Élections cantonales thurgoviennes de 2024 — Wikipédia

Élections cantonales thurgoviennes de 2024
130 sièges du Grand Conseil
(Majorité absolue : 66 sièges)
5 sièges du Conseil d'État
Type d’élection Élections cantonales
Union démocratique du centre
Sièges en 2020 45
Parti libéral-radical
Sièges en 2020 18
Le Centre
Sièges en 2020 18
Parti socialiste
Sièges en 2020 14
Les Verts
Sièges en 2020 15
Vert'libéraux
Sièges en 2020 9

Les élections cantonales thurgoviennes de 2024 ont lieu le dans le but d'élire les 130 membres du Grand Conseil et les 5 membres du Conseil d'État du canton de Thurgovie.

L'Union démocratique du centre se maintient en tête, tandis que Le Centre et le Parti socialiste connaissent une progression au détriment des Verts.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les précédentes élections en 2020 voient une percée des partis écologistes au parlement, les Verts progressant de six sièges et dépassant ainsi le Parti socialiste, grand perdant de la journée avec une perte de trois sièges. Le Parti bourgeois-démocratique perd également trois sièges et disparaît du parlement, tandis que le Parti libéral-radical et le Parti démocrate-chrétien perdent chacun deux sièges. En progression d'un siège (et non de deux après correction des résultats à la suite de la découverte de la fraude électorale), l'Union démocratique du centre (UDC) reste de loin le parti le mieux représenté au parlement[1].

C'est la première fois que l'élection du parlement et celle du gouvernement se déroule le même jour[2]. Les élections sont marquées par une fraude électorale affectant un siège du district de Frauenfeld avant d'être découverte et corrigée[3].

Dans l'élection au Conseil d'État, l'UDC Urs Martin parvient à conserver le deuxième siège de son parti après la démission de Jakob Stark, élu au Conseil des États, en terminant au cinquième rang, mais le candidat vert'libéral Ueli Fisch crée la surprise en atteignant lui aussi la majorité absolue à moins de 1 000 voix du dernier élu. Les autres candidats sortants sont confortablement réélus[1].

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Grand Conseil[modifier | modifier le code]

Les 130 membres du Grand Conseil sont élus au scrutin proportionnel plurinominal par district, le canton étant divisé en cinq districts (Arbon, Frauenfeld, Kreuzlingen, Münchwilen et Weinfelden). L'élection a toujours lieu au printemps, après les élections fédérales.

Les électeurs disposent d'autant de voix qu'il y a de sièges à pourvoir dans le district où ils ont le droit de vote. Le nombre de sièges par district est fixé par le Conseil d'État en fonction de la population résidente,.

Pour les élections du , le nombre de sièges par district était de 27 pour Arbon, 32 pour Frauenfeld, 23 pour Kreuzlingen, 22 pour Münwilen et 26 pour Weinfelden.

Conseil d'État[modifier | modifier le code]

Les membres du Conseil d'État sont élus au scrutin majoritaire à deux tours pour une période de quatre ans.

Résultats[modifier | modifier le code]

Au Grand conseil[modifier | modifier le code]

Résultats des élections au Grand Conseil[4]
Parti Sigle Voix % +/- Sièges +/-
Union démocratique du centre UDC
Parti libéral-radical PLR
Le Centre LC
Parti socialiste PS
Les Verts PES
Vert'libéraux PVL
Parti évangélique PEV
Union démocratique fédérale UDF
Votes valides
Votes blancs et invalides
Total des voix 100
Total des votants 100 130 en stagnation
Abstention
Inscrits / participation

Au Conseil d’État[modifier | modifier le code]

Résultats de l'élection du Conseil d'État[4]
Candidats Partis Premier tour
Voix Élu
Carmen Haag PDC
Monika Knill UDC
Cornelia Komposch PS
Walter Schönholzer PLR
Urs Martin UDC
Ulrich Fisch PVL
Karin Bétrisey PES
Divers
Total des voix
Votes valides
Votes blancs et nuls
Total
Abstention
Inscrits / participation

Analyse[modifier | modifier le code]

L'Union démocratique du centre conserve sa première place malgré la perte de trois sièges. Ce recul pourrait, selon l'analyse de la Schweizer Radio und Fernsehen, être dû à la faible participation (30,4 %). Le Centre devient le deuxième parti du canton, avec un gain de trois sièges, tandis que le PLR n'est plus que le troisième après la perte d'un siège. Le Parti socialiste est également un des vainqueurs du scrutin, allant à l'encontre de la tendance nationale, avec un gain de quatre sièges[5].

Les Verts et les Vert'libéraux font partie des perdants, avec un recul de respectivement deux et trois sièges[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Angelika Hardegger, « Wahlen Thurgau: Grüne legen klar zu, SP verliert », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne)
  2. (de) Sebastian Keller, « Thurgau: Zwei Wahlen auf einen Streich », sur St.Galler Tagblatt, (consulté le )
  3. Keystone et Agence télégraphique suisse, « Fraude électorale en Thurgovie: ex-greffier de Frauenfeld condamné », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  4. a et b (de) « Wahlen », sur tg.ch (consulté le ).
  5. a et b (de) « Wahlen Kanton Thurgau - SVP verliert Sitze, Jubel bei der SP, Mitte legt stark zu », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )