Élections législatives belges de 1939 — Wikipédia

Élections législatives belges de 1939
BCB – Hubert Pierlot
Voix 594 133
30,38 %
en augmentation 2,7
Sièges obtenus 67 en augmentation 6
POB – Henri de Man
Voix 575 775
29,44 %
en diminution 2,7
Sièges obtenus 64 en diminution 6
PL – Paul-Émile Janson
Voix 335 966
17,18 %
en augmentation 4,8
Sièges obtenus 33 en augmentation 10
VNV – Staf Declercq
Voix 164 253
8,40 %
en augmentation 1,3
Sièges obtenus 17 en augmentation 1
Chambre des Représentants
Diagramme
  • PCB: 9
  • POB: 64
  • PL: 33
  • Technocrate: 1
  • BCB: 67
  • KVV: 6
  • Anc. combattant: 1
  • VNV: 17
  • Rex: 4
Gouvernement fédéral
Sortant Élu
Pierlot I
BCB - POB
Gouvernement Pierlot II
BCB - PL
Législature élue
32e législature de la Chambre des représentants

Les élections législatives du permirent de renouveler la Chambre des représentants de Belgique, le Sénat. Elles se déroulent dans un climat politique tendu, marqué par l'usure du gouvernement d'union nationale dirigé par le socialiste Paul-Henri Spaak, regroupant dans un équilibre instable les trois partis démocratiques traditionnels et confronté de surcroît aux aléas de l' "affaire Martens" (la nomination officielle d'un ancien activiste flamingant au sein de la nouvelle académie flamande de médecine). Peu avant les élections, l'occupation par l'Allemagne nazie des débris de la Tchécoslovaquie et l'instauration d'un "Protectorat de Bohème-Moravie" totalement inféodé à Berlin augmente les angoisses du corps électoral.

La campagne électorale est aussi brève qu'ardente. Le parti libéral, très unitariste (et à colonne vertébrale francophone) fait campagne sous le slogan : "Parti Libéral, parti national", tandis que les nationalistes-flamands du V.N.V. appuient à fond l'idée du maintien du Dr Martens à l'Académie flamande de médecine, tout en soutenant la stricte application de la législation linguistique favorisant le néerlandais au nord du pays. Les socialistes du POB, qui ont entériné la nomination de Martens et ont dû mettre beaucoup d'eau dans leur vin socio-économique pour obtenir le poste de Premier ministre, défendent maladroitement leur politique. Et tous les partis démocratiques traditionnels s'en prennent au mouvement rexiste de Léon Degrelle, accusant celui-ci d'être vendu à l'Allemagne nazie : le slogan "Rex=Berlin" fait florès un peu partout.

Au soir du scrutin, les résultats sont clairs. Globalement, le corps électoral a choisi la sécurité, la stabilité. Le parti libéral connaît une belle progression, enlevant dix sièges, tandis que la famille chrétienne en récupère pas moins de douze réduisant ainsi la saignée qu'elle avait connue lors du "dimanche noir" du . Si les socialistes perdent six sièges, sanction de leur participation et de leur gestion gouvernementales, les rexistes sont proprement étrillés : ils perdent 17 sièges sur 21, et cette défaite cinglante n'est pas compensée par l'élection de leur chef, Léon Degrelle, comme député à Bruxelles. Un peu dans l'ombre, les nationalistes-flamands améliorent légèrement leurs scores précédents et gagnent un siège par rapport à 1936. Quant aux communistes, ils connaissent un statu-quo, conservant leurs neuf élus, Les listes déposées par les autonomistes wallons de l'abbé Mahieu n'ont pas rencontré la faveur du public et n'ont aucun élu. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'opinion publique belge a montré qu'elle restait sourde tant aux sirènes du fascisme qu'à celles du communisme.

Résultats[modifier | modifier le code]

Chambre des représentants[modifier | modifier le code]

Parti Voix % Sièges +/–
Bloc catholique belge 764 843 32,7 73 +12
Parti ouvrier belge 705 969 30,2 64 -6
Parti libéral 401 991 17,2 33 +10
Ligue nationale flamande 185 470 8,3 17 +1
Parti communiste de Belgique 125 428 5,4 9 0
Front populaire de Rex 103 821 4,4 4 -17
Autres partis 50 915 1,8 2 0
Blancs et non valides 150 442
Total 2 488 879 100 202 0
Source : Nohlen & Stöver

Sénat[modifier | modifier le code]

Parti Voix % Sièges +/–
Bloc catholique belge 703 250 30,7 35 +1
Parti ouvrier belge 701 552 30,6 35 -4
Parti libéral 402 326 17,6 16 +5
Ligue nationale flamande 177 666 7,8 8 +3
Parti communiste de Belgique 115 308 5,0 3 -1
Front populaire de Rex 94 543 4,1 1 -7
Parti populaire catholique flamand 62 976 2,6 3 +3
Autres partis 32 209 1,4 0 0
Blancs et non valides
Total 2 289 830 100 101 0
Source : Nohlen & Stöver

Notes et références[modifier | modifier le code]


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]