Élections législatives suédoises de 2014 — Wikipédia

Élections législatives suédoises de 2014
349 sièges du Riksdag
(Majorité absolue : 175 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 7 330 432
Votants 6 108 392
85,8 %
Votes nuls 68 875
Parti social-démocrate – Stefan Löfven
Voix 1 932 711
31,01 %
en augmentation 0,4
Députés élus 113 en augmentation 1
Modérés – Fredrik Reinfeldt
Voix 1 453 517
23,33 %
en diminution 6,7
Députés élus 84 en diminution 23
Démocrates de Suède – Jimmie Åkesson
Voix 801 178
12,86 %
en augmentation 7,2
Députés élus 49 en augmentation 29
Parti de l'environnement Les Verts – Gustav Fridolin et Åsa Romson
Voix 429 275
6,89 %
en diminution 0,5
Députés élus 25 en stagnation
Parti du centre – Annie Lööf
Voix 380 937
6,11 %
en diminution 0,4
Députés élus 22 en diminution 1
Parti de gauche – Jonas Sjöstedt
Voix 356 331
5,72 %
en augmentation 0,1
Députés élus 21 en augmentation 2
Parti du peuple - Les Libéraux – Jan Björklund
Voix 284 806
5,42 %
en diminution 1,6
Députés élus 19 en diminution 5
Chrétiens-démocrates – Göran Hägglund
Voix 284 806
4,57 %
en diminution 1
Députés élus 16 en diminution 3
Parti en tête par circonscription électorale (gauche) et par commune (droite)
Carte
Premier ministre
Sortant Élu
Fredrik Reinfeldt
M
Stefan Löfven
S

Des élections législatives ont eu lieu en Suède le pour renouveler les 349 membres du Riksdag (Chambre unique du Parlement), le même jour que des élections pour les assemblées délibérantes des comtés et des municipalités.

Système électoral[modifier | modifier le code]

Les élections pour le renouvellement des 349 députés du Riksdag ont lieu en deux temps. Premièrement, 310 députés sont élus à la proportionnelle lors d'un scrutin de listes permettant le vote préférentiel dans chacune des 29 circonscriptions du pays. Deuxièmement, les 39 autres députés, appelés compensatoires, sont attribués aux différents partis en vue de leur assurer la représentativité la plus exacte possible au niveau national.

Contexte[modifier | modifier le code]

Alliance pour la Suède[modifier | modifier le code]

Lors des élections générales de 2010, les Modérés arrive une nouvelle fois second, mais son leader Fredrik Reinfeldt parvient à conserver le poste de premier ministre, notamment grâce à l'appui des trois autres membres de l'Alliance : le Parti du peuple, le Parti du centre et les Chrétiens-démocrates. L'Alliance a néanmoins dû former un gouvernement minoritaire, ayant perdu sa majorité au Riksdag à deux sièges près. Pour les élections de 2014, les quatre partis de l'Alliance ont déclaré reconduire leur collaboration.

Rouges-verts[modifier | modifier le code]

En 2010, le Parti social-démocrate était allié aux Verts et au Parti de gauche au sein d'une coalition rouge-verte. Bien qu'ils soient arrivés en tête en nombre de voix et de sièges, les Sociaux-démocrates sont battus, comme ils l'avaient été en 2006. L'alliance rouge-verte est dissoute deux mois après les élections et ne semble pas prête d'être recréée à en croire la députée écologiste Mikaela Valtersson (en)[1]. Stefan Löfven, ancien président du syndicat IF Metall (en) et chef des Sociaux-démocrates depuis , a par ailleurs déclaré que son parti n'excluait pas une collaboration avec le Parti du centre et les libéraux du Parti du peuple.

Autres partis[modifier | modifier le code]

Lors des élections de 2010, les Démocrates de Suède récoltent un peu plus de 5 % des voix, ce qui leur permet d'entrer pour la première fois au Parlement. Cette montée en puissance du parti d'extrême droite se confirme lors des élections européennes de 2014, lors desquelles il reçoit près de 10 % des suffrages exprimés et envoie deux élus au Parlement européen.

Ces élections voient également une forte progression de l'Initiative féministe, qui fait plus que doubler son score par rapport au précédent scrutin européen et obtient un siège au Parlement européen.

