurs protestants ont marqué leur préférence pour le candidat républicain (57 %) et si les juifs, les athées et les autres confessions votent pour le démocrate, l'électorat catholique se partage à quasi égalité entre les deux candidats (50-48)[23].

Les autres candidats ne se sont une fois de plus pas montrés capables de remettre en cause le bipartisme. Ils n'obtiennent aucun grand électeur et leurs résultats dans le vote populaire restent faibles. Toutefois Gary Johnson, ancien gouverneur du Nouveau-Mexique, permet au Parti libertarien d'enregistrer son meilleur résultat depuis l'élection présidentielle de 1980 avec 1,3 million de voix et 1 % des suffrages exprimés.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Élection au suffrage universel indirect. Le vote populaire permet aux grands électeurs désignés par les différents partis de voter pour le candidat arrivé en tête dans chaque État.

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. (en) « Voter Turnout in Presidential Elections », sur presidency.ucsb.edu (consulté le ).
  2. (en) « 2012 election costs could reach record $5.8 billion », sur usatoday.com, (consulté le ).
  3. Conditions requises par la clause 5 de l'article 2 de la Constitution des États-Unis.
  4. « présidentielle américaine 2012: les républicains tardent à se lancer face à Obama », sur Le Point, (consulté le ).
  5. « Hillary Clinton ne se présentera pas aux présidentielles de 2012 et 2016 », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  6. « Le mouvement des «Tea Parties» bouscule la classe politique américaine », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  7. « Barack Obama perd sa majorité qualifiée au Sénat », sur Les Echos, (consulté le )
  8. « Bloomberg présenté comme un possible candidat à la présidence US », sur AlianceFR.com (consulté le ).
  9. Clémence Pène, « La nouvelle « science électorale » américaine », Politique étrangère, vol. Eté, no 2,‎ , p. 127–139 (ISSN 0032-342X, DOI 10.3917/pe.132.0127, lire en ligne, consulté le )
  10. Gilles Vandal, La doctrine Obama, Presses de l'Université du Québec, (ISBN 978-2-7605-3076-8, lire en ligne)
  11. K. S. Bose et R. H. Sarma, « Delineation of the intimate details of the backbone conformation of pyridine nucleotide coenzymes in aqueous solution », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 66, no 4,‎ , p. 1173–1179 (ISSN 1090-2104, PMID 2, DOI 10.1016/0006-291x(75)90482-9, lire en ligne, consulté le )
  12. Idris Fassassi, « Les effets des réseaux sociaux dans les campagnes électorales américaines », dans La démocratie connectée : ambitions, enjeux, réalité, DICE Éditions, (ISBN 979-10-97578-04-6, lire en ligne), p. 111–125
  13. Giedre Sabaseviciute, « Entre le savant et le politique : la campagne électorale de ‘Amr Hamzâwî dans les élections législatives égyptiennes de l’automne 2011 », Égypte/Monde arabe, no 10,‎ , p. 231–252 (ISSN 1110-5097 et 2090-7273, DOI 10.4000/ema.3186, lire en ligne, consulté le )
  14. Thomas Ehrhard, Antoine Bambade et Samuel Colin, « À la conquête des élections 2.0 », Politiques de communication, vol. N° 12, no 1,‎ , p. 97–133 (ISSN 2271-068X, DOI 10.3917/pdc.012.0097, lire en ligne, consulté le )
  15. Alexandre Chevrier-Pelletier, « L'utilisation performante des médias sociaux en marketing politique : campagne Obama 2012 », Cahiers de recherche en politique appliquée, vol. 5, no 3,‎ , p. 3–17 (ISSN 1921-7803, DOI 10.17118/11143/20093, lire en ligne, consulté le )
  16. a et b Se présentent finalement en indépendants.
  17. renonce à se présenter au nom du parti républicain mais reçoit en mai 2012 l'investiture du parti libertarien.
  18. (en) David Leip, « Dave Leip's Atlas of U.S. Presidential Elections », sur uselectionatlas.org (consulté le ).
  19. (en) « View 2020 primary and caucus results », sur www.cnn.com (consulté le )
  20. Michel Gurfinkiel, « Victoire d’Obama : l’Amérique divisée », Valeurs actuelles, 9 novembre 2012.
  21. Joseph Kishore, « États-Unis : un électorat désillusionné et mécontent », World Socialist Web Site, 9 novembre 2012.
  22. « Obama réélu », Associated Press, novembre 2012.
  23. Tristan Vey, « Les hommes blancs ont voté Romney, les minorités Obama », Le Figaro, 8 novembre 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]