Équipe d'Angleterre de football — Wikipédia

Équipe d’Angleterre
Écusson de l' Équipe d’Angleterre
Généralités
Association FA
Confédération UEFA
Couleurs Blanc et rouge
Surnom The Three Lions
Stade principal Wembley
Classement FIFA en diminution 4e ()[1]
Personnalités
Sélectionneur Gareth Southgate
Capitaine Harry Kane
Plus sélectionné Peter Shilton (125)
Meilleur buteur Harry Kane (62)
Rencontres officielles historiques
Premier match (151 ans)
( Écosse, 0-0, Le premier match de football international de l'histoire)
Plus large victoire 13-0, Irlande
()
Plus large défaite 1-7, Hongrie
()
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 16
Médaille d'or, monde Vainqueur en 1966
Championnat d'Europe Phases finales : 10
Médaille d'argent, Europe Finaliste en 2020
Ligue des nations Phases finales : 1
Médaille de bronze, Europe 3e en 2019

Maillots

Domicile

Extérieur

L'équipe d'Angleterre de football (en anglais : England national football team) est la sélection de joueurs anglais représentant leur nation lors des compétitions internationales de football masculin, sous l'égide de la Football Association. Alors que la plupart des équipes nationales à travers le monde représentent un État indépendant, les quatre « Nations constitutives » qui forment le Royaume-Uni sont chacune représentées par une équipe nationale distincte lors des compétitions internationales (à l'exception des Jeux olympiques). Ses joueurs sont sélectionnés selon les conditions d'admissibilité en sélection d'un joueur britannique.

L'équipe d'Angleterre fait partie des huit équipes ayant remporté la coupe du monde, la victoire de l'Angleterre ayant eu lieu en 1966 alors que le pays organisait la compétition. L'équipe bat en finale l'Allemagne de l'Ouest après prolongation. L'Angleterre a la particularité d'avoir gagné sa seule couronne mondiale sur son sol, les autres vainqueurs ayant tous gagné le trophée au moins une fois sur terre étrangère. Elle n'a connu d'autres grandes performances que deux demi-finales disputées jusqu'au bout des prolongations, en 1990 (élimination aux tirs au but contre la RFA) et plus récemment en 2018 (défaite contre la Croatie). L'Angleterre arrive pourtant au troisième rang en Coupe du monde derrière le Brésil et l'Allemagne quant à sa présence dans le top huit du mondial (12[2] fois en 16 participations). Le nombre de ses échecs en quarts de finale est sans équivalent : sept défaites, une élimination aux tirs au but et une autre en phase de poule du second tour (elle quitte le tournoi invaincue dans les deux derniers cas). En dépit d'un certain manque de réussite, l'équipe d'Angleterre est bien une équipe majeure du football international, située rarement au-dessous de la dixième place des classements FIFA et Elo.

Parmi les cinq équipes nationales européennes ayant gagné au moins une fois la coupe du monde, l'Angleterre est la seule à n'avoir jamais été sacrée championne d'Europe (les quatre autres cumulant dix titres continentaux). En effet, elle a seulement atteint la finale du championnat d'Europe à une reprise, en 2021 avec de nombreux matchs disputés à domicile, et les demi-finales en 1968 en Italie et en 1996 une nouvelle fois à domicile. L'équipe d'Angleterre a en revanche remporté de nombreux succès contre les Home Nations au cours du British Home Championship, totalisant 54 titres (dont 20 partagés) avant l'arrêt de cette compétition en 1984. La principale équipe rivale de l'équipe d'Angleterre est depuis le début du football l'Écosse, qui a été son opposant au cours du premier match international de football en 1870, puis dans le premier match international officiel en 1872. Des oppositions entre les deux équipes se sont régulièrement organisées jusque dans les années 1980, époque où d'autres rivalités la dépassent en intensité. Celles avec l'Argentine et l'Allemagne tirent leurs racines des rencontres disputées lors des grandes compétitions internationales.

L'équipe d'Angleterre joue habituellement ses matchs au Stade de Wembley, à Londres.

Historique[modifier | modifier le code]

Débuts (1870-1918)[modifier | modifier le code]

Illustration d'époque du match du 30 novembre 1872

Entre 1870 et 1872 cinq matchs internationaux[a 1] sont organisés par Charles Alcock, sous les auspices de la Fédération d'Angleterre de football entre l'équipe d'Angleterre et d'Écosse. Le premier de ceux-ci voit s'opposer les deux équipes le au Kennington Oval de Londres. Il se solde par un nul, le score étant de 1-1[a 2].

Ces matchs sont les précurseurs des rencontres internationales modernes. Bien qu'appelés matchs internationaux à l'époque où ils se tiennent[3], ils ne sont pas reconnus comme tels par la FIFA du fait que les joueurs formant l'équipe d'Écosse étaient uniquement des Écossais basés à Londres.

Lorsque l'Angleterre dispute son premier match à l'extérieur le toujours contre l'Écosse au Stade Hamilton Crescent de Glasgow, il s'agit du premier match international officiel de l'histoire du football. Cette rencontre se solde par un match nul sans but[a 3]. L'Écosse fait subir à l'Angleterre sa première défaite le en gagnant un match amical 2-1[a 4]. Jusqu'en 1879, l'Écosse partagera avec l'Angleterre le privilège de posséder la seule équipe de football internationale, les deux sélections participant aux sept premiers matchs internationaux de l'histoire du football, se rencontrant annuellement pour un match[a 5].

L'équipe de 1893.

À partir du et un match contre le Pays de Galles[a 6], l'Angleterre commence à jouer contre d'autres équipes que l'Écosse. Elle dispute ainsi annuellement des matchs amicaux contre les deux équipes à partir du [a 7], avant que l'Irlande ne les rejoignent. Ces rencontres entre nations britanniques[note 1] se formalisent par la création, lors de la saison 1883-1884, du British Home Championship qui constitue la première compétition officielle internationale. Entre sa création et 1914, elle est dominée par l'Écosse et l'Angleterre, cette dernière gagnant sur la période 19 titres dont 6 partagés avec l'Écosse ou l'Irlande[4]. Le , la compétition est endeuillée lors du match qui oppose l'Angleterre à l'Écosse : le désastre d'Ibrox se solde par 12 morts et 527 blessés[5].

Le 1er novembre 1906, la sélection enregistre un 15-0 face à la France qui restera sa plus large victoire.

La sélection britannique, uniquement constituée de joueurs anglais remporte les Jeux olympiques de 1908.

En 1908[a 8], la fédération d'Angleterre organise la première tournée de l'équipe hors des Îles Britanniques pour jouer contre des équipes d'Europe continentale. L'Angleterre affronte successivement l'Autriche par deux fois[a 9],[a 10], la Hongrie[a 11] et la Bohême et Moravie[a 12] pour autant de victoires, toutes acquises par de larges écarts. En 1909[a 8] une nouvelle tournée est organisée, deux matchs contre la Hongrie[a 13],[a 14] et un match contre l'Autriche[a 15] se solde là aussi par de lourdes défaites des continentaux. Ces deux tournées en Autriche-Hongrie, ainsi que le Tournoi européen de 1911, sont les seules occasions pour l'équipe d'Angleterre de rencontrer avant la Première Guerre mondiale des équipes internationales non britanniques.

Lors du premier conflit mondial, dès 1914, les matchs de football internationaux sont suspendus en Angleterre. La reprise de ces rencontres ne se fait pas avant le et un match amical contre l'Irlande se soldant par un résultat nul 1-1[a 16]. Avant ce match, en 1919, l'équipe d'Angleterre joue pourtant deux matchs contre l'Écosse et autant contre le Pays de Galles[a 1]. Ceux-ci ne sont cependant pas considérés comme des matchs internationaux mais des matchs de période de guerre, ils ne sont donc pas considérés comme officiels, les sélections obtenues ainsi que les buts marqués ne sont pas crédités aux joueurs qui y participent. L'ancien capitaine de l'équipe, Steve Bloomer, parti en entraîner l'équipe allemande du Berlin Britannia FC se retrouve emprisonné pour toute la durée de la guerre[6].

D'un conflit à l'autre (1919-1946)[modifier | modifier le code]

L'ensemble des années 1920 constitue une décennie noire pour l'équipe d'Angleterre[e 1] qui ne réussit à remporter qu'à une seule reprise le British Home Championship, en 1927, titre partagé alors avec l'Écosse. À contrario, dans la même période, elle termine dernière de la compétition à trois reprises. Les années 1930 avec trois titres seuls et trois autres partagés sont mieux réussies, mais restent éloignées des performances affichées avant guerre.

Alors que l'Angleterre refuse de participer à la Coupe du monde, organisée pour la première fois en 1930, seuls les matchs à domicile contre des nations continentales et les tournées à l'étranger lui permettent de sortir de l'isolement britannique. Dans les années 1920, les formations amateurs ou de professionnelles en vacances connaissent leurs premiers revers face à des formations du continent. La défaite enregistrée à Paris en 1921[7] face à la France n'est pas reconnue par la FA, mais entraîne une réaction : désormais, l'Angleterre alignera ses meilleurs joueurs face à la France. L'Espagne, le fait connaitre à l'Angleterre sa première défaite contre une équipe en dehors des îles Britanniques en s'imposant sur le score de 4-3[a 17]. La France, le est la seconde nation non britannique à vaincre l'Angleterre en remportant 5-2[a 18] un match organisé à Colombes. À domicile, la première équipe qui oppose une résistance sérieuse face aux Anglais, en dehors des autres équipes britanniques, est l'Autriche, à l'époque de la Wunderteam qui le met en difficulté l'équipe d'Angleterre sur ses terres : les Autrichiens, qui pratiquent un jeu offensif, perdent tout de même sur le score de 4-3[a 19] en gagnant au passage le respect de la presse britannique. Le , l'Italie, récemment sacrée championne du monde, dispute contre la sélection anglaise une rencontre particulièrement violente surnommé la « Bataille de Highbury » et perd 3-2[a 20].

Comme lors du premier conflit mondial, les matchs de football internationaux sont suspendus en Angleterre dès le début de la guerre en 1939. La reprise des matchs internationaux ne se fait pas avant le et un match amical contre l'Irlande se soldant par une victoire 2-7 des Anglais[a 21]. Avant ce match de reprise, en 1946, l'équipe d'Angleterre joue cependant trente-sept matchs non-officiels, d'abord contre l'Écosse et le Pays de Galles, puis, la guerre finie, contre la France, l'Irlande du Nord, la Belgique et la Suisse[a 1]. Ces rencontres ne sont là encore pas considérées comme des matchs internationaux à part entière, les sélections ainsi que les buts marqués n'étant pas comptabilisés pour les joueurs qui y participent.

Walter Winterbottom, la fin de l'insularité du football anglais (1946-1962)[modifier | modifier le code]

Après la Seconde Guerre mondiale, la fédération anglaise accepte enfin de revenir siéger à la FIFA[8]. Ce changement d'attitude ouvre à l'équipe nationale de nouvelles perspectives en lui permettant d'entrer sur la scène mondiale et de s'inscrire pour la première fois à la Coupe du monde. À la même période, sous l'impulsion de Stanley Rous, l'Angleterre abandonne le système de comité de sélection dirigé par la fédération pour mettre un seul homme à la tête de l'équipe : Walter Winterbottom devient ainsi le premier sélectionneur de l'Angleterre[e 2].

Billy Wright, participe à trois Coupes du monde avec l'Angleterre dans les années 1950.
Les Three Lions face à l'Argentine en 1953.

L'équipe d'Angleterre remporte le British Home Championship qui fait alors office de groupe éliminatoire à la coupe du monde et se qualifie ainsi pour le mondial 1950[9]. À la veille de la phase finale de la Coupe du monde 1950 qui se déroule au Brésil, tous les espoirs sont permis pour l'Angleterre qui est l'une des quatre têtes de série désignées et est donc la favorite logique de son groupe. L'équipe anglaise remporte 2-0[c 1] son premier match contre le Chili puis est battue 0-1[c 2] à la surprise générale par les États-Unis. Il lui reste une chance de qualification à condition de battre l'Espagne lors de la dernière journée, mais elle s'incline à nouveau sur le score de 0-1[c 2] . L'Angleterre termine à la seconde place du groupe, avec deux points tout comme le Chili et les États-Unis mais avec une meilleure moyenne de buts, et est éliminée dès le premier tour : en effet, seuls les premiers de chaque groupe se qualifient pour la poule finale.