Partis et candidats[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Résultat en 2010 Slogan
Parti social démocrate (S) Stefan Löfven 30,66 % 112 Ett bättre Sverige. För alla.
(Une Suède meilleure. Pour tous.)
Modérés (M) Fredrik Reinfeldt
Premier ministre
30,06 % 107 Alla behövs
(Tous nécessaires)
Parti de l'environnement Les Verts (MP) Åsa Romson et Gustav Fridolin
Députés
7,34 % 25 Politiken måste bli varmare. Inte klimatet.
(La politique doit être plus chaude. Pas le climat.)
Parti du peuple - Les Libéraux (FP) Jan Björklund
Ministère de l'Éducation
7,06 % 24 Feminism utan socialism
(Féminisme sans socialisme)
Parti du centre (C) Annie Lööf
Ministre des entreprises
6,56 % 23 Närodlad politik
(Politique cultivée localement)
Démocrates de Suède (SD) Jimmie Åkesson
Député
5,70 % 20 Förändring på riktigt!
(Le changement pour de vrai)
Parti de gauche (V) Jonas Sjöstedt
Député
5,60 % 19 Välfärden är inte till salu
(Le bien-être n'est pas à vendre)
Chrétiens-démocrates (KD) Göran Hägglund
Ministre de la santé et des affaires sociales
5,60 % 19 Värna patienterna, inte landstingen
(Protéger les patients, pas les conseils de comté)
Initiative féministe (F!) Gudrun Schyman, Stina Svensson (en), Sissela Nordling Blanco (en) 0,4 % 0

Sondages[modifier | modifier le code]

Institut Date V S MP C FP KD M SD F! Autres
United Minds 5,7 % 31,1 % 8,7 % 5,8 % 5,5 % 5,4 % 22,8 % 11,1 % 2,9 % 3,3%
YouGov 6,8 % 29,5 % 8,0 % 6,4 % 6,2 % 5,8 % 21,2 % 11,1 % 4,0 % 1,1 %
Sifo 6,8 % 30,4 % 10,3 % 7,0 % 7,2 % 4,5 % 22,6 % 8,9 % 1,6 % 0,8%
Novus 7,2 % 30,0 % 9,9 % 5,1 % 6,2 % 4,8 % 22,4 % 10,4 % 2,6 % 1,3 %
YouGov 6,7 % 32,2 % 8,0 % 4,4 % 6,6 % 5,2 % 21,1 % 11,3 % 3,0 % 1,5%
Sifo 7,5 % 27,0 % 10,5 % 4,7 % 9,4 % 5,3 % 22,1 % 10,4 % 1,8 % 2,2 %
Ipsos 7,1 % 30,2 % 9,6 % 4,4 % 6,3 % 4,5 % 21,7 % 9,1 % 4,0 % 1,3%
Novus 7,4 % 29,7 % 11,0 % 5,3 % 6,4 % 4,4 % 23,3 % 10,6 % 2,1 % 1,0 %
United Minds 6,8 % 31,3 % 8,4 % 5,7 % 7,2 % 5,1 % 21,1 % 10,2 % 2,9 % 1,3%
Sifo 6,1 % 29,0 % 11,0 % 5,8 % 5,9 % 4,5 % 22,6 % 11,0 % 2,9 % 1,2 %
United Minds 7,0 % 30,0 % 9,0 % 4,4 % 6,3 % 4,8 % 22,4 % 11,5 % 3,4 % 1,2%
Novus 6,7 % 32,2 % 10,6 % 6,0 % 6,8 % 4,3 % 21,3 % 8,9 % 2,7 % 0,5 %
Ipsos 6,6 % 32,1 % 10,1 % 5,1 % 6,4 % 4,0 % 22,1 % 9,6 % 3,0 % 1,0%
