Élections régionales de 2013 en Basse-Saxe — Wikipédia

Élections régionales de 2013 en Basse-Saxe
137 députés du Landtag
Majorité absolue : 69 députés
Type d’élection Élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 6 097 697
Votants 3 620 434
59,37 % en augmentation 2,3
Votes exprimés 3 575 100
Votes nuls 45 334
CDU – David McAllister
Voix 1 287 549
36,01 %
en diminution 6,5
Députés élus 54 en diminution 14
SPD – Stephan Weil
Voix 1 165 419
32,60 %
en augmentation 2,3
Députés élus 49 en augmentation 1
Grünen – Anja Piel
Voix 489 473
13,69 %
en augmentation 5,7
Députés élus 20 en augmentation 8
FDP – Stefan Birkner
Voix 354 970
9,93 %
en augmentation 1,8
Députés élus 14 en augmentation 1
17e législature du Landtag
Diagramme
Ministre-président
Sortant Élu
David McAllister
CDU
Stephan Weil
SPD

Les élections régionales de 2013 en Basse-Saxe (en allemand : Landtagswahl im Niedersachsen 2013) se tiennent le , afin d'élire les 135 députés de la 17e législature du Landtag, pour un mandat de cinq ans. Du fait de la loi électorale, 137 députés sont élus.

Le scrutin est marqué par une nouvelle victoire de la CDU du ministre-président David McAllister, dont la majorité relative est cependant amoindrie. Toutefois, le SPD du bourgmestre de Hanovre Stephan Weil est en mesure de s'associer avec les Grünen. Il forme alors une « coalition rouge-verte » qui renvoie le centre droit dans l'opposition.

Contexte[modifier | modifier le code]

Lors des élections régionales du , l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) du ministre-président d'alors, Christian Wulff remporte 42,5 % des voix, en recul de cinq points. Elle assure son maintien au pouvoir par la reconduction de la « coalition noire-jaune » qui l'associe au Parti libéral-démocrate (FDP), qui obtient 8,2 % des suffrages exprimés.

À l'inverse, le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) est maintenu dans l'opposition où il siège depuis cinq ans. Il se contente de 30,3 % des voix, son plus mauvais résultat historique. Alors que l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen) est stable avec 8 % des suffrages, le parti de gauche radicale Die Linke poursuit son ascension en totalisant 7,1 %. Conjointement à la Hesse le même jour, il fait pour la première fois son entrée dans un Landtag de l'ancienne Allemagne de l'Ouest.

Le , Christian Wulff est élu président fédéral d'Allemagne par l'Assemblée fédérale, sur proposition de la chancelière fédérale Angela Merkel. Dès le lendemain, le Landtag le remplace par David McAllister, président du groupe parlementaire et de la fédération régionale de l'Union chrétienne-démocrate, qui maintient l'alliance avec le Parti libéral-démocrate.

Mode de scrutin[modifier | modifier le code]

Le Landtag est constitué de 135 députés (en allemand : Mitglied des Landtags, MdL), élus pour une législature de cinq ans au suffrage universel direct et suivant le scrutin proportionnel d'Hondt.

Chaque électeur dispose de deux voix : la première lui permet de voter pour un candidat de sa circonscription, selon les modalités du scrutin uninominal majoritaire à un tour, le Land comptant un total de 87 circonscriptions ; la seconde voix lui permet de voter en faveur d'une liste de candidats présentée par un parti au niveau du Land.

Lors du dépouillement, l'intégralité des 135 sièges est répartie en fonction des secondes voix récoltées, à condition qu'un parti ait remporté 5 % des voix au niveau du Land. Si un parti a remporté des mandats au scrutin uninominal, ses sièges sont d'abord pourvus par ceux-ci.

Dans le cas où un parti obtient plus de mandats au scrutin uninominal que la proportionnelle ne lui en attribue, la taille du Landtag est augmentée jusqu'à rétablir la proportionnalité.

Campagne[modifier | modifier le code]

Principaux partis[modifier | modifier le code]

Parti Chef de file Résultat en 2008
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
Christlich Demokratische Union Deutschlands
David McAllister
(Ministre-président)
42,5 % des voix
68 députés
Parti social-démocrate d'Allemagne
Sozialdemokratische Partei Deutschlands
Stephan Weil
(Bourgmestre de Hanovre)
30,3 % des voix
48 députés
Parti libéral-démocrate
Freie Demokratische Partei
Stefan Birkner
(Ministre de l'Environnement)
8,2 % des voix
13 députés
Alliance 90 / Les Verts
Bündnis 90/Die Grünen
Anja Piel 8,0 % des voix
12 députés
Die Linke Manfred Sohn 7,1 % des voix
11 députés

Sondages[modifier | modifier le code]

Sondages en vue des élections régionales de 2013 en Basse-Saxe[1]
Institut Date CDU SPD Verts FDP Linke
GMS 17.01.2013 41,0 % 33,0 % 13,0 % 5,0 % 3,0 %
Info GmbH 12.01.2013 38,0 % 31,5 % 14,5 % 4,5 % 6,0 %
Infratest 10.01.2013 40,0 % 33,0 % 13,0 % 5,0 % 3,0 %
GMS 10.01.2013 41,0 % 33,0 % 13,0 % 5,0 % 3,0 %
FgW 10.01.2013 39,0 % 33,0 % 13,0 % 5,0 % 3,0 %
Infratest 03.01.2013 40,0 % 34,0 % 13,0 % 4,0 % 3,0 %
INFO GmbH 22.12.2012 38,5 % 33,0 % 12,5 % 3,5 % 4,0 %
FGW 06.12.2012 39,0 % 32,0 % 13,0 % 4,0 % 4,0 %
GMS 04.12.2012 41,0 % 32,0 % 13,0 % 4,0 % 3,0 %
Infratest 08.11.2012 41,0 % 34,0 % 13,0 % 3,0 % 3,0 %
Infratest 20.09.2012 37,0 % 33,0 % 15,0 % 3,0 % 4,0 %
Forsa 24.07.2012 38,0 % 33,0 % 11,0 % 4,0 % 4,0 %
YouGov 19.07.2012 31,0 % 35,0 % 14,0 % 4,0 % 5,0 %

Résultats[modifier | modifier le code]

Voix et sièges[modifier | modifier le code]

Résultats des élections régionales de 2013 en Basse-Saxe[2]
Partis Circonscriptions Sièges proportionnels Total des sièges
Votes % Sièges +/− Votes % Sièges Total +/−
Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) 1 519 182 42,57 54 en diminution 14 1 287 549 36,01 0 54 en diminution 14
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 1 341 991 37,61 33 en augmentation 14 1 165 419 32,60 16 49 en augmentation 1
Alliance 90 / Les Verts (Grünen) 373 249 10,46 0 en stagnation 489 473 13,69 20 20 en augmentation 8
Parti libéral-démocrate (FDP) 118 556 3,32 0 en stagnation 354 970 9,93 14 14 en augmentation 1
Die Linke (Linke) 110 525 3,10 0 en stagnation 112 212 3,14 0 0 en diminution 11
Parti des pirates (PIRATEN) 52 959 1,48 0 Nv. 75 603 2,11 0 0 Nv.
Électeurs libres (FW) 39 132 1,10 0 en stagnation 39 714 1,11 0 0 en stagnation
Parti national-démocrate d'Allemagne (NPD) 6 978 0,20 0 en stagnation 29 449 0,82 0 0 en stagnation
La Liberté (Die Freiheit) 1 322 0,04 0 Nv. 11 873 0,33 0 0 Nv.
Parti des chrétiens respectueux de la Bible (PBC) 858 0,02 0 en stagnation 5 676 0,16 0 0 en stagnation
Autres 3 851 0,11 0 en stagnation 11 962 0,33 0 0 en stagnation
Votes valides 3 568 579 98,57 3 574 900 98,75
Votes blancs et nuls 51 855 1,43 45 334 1,25
Total 3 620 434 100 87 3 620 434 100 50 137 en diminution 15
Abstentions 2 477 263 42,90 2 477 263 42,90
Nombre d'inscrits / participation 6 097 697 59.37 6 097 697 59.37

Analyse[modifier | modifier le code]

McAllister, Weil, Birkner et Stefan Wenzel (Grünen) lors de la soirée électorale.

Après une soirée électorale incertaine, la Basse-Saxe rebascule au centre gauche, les électeurs mettant de justesse un terme à dix années de pouvoir du centre droit.

Les deux partis au gouvernement réalisent un score inverse aux pronostics des sondages. La CDU connaît une forte perte, supérieure à six points, et retrouve ses niveaux des années 1990. Le FDP réalise son meilleur score historique, ratant de peu la barre symbolique des 10 %. Cette poussée n'est cependant pas suffisante pour garantir, à un siège près, la majorité absolue à la « coalition noire-jaune ».

À gauche, le SPD enraye sa chute entamée en mais ne se rétablit que très peu, gagnant seulement deux points et un député. La victoire est surtout le fait des Grünen, qui réalisent à la fois la meilleure progression du scrutin, leur meilleur score historique et le deuxième meilleur score pour le troisième parti du Landtag. La Linke est la seule à ne pas profiter de cette poussée de gauche, puisqu'elle tombe nettement sous les 5 % et perd donc son groupe parlementaire. Quant aux Piraten, ils se contentent de 2 % et échouent à entrer au Landtag, ce qui met un terme à leur émergence entamée depuis quatre scrutins.

Conséquences[modifier | modifier le code]

Après avoir formé une « coalition rouge-verte » bénéficiant de l'exacte majorité absolue, Stephan Weil est investi le ministre-président et forme un gouvernement de neuf ministres.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Sonntagsfrage – Niedersachsen (Wahlumfrage, Wahlumfragen) », sur wahlrecht.de (consulté le ).
  2. (de) « Niedersachsen - Wahl zum 17. Landtag am 20. Januar 2013 », sur election.de (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]