L'Angleterre se qualifie pour la Coupe du monde de football 1954 grâce à une nouvelle première place lors du British Home Championship, encore utilisé comme groupe éliminatoire[9]. Mais dans la même année, l'équipe se voit infliger un sévère 7-1 contre la Hongrie. La phase finale se déroule en Suisse. Comme en 1950, il y a quatre groupes de quatre équipes, mais cette fois les deux premiers de chaque groupe se qualifient pour les quarts de finale. Chaque poule comprend deux têtes de série et chaque équipe ne dispute que deux matchs de poule : ainsi l'Angleterre, tête de série, ne rencontre pas l'autre tête de série, l'Italie, et joue donc seulement contre la Belgique et la Suisse. Lors de la première journée, l'Angleterre fait match nul 4-4[c 3] après prolongation contre la Belgique puis bat la Suisse 2-0[c 4] lors du second match. Les trois points obtenus sont suffisants pour l'Angleterre qui se qualifie à la première place du groupe. En quart de finale, elle est logiquement vaincue par l'Uruguay, champion sortant qui n'a encore jamais perdu le moindre match en Coupe du monde, sur le score de 2-4[c 4]. Opposée à la république d'Irlande et au Danemark dans son groupe de qualification pour la Coupe du monde 1958, l'Angleterre s'impose en remportant trois des quatre matchs, faisant match nul pour le dernier[10].

Les Three Lions en 1959.

Lors de la Coupe du monde de football 1958 en Suède, contrairement à 1954, les équipes d'une même poule se rencontrent toutes et jouent donc trois matchs. L'Angleterre réalise trois matchs nuls de rang, 2-2[c 5] après avoir été menée 0-2 à la 55e minute, contre l'URSS, 0-0[c 6] contre le Brésil et enfin 2-2[c 6] contre l'Autriche. L'Angleterre termine à égalité de points avec l'Union soviétique pour la deuxième place du groupe, et doit disputer un match d'appui : elle est battue 0-1[c 7] par l'URSS le , et est ainsi éliminée dès le premier tour.

Le groupe de qualification pour la compétition de 1962 oppose le Portugal et le Luxembourg à l'Angleterre, celle-ci s'impose grâce à trois victoires en quatre matchs, le dernier se soldant par un résultat nul[11]. L'Angleterre termine deuxième de son groupe derrière la Hongrie après une défaite 1-2[c 8] contre celle-ci, à un succès 3-1[c 8] contre l'Argentine et un nul 0-0[c 9] contre la Bulgarie. La différence de buts lui permet de prendre la seconde place du groupe derrière la Hongrie devant l'Argentine. En quart de finale, l'Angleterre est éliminée par le Brésil, tenant du titre et futur vainqueur, sur le score de 1-3[c 9].

Les seize années passées par Winterbottom à la tête de l'équipe d'Angleterre se traduisent par douze victoires finales lors du British Home Championship. Parmi celles-ci cinq sont des titres où l'Angleterre termine seule à la première place et sept sont des titres partagés, dont celui de 1956 où les quatre participants terminent à égalité[9].

L'Irlande est la première équipe en dehors du Royaume-Uni à réussir à s'imposer en Angleterre. Elle domine le onze anglais, à Goodison Park, le sur le score de 0-2[c 10]. L'invincibilité face aux équipes continentales cesse à Wembley le face aux Hongrois qui s'imposent sur le score de 3-6[c 11]. Cette lourde défaite mettra en évidence les lacunes du WM pratiqué depuis les années 1920. L'organisation d'un match revanche à Budapest, loin d'effacer cet échec, se solde le par la plus lourde défaite de l'histoire de l'équipe Angleterre qui est battue 7-1[c 3].

Alf Ramsey, une victoire en Coupe du monde sans lendemains (1962-1974)[modifier | modifier le code]

Alors que l'Angleterre de Winterbottom ne participe pas au premier championnat d'Europe 1960[12], celle d'Alf Ramsey s'engage dès l'édition suivante. Mais l'Angleterre est sortie sans gloire dès le tour préliminaire de l'Euro 1964, battue au match retour par la France[13] qui lui fait subir à cette occasion sa plus lourde défaite à l'extérieur en compétition officielle sur le score de (5-2)[a 22],[c 12], alors que les deux équipes avaient fait match nul à l'aller.

Bobby Moore en 1966.
Le capitaine Bobby Moore recevant le trophée des mains de la reine.

La Coupe du monde de football 1966 se dispute à domicile, l'Angleterre qualifiée d'office en tant que pays organisateur est donc dispensée de matchs de qualification. Au premier tour de la compétition, après un match nul (0-0)[c 13] contre l'Uruguay en ouverture, l'Angleterre obtient deux victoires sur le score de (2-0)[c 14] contre le Mexique puis contre la France et remporte la première place de son groupe.

Bobby Charlton en 1966.

Elle affronte l'Argentine en quart de finale dans un match difficile marqué par la violence et le refus du capitaine argentin de sortir après une expulsion qu'il juge imméritée. L'Angleterre s'impose néanmoins (1-0)[c 15] et accède ainsi aux demi-finales pour la première fois de son histoire : elle s'impose (2-1)[c 15] contre le Portugal. En finale, l'Angleterre d'Alf Ramsey fait la différence contre la RFA (victoire 4-2)[c 16] grâce notamment à un but litigieux marqué durant la prolongation. Trois des quatre buts anglais sont l'œuvre de Geoffrey Hurst, qui signe le seul triplé lors d'un seul match, en finale de Coupe du monde[note 2]. Les joueurs comme le milieu Bobby Charlton, recordman des buteurs en sélection, le défenseur Bobby Moore ou le gardien de but Gordon Banks sont considérés comme les éléments les plus importants du triomphe anglais.

Gordon Banks gardien titulaire en 1966.

En 1968, auréolée de son titre de championne du monde, la sélection anglaise réussit à se qualifier pour le dernier carré du championnat d'Europe[13]. Vainqueur du British Home Championship qui sert de groupe préliminaire, l'Angleterre écarte l'Espagne en quarts de finale en s'imposant à l'aller comme au retour. Lors du tournoi final disputé en Italie, elle est éliminée en demi-finale par la Yougoslavie sur le score de (1-0)[c 17] et se console ensuite en remportant le match pour la troisième place contre l'Union soviétique (2-0)[c 18].

Championne du monde en titre, l'Angleterre est une nouvelle fois dispensée de matchs éliminatoires, car qualifiée d'office pour le tournoi mondial de 1970. Au Mexique, l'Angleterre se classe deuxième de son groupe au premier tour après une victoire (1-0)[c 19] contre la Roumanie, une défaite (0-1)[c 19] contre le Brésil, match resté célèbre pour une parade exceptionnelle du gardien anglais face à une tête de Pelé[note 3] et une victoire (1-0)[c 20] contre la Tchécoslovaquie. Le à León, alors que Gordon Banks est absent à cause d'une intoxication alimentaire, l'Angleterre mène 2-0 au bout de 50 minutes de jeu, en quart de finale contre les Allemands de l'Ouest. Alf Ramsey fait alors sortir Bobby Charlton, mais les Allemands qui ont de la ressource reviennent au score et font la différence dans la prolongation (3-2)[c 20] pour éliminer les champions sortants Anglais. Cette défaite marque une fin de cycle pour la génération victorieuse de 1966.

L'Angleterre remporte son groupe préliminaire de l'Euro 1972 devant la Suisse, la Grèce et Malte en ne perdant qu'un seul point en route. Cependant elle est à nouveau éliminée par la RFA, futur champion d'Europe, en quarts de finale. Les Anglais essuient notamment un revers cinglant à Wembley au match aller (1-3) contre une Mannschaft impressionnante[c 21].

L'équipe d'Angleterre retrouve la Pologne, championne olympique 1972, et le Pays de Galles dans son groupe qualificatif pour la coupe du monde 1974[14]. Le dernier match à Wembley le 17 octobre 1973 est décisif pour la qualification entre la Pologne, qui s'était imposée au match aller (2-0)[c 22] à Chorzow, et l'Angleterre. Les Anglais comptent un point de moins que leurs adversaires avant le début du match et doivent donc impérativement gagner pour aller en Allemagne. Les Polonais résistent aux assauts de l'attaque anglaise grâce au talent du gardien Jan Tomaszewski qui à plusieurs reprises met en échec les occasions anglaises, à contrario le gardien anglais Peter Shilton se met en évidence par une erreur coûtant le but et la qualification. Le score nul (1-1)[c 23] est synonyme d'élimination pour l'équipe d'Angleterre qui est alors l'une des grandes absentes du mondial 1974.

Reconstruction de l'équipe nationale (1974-1982)[modifier | modifier le code]

Don Revie, un échec à la tête de l'Angleterre[modifier | modifier le code]

Roy McFarland, un des titulaires en défense lors des années 1970

L'Angleterre est placée dans un groupe qualificatif pour le Championnat d'Europe de football 1976 comprenant la Tchécoslovaquie, le Portugal et Chypre[15]. Elle est notamment à la lutte pour la première place avec la Tchécoslovaquie qui gagne ses trois matchs à domicile, dont une victoire finalement décisive à Bratislava contre l'Angleterre 2-1[c 24]. L'Angleterre qui a perdu un point à domicile contre le Portugal se classe deuxième derrière la Tchécoslovaquie, futur champion d'Europe, et est éliminée.

L'équipe d'Angleterre est placée dans le groupe 2 des qualifications pour la Coupe du monde 1978. Avec elle se retrouvent l'Italie, la Finlande et le Luxembourg[16]. Le duel est serré entre l'Angleterre et l'Italie qui se rendent coup pour coup (victoire à domicile 2-0 pour chacune contre l'autre). Les deux équipes encaissent le même nombre de buts (4), mais les Italiens, plus dominateurs dans les duels contre les deux autres équipes du groupe, en marquent trois de plus que les Anglais et se qualifient à la différence de buts pour la phase finale en Argentine. L'Angleterre est une fois de plus absente du mondial.

Ron Greenwood, une reconstruction progressive de l'équipe d'Angleterre[modifier | modifier le code]

L'Angleterre fait son retour dans un tournoi majeur en se qualifiant pour le championnat d'Europe 1980. Elle remporte facilement son groupe de qualification en terminant invaincue, devant l'Irlande du Nord, la république d'Irlande, la Bulgarie et le Danemark[17]. Lors de la phase finale, l'Angleterre obtient le match nul (1-1)[c 25] contre la Belgique, perd (1-0)[c 26] contre l'Italie et l'emporte (2-1)[c 26] contre l'Espagne. L'Angleterre termine troisième du groupe à seulement un point de la Belgique, finaliste, et de l'Italie, qualifiée pour la petite finale.

Le groupe de qualification pour la coupe du monde 1982 propose la Hongrie, la Roumanie, la Suisse et la Norvège comme opposition à l'Angleterre. Elle réussit à se qualifier en finissant deuxième du groupe derrière la Hongrie[18]. Lors de la coupe du monde 1982, l'Angleterre impressionne au premier tour en remportant tous ses matchs avec la manière, (3-1)[c 27] contre la France, (2-0)[c 27] contre la Tchécoslovaquie et (1-0)[c 28] contre le Koweït. Au second tour, elle accroche la RFA[c 28] (0-0) mais ne parvient pas ensuite à battre l'Espagne (0-0)[c 29] qui évolue à domicile. Ce sont les Allemands qui remporte le groupe et accèdent à la demi-finale grâce à leur succès contre les Espagnols. L'Angleterre est donc éliminée sans avoir perdu le moindre match.

Bobby Robson, une sélection aux résultats en dents de scie (1982-1990)[modifier | modifier le code]

L'attaquant Gary Lineker en action face aux Pays-Bas.

Depuis 1963 et la nomination de Alf Ramsey, l'Angleterre remporte quinze fois le titre du British Home Championship dont quatre titres partagés[4], la compétition perd cependant peu à peu de son prestige du fait de la concurrence de la Coupe du monde et du championnat d'Europe. Pour le centenaire de la création de l'épreuve se joue la dernière édition du British Home Championship, l'Angleterre ainsi que l'Écosse décident, en effet, de ne plus participer à celle-ci. L'équipe de Bobby Robson dispute donc une dernière fois le tournoi en 1984 avant que la Rous Cup[19] ne prolonge jusqu'en 1989 la tradition datant de 1870[a 1] du match annuel opposant Angleterre et Écosse. À partir de 1990, cette nouvelle compétition est elle-même supprimée.

L'Angleterre se retrouve pour les qualifications de l'Euro 1984 dans un groupe qui comprend le Danemark, la Grèce, la Hongrie et le Luxembourg. Au cours des éliminatoires, l'équipe anglaise perd un match (0-1)[c 30], à domicile contre le Danemark, cette unique défaite suffit toutefois aux Scandinaves pour obtenir la première place et se qualifier aux dépens de l'Angleterre[20].

Le groupe de qualification pour la Coupe du monde 1986 oppose l'Irlande du Nord, la Roumanie, la Finlande et la Turquie à l'Angleterre. L'Angleterre domine son groupe finissant première devant l'Irlande du Nord[21]. Le début de l'Angleterre en phase finale est poussif avec une défaite d'entrée face au Portugal (0-1)[c 31] suivie d'un nul (0-0)[c 32] contre le Maroc. L'Angleterre obtient finalement la seconde place de son groupe derrière le Maroc grâce au coup du chapeau de Gary Lineker contre la Pologne (3-0)[c 32]. En huitième de finale, le onze anglais bat facilement le Paraguay (3-0)[c 33].

Bryan Robson, meneur de jeu de l'équipe de Bobby Robson, est blessé lors des coupes du monde 1986 et 1990
Scène du quart de final du mondial 1986 face à l'Argentine.

Le parcours de l'Angleterre s'achève en quart de finale et une défaite amère (1-2)[c 33] contre les Argentins futurs champions. Le match est marqué de l'empreinte de Diego Maradona qui marque un but de la main – validé à tort par l'arbitre – et un but sur une action individuelle où il dribble l'ensemble de la défense anglaise, gardien y compris, avant de marquer. Malgré l'élimination à ce stade, c'est un Anglais, Lineker, qui termine meilleur buteur de cette Coupe du monde.

L'Angleterre valide son ticket pour le championnat d'Europe de 1988 en remportant sans perdre de match son groupe de qualification devant la Yougoslavie, l'Irlande du Nord et la Turquie[17]. L'Euro 88 tourne cependant au fiasco pour l'Angleterre qui s'en va avec trois défaites en trois matches. L'équipe s'incline d'abord (0-1)[c 34] contre l'Irlande de Jack Charlton. Marco van Basten marque les trois buts qui scellent la défaite (1-3) contre les Pays-Bas[c 35] futurs champions d'Europe. Enfin dans un match qui n'a d'enjeu que pour l'URSS, son adversaire de la dernière journée, l'Angleterre perd à nouveau sur le score de (3-1)[c 35].

L'Angleterre lors des qualifications pour la Coupe du monde 1990 est opposée à la Suède, la Pologne, et l'Albanie. Elle réussit à se qualifier en finissant deuxième du groupe derrière la Suède[22]. En phase finale, l'Angleterre termine en tête du groupe F avec des matchs nuls (1-1)[c 36] contre l'Irlande et (0-0)[c 37] contre les Pays-Bas puis une victoire (1-0)[c 37] contre l'Égypte. Elle vient ensuite difficilement à bout de la Belgique en huitième de finale sur le score de (1-0)[c 38] après prolongation par un but de David Platt à la 119e minute. En quart de finale, les Anglais doivent puiser dans leurs réserves pour battre le Cameroun (3-2)[c 38] après prolongation dans l'un des matchs les plus spectaculaires du mondial italien. L'Angleterre est éliminée en demi-finale par la RFA aux tirs au but après un nul (1-1) après prolongation[c 39], ce qui lui barre la voie à une seconde finale après celle de 1966. Les Anglais terminent finalement quatrièmes, battus (1-2)[c 39] par l'Italie pour la médaille de bronze.

Instabilité des années 1990[modifier | modifier le code]

L'Angleterre remporte à nouveau son groupe de qualification au Championnat d'Europe devant la république d'Irlande, la Turquie et la Pologne, en terminant invaincue[23]. Lors de la phase de préparation pour l'Euro 1992 en Suède, elle bat en match amical un de ses futurs adversaires en phase finale, la France, qui restait sur une longue série d'invincibilité, 2-0[c 40]. L'Angleterre rate encore son tournoi : après deux nuls 0-0 contre le Danemark[c 41] et la France[c 42], elle perd 2-1[c 43] contre la Suède un match décisif de la dernière journée et est éliminée.

Glenn Hoddle, sélectionneur de 1996 à 1999.

L'Angleterre se retrouve dans un groupe de qualification pour la Coupe du monde 1994 avec la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, a Turquie et Saint-Marin[24]. Ce dernier réussit à marquer un but contre la sélection anglaise 9 secondes après le début du match mais s'incline finalement 7-1. L'équipe d'Angleterre qui perd 2-0 en Norvège[c 44] et aux Pays-Bas[c 45] laisse les deux places qualificatives à ces deux équipes. Elle fait partie, avec la France et le Danemark, des grands absents du mondial américain.

En 1996, trente ans après son titre mondial, l'Angleterre accueille à nouveau un grand tournoi, le championnat d'Europe, et espère rééditer son exploit de 1966. Le résultat du premier match, 1-1[c 46] contre la Suisse, n'est pas convaincant, mais avec une victoire 2-0 contre l'Écosse[c 47] et une autre contre les Pays-Bas, sur le score de 4-1[c 47], les Anglais passent finalement le premier tour sans problème. Le quart de finale contre l'Espagne est plus difficile et se solde par un 0-0[c 48] après prolongation, les Anglais se qualifient aux tirs au but. En demi-finale contre l'Allemagne, l'équipe anglaise obtient encore un match nul 1-1[c 48] après prolongation, et cette fois échoue lors de la séance des tirs au but. Les Anglais ont pour consolation de voir Alan Shearer terminer meilleur buteur du tournoi avec 5 buts[25].

L'Angleterre se retrouve dans un groupe de qualification pour la coupe du monde 1998 comprenant l'Italie, à nouveau la Pologne, la Géorgie et la Moldavie[26]. L'équipe d'Angleterre termine en tête du groupe devant l'Italie et se qualifie. Au premier tour de la phase finale, elle se classe deuxième du groupe F après une victoire 2-0[c 49] contre la Tunisie, une défaite 1-2[c 49] contre la Roumanie et une victoire 2-0[c 50] contre la Colombie. En huitième de finale, elle rencontre l'Argentine dans un match où Michael Owen marque l'un des plus beaux buts de la coupe du monde et où David Beckham est exclu après avoir répondu à une provocation de Diego Simeone. L'Angleterre est éliminée aux tirs au but après un nul 2-2[c 50] après prolongation, score acquis dans le temps règlementaire.

L'Angleterre termine deuxième de son groupe éliminatoire à l'Euro 2000 derrière la Suède et devant la Pologne, la Bulgarie et le Luxembourg, puis dispute les barrages face à l'Écosse. Victorieuse 2-0[c 51] à l'extérieur, elle perd 0-1[c 51] à domicile et se qualifie au score cumulé[27]. En phase finale de l'Euro 2000., les Anglais entament parfaitement la compétition en menant 2-0 contre le Portugal au bout de 20 minutes, mais se font renverser et perdent le premier match 3-2[c 52]. Alan Shearer remet l'équipe anglaise sur pied lors de la deuxième journée en inscrivant le but victorieux contre l'Allemagne 1-0[c 52]. Ayant son destin entre les mains au coup d'envoi du troisième match (où un score nul peut lui suffire si par ailleurs l'Allemagne ne bat pas le Portugal), l'Angleterre mène au score contre la Roumanie à la mi-temps. Les Roumains égalisent en début de seconde période et font finalement craquer les Anglais qui concèdent un pénalty dans les dernières minutes du match. Le pénalty transformé qualifie la Roumanie et élimine l'Angleterre sur le fil (2-3)[c 53].

Les années 1990 sont également marquées par le match amical du où l'équipe d'Angleterre alors dirigée par Terry Venables affronte la république d'Irlande, après l'ouverture du score irlandaise le match est interrompu du fait d'émeutes provoquées par certains des supporters anglais[28].

Eriksson, premier sélectionneur étranger (2001-2006)[modifier | modifier le code]

Après l'échec de l'Euro 2000 et la défaite à domicile contre l'Allemagne 0-1[c 54] en début d'éliminatoires pour la Coupe du monde 2002, la Fédération Anglaise confie pour la première fois la sélection anglaise à un entraîneur étranger, le Suédois Sven-Göran Eriksson qui remplace Kevin Keegan. L'Angleterre obtient alors une retentissante victoire 5-1[c 55] en Allemagne. L'Angleterre termine première de son groupe de qualification qui comprend l'Allemagne, la Finlande, la Grèce et l'Albanie[29] devant l'Allemagne grâce à un nul 2-2[c 56] contre la Grèce, lors du dernier match, grâce à un coup franc direct de David Beckham à la dernière minute.

Avec un 1-1[c 57] contre la Suède, un 1-0[c 57] contre l'Argentine et un 0-0[c 58] contre le Nigeria, l'Angleterre termine deuxième de son groupe à égalité de points avec la Suède. David Beckham, expulsé en 1998 contre ces mêmes adversaires, prend sa revanche lorsqu'il inscrit le penalty victorieux contre les Argentins. En huitième de finale contre le Danemark, l'Angleterre se qualifie facilement sur le score de 3-0[c 58]. Elle rencontre ensuite le Brésil, Michael Owen ouvre la marque, mais Rivaldo égalise peu avant la mi-temps. En début de seconde mi-temps, Ronaldinho inscrit un superbe coup franc qui lobe David Seaman. L'expulsion sévère de Ronaldinho ne change rien, l'Angleterre s'incline 1-2[c 59] et sort du tournoi.

Dans un groupe de qualifications pour l'Euro 2004 comprenant également la Turquie, la Slovaquie, la Macédoine et le Liechtenstein, l'Angleterre se qualifie en obtenant la première position et en restant invaincue[30]. Le premier match du championnat d'Europe commence pour l'Angleterre comme avait fini l'Euro 2000 : l'Angleterre perd dans les arrêts de jeu. Frank Lampard ouvre le score de la tête contre la France, mais Zinédine Zidane inscrit un doublé dans les dernières minutes : un coup franc direct puis un penalty qui sanctionne une mauvaise passe en retrait à David James, qui fait faute sur Thierry Henry. Il faut noter qu'à la 80e minute, Fabien Barthez avait repoussé un penalty de David Beckham. L'Angleterre s'incline donc 1-2[c 60]

Rencontre face à la Colombie en 2005.

contre la France, mais se reprend très vite contre la Suisse 3-0[c 61] et la Croatie 4-2[c 61]. Malgré un jeu convaincant et une belle résistance, l'Angleterre est éliminée en quart de finale aux tirs au but après un match nul 2-2[c 62] face au Portugal.

L'équipe d'Angleterre alignée contre le Paraguay lors de la Coupe du monde 2006

Dans un groupe de qualifications pour la Coupe du monde 2006 qui comprend la Pologne, l'Autriche, le Pays de Galles, l'Irlande du Nord et l'Azerbaïdjan, l'Angleterre termine première devant la Pologne et se qualifie[31]. L'Angleterre passe aisément le premier tour, terminant première du groupe avec un 1-0[c 63] contre le Paraguay, un 2-0[c 64] contre Trinité-et-Tobago et un 2-2[c 64] contre la Suède. Elle remporte par la suite son huitième de finale contre l'Équateur 1-0[c 65] grâce à un coup franc de Beckham. L'Angleterre échoue contre le Portugal aux tirs au but après un 0-0[c 65], en quart de finale à Gelsenkirchen. Wayne Rooney est exclu de la rencontre alors que Cristiano Ronaldo, son coéquipier à Manchester United, influence la décision de l'arbitre. Le gardien portugais Ricardo arrête les tirs de Lampard, Gerrard et Carragher.

La parenthèse McClaren et la désillusion Capello (2006-2012)[modifier | modifier le code]

Match qualificatif pour l'Euro 2008 contre l'Estonie, disputé à Wembley

L'Angleterre est éliminée lors des éliminatoires pour l'Euro 2008 car, alors qu'il ne lui fallait qu'un seul point, elle perd ses deux derniers matchs décisifs 2-1[a 23] contre la Russie et 2-3[a 24] contre la Croatie à Wembley. Le sélectionneur Steve McClaren est alors démis de ses fonctions. C'est la première fois depuis la Coupe du monde 1994 que l'Angleterre est absente d'une grande compétition internationale. Son précédent échec dans les qualifications à un Championnat d'Europe de football remonte à celles de l'Euro 1984, alors que la phase finale ne retenait à l'époque que huit qualifiés.