Sifo 7,5 % 30,9 % 10,3 % 5,5 % 6,0 % 4,3 % 22,2 % 10,1 % 2,3 % 0,9 %
Demoskop 6,5 % 29,9 % 9,8 % 4,7 % 5,6 % 3,6 % 23,4 % 12,2 % 3,0 %
Ipsos 7,0 % 31,8 % 11,6 % 4,0 % 6,5 % 4,3 % 20,8 % 9,4 % 3,4 %
United Minds 6,9 % 29,7 % 9,9 % 5,6 % 7,9 % 4,6 % 20,8 % 10,9 % 2,3 %
SIFO 7,9 % 30,3 % 11,1 % 3,8 % 6,7 % 3,4 % 24,6 % 10,1 % 2,0 % 2,2 %
Sentio 7,3 % 30,1 % 8,3 % 4,7 % 5,6 % 4,7 % 21,2 % 11,8 % 4,0 % 2,2 %
United Minds 7,2 % 29,6 % 9,8 % 5,2 % 7,5 % 4,3 % 19,8 % 11,6 % 2,9 % 2,1 %
YouGov 6,6 % 30,3 % 9,4 % 5,2 % 6,0 % 5,0 % 23,4 % 9,3 % 3,6 % 1,2 %
Sifo 6,6 % 30,7 % 11,4 % 4,6 % 6,1 % 4,3 % 23,9 % 9,0 % 2,6 % 0,8 %
YouGov 7,8 % 30,7 % 10,4 % 5,4 % 7,0 % 4,5 % 21,8 % 8,4 % 2,6 % 1,2 %
Novus 7,3 % 31,8 % 9,9 % 5,8 % 6,1 % 4,2 % 22,4 % 8,8 % 2,6 % 1,1 %
Sentio 8,5 % 29,9 % 8,3 % 3,7 % 6,1 % 5,5 % 20,8 % 13,5 % 3,7 %
Demoskop 7,2 % 31,5 % 13,6 % 4,5 % 6,5 % 4,2 % 19,4 % 9,2 % 2,8 % 1,1 %
United Minds 7,5 % 28,0 % 11,9 % 4,8 % 5,0 % 4,4 % 22,8 % 10,5 % 4,0 % 1,1 %
SIFO 9,0 % 27,0 % 13,0 % 5,0 % 6,0 % 4,0 % 20,0 % 11,0 % 5,0 % -
Ipsos 7,4 % 31,1 % 11,3 % 5,6 % 6,3 % 3,3 % 20,5 % 9,6 % 3,7 % 1,2 %
Novus 6,7 % 32,1 % 11,3 % 5,6 % 6,8 % 4,4 % 21,2 % 8,3 % 2,9 % 0,7 %
Skop 6,7 % 31,9 % 12,0 % 4,9 % 7,3 % 3,2 % 24,2 % 7,9 % 1,8 % -
Sentio 6,3 % 34,0 % 9,7 % 4,8 % 5,6 % 3,6 % 23,0 % 12,5 % - 0,5 %
Sifo 6,4 % 29,4 % 13,0 % 5,5 % 6,8 % 3,5 % 21,2 % 9,0 % 3,4 % 1,8 %
United Minds 9,5 % 30,8 % 11,2 % 3,5 % 5,8 % 4,9 % 19,7 % 11,3 % 2,1 % 1,2 %
Yougov 8,5 % 31,2 % 8,3 % 4,8 % 5,1 % 5,0 % 24,8 % 8,2 % 3,6 % 0,5 %
Demoskop 8,1 % 29,1 % 13,0 % 5,3 % 5,7 % 4,8 % 18,5 % 10,0 % 4,4 % 1,1 %
Élections européennes 25/05/2014 6,30 % 24,19 % 15,41 % 6,49 % 9,91 % 5,93 % 13,65 % 9,67 % 5,49 %
Dagens Nyheter 8,7 % 31,3 % 10,2 % 4,3 % 5,8 % 4,5 % 22,6 % 7,8 % 3,9 % 0,9 %
Novus 8,3 % 32,4 % 10,1 % 3,9 % 6,0 % 4,2 % 24,3 % 7,7 % 2,1 % 1,0 %
Statistics Sweden 8,0 % 35,3 % 8,0 % 4,9 % 5,3 % 3,9 % 22,7 % 8,1 % 2,5 % 1,3 %
Novus 6,5 % 34,3 % 9,2 % 3,6 % 6,3 % 3,9 % 25,1 % 9,3 % 1,8 %
Sentio 9,1 % 33,2 % 8,3 % 4,0 % 5,1 % 2,7 % 22,7 % 13,1 % 1,8 %
YouGov 8,3 % 33,0 % 8,6 % 4,6 % 5,2 % 3,9 % 23,7 % 11,5 % 1,2 %
Demoskop 8,4 % 32,7 % 12,5 % 3,6 % 5,1 % 3,3 % 22,6 % 10,0 % 1,8 %
United Minds 7,0 % 33,0 % 10,4 % 4,8 % 6,7 % 3,5 % 22,7 % 9,4 % 2,5 %

