Élections au Parlement de Navarre de 2019 — Wikipédia

Élections au Parlement de Navarre de 2019
50 députés du Parlement
(majorité absolue : 26 députés)
Type d’élection Élections législatives de communauté autonome
Campagne du au
Corps électoral et résultats
Inscrits 485 405
Votants 350 370
72,18 % en augmentation 3,9
Votes exprimés 348 201
Votes blancs 2 731
Votes nuls 2 169
Navarra Suma – José Javier Esparza
Voix 127 346
36,57 %
en augmentation 2,2
Députés élus 20 en augmentation 3
PSN-PSOE – María Chivite
Voix 71 838
20,63 %
en augmentation 7,3
Députés élus 11 en augmentation 4
Geroa Bai – Uxue Barkos
Voix 60 323
17,32 %
en augmentation 1,5
Députés élus 9 en stagnation
EH Bildu – Bakartxo Ruiz
Voix 50 631
14,54 %
en augmentation 0,3
Députés élus 7 en diminution 1
Xe législature du Parlement
Diagramme
Président de la communauté forale de Navarre
Sortante Élue
Uxue Barkos
GB
María Chivite
PSN-PSOE
elecciones2019.navarra.es

Les élections au Parlement de Navarre de 2019 (en espagnol : elecciones al Parlamento de Cantabria de 2019) se tiennent le , afin d'élire les 50 députés de la Xe législature du Parlement, pour un mandat de quatre ans.

Contexte[modifier | modifier le code]

Enjeux[modifier | modifier le code]

Le Parlement de Navarre est la législature décentralisée et monocamérale de la communauté forale de Navarre, dotée d'un pouvoir législatif en matière régionale tel que défini par la Constitution espagnole et le statut d'autonomie de Navarre, ainsi que de la capacité de voter la confiance en un président du gouvernement ou de la retirer. Conformément à l'article 69.5 de la Constitution, le Parlement de Navarre a la faculté de désigner des sénateurs représentant la communauté autonome au Sénat.

Dissolution du Parlement[modifier | modifier le code]

Le mandat du Parlement de Navarre expire quatre ans après la date de son élection précédente, à moins qu'il n'ait été dissous plus tôt. Le président de Navarre doit déclencher des élections vingt-cinq jours avant la date d'expiration des pouvoirs du Parlement, le jour des élections ayant lieu le cinquante-quatrième jour suivant celui de la convocation et devant correspondre au quatrième dimanche du mois de mai. La séance constitutive a lieu dans un délai d'un mois à compter de la célébration des élections.

Le président de Navarre a néanmoins la possibilité de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections à tout moment, à condition qu'aucune motion de censure ne soit en cours et que cette dissolution n'intervienne pas moins d'an après la précédente, ni lorsqu'il ne reste qu'un an avant l'expiration naturelle de la législature ou qu'un processus électoral national est en cours. Si un processus d'investiture échoue à élire un président régional dans un délai de trois mois à compter des élections au Parlement de Navarre, celui-ci est automatiquement dissous et une nouvelle élection est déclenchée.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Conformément à l'article 15 du statut d'autonomie de Navarre, le Parlement est composé d'un nombre de députés compris entre quarante et soixante. La loi électorale de Navarre 16/1986 fixe ce nombre à 50 députés (en espagnol : diputados) élus pour une législature de quatre ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel d'Hondt à listes fermées par l'ensemble des personnes résidant dans la communauté autonome où résidant momentanément à l'extérieur de celle-ci, si elles en font la demande.

Conformément à l'article 9 de la loi électorale, la circonscription électorale correspond à l'ensemble du territoire de la communauté autonome.

Comme dans toute l'Espagne, le vote blanc est reconnu et comptabilisé comme un vote valide. Il est par conséquent pris en compte pour déterminer si un parti a franchi ou non le seuil électoral. En revanche, conformément à l'article 96.5 de la LOREG, seuls les suffrages exprimés sont pris en compte pour la répartition des sièges à pourvoir.

Conditions de candidature[modifier | modifier le code]

La loi électorale prévoit que les partis, fédérations, coalitions et groupements électoraux sont autorisés à présenter des listes de candidats. Toutefois, les partis, fédérations ou coalitions qui n'ont pas obtenu de mandat aux Cortes lors de l'élection précédente sont tenus d'obtenir au moins la signature de 0,1 % des électeurs inscrits au registre électoral de la circonscription dans laquelle ils cherchent à se faire élire, alors que les regroupements d'électeurs sont tenus d'obtenir la signature d'au moins 1 % des électeurs. Il est interdit aux électeurs de signer pour plus d'une liste de candidats. En même temps, les partis et les fédérations qui ont l'intention d'entrer en coalition pour participer conjointement à une élection sont tenus d'informer la commission électorale compétente dans les dix jours suivant le déclenchement de l'élection. Les listes doivent comprendre des candidats des deux sexes dans une proportion non inférieure à 40 % l'un par rapport à l'autre.

Répartition des sièges[modifier | modifier le code]

Toute candidature qui n'a pas obtenu un minimum de 3 % des voix n'est pas admise à participer à la répartition des sièges. La répartition se déroule de la manière suivante :

  • on ordonne les candidatures sur une colonne en allant de la plus votée vers la moins votée ;
  • on divise le nombre de voix obtenues par chaque candidature par 1, 2, 3... jusqu'au nombre de sièges à pourvoir dans le but de former un tableau ;
  • on attribue les sièges à pourvoir en tenant compte des plus grands quotients selon un ordre décroissant ;
  • lorsque deux candidatures obtiennent un même quotient, le siège est attribué à celle qui a le plus grand nombre total de voix ; lorsque deux candidatures ont exactement le même nombre total de voix, l'égalité est résolue par tirage au sort et les suivantes de manière alternative.

Les sièges propres à chaque formation politique sont attribués aux candidats en suivant l'ordre de présentation sur la liste. En cas de décès, incapacité ou démission d'un député, le siège vacant revient au candidat ou, le cas échéant, au suppléant placé immédiatement derrière le dernier candidat élu de la liste.

Campagne[modifier | modifier le code]

Principaux partis[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Résultat en 2015
Navarra Suma
(UPN-PP-Ciudadanos)
José Javier Esparza 35,01 % des voix
17 députés[a]
Geroa Bai Uxue Barkos 15,8 % des voix
9 députés
Euskal Herria Bildu Bakartxo Ruiz 14,3 % des voix
8 députés
Podemos Mikel Buil 13,7 % des voix
7 députés
Parti socialiste de Navarre
Partido socialista de Navarra
María Chivite 13,4 % des voix
7 députés
Izquierda-Ezkerra Marisa de Simón 3,7 % des voix
2 députés

Sondages[modifier | modifier le code]

Sondages en vue des élections au Parlement de Navarre de 2019
Institut Date UPN GB EHB Podemos PSN PP IE Cs Autres
SyM Consulting[1] 24,3 %
(13)
15,44 %
(8)
14,47 %
(8)
5,32 %
(3)
20,01 %
(11)
2,42 %
(0)
5,93 %
(3)
7,62 %
(4)
2,63 %
El Español (Pour GB)[2]
(14)

(10)

(8)

(4)

(8)

(1)

(2)

(3)
Gizaker[3] 24,8 %
(13)
19,6 %
(11)
14,5 %
(8)
8,5 %
(4)
13,7 %
(7)
1,6 %
(0)
7,2 %
(4)
6,4 %
(3)
3,7 %
SyM Consulting[4] 10/03/18 23,9 % 17,1 % 16,7 % 6 % 16 % 2,6 % 4,9 % 8,6 %

Résultats[modifier | modifier le code]

Participation[modifier | modifier le code]

Taux de participation En 2015 En 2019 Différence
à 14 heures 40,51 % 40,39 % en diminution 0,12
à 18 heures 55,76 % 56,37 % en augmentation 0,61
à 20 heures 68,26 % 72,15 % en augmentation 3,89

Voix et sièges[modifier | modifier le code]

Résultats des élections au Parlement de Navarre de 2019[5]
Partis Voix % +/− Sièges +/−
Navarra Suma (NA+) 127 346 36,57 en augmentation 2,24 20 en augmentation 3
Parti socialiste de Navarre (PSN-PSOE) 71 838 20,63 en augmentation 7,26 11 en augmentation 4
Geroa Bai (GB) 60 323 17,32 en augmentation 1,49 9 en stagnation
Euskal Herria Bildu (EH Bildu) 50 631 14,54 en augmentation 0,29 7 en diminution 1
Podemos 16 518 4,74 en diminution 8,93 2 en diminution 5
Gauche (IE) 10 472 3,01 en diminution 0,68 1 en diminution 1
Vox 4 546 1,31 Nv. 0 en stagnation
Equo-Parti vert européen 1 597 0,46 en diminution 0,18 0 en stagnation
Parti cannabis (RNC) 1 251 0,36 en diminution 0,15 0 en stagnation
Liberté navarraise (Ln) 502 0,14 en diminution 0,14 0 en stagnation
Solidarité et autogestion internationaliste (SAIn) 438 0,13 en diminution 0,13 0 en stagnation
Blanc 2 731 0,78 en diminution 1,18
Votes valides 348 201 99,38
Votes nuls 2 169 0,62
Total 350 370 100 - 50 en stagnation
Abstentions 135 035 27,82
Inscrits/Taux de participation 485 405 72,18

Analyse[modifier | modifier le code]

Conséquences[modifier | modifier le code]

Lors du scrutin, la liste du PSN-PSOE se place en deuxième position avec 20 % des voix et 11 députés sur 50. Si elle remporte neuf sièges de moins que l'alliance de centre droit Navarra Suma (NA+), elle devance GBai et peut donc prétendre à diriger l'exécutif navarrais.

María Chivite, candidate du PSN-PSOE, passe d'abord un accord en juillet avec GBai, Podemos et I-E afin de constituer un gouvernement de coalition bénéficiant de 23 élus sur 50, puis demande l'abstention de Bildu, sans rien négocier ni jamais ouvrir le dialogue avec eux. Elle obtient l'investiture du Parlement de Navarre le suivant par 23 voix pour, 22 voix contre et cinq abstentions, en présentant un programme dans la continuité de l'action de Barkos les quatre précédentes années, après avoir échoué la veille à réunir une majorité absolue des voix du fait du vote contre de Bildu. Cette dépendance à Bildu, présenté comme héritier de Batasuna, est fortement critiquée par le chef de file de NA+ Javier Esparza, la porte-parole nationale de Ciudadanos Lorena Roldán et la porte-parole parlementaire du Parti populaire (PP) Cayetana Álvarez de Toledo[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lors des élections précédentes, l'UPN a obtenu 27,98 % des voix et 15 sièges, le PP a obtenu 4,01 % des voix et 2 sièges, et Cs a obtenu 3,02 % et aucun siège.
  1. (es) « Sondeo », sur Twitter, (consulté le ).
  2. (es) « El Español (sondeo interno Geroa-Bai) para Navarra: en el aire la continuidad del Gobierno de Uxue. – Electomanía », sur electomania.es (consulté le ).
  3. (es) « Navarra: UPN ganaría con menos escaños y la coalición gobernante ampliaría su mayoría », sur EiTB, (consulté le ).
  4. (es) « NAVARRA ▪ Elecciones autonómicas ▪ Sondeo SyM Consulting ▪ Marzo 2018 », sur Electograph, (consulté le ).
  5. Élection Navarre 2019 - Gouvernement de Navarre
  6. (es) Pablo Gabilondo, « La socialista María Chivite, nueva presidenta de Navarra con la abstención de EH Bildu », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]