Énargite — Wikipédia

Énargite
Catégorie II : sulfures et sulfosels[1]
Image illustrative de l’article Énargite
Énargite (avec pyrite et quartz)
Huaron - Pérou (XX4x3 mm)
Général
Numéro CAS 14933-50-7
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique AsCu3S4 Cu3AsS4
Identification
Masse formulaire[2] 393,82 ± 0,029 uma
As 19,02 %, Cu 48,41 %, S 32,57 %,
Couleur gris acier à noir
Système cristallin orthorhombique
Classe cristalline et groupe d'espace Pyramidal -
Pnm21
Macle [320] fréquent
Clivage parfait à {110}, net à {100} et {010}
Cassure irrégulière
Habitus cristaux fréquents, {001}, en grains, bacillaire
Échelle de Mohs 3
Trait noir
Éclat métallique adamantin
Propriétés optiques
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Densité 4,5
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’énargite est une espèce minérale composée de sulfo-arséniure de cuivre, de la famille des sulfosels, de formule Cu3AsS4. Ce minéral se présente fréquemment sous forme de cristaux et souvent aussi sous forme d'agrégats grenus. Généralement, il a un éclat métallique, mais cet éclat se perd avec le temps, à cause de l'oxydation, il peut alors s'iriser.

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

L'énargite a été décrite par Johann August Friedrich Breithaupt en 1850. Du grec "ENARGOS" = "distinct, évident", par allusion à son clivage parfait[3].

Topotype[modifier | modifier le code]

VEINE SAN FRANCISCO, MOROCOCHA, JAULI, au Pérou[4].

Cristallographie[modifier | modifier le code]

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 6.41, b = 7.42, c = 6.15, Z = 2; V = 292.51
  • Densité calculée = 4,47

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

L'énargite est très proche de sa formule idéale, mais peut avoir des traces d'antimoine et de fer, qui se substituent à l'arsenic et au cuivre respectivement.

Gîtologie[modifier | modifier le code]

L'énargite accompagne habituellement la pyrite, la sphalérite, la galène et divers minéraux contenant du cuivre, dans les veines et dépôts de remplacement de température modérée.

Synonymie [5][modifier | modifier le code]

  • clarite (d’après Sandberger),
  • garbyite Semmons (1884),
  • guayacanite Field (1859),
  • stannoenargite

Gisements remarquables[modifier | modifier le code]

  • Mine de Merlier, Isola, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France[6]
  • Mine de Stari Trg, Trepča Kosovska Mitrovica, Kosovo[7]
  • Mine de Quiruvilca (La Libertad Mine; ASARCO Mine), Santiago de Chuco Province, La Libertad Department, Pérou[8]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. MINER Database von Jacques Lapaire - Minéraux et étymologie
  4. Breithaupt (1850), Ann. Phys.: 80: 383.
  5. « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
  6. Roland Pierrot, Paul Picot, Jean Féraud, Jean Vernet, Inventaire minéralogique de la France no 4 - Alpes Maritimes, Éditions du BRGM, 1974
  7. J. (1979) - La mine " Stari-Trg " (Trepca, Yougoslavie) et ses richesses minéralogiques. Avec la collaboration de Mari D. et G. (1979) Minéraux et Fossiles, no 59-60, p. 19-28
  8. Min.Rec. 28, #4 (1997); Hyrsl & Rosales (2003) Mineralogical Record, 34, 241-254.; Hyrsl & Rosales (2003)