En italique sont indiqués les partis ne dépassant pas le seuil de 4 % pour obtenir des sièges.

Campagne[modifier | modifier le code]

Affiches électorales à Skärholmen, dans la banlieue sud de Stockholm, en août 2014.
Les leaders des huit partis présents dans le Riksdag sortant lors d'un débat télévisé, le 12 septembre 2014.

Incendies d'août 2014[modifier | modifier le code]

Les premiers jours du mois d' sont marqués par un vaste feu de forêt dans la région du Västmanland, qualifié par certains médias suédois comme « le plus grand de l'époque moderne »[2]. La gestion de la crise par le Premier ministre Fredrik Reinfeldt fait l'objet de critiques : le Svenska Dagbladet (troisième journal en termes de tirage du pays) lui reproche « d'avoir attendu sept jours » avant de se rendre sur les lieux, tandis que le plus grand tabloïd du pays, Aftonbladet, explique que la catastrophe a permis de prouver que les services d'urgence suédois n'étaient pas adéquats[3].

Énergie nucléaire[modifier | modifier le code]

La coalition gouvernementale sortante a déjà voté en 2010 le remplacement de dix centrales nucléaires anciennes par des réacteurs de quatrième génération[4]. Ce texte autorise le remplacement des réacteurs actuels par des réacteurs plus modernes lorsque ceux-ci sont en fin de vie[4]. Le , le ministre de l'éducation et de la recherche Jan Björklund, membre du FP, annonce un projet de nouveau réacteur de quatrième génération. Le MP a aussitôt annoncé son refus de participer à une coalition gouvernementale favorable à ce nouveau projet[5]

Privatisations[modifier | modifier le code]

Le gouvernement Reinfeldt a durant ses deux mandats accéléré le rythme des privatisations débutées dans les années 1980. Or parmi les entreprises concernées, l'activité de certaines est relative à des secteurs de l'État-providence, tels que l'école et la santé. À la suite du scandale quant à la gestion par une de ces entreprises d'une maison de retraite dans la banlieue de Stockholm, le Parti de gauche exige que les bénéfices de ces entreprises soient entièrement réinvestis et non pas encaissés par ces dernières, et en fait une condition sine qua non de son soutien au futur gouvernement[6].

Les Modérés défend quant à eux, le rôle des PME dans ce secteur et promettent de s'attaquer à l'optimisation fiscale, alors que les sociaux-démocrates exigent une plus grande transparence dans les comptes de ces entreprises[6].

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des élections législatives suédoises de 2014[7]
Parti Votes % +/− Sièges +/−
Parti social-démocrate (S) 1 932 711 31,01 en augmentation 0,35 113 en augmentation 1
Modérés (M) 1 453 517 23,33 en diminution 6,74 84 en diminution 23
Démocrates de Suède (SD) 801 178 12,86 en augmentation 7,16 49 en augmentation 29
Parti de l'environnement Les Verts (MP) 429 275 6,89 en diminution 0,45 25 en stagnation
Parti du centre (C) 380 937 6,11 en diminution 0,44 22 en diminution 1
Parti de gauche (V) 356 331 5,72 en augmentation 0,11 21 en augmentation 2
Parti du peuple - Les Libéraux (FP) 337 773 5,42 en diminution 1,63 19 en diminution 5
Chrétiens-démocrates (KD) 284 806 4,57 en diminution 1,03 16 en diminution 3
Initiative féministe (F!) 194 719 3,12 en augmentation 2,72 0 en stagnation
Parti pirate (PP) 26 515 0,43 en diminution 0,22 0 en stagnation
Autres 33 811 0,54 - 0 en stagnation
Rouges-verts (S-MP-V) 2 718 317 43,62 en augmentation 0,02 159 en augmentation 3
Alliance pour la Suède (M-C-FP-KD) 2 457 033 39,42 en diminution 9,85 141 en diminution 32
Démocrates de Suède (SD) 801 178 12,86 en augmentation 7,16 49 en augmentation 29
Votes valides 6 231 573 99,08
Votes blancs et invalides 58 443 0,92
Total 6 290 016 100 - 349 en stagnation
Abstentions 1 040 416 14,19
Inscrits / participation 7 330 432 85,81

Après le scrutin[modifier | modifier le code]

En , la tenue d'une élection législative extraordinaire fut envisagée en Suède pour l'année suivante, à l'occasion d'une crise politique où le nouveau gouvernement Löfven, minoritaire, vit son projet de budget battu par celui de l'opposition. L'élection fut annoncée pour le [8], mais un pacte fut trouvé juste avant la parution du décret. Le pacte permet aux deux coalitions de gauche et de droite (excluant les Démocrates de Suède) de ne pas provoquer de crise majeure pour les deux législatures à venir, et de se partager le pouvoir jusqu'en 2022[9]. « L'Alliance s'abstiendra et ne votera pas contre les budgets du gouvernement », du moins à compter du printemps 2015. Le budget 2015 que l'Alliance avait imposé, devrait donc passer, avec des amendements du gouvernement[10]. Mais l'accord vole en éclats en 2015.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (sv)”Det borde bara ha varit vi och S”, Dagens Nyheter, 10 mai 2011.
  2. Emergency crews ready for fire to spread north, The Local.se, 5 août 2014
  3. Swedish Prime Minister Slammed for Slow Response to Forest Fires, The Local.se, 9 août 2014
  4. a et b (en)New phase for Swedish nuclear, World nuclear news, 18 juin 2010
  5. La Suède envisage un réacteur nucléaire expérimental de 4e génération, 20 minutes, 14 août 2014
  6. a et b La question des privatisations au cœur des élections législatives suédoises, Le Monde, 12 septembre 2014
  7. (sv) « Valnatt - Val 2014 », sur www.val.se.
  8. (en-GB) « Sweden heads for polls after Lofven's parliament defeat », sur BBC News, (consulté le )
  9. « Un accord interpartis sort la Suède de la crise politique », sur tdg.ch, (consulté le )
  10. (en) « Swedish centre-left do eight-year deal with opposition to avert snap election », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )