Émilienne d'Alençon — Wikipédia

Émilienne d'Alençon
Émilienne d'Alençon vers 1902.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
MonacoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Émilienne Marie NormandVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Émilienne d'AlençonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Vue de la sépulture.

Émilienne Marie André, dite Émilienne d'Alençon, née à Paris 9e le [1] et morte à Monte-Carlo[2] le 14 février 1945, est une comédienne et grande courtisane française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Émilienne Marie André naît le à Paris dans un milieu modeste[3]. Sa mère est concierge rue des Martyrs[3].

Surnommée l'une des Trois Grâces de la Belle Époque, avec Liane de Pougy et Caroline Otero, elle est lancée dans le demi-monde à l'âge de 15 ans, en 1885, par Charles Desteuque, chroniqueur au Gil Blas, dit « l’intrépide vide-bouteilles[4] ». Elle fait ses débuts comme danseuse au Cirque d'été en 1889, avant de jouer au Casino de Paris, aux Menus-Plaisirs, aux Folies Bergère, à la Scala, aux Variétés.

De 1889 à 1892, elle a une liaison avec le jeune duc Jacques d'Uzès qui souhaite l'épouser[3]. La famille du duc, qui s'oppose à ce mariage, l'envoie au Congo où il meurt en 1893[3]. Elle a ensuite des liaisons avec Étienne Balsan, le roi Léopold II de Belgique, le prince de Galles et futur roi d'Angleterre Édouard VII et peut-être l'empereur Guillaume II[3].

Elle épouse le jockey Percy Woodland en 1905. On lui prête une liaison avec La Goulue, en 1889 et la poétesse Renée Vivien, vers 1908, la danseuse Julia Seale, ainsi qu'avec Liane de Pougy[5]. Le guide Paris-Parisien la décrit en 1899 comme une « notoriété de la vie parisienne » et une « jolie demi-mondaine »[6].

Ses biens, parmi lesquels une importante collection de veilleuses en porcelaine et son précieux mobilier décoré de plaques de porcelaine, furent vendus à l'Hôtel Drouot en 1931[7]. Elle mourut à Monaco et fut par la suite inhumée au cimetière des Batignolles à Paris, dans la sépulture de sa famille maternelle, chapelle de la famille Normand[8].

Ses chapeaux furent les premiers de Coco Chanel, qu'elle contribua à lancer.

Émilienne d'Alençon dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Son personnage figure dans le film Coco avant Chanel, où elle est interprétée par Emmanuelle Devos et également dans le documentaire Belles de nuit ou la fin d'une époque (Carole Wrona, 2012, Arte).

Elle est interprètée par Marine Delterme dans Coco Chanel (2008), et Karen Black dans Chanel solitaire (1981).

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Galerie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Sous le masque, poésies (1918)
  • Secrets de beauté pour être belle, recueil de conseils utiles et pratiques pour les soins de la femme (1919)
  • Le Temple de l'amour, 1 acte en vers, Théâtre de la foire Saint-Germain,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance à Paris 9e, n° 1288, vue 3/31. Née Émilienne Marie Normand de Maria Victoria Normand et de père inconnu. Sa mère se marie à Paris 8e le 19 avril 1883 avec Louis Victor André, qui la reconnaît comme étant sa fille.
  2. « Emilienne d'Alençon vient de mourir à Monte-Carlo », France-Soir,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  3. a b c d et e « Splendeurs et misères d’une courtisane : Émilienne d’Alençon | Histoire et analyse d'images et œuvres », sur histoire-image.org (consulté le )
  4. Selon Auriant, critique au Mercure de France, qui révéla l'histoire lors de la publication des Mémoires de Mlle d'Alençon, dans le numéro du 1er avril 1940.
  5. Michel Larivière, Dictionnaire historique des homosexuel-le-s célèbres, (œuvre écrite), La Musardine, Voir et modifier les données sur Wikidata
  6. Paris-Parisien, Ollendorff, , p. 24
  7. Pol Neveux fit don de l'élégant catalogue à la bibliothèque municipale de Reims.
  8. Elle a eu pour domiciles successifs : rue d'Artois, vers 1900 ; 32, avenue des Champs-Élysées, en 1901 ; 14, avenue des Sycomores, villa Montmorency, en 1928 ; 2, rue Narcisse-Diaz, en 1931.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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