Le , Fabio Capello, l'ancien entraîneur du Milan AC, du Real Madrid, de l'AS Roma et de la Juventus, est nommé sélectionneur de l'équipe d'Angleterre, il est le deuxième étranger nommé à ce poste. Comme son prédécesseur, sa première décision importante est d'écarter Beckham de l'équipe, laissant l'ancien capitaine à 99 sélections et provoquant une campagne de presse hostile de la part de médias qui lui reprochent de ne pas le laisser atteindre le seuil des 100 sélections. Le premier match de Capello comme sélectionneur est une victoire 2-1[a 25] au cours d'un match amical contre la Suisse le . La campagne des qualifications pour la Coupe du monde 2010 commence le contre Andorre qui est battu 2-0[a 26]. La seconde rencontre de cette campagne oppose, le , l'Angleterre à la Croatie qui est défaite 1-4[a 27] constituant une bonne performance dans la course à la qualification pour la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Avec 9 victoires pour 1 défaite, les Anglais se qualifient pour le mondial sud-africain[32].

Frank Lampard, recordman du nombre de penaltys réussis en sélection ici en 2010.

Le tirage au sort des groupes de la phase finale a eu lieu le au Cap[33]: il oppose les Anglais à l'Algérie, les États-Unis et la Slovénie. L'équipe commence sa compétition par un match nul (1-1) contre les États-Unis sur un but de Steven Gerrard à la quatrième minute, mais encaisse un but de Clint Dempsey à la 40e à cause d'une erreur du gardien de but Robert Green. Elle enchaîne sur un deuxième match nul face à l'Algérie. Elle réussit à se qualifier pour les huitièmes de finale en battant la Slovénie (1-0) mais est battue nettement par l'Allemagne 4 à 1. Frank Lampard, alors que le score est de 2 à 1, marque un but valable, mais refusé par l'arbitre, le ballon a frappé la barre transversale, a rebondi derrière la ligne puis est ressorti[34]. Le , l'Angleterre perd à domicile contre l'équipe de France 1-2 en étant dominée ; la place de Fabio Capello, qui avait pour l'occasion, sélectionné un joueur de deuxième division anglaise, Jay Bothroyd, est remise en question[35]. Les Anglais terminent tout de même à la première place de leur groupe de qualifications pour l'Euro 2012 ce qui redonne de la confiance aux Three Lions. Fabio Capello, sous contrat durant la compétition disputée en Pologne et en Ukraine, choisit cependant de démissionner le , à la suite de l'affaire John Terry, qui avait été démis de son rôle de capitaine à la suite de propos racistes, contre la volonté du sélectionneur. Stuart Pearce prend l'équipe en charge pour la rencontre suivante, le , un match amical contre les Pays-Bas[36].

L'ère Hodgson, de l'espoir aux fiascos (2012-2016)[modifier | modifier le code]

Roy Hodgson, selectionneur durant l'Euro 2012

Le , Roy Hodgson est nommé sélectionneur des Three Lions pour un contrat de quatre ans[37]. Durant cette période, l'Angleterre va briller durant chaque éliminatoire de compétitions avant d'enterrer ces espoirs par une déception (Euro 2012) puis par des fiascos : la Coupe du monde 2014 puis l'Euro 2016Roy Hodgson annonce sa démission.

L'Angleterre termine 1re du Groupe D de l'Euro 2012 disputé en Pologne et en Ukraine devant la France avec sept points à la suite d'un match nul 1-1 contre les Français, une victoire 3-2 contre la Suède, puis 1-0 contre les Ukrainiens. C'est la deuxième fois que les Three Lions termine 1re d'un groupe d'un Euro (la première fois, c'était en 1996). Les joueurs de Hodgson sont battus par l'Italie en quart de finale (0-0 et 4 tab 2) avec Ashley Cole et Ashley Young ratant leurs penalties[38].

Steven Gerrard (gauche), capitaine durant l'Euro 2012 et le Mondial 2014

Hodgson réussit à qualifier son équipe pour la Coupe du monde 2014 au Brésil en terminant premier face à un groupe comptant notamment l'Ukraine, le Monténégro et la Pologne. L'Angleterre dispute sa quatorzième Coupe du monde et affronte au premier tour l'Uruguay, l'Italie et le Costa Rica dans un groupe difficile comprenant trois anciens champions du monde[39]. Les Anglais commencent le tournoi contre l'Italie. Égalisant par Daniel Sturridge juste après un but italien, ils perdent finalement sur le score de 2-1[40]. Le scénario du deuxième match est similaire pour les Anglais puisque, après avoir encaissé le premier but, ils égalisent par Wayne Rooney mais perdent finalement par deux buts à un. C'est le premier but de Rooney en trois Coupes du monde[41]. Le succès costaricien face à l'Italie élimine l'Angleterre après deux matchs[42]. Le score du troisième et dernier match, joué face au Costa Rica, reste nul et vierge. L'Angleterre termine ainsi dernière du groupe avec un point[43]. C'est la première fois depuis 1958 que les Three Lions sont éliminés au premier tour d'une Coupe du monde, et c'est la première fois de l'histoire que cela arrive après deux matchs. Les faiblesses de la défense en sont en partie responsables[44].

L'Angleterre réalise un sans faute durant les éliminatoires de l'Euro 2016 en remportant ses 10 matchs. Elle commence la compétition dans le groupe B face à la Russie, où les deux équipes se neutralisent (1-1). Elle rencontre ensuite le Pays de Galles où elle remporte son premier match dans la compétition 2 buts à 1. À la suite d'un match nul (0-0) face à la Slovaquie, l'Angleterre termine deuxième de son groupe derrière le Pays de Galles. Elle rencontre en huitièmes de finale la surprenante équipe d'Islande, qui a terminé deuxième du groupe F devant le Portugal. L'Angleterre, annoncée largement favorite avant ce match, se fait pourtant surprendre et est éliminée (défaite 2 buts à 1). La presse anglaise parle de la « plus grande humiliation de l'histoire de la sélection ». À la suite de l'élimination, Roy Hodgson annonce sa démission.

Gareth Southgate, meneur d'une génération prometteuse (depuis 2016)[modifier | modifier le code]

En , quelques semaines seulement après le fiasco de l'Euro 2016, le football anglais et en particulier le sélectionneur Sam Allardyce, sont frappés par un scandale de corruption. À la suite de l'éviction de ce dernier, c'est l'ancien international Gareth Southgate qui prend la tête de l'équipe le , d'abord en tant qu'intérimaire. Son premier match se solde par une victoire 2-0, au stade de Wembley face à Malte. Deux mois plus tard, le il est nommé sélectionneur des Three Lions pour quatre ans[45]. Les anglais valident leur billet pour le mondial 2018 le en battant l'équipe de Slovénie de football 1-0. L'équipe termine première de son groupe et invaincue.

Le , Gareth Southgate dévoile sa liste de 23 joueurs sélectionnés pour participer à la Coupe du Monde plus 5 réservistes. Plusieurs surprises sont à noter dans cette liste comme la présence du jeune défenseur de Liverpool Trent Alexander-Arnold ou du milieu de terrain Ruben Loftus-Cheek.

Les anglais célébrant un but face au Panama.

Les anglais franchissent assez facilement l'obstacle du premier tour en terminant deuxièmes de leur groupe derrière la Belgique (défaite 0-1 lors de la dernière journée avec des équipes remaniées des deux côtés), qui fait partie des favoris à la victoire finale, même si l'Angleterre a affiché des difficultés à l'emporter face à la Tunisie lors de la première journée (2-1 avec le deuxième but inscrit en toute fin de rencontre). En huitième de finale, les anglais rompent la malédiction et remportent la première séance de tirs au but de leur histoire en coupe du monde face à la Colombie après un score de parité dans le temps réglementaire (1-1, les Sud-Américains ayant répliqué dans les arrêts de jeu au penalty d'Harry Kane), face à des Cafeteros il est vrai privé de leur meilleur élément James Rodríguez. Ce succès relance l'intérêt de la nation pour la sélection nationale et nombreux sont les observateurs qui saluent le travail accompli par Southgate avec cette jeune équipe. Qualifiés pour leur première demi-finale dans un grand tournoi depuis 1996 après avoir battu la Suède au tour précédent (2-0), les Anglais seront finalement éliminés aux portes de la finale face aux Croates à la suite de leur défaite 2-1 après prolongations, au terme d'une performance très décevante des Three Lions, qui avaient rapidement ouvert le score et gâché plusieurs opportunités franches de doubler la mise en première mi-temps, dont des balles de but toutes faites d'Harry Kane, avant de voir la Croatie profiter du manque de réalisme des hommes de Gareth Southgate pour refaire son retard et l'emporter au bout du suspense. Harry Kane, le capitaine de la sélection, termine meilleur buteur du tournoi avec 6 réalisations.

Harry Kane, capitaine actuel

Les Three lions termineront finalement le tournoi à la quatrième place après une nouvelle défaite face à la Belgique lors du match pour la troisième place (0-2) avec une nouvelle fois des opportunités franches d'égalisation manquées avant le deuxième but belge. Malgré ces deux revers consécutifs ayant mis en lumière un manque criant de réalisme offensif dans la zone de vérité, le tournoi est considéré comme une belle réussite par les consultants et les fans, et la cote de popularité du sélectionneur Gareth Southgate se trouve au plus haut.

En septembre 2018, Southgate et ses hommes entament la ligue des nations de l'UEFA, une nouvelle compétition créée pour remplacer les matchs amicaux souvent sans grand intérêt. Placée dans un groupe difficile en compagnie de l'Espagne et de la Croatie, l'Angleterre réalise un premier tour de qualité et parvient à se qualifier pour les demi-finales, qui ont lieu en . Ils perdent la demi-finale face aux Pays-Bas, encaissant deux buts lors des prolongations, mais obtiennent la 3e place aux dépens de la Suisse à l'issue d'une séance de tirs au but.

L'équipe d'Angleterre se qualifie pour le championnat d'Europe 2020 à l'issue de la 9e journée des éliminatoires avec sa victoire écrasante contre le Monténégro (7-0) grâce notamment à un triplé de Harry Kane. Elle s'assure de la première place du groupe devant la République tchèque et le Kosovo. Elle a réalisé un parcours presque sans faute, ponctué certes par une défaite en République tchèque (1-2) mais montrant un visage très offensif (6-0 en Bulgarie, 5-0 et 5-3 à domicile respectivement contre la République tchèque et le Kosovo), marquant 37 buts (dont 11 par le seul Harry Kane) pour 6 encaissés, constituant la 2e meilleure attaque des qualifications derrière la Belgique et à égalité avec l'Italie.

Lors de l'Euro 2020, l'Angleterre, qui hérite du groupe D et a l'avantage de disputer toutes ses rencontres de poule à domicile, termine en tête de son groupe sans convaincre, avec deux courtes victoires contre la Croatie et la Tchéquie (1-0 à chaque fois) ainsi qu'un match nul sans relief lors du derby face à l'Écosse, l'adversaire le plus faible du groupe (0-0). Cependant, les Three Lions, toujours à domicile, montent en puissance en 1/8e de finale en écartant l'Allemagne (2-0), mettant fin à une disette de 55 ans sans battre la Mannschaft en match à élimination directe[46], avant de battre sans difficulté l'Ukraine (4-0) en quarts de finale, pour le seul match disputé par la troupe de Gareth Southgate sur terrain neutre. Opposé en demi-finale au Danemark, l'Angleterre s'en sort in extremis (victoire 2-1 en prolongations) après avoir concédé l'ouverture du score danoise sur un sublime coup-franc de Mikkel Damsgaard à la demi-heure de jeu, par ailleurs le premier but encaissé par les Three Lions depuis le début de la compétition ; au cours d'une rencontre marquée par une polémique liée à l'arbitrage, en raison d'un penalty généreux[47],[48] accordé aux joueurs de Gareth Southgate à la 102e minute alors que le score était de 1 partout, sentence convertie par Harry Kane en deux temps après un arrêt initial du portier danois Kasper Schmeichel. Elle atteint ainsi la première finale d'un Euro de son histoire[49], une première en 55 ans dans le cadre d'une compétition majeure[50], qu'elle disputera toujours à Wembley contre l'Italie et doit négocier une dernière rencontre très difficile face à un adversaire ayant affiché un jeu plus séduisant et convaincant jusqu'à présent pour s'adjuger un premier titre continental. Les Three Lions ne créent pas l'exploit en finale et connaissent une désillusion supplémentaire[51],[52],[53], en concédant le match nul (1-1) à la fin du temps réglementaire et des prolongations – l'égalisation de Leonardo Bonucci à la 67e minute ayant répondu à l'ouverture du score anglaise à la 2e minute de Luke Shaw, but le plus rapide en finale d'un Euro[54] –, avant de s'incliner aux tirs au but (2 à 3), au cours d'une rencontre maîtrisée par une Squadra Azzurra supérieure sur le plan technique et beaucoup plus dangereuse offensivement.

L'Angleterre domine ensuite sans encombre sa poule qualificative pour la Coupe du monde 2022, avec 8 victoires et 2 nuls (1-1 en Pologne et sur le même score à domicile contre la Hongrie), signant une 7e qualification consécutive à une phase finale de Coupe du monde.

Au cours de l'année 2022, les Three Lions disputent deux matchs amicaux en préparation du mondial, contre la Suisse (victoire 2-1) et la Côte d'Ivoire (victoire 3-0). Pour la 3e ligue des nations de l'UEFA, l'Angleterre est versée dans le groupe 3 de la ligue A en compagnie de l'Italie, de l'Allemagne et de la Hongrie. Elle ne remporte aucun des matchs, avec 3 nuls, 3 défaites, dont une lourde contre la Hongrie à domicile (0-4), et est réléguée en ligue B.

Lors de la Coupe du monde 2022, elle est versée dans le groupe B avec les États-Unis, le Pays de Galles, et l'Iran. Elle finit première du groupe, avec des larges victoires sur l'Iran (6-2) et son voisin gallois (3-0), malgré un match nul au score vierge face aux Américains (0-0). Les Three Lions n'auront pas réussi à battre les Yanks en trois rencontres en coupe du monde. En huitième de finale, l'Angleterre bat sèchement le Sénégal, bien qu'elle ait subi plusieurs occasions sénégalaises en début de match (3-0). En quart de finale, elle rencontre la France qu'elle n'a plus battue en compétition officielle depuis la coupe du monde 1982. Il s'agit de la première rencontre en phase à élimination directe d'un tournoi majeur entre les deux équipes. La partie est globalement dominée par les Three Lions, qui auront réalisé pas moins de 8 tirs cadrés pour 16 tirs, mais les Bleus se montrent plus réalistes, en ouvrant la marque par l'intermédiaire d'Aurélien Tchouaméni (16e) et Olivier Giroud (78e). Harry Kane obtient deux penalty à la suite des erreurs des défenseurs français. Il transforme le premier pour permettre à l'Angleterre de revenir au score en début de deuxième mi-temps (54e), mais voit le deuxième passer largement au-dessus de la barre transversale. Le score n'évolue plus et l'Angleterre est défaite pour la 7e fois de son histoire en quart de finale et déçoit une nouvelle fois face à un adversaire de gros calibre en compétition officielle.

Tenue, emblèmes, symboles de l'équipe d'Angleterre[modifier | modifier le code]

Équipementiers[modifier | modifier le code]

Période Équipementier
avant 1949 aucun
1949-1952 Umbro
Hope Brothers
St. Blaize
1952-1960 Umbro
1960-1965 Bukta
1965-1974 Umbro
1974-1983 Admiral
1984-2009 Umbro
2009-2013 Nike-Umbro
2013- Nike

L'équipementier actuel de l'équipe d'Angleterre est Nike, qui a racheté Umbro le [55]. L'équipementier américain qui conçoit les maillots utilise la marque anglaise pour la confection et la distribution ; c'est le sigle de cette dernière qui figure également sur le maillot[56]. Les premiers équipementiers de l'équipe sont Umbro, Hope Brothers et St.Blaize dont les tenues sont utilisées entre 1949 et 1952[56], l'équipe n'ayant pas équipementier attitré pour les matchs joués avant cette date. Umbro reste l'équipementier le plus fréquent puisqu'il a fourni seul les tenues de l'équipe d'Angleterre pendant trois périodes distinctes, entre 1952 et 1960, entre 1965 et 1974 et entre 1984 et 2009, à ce titre il était l'équipementier de l'équipe d'Angleterre lors de la campagne victorieuse en coupe du monde 1966[57],[58]. Entre ces périodes où Umbro équipait l'équipe, Bukta, entre 1960 et 1965 et Admiral entre 1974 et 1983 ont également équipé le onze anglais[59]. À la suite de la vente de Umbro, Nike devient l'équipementier officiel de l'équipe d'Angleterre jusqu'au [60].

Tenues[modifier | modifier le code]

Maillot anglais lors de la finale de la Coupe du monde 1966.
Troisième maillot de l'équipe d'Angleterre en 1992.

Les couleurs traditionnelles des tenues de l'équipe d'Angleterre à domicile sont formées des maillots blancs, des shorts bleus et des bas blancs[59]. Depuis 2001, l'équipe a périodiquement porté des shorts blancs au cours des matchs à domicile. L'équipe d'Angleterre a régulièrement changé le design et les couleurs de ses maillots, ainsi depuis 1966, elle a porté plus de 45 maillots différents[61]. Depuis 2005, David Blanch est le concepteur principal des tenues de l'équipe d'Angleterre.

Le , Umbro a fourni une tenue entièrement blanche[56] reprenant un design plus ancien, qui est porté la première fois lors d'une victoire 4–0[a 28] lors d'un match amical contre la Slovaquie à Wembley. Cette tenue remplace les traditionnels shorts bleu marine par des shorts blancs. Les traditionnels shorts bleu marine sont de nouveau utilisés, le lors de la défaite 1–0[a 29] contre l'Ukraine.

Les couleurs de la tenue extérieure de l'équipe d'Angleterre sont constituées de maillots rouges, de shorts blancs et de bas rouges, cette tenue extérieure n'a pas été nécessaire avant que l'équipe d'Angleterre ne rencontre des équipes en dehors du Royaume-Uni. De 1945 à 1952, l'Angleterre porte une tenue extérieure entièrement bleue. En 1996, le maillot extérieur de l'Angleterre est changé pour une tenue comprenant des maillots, des shorts et des bas gris[62]. Cette tenue est portée contre la Bulgarie, l'Allemagne et la Géorgie mais l'abandon du traditionnel rouge se révèle impopulaire parmi les supporters et depuis lors la tenue extérieure est restée rouge. Cette tenue extérieure est parfois utilisée pour les matchs à domicile.

L'Angleterre a également parfois eu recours à un troisième maillot. Lors de la coupe du monde 1970, l'Angleterre utilise une troisième tenue avec des maillots, des shorts et des bas bleu clair[63] contre la Tchécoslovaquie. En 1973, l'équipe utilise une tenue similaire à celle du Brésil, avec un maillot jaune et un short bleu[64], qui est portée contre la Tchécoslovaquie, la Pologne et l'Italie. Entre 1986 et 1992 l'Angleterre utilise plusieurs tenues[65],[66],[67],[68] au maillot bleu pâle, rarement portées en match.

Les tenues utilisées par les gardiens de l'équipe d'Angleterre ont également connu une grande variété[69]. À l'origine le gardien Anglais portait un maillot jaune ou bien un maillot bleu. Plus récemment d'autres couleurs ont été utilisées comprenant entre autres des modèles multicolores[70],[71].

Principaux maillots utilisés par l'équipe d'Angleterre

Premier maillot (depuis 1870)

Variante blanche

Maillot extérieur rouge (depuis les années 30)

Maillot bleu roi (années 30 et 1959)

3e maillot or (1973)

3e tenue bleu pâle (1970-1993)

Maillot bleu indigo/gris (1996)
Blason depuis 1979, avec supports et cimier[72]

Blason[modifier | modifier le code]

Le blason de l'équipe d'Angleterre et de la fédération anglaise de football est constitué de l'association d'une variante des Armoiries de l'Angleterre et de roses des Tudor. Dès le premier match international entre l'Angleterre et l'Écosse, en 1872, les joueurs de l'équipe d'Angleterre utilisent un maillot où figure un blason représentant leur nation[73]. Le blason est alors composé par une reprise des armoiries de l'Angleterre remontant à Richard Ier d'Angleterre avec une variation de couleur. Au champ de gueules avec trois léopards[note 4] d'or armés d'azur se substitue un champ d'Argent avec trois léopards d'azur armés de gueules surmonté d'une couronne d'azur et de gueules. Le blason est modifié au début du siècle[73], le bouclier et la couronne sont réduits, les léopards rendus plus droits et réalistes et des couronnes de gueules placés sur chacun des léopards. En 1949, la Fédération décide d'adopter un nouveau blason réalisé par le College of Arms afin qu'il se distingue de celui de l'équipe de cricket qui partageait jusqu'alors le même blason[73]. Le nouveau blason reprend les trois léopards d'azur sur champ d'argent, mais les léopards sont redessinés et armés de gueules, les couronnes que portent les léopards sont également supprimées. Le changement le plus notable reste l'introduction d'un nouveau symbole de l'Angleterre puisque dix roses Tudor sont disposées sur le champ, entre les léopards. Ce blason connaît quelques légères variations depuis son origine[73] touchant les teintes de couleurs, le design des léopards, des roses ainsi que les éléments périphériques au blason lui-même comme la présence ou non du terme England au-dessus du blason et la mention du match joué dans un encadré en dessous du blason.

Joueurs[modifier | modifier le code]

Joueurs importants[modifier | modifier le code]

Jusqu'aux années 1940[modifier | modifier le code]

L’évolution du football explique une certaine disparité entre la notion de joueurs importants entre les origines de l’équipe d’Angleterre et la période actuelle. Au début des matchs internationaux, l’équipe d’Angleterre joue moins de matchs que de nos jours, ces oppositions se font d’abord avec l’équipe d'Écosse, puis sont élargies aux autres nations britanniques. Dans ces conditions, l’émergence de joueurs importants est rendue plus difficile. De plus, le système de sélection par la fédération plutôt que par un sélectionneur tend à une moindre reconduction des joueurs match après match. Les transports moins développés et le statut encore amateur du sport empêche également les joueurs de pouvoir participer à tous les matchs de l’équipe, de longs transports étant incompatibles avec leurs occupations professionnelles. Enfin, seule la presse écrite relate les matchs tout en n'y accordant qu’une place peu importante, le sport ne s’étant pas alors encore imposé comme sujet journalistique.

Steve Bloomer, International anglais dès le XIXe siècle

Lors d'un des premiers matchs officiels William Kenyon-Slaney[b 1] entre à la fois dans l'histoire de l'équipe d'Angleterre et du football en général, le , face à l'Écosse, dès la première minute du second match de l'équipe d'Angleterre, il devient et le premier buteur de l'équipe d'Angleterre et de l'histoire du football international[a 30]. Les premiers éléments clefs de l’équipe d’Angleterre sont à la fin du XIXe siècle, Norman Bailey[b 2], un défenseur central qui est le premier joueur anglais à honorer plus de dix sélections, finissant sa carrière avec un total de 19 sélections et Tinsley Lindley[b 3], attaquant qui inscrit 14 buts en 13 sélections. Steve Bloomer[b 4] est un attaquant qui marque 28 buts en 23 sélections entre 1895 et 1907.

Entre le début du XIXe siècle et la Première Guerre mondiale, Bob Crompton[b 5], défenseur au Blackburn Rovers est sélectionné 41 fois entre 1902 et 1914. Un de ses partenaires réguliers en équipe d’Angleterre est Billy Wedlock[b 6], joueur des Bristol Rovers, qui occupe le poste de défenseur de 1907 à 1914 pour un total de 26 sélections. Vivian John Woodward[b 7], attaquant joue 23 fois pour l’Angleterre entre 1903 et 1911 et marque 29 buts, son nombre de buts constituera un record jusqu’aux années 1950. Jesse Pennington[b 8] occupe quant à lui, le poste d’arrière gauche entre 1907 et 1920 pour un total de 25 sélections, sa carrière internationale se situant de part et d’autre de la guerre.

Dans l’entre-deux-guerres, Roy Goodall[b 9] défenseur de Huddersfield Town est sélectionné 25 fois entre 1926 et 1933, au cours de cette période il tient la fonction de capitaine 12 fois. Dixie Dean[b 10], détenteur du record de buts en une saison en championnat d’Angleterre avec 60 buts en 1927-1928 occupe la pointe de l’attaque de l’équipe anglaise entre 1927 et 1932 avec un total de 16 sélections et 18 buts. Le défenseur Ernie Blenkinsop[b 11] porte 26 fois le maillot de l’équipe d’Angleterre entre 1928 et 1933. Le premier gardien de but régulièrement appelé en équipe d’Angleterre est Harry Hibbs[b 12] qui garde les cages anglaises entre 1929 et 1936 au cours de 25 sélections. L’ailier droit Sammy Crooks[b 13] joue 26 fois pour l’équipe d’Angleterre pour 7 buts entre 1930 et 1936. Eddie Hapgood[b 14] occupe le poste d’arrière gauche entre 1933 et 1939 au cours de 30 sélections.

Stanley Matthews[b 15] qui commence sa carrière internationale dès 1934 occupe le poste d'ailier droit de l'équipe d'Angleterre jusqu'en 1957. Sa longévité exceptionnelle en fait un des joueurs phares de l'équipe d'Angleterre sur trois décennies de part et d'autre de la Seconde Guerre mondiale, il joue 54 matchs et marque 11 buts, à l'âge de 41 ans, en 1956, il remporte le premier Ballon d'or de l'histoire. Tommy Lawton[b 16] joue également de part et d'autre de la guerre pour l'équipe d'Angleterre dont il occupe le poste d'attaquant entre 1938 et 1948, jouant 23 fois en équipe nationale pour un total de 22 buts. Les premiers joueurs importants qui se révèlent après la guerre sont Wilf Mannion[b 17] et Neil Franklin[b 18]. Mannion, joue en attaque entre 1946 et 1951, il joue 25 matchs pour l'équipe d'Angleterre et marque 11 buts. Franklin joue au poste de défenseur, il participe à 27 matchs avec l'équipe d'Angleterre mais est définitivement écarté après son refus de jouer la coupe du monde 1950. Stan Mortensen[b 19] effectue sa carrière en équipe d'Angleterre au poste d'attaquant, il joue 25 matchs et marque 23 buts entre 1947 et 1953.

Duncan Edwards, joueur international des années 1950, mort prématurément

Années 1950 et 1960[modifier | modifier le code]

La Coupe du monde 1950 marque l'entrée de l'Angleterre au sein des grandes compétitions internationales, ce changement va permettre d'accroître le nombre de matchs de l'équipe d'Angleterre et en conséquence accroître l'importance des joueurs de l'équipe. Outre Mannion qui participe, en fin de carrière à la coupe du monde 1950 et Stanley Matthews qui sera une pièce très importante de l'équipe d'Angleterre durant plus de la moitié de la décennie, les années 1950 marquent l'éclosion de nouveaux joueurs qui se mettent en valeur sous le maillot anglais. Bert Williams[b 20] et Gil Merrick[b 21] avec respectivement 24 sélections entre 1949 et 1955 et 23 sélections entre 1951 et 1954 se partagent le poste de gardien de but toute la première partie de la décennie. Billy Wright[b 22], un défenseur qui est international depuis 1946 est le capitaine de l'équipe tout au long des années 1950, terminant sa carrière avec un record de 105 sélections, la dernière obtenue en 1959. Bien qu'ils aient commencé leur carrière internationale lors de la précédente décennie Alf Ramsey[b 23], Tom Finney[b 24] et Jimmy Dickinson[b 25] restent emblématiques des joueurs des années 1950. Ramsey, inscrit trois buts en 32 sélections au poste d'arrière gauche entre 1948 et 1954. Finney joue 76 matchs au poste d'attaquant et inscrit 30 buts entre 1946 et 1958. Jimmy Dickisnson qui joue milieu de terrain effectue 48 matchs sous le maillot de l'équipe d'Angleterre entre 1949 et 1956. Nat Lofthouse[b 26] avec 30 buts en 33 sélections entre 1951 et 1959 reste une figure essentielle de l'attaque de l'équipe d'Angleterre tout au long de la décennie. Johnny Haynes[b 27] marque la seconde partie des années 1950 en jouant 56 matchs, inscrivant 18 buts au poste de milieu offensif entre 1954 et 1962. La fin des années 1950 est marquée par Ronnie Clayton[b 28] un milieu de terrain qui obtient 35 sélections entre 1955 et 1960. Entre 1955 et 1958, un autre milieu de terrain Duncan Edwards[b 29] obtient 18 sélections et marque 5 buts, considéré comme le joueur le plus talentueux de l'équipe d'Angleterre il décède à l'âge de 21 ans dans le crash aérien de Munich.

Geoff Hurst, auteur d'un triplé lors de la finale de la coupe du monde 1966

Bryan Douglas[b 30] est un joueur important de l'équipe d'Angleterre de la fin des années 1950 et du début des années 1960, ailier droit, il obtient 36 sélections et marque 11 buts pour l'équipe d'Angleterre. La décennie reste marquée par la coupe du monde 1966 organisée en Angleterre et remportée par l'équipe d'Angleterre. Du fait que cette victoire reste l'unique victoire de l'équipe lors d'un tournoi majeur, les joueurs de cette époque restent les icônes de la réussite du football anglais depuis lors. Ron Springett[b 31] participe, mais comme remplaçant, au tournoi, avec 33 sélections entre 1959 et 1966, il est le gardien titulaire de l'équipe toute la première moitié de la décennie. Jimmy Greaves[b 32] quant à lui est bien titulaire au début de cette coupe du monde, mais ne réussissant pas à marquer le moindre but lors des 3 premiers matchs, il assiste comme remplaçant au reste de la compétition, avec 44 buts en 57 sélections entre 1959 et 1967 il reste une figure incontournable de l'attaque de l'équipe d'Angleterre de la décennie. L'équipe victorieuse de la coupe du monde voit ses cages gardées par Gordon Banks[b 33], qui obtient 63 sélections entre 1963 et 1972 et est considéré comme un des tout meilleurs gardiens de l'histoire du football. La défense centrale est composée de Jack Charlton[b 34], 35 sélections et 6 buts entre 1965 et 1970 et Bobby Moore[b 35], 108 sélections et 2 buts entre 1961 et 1973 qui avec 90 matchs comme capitaine est également le recordman du nombre de capitanats avec Billy Wright en équipe d'Angleterre. Norman Hunter[b 36], 28 sélections et 2 buts entre 1966 et 1975 et Nobby Stiles[b 37], 28 sélections et 1 but entre 1958 et 1970 constituent les joueurs remplaçants de cette défense centrale, mais peuvent tous deux évoluer au poste de milieu de terrain défensif, Stiles effectuera la plupart des matchs à ce poste tandis qu'Hunter ne sera pas utilisé lors du tournoi. Les postes d'arrières latéraux sont dévolus à George Cohen[b 38], 37 sélections entre 1964 et 1967 sur le côté droit et Ray Wilson[b 39], 60 sélections entre 1960 et 1968 sur le côté gauche. Jimmy Armfield[b 40], 43 sélections entre 1959 et 1966, élu meilleur arrière droit de la coupe du monde 1962, est le remplaçant de George Cohen mais ne participe à aucun match. Alan Ball[b 41], 72 sélections entre 1965 et 1975 constitue avec Ron Flowers[b 42], 49 sélections et 10 buts entre 1955 et 1966 le milieu de terrain, mais tandis que Ball jouera 4 matchs lors de la coupe du monde, Flowers ne participera à aucun match. Les postes de milieux offensifs sont quant à eux occupés par Martin Peters[b 43], 67 sélections, 20 buts entre 1966 et 1974 et Bobby Charlton[b 34], 106 sélections et 49 buts entre 1958 et 1970, vainqueur du ballon d'or 1966 et considéré comme le meilleur joueur de l'histoire du football anglais. L'attaque est principalement menée par Roger Hunt[b 44], 34 matchs et 18 buts entre 1962 et 1969 et Geoffrey Hurst[b 36], 49 matchs pour 24 buts entre 1966 et 1972 qui remplace Jimmy Greaves après les 3 premiers matchs. Brian Labone[b 45], défenseur central, 26 sélections entre 1962 et 1970 s'affirmera à la fin de la décennie tout comme Keith Newton[b 46], 27 sélections entre 1966 et 1970, qui joue au poste d'arrière latéral indifféremment à droite ou à gauche. Alan Mullery[b 47], 35 sélections entre 1964 et 1971 s'imposera également au milieu de terrain lors des dernières années de la décennie.

Années 1970 et 1980[modifier | modifier le code]

Kevin Keegan, attaquant international dans les années 1970

Les années 1970 voient les champions du monde 1966 passer la main à des joueurs plus jeunes, la décennie est marquée par le manque de réussite de l'équipe d'Angleterre qui ne réussit pas à se qualifier pour la coupe du monde 1974 ni pour celle de 1978, de même la sélection anglaise échoue à se qualifier pour l'Euro 1976. Cette période peu réussie de l'équipe d'Angleterre n'empêche pas l'émergence de joueurs de talent au sein de la sélection. Les gardiens titulaires au cours des années 1970 en équipe d'Angleterre sont alternativement Ray Clemence[b 48], 61 sélections entre 1972 et 1984 et Peter Shilton[b 49], 125 sélections entre 1970 et 1990 qui sera également le titulaire du poste tout au long des années 1980 et établira le record actuel du nombre de sélections pour l'Angleterre. Les postes d'arrières latéraux sont principalement tenus par Mick Mills[b 50], 42 sélections entre 1973 et 1983 sur le côté gauche et Phil Neal[b 46] sur le côté droit avec 50 sélections, la seconde moitié de la décennie, entre 1976 et 1983. La défense centrale est occupée par Emlyn Hughes[b 51], le capitaine de Liverpool, 62 sélections entre 1969 et 1980. Hugues est associé au début de la décennie aux joueurs de Derby County, ou bien Roy McFarland[b 52], 28 sélections entre 1971 et 1977 ou bien Colin Todd[b 53], 27 sélections entre 1972 et 1977. En fin de décennie Hugues est plus associé à Trevor Cherry[b 54], 27 sélections entre 1976 et 1980. Au cours des années 1970, les milieux de terrain les plus régulièrement alignés en équipe d'Angleterre sont David Watson[b 55], 65 sélections et 4 buts entre 1974 et 1982, Colin Bell[b 56], 48 sélections et 9 buts entre 1968 et 1975, Terry McDermott[b 57], 25 sélections et 3 buts entre 1976 et 1982 et Trevor Brooking[b 58], 47 sélections et 5 buts entre 1974 et 1982. Les joueurs d'attaque sont principalement Mick Channon[b 59], 46 sélections et 21 buts entre 1972 et 1977 et Kevin Keegan[b 60], double ballon d'or 1978 et 1979, 63 sélections et 21 buts entre 1973 et 1982.

Gary Lineker, buteur international dans les années 1980

La coupe du monde 1982, constitue un tournant dans l'histoire de l'équipe d'Angleterre, puisqu'elle voit associer certains joueurs des années 1970, n'ayant participé à aucune grande compétition internationale auparavant et de nouveaux talents. Le poste de gardien de but reste occupé dans les années 1980 par Peter Shilton seul, après la retraite internationale de Ray Clemence en 1984. Le poste de défenseur central est occupé pendant toute la décennie par Terry Butcher[b 61], 77 sélections entre 1980 et 1990, ses partenaires en défense sont Terry Fenwick[b 62], 20 sélections entre 1984 et 1988 et Mark Wright[b 63], 45 sélections entre 1984 et 1996 par la suite. Le poste d'arrière latéral est occupé par Kenny Sansom[b 64], 86 sélections entre 1979 et 1988, à gauche, et Viv Anderson[b 65], premier joueur noir en équipe d'Angleterre, 30 sélections entre 1978 et 1988 ou Gary Stevens[b 66], 46 sélections entre 1985 et 1991, à droite. Le milieu de terrain voit jouer principalement Bryan Robson[b 67], 90 sélections et 26 buts entre 1980 et 1991, associé à Trevor Francis[b 18], 52 sélections et 12 buts entre 1976 et 1986, Ray Wilkins[b 68], 83 sélections entre 1976 et 1986, Glenn Hoddle[b 69], 53 sélections entre 1979 et 1988 ou Trevor Steven[b 66], 36 sélections entre 1985 et 1992. Les années 1980 marquent aussi le retour d'ailiers en équipe d'Angleterre à un jeu avec John Barnes[b 70], 79 sélections, 11 buts entre 1983 et 1995 sur le côté gauche et Steve Coppell[b 71], 42 sélections, 7 buts entre 1977 et 1983 au début de la décennie puis Chris Waddle[b 72], 62 sélections et 6 buts entre 1985 et 1991 sur le côté droit. L'attaque est principalement menée par Gary Lineker[b 3], 80 sélections et 48 buts entre 1984 et 1992, meilleur buteur de la coupe du monde 1986. D'autres attaquants comme Tony Woodcock[b 73], 42 sélections et 16 buts entre 1978 et 1986, Paul Mariner[b 17], 35 sélections et 13 buts entre 1977 et 1985, Peter Beardsley[b 74], 56 sélections entre 1986 et 1996 ou Mark Hateley[b 75], 32 sélections et 8 buts entre 1984 et 1992 sont régulièrement alignés en équipe d'Angleterre au poste d'attaquant.

Depuis les années 1990[modifier | modifier le code]

Alan Shearer, attaquant international dans les années 1990

Les titulaires des années 1980, prennent majoritairement leur retraite ou bien après la coupe du monde 1990 ou bien après l'Euro 1992. Le poste de gardien de but occupé depuis 20 ans par Peter Shilton est d'abord tenu par Chris Woods[b 7], 43 sélections entre 1985 et 1993 longtemps son remplaçant au cours des années 1980. David Seaman[b 76], 75 sélections entre 1988 et 2002 s'impose ultérieurement comme le meilleur gardien anglais. La défense centrale comprend outre Mark Wright qui prend sa retraite en 1996, Des Walker[b 77], 59 sélections entre 1988 et 1993 puis Tony Adams[b 78], 66 sélections entre 1987 et 2000 et Martin Keown[b 79], 43 sélections entre 1992 et 2002. Gareth Southgate[b 80], 57 sélections entre 1995 et 2004 joue un rôle important la seconde moitié de la décennie et la première partie de la suivante. Sol Campbell[b 81], 73 sélections entre 1996 et 2007 assurera le poste à la fin de la décennie et pendant une bonne part des années 2000. Le poste de latéral gauche est longtemps occupé par Stuart Pearce[b 82], 78 sélections entre 1987 et 1999, Graeme Le Saux[b 67], 36 sélections entre 1994 et 2000 prenant de plus en plus souvent sa place en fin de décennie. Gary Neville[b 16], 85 sélections entre 1995 et 2007 reste titulaire au poste d'arrière droit toute la seconde moitié de la décennie et au cours d'une bonne part des années 2000. Le poste de milieu de terrain défensif est occupé par Paul Ince[b 83], 53 sélections entre 1992 et 2000, qui sera le premier joueur noir capitaine de l'équipe d'Angleterre. David Batty[b 84], 42 sélections entre 1991 et 2002 constitue son principal partenaire à ce poste au cours de cette période. Les milieux offensifs jouant un rôle important pour l'équipe d'Angleterre dès le début de la décennie sont David Platt[b 85], 62 sélections et 27 buts entre 1989 et 1996 ainsi que Paul Gascoigne[b 86], 57 sélections et 10 buts entre 1988 et 1998. subséquemment l'éclosion du talent de Darren Anderton[b 40], 30 sélections et 7 buts entre 1994 et 2001 et de Steve McManaman[b 87], 37 sélections entre 1994 et 2001 vont leur assurer une place régulière dans l'équipe. David Beckham[b 88], 115 sélections et 17 buts depuis 1996, recordman du nombre de sélections pour un joueur de champ s'imposera plus tard dans l'équipe pour près de 15 ans. Pour les postes d'attaque la sélection s'appuiera successivement sur Ian Wright[b 63], 33 sélections et 9 buts entre 1991 et 1998, Alan Shearer[b 64], 63 sélections et 30 buts entre 1992 et 2000, Teddy Sheringham[b 89], 51 sélections et 11 buts entre 1993 et 2002 et Robbie Fowler[b 90], 26 sélections et 7 buts entre 1996 et 2002.

David Beckham, milieu de terrain international des années 1990 et 2000

Outre David Beckham, Gary Neville et Sol Campbell titulaire depuis le milieu des années 1990, les années 2000 vont permettre à de nouveaux joueurs de se distinguer en équipe d'Angleterre. Au poste de gardien de but, David James[b 83], 53 sélections de 1997 à 2010 et Paul Robinson[b 67], 41 sélections depuis 2003 constituent les premiers choix de gardien. En défense centrale Jamie Carragher[b 91], 34 sélections entre 1999 et 2007, Rio Ferdinand[b 24], 81 sélections entre 1997 et 2011 et John Terry[b 92], 78 sélections entre 2003 et 2012 sont les nouveaux éléments les plus souvent appelés. Ashley Cole[b 93], 98 sélections depuis 2001 s'impose au poste d'arrière gauche. Au milieu de terrain, les milieux défensifs Nicky Butt[b 94], 39 sélections entre 1997 et 2004 et Owen Hargreaves[b 95], 42 sélections entre 2001 et 2008 font régulièrement partie de l'équipe. Le milieu relayeur Steven Gerrard[b 96], 98 sélections, 19 buts depuis 2000 s'impose également. Les milieux offensifs Paul Scholes[b 97], 66 sélections et 14 buts entre 1997 et 2004, Frank Lampard[b 45], 93 sélections et 26 buts depuis 1999 et Joe Cole[b 93], 56 sélections et 10 buts entre 2001 et 2010 tiennent aussi une place importante. En ce qui concerne l'attaque, c'est surtout Wayne Rooney[b 98], 106 sélections et 49 buts depuis 2003 et Darren Bent qui s'imposent. Emile Heskey[b 99] avec 62 sélections de 1999 à 2010 et Peter Crouch[b 13], 42 sélections et 22 buts depuis 2005 sont les éléments qui leur sont le plus souvent associés en attaque.

Records individuels[modifier | modifier le code]

Wayne Rooney, 2e meilleur buteur de l'histoire de la sélection et joueur de champs le plus capé.
Joueurs les plus sélectionnés
Rang Sélections Joueur Période Buts
1 125 Peter Shilton 1970-1990 0
2 120 Wayne Rooney 2003-2018 53
3 115 David Beckham 1996-2009 17
4 114 Steven Gerrard 2000-2014 21
5 108 Bobby Moore 1962-1973 2
6 107 Ashley Cole 2001-2014 0
7 106 Bobby Charlton 1958-1970 49
Frank Lampard 1999-2014 29
9 105 Billy Wright 1946-1959 3
10 90 Bryan Robson 1980-1991 26
Meilleurs buteurs
Rang Buts Nom Période Sélections Ratio
1 62 Harry Kane 2015- 89 0,69
2 53 Wayne Rooney 2003-2018 120 0,44
3 49 Bobby Charlton 1958-1970 106 0,46
4 48 Gary Lineker 1984-1992 80 0,6
5 44 Jimmy Greaves 1959-1967 57 0,77
6 40 Michael Owen 1998-2008 89 0,45
7 30 Nat Lofthouse 1950-1958 33 0,9
Alan Shearer 1992-2000 63 0,47
Tom Finney 1946-1958 76 0,39
8 29 Frank Lampard 1999-2014 106 0,27

Mis à jour le . Les joueurs en gras sont encore en activité.

Capitaines[modifier | modifier le code]

Statue de Bobby Moore, codétenteur du record de capitanat
Statue de Billy Wright, codétenteur du record de capitanat

Depuis 1872 et le premier match international, l'Angleterre a eu 108 capitaines[74]. Les joueurs ayant été le plus souvent capitaines de l'Angleterre sont Billy Wright et Bobby Moore qui ont porté 90 fois le brassard de capitaine[75], ce qui constitue le record mondial[74]. Les autres joueurs ayant été le plus souvent capitaines de l'équipe d'Angleterre sont Bryan Robson (65 fois capitaine), David Beckham (59 fois), Alan Shearer (34 fois) et Kevin Keegan (31 fois)[75]. Avant la Seconde Guerre mondiale, les joueurs ayant été le plus souvent capitaines sont Bob Crompton (22 fois), Eddie Hapgood (21 fois) et Norman Bailey (15 fois)[75]. Le rôle de capitaine a également été accordé à certains joueurs, à titre exceptionnel pour des événements marquants de leur carrière internationale[74], Bobby Charlton est ainsi le capitaine de l'équipe d'Angleterre lors de sa 100e sélection, David Seaman est quant à lui capitaine lors de sa 50e sélection. À la suite de l'affaire Terry, le nouveau sélectionneur Roy Hodgson a nommé Steven Gerrard comme capitaine. Après la retraite de celui-ci en 2014, Wayne Rooney a été nommé. Harry Kane est aujourd'hui capitaine de cette équipe.

Clubs et championnats de provenance des joueurs[modifier | modifier le code]

L’essentiel des joueurs utilisés en équipe d’Angleterre proviennent de club du championnat anglais[76]. En effet, ce championnat est non seulement le plus ancien du monde mais également un des plus compétitifs et rémunérateurs tout au long de son histoire, de ce fait les joueurs Anglais ont moins tendance à chercher une équipe étrangère. Les clubs anglais ayant fourni le plus de joueurs à l’équipe d’Angleterre sont par ordre d’importance : Aston Villa[77] avec 64 joueurs fournis, Tottenham Hotspur[78] (59), Everton[79] et Arsenal[80] (57), Liverpool[81] (56), Manchester United[82] (54), Blackburn[83] (46), Sheffield Wednesday[84] ainsi que West Bromwich Albion[85] (41) et Chelsea[86] (40).

Le second championnat dont proviennent les joueurs de l’équipe d’Angleterre est celui d'Écosse. Les Glasgow Rangers[87] ont fourni 7 membres des Three Lions tandis que le Celtic[88] et Hibernian[89] ont un rôle plus anecdotique avec un seul joueur chacun.

En dehors de la Grande-Bretagne, quelques clubs parmi les meilleurs championnats européens ont également fourni des joueurs à l’équipe d’Angleterre. Le Real Madrid[90] et le Milan AC[91],[92] avec 4 joueurs sont les clubs continentaux ayant fourni le plus grand nombre de joueurs à l’équipe d’Angleterre, suivent la Sampdoria[93] avec 3 joueurs, l’AS Bari[94], l’Inter Milan[95], l’AS Monaco[96] et l’Olympique de Marseille[97] avec 2 joueurs et le FC Barcelone[98], le Bayern Munich[99], Hambourg SV[100], la Juventus[101], la Lazio de Rome[102], 1. FC Cologne[103] et le Werder Brême[104] avec 1 joueur chacun.

Minorités visibles[modifier | modifier le code]

Paul Ince, premier capitaine noir

Le premier joueur non-blanc à être appelé en équipe d'Angleterre est Jack Leslie[105], attaquant de Plymouth Argyle dans les années 1920, Leslie voit cependant sa sélection annulée par la fédération lorsque celle-ci réalise qu'il s'agit d'un homme noir. Au cours de la Seconde Guerre mondiale Frank Soo[b 100] est le premier joueur d'origine asiatique jouant pour l'équipe d'Angleterre, il ne participe cependant qu'à des matchs en période de guerre qui ne sont pas considérés comme de véritables sélections en équipe d'Angleterre. Il faut attendre le pour que Ron Greenwood sélectionne Viv Anderson qui devient le premier joueur noir à porter le maillot de l'équipe nationale anglaise lors d'un match contre la Tchécoslovaquie[c 66]. Depuis cette date, un peu moins d'un quart[105] des internationaux anglais qui ont débuté étaient des joueurs noirs ce qui représente 59 joueurs[105] au total. Cinq joueurs noirs ont également été capitaines[106] de l'équipe d'Angleterre, il s'agit de Paul Ince, Sol Campbell, Rio Ferdinand, Ashley Cole et Chris Smalling.

Joueurs ayant porté le maillot d'une autre nation[modifier | modifier le code]

Au début des années 1960, la FIFA interdit à un joueur ayant porté le maillot d'une équipe nationale d'être sélectionné par une autre équipe. Avant cette interdiction, il était possible de jouer pour plusieurs équipes nationales consécutivement. Concernant les joueurs de l'équipe d'Angleterre, 4 joueurs ont joué non seulement pour l'équipe d'Angleterre, mais aussi pour une autre équipe nationale. Jack Reynolds[b 101], 7 sélections et 3 buts entre 1892 et 1897 avait auparavant porté le maillot irlandais et avait même marqué son unique but sous ces couleurs contre l'Angleterre. John Hawley Edwards[b 29], une sélection en 1874 porte postérieurement le maillot du Pays de Galles en 1876. Robert Evans[b 102], 4 sélections et un but entre 1911 et 1912 porte entre 1906 et 1910 le maillot gallois. Plus récemment, Ken Armstrong[b 103], membre de l'équipe d'Angleterre pour la coupe du monde 1954, 1 sélection en 1955 émigre en Nouvelle-Zélande en 1957 et porte le maillot de ce pays entre 1958 et 1962.

Effectif actuel[modifier | modifier le code]

Effectif et encadrement de l'Angleterre pour les Éliminatoires du Championnat d'Europe de football 2024 contre Malte et la Macédoine du Nord les 17 et .
Joueurs     Encadrement technique
P. Nom Date de naissance Sél. But(s) Club Depuis
1 G Pickford, JordanJordan Pickford  (30 ans) 58 0 Everton 2017
13 G Johnstone, SamSam Johnstone  (31 ans) 4 0 Crystal Palace 2021
22 G Ramsdale, AaronAaron Ramsdale  (25 ans) 4 0 Arsenal 2021
2 D Walker, KyleKyle Walker  (33 ans) 81 1 Manchester City 2011
3 D Tomori, FikayoFikayo Tomori  (26 ans) 5 0 AC Milan 2019
5 D Guehi, MarcMarc Guehi  (23 ans) 9 0 Crystal Palace 2022
6 D Maguire, HarryHarry Maguire  (31 ans) 62 7 Manchester United 2017
10 D Alexander-Arnold, TrentTrent Alexander-Arnold  (25 ans) 23 2 Liverpool 2018
12 D Trippier, KieranKieran Trippier  (33 ans) 46 1 Newcastle United 2017
14 D Konsa, EzriEzri Konsa  (26 ans) 0 0 Aston Villa
16 D Lewis, RicoRico Lewis  (19 ans) 1 0 Manchester City 2023
4 M Rice, DeclanDeclan Rice  (25 ans) 48 3 Arsenal 2019
8 M Henderson, JordanJordan Henderson  (33 ans) 81 3 Ajax 2010
15 M Gallagher, ConorConor Gallagher  (24 ans) 11 0 Chelsea 2021
21 M Palmer, ColeCole Palmer  (21 ans) 2 0 Chelsea 2023
23 M Phillips, KalvinKalvin Phillips  (28 ans) 31 1 Manchester City 2020
7 A Foden, PhilPhil Foden  (23 ans) 31 4 Manchester City 2020
9 A Kane, HarryHarry Kane Capitaine  (30 ans) 89 62 Bayern Munich 2015
11 A Grealish, JackJack Grealish  (28 ans) 35 2 Manchester City 2020
17 A Saka, BukayoBukayo Saka  (22 ans) 32 11 Arsenal 2020
18 A Rashford, MarcusMarcus Rashford  (26 ans) 59 17 Manchester United 2016
19 A Watkins, OllieOllie Watkins  (28 ans) 9 3 Aston Villa 2021
20 A Bowen, JarrodJarrod Bowen  (27 ans) 5 0 West Ham United 2022
Sélectionneur
Sélectionneur(s) adjoint(s)
  • Steve Holland
Préparateur(s) physique(s)
  • Chris Neville
Entraîneur(s) des gardiens
  • Martyn Margetson
Kinésithérapeute(s)
  • Simon Spencer
Médecin(s)
  • Mark Williams

Entraîneurs :

Chef de la performance :

  • Steve Kemp

Entraîneurs de performance physique :

  • Hailu Theodros
  • Chris Jones

Coach de performance :

  • Owen Eastwood

Analyste des connaissances sur les jeux :

  • Katie Sorenson

Nutritionniste :

  • Mike Naylor

Chef de la médecine de performance :

  • Charlotte Cowie

Analystes principaux de la performance :

  • Steve O'Brien
  • Michael Baker

Responsable de l'analyse et de la connaissance des performances :

  • Rhys Long

Légende


Encadrement technique[modifier | modifier le code]

Sélectionneurs[modifier | modifier le code]

Bobby Robson, sélectionneur de l'équipe entre 1982 et 1990.
Alf Ramsey, seul sélectionneur à remporter un titre avec les Three lions.

Le poste de sélectionneur de l’équipe d’Angleterre de football est créé en lors de l'engagement de Walter Winterbottom [107],[108]. Avant cette date l'équipe d'Angleterre est composée par l'International Selection Committee[108], un procédé permettant à la fédération anglaise de choisir pour chaque match des entraîneurs et des formateurs du championnat pour préparer l'équipe, mais de garder les décisions importantes aux mains du comité[109]. Une défaite 1-0 contre la Suisse force Stanley Rous, secrétaire de la fédération, à promouvoir Winterbottom du poste de directeur national de l'entraînement à celui de sélectionneur[107],[110].

Vingt hommes ont occupé ce poste depuis sa création ; cinq de ces sélectionneurs n'ont occupé le poste que dans une fonction d'intérim : Joe Mercer (7 matchs), Howard Wilkinson (2 matchs), Peter Taylor et Stuart Pearce (1 match chacun) ainsi que Gareth Southgate en 2016[111]. Winterbottom garde le poste pendant la plus longue période jusqu'à présent ; 16 ans d'un seul bloc qui comprennent quatre participations à la Coupe du monde et un total de 139 matchs. Alf Ramsey est le seul sélectionneur à gagner un titre majeur, remportant la coupe du monde 1966 avec une équipe sans ailiers[112]. Aucun autre manager n'a emmené l'équipe au-delà d'une demi-finale d'une grande compétition. L'entraîneur suédois Sven-Göran Eriksson devient le premier sélectionneur étranger de l'équipe en 2001, ce qui provoqua beaucoup de réticences[113]

,[114] ; il conduit l'équipe à disputer trois quarts de finale consécutifs lors de tournois majeurs. Le sélectionneur Roy Hodgson remplace l'Italien Fabio Capello 2012 après la démission de celui-ci. Il conduit l'équipe à se qualifier pour la coupe du monde 2014. Hodgson démissionne à la suite de l'élimination de l'Angleterre en huitièmes de finale de l'Euro 2016 face à l'Islande (1-2).

Gareth Southgate, l'actuel sélectionneur.

Sam Allardyce qui lui succède ne reste en poste que durant un match : à la suite d'une enquête du Daily Telegraph montrant une potentielle corruptibilité de sa part, Allardyce annonce sa démission le [111].

Le poste de sélectionneur est l'objet d'un grand intérêt de la presse, qui périodiquement fait des révélations sur la vie privée du sélectionneur en place[115],[116]. Du fait de l'importance des attentes du public et des médias le poste est décrit comme « impossible »[109],[117] ou comparé dans son importance à celui de Premier ministre du Royaume-Uni[118],[119].

Rang Nom[120] Période
1 Walter Winterbottom 1946-1962
2 Alf Ramsey 1962-1974
3 Joe Mercer 1974
4 Don Revie 1974-1976
5 Ron Greenwood 1977-1982
6 Bobby Robson 1982-1990
7 Graham Taylor 1990-1993
Liste des sélectionneurs
Rang Nom[120] Période
8 Terry Venables 1994-1996
9 Glenn Hoddle 1996-1999
10 Howard Wilkinson 1999
11 Kevin Keegan 1999-2000
12 Howard Wilkinson 2000
13 Peter Taylor 2000
14 Sven-Göran Eriksson 2001-2006
Rang Nom[120] Période
15 Steve McClaren 2006-2007
16 Fabio Capello 2007-2012
17 Stuart Pearce 2012
18 Roy Hodgson 2012-2016
19 Sam Allardyce 2016
20 Gareth Southgate 2016-...

Staff actuel[modifier | modifier le code]

Le sélectionneur de l'équipe d'Angleterre n'est pas encore connu, après le limogeage de Sam Allardyce, qui avait succédé à Roy Hodgson. Il s'agissait d'une première expérience au poste de sélectionneur national pour celui qui a notamment entraîné les Bolton Wanderers entre 1999 et 2007, ou plus récemment West Ham United entre 2011 et 2015. Avec sa nomination, il dut par ailleurs quitter son poste d'entraîneur de Sunderland qu'il avait obtenu en . Le staff de Sam Allardyce n'est, au , pas encore établi. La partie médicale reste entièrement anglaise avec le docteur Ian Beasley et le physiothérapeute Gary Lewin qui ont tous deux quitté Arsenal pour rejoindre la sélection en 2008[121] ,[122].

Staff actuel
Nom Fonction
Gareth Southgate Sélectionneur
Steve Holland (en) Sélectionneur adjoint
Martyn Margetson (en) Entraîneur des gardiens
Dr Mark Williams Médecin chef de file de la performance
Simon Spencer Physiothérapeute en chef
Chris Neville Préparateur physique
Jimmy Floyd Hasselbaink Entraîneur
Paul Nevin (en)
Steve Kemp Chef de la performance
Hailu Theodros Entraîneur de performance physique
Chris Jones
Owen Eastwood Coach de performance
Katie Sorenson Analyste des connaissances sur les jeux
Mike Naylor Nutritionniste
Charlotte Cowie Chef de la médecine de performance
Steve O'Brien Analyste principal de la performance
Michael Baker
Rhys Long Responsable de l'analyse et de la connaissance des performances

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Les stades de l'équipe d'Angleterre[modifier | modifier le code]

En dehors de Wembley[modifier | modifier le code]

Old Trafford, stade provincial le plus utilisé

Au cours de ses 50 premières années d'existence, l'équipe d'Angleterre joue ses matchs à domicile dans des stades répartis à travers tout le pays ; pour ses premières années, elle utilise des terrains de cricket, avant d'aller plus tard jouer sur des stades de clubs de football. Au total elle joue 387 matchs[123] à domicile, l'ancien Wembley Stadium est utilisé à 223 reprises[124] faisant de lui le stade historique de l'équipe d'Angleterre. Parmi les stades les plus utilisées on retrouve les stades de Londres, en dehors de Wembley pour 40 matchs[125], ceux de Manchester pour 22 matchs[126] faisant de cette ville la ville provinciale ayant le plus reçu de matchs, Liverpool voit se tenir 21 matchs[126], le nouveau Wembley Stadium utilisé à 17 reprises depuis sa construction[127], puis les stades de la ville de Birmingham qui accueillent 10 matchs[126], les autres matchs se tiennent dans divers autres stades situés en Angleterre. À l'extérieur de Londres, le stade le plus souvent utilisé est Old Trafford[126] avec 17 matchs, il est particulièrement utilisé lors de la période située entre la destruction de l'ancien stade de Wembley et la construction du nouveau. Historiquement, le stade de Goodison Park[126] avec 12 matchs est resté longtemps un stade d'accueil de l'équipe en dehors de Londres, mais n'a plus accueilli une seule rencontre depuis 1973.

Stade de Wembley[modifier | modifier le code]

Ancien Stade de Wembley
Stade de Wembley actuel

Le Wembley Stadium est un stade de football, construit à Wembley qui forme la partie nord du district de Brent, banlieue du nord-ouest de Londres. Il est la propriété de la Fédération d'Angleterre de football qui le détient à travers la Wembley National Stadium Limited. Sa fonction première est de recevoir les matchs à domicile de l'équipe d'Angleterre ainsi que les finales des principales compétitions anglaises.

L'équipe d'Angleterre inaugure le Wembley Stadium par un match qui l'oppose à l'Écosse en 1924. Pendant les 27 ans qui suivent, Wembley n'est utilisé que pour les matchs opposant l'Angleterre à l'Écosse. Le stade est fermé en 2000 après une confrontation avec l'Allemagne, perdue par l'Angleterre. Le nouveau Wembley Stadium comprenant 90 000 places assises a couté 800 millions £, et accueille son premier match international, un match nul 1-1[a 31] opposant l'Angleterre et le Brésil, le , avec l'ancien capitaine de la formation anglaise David Beckham qui fait une passe décisive au nouveau capitaine de l'équipe John Terry pour le premier but de l'Angleterre dans son nouveau stade résidant.

Centre de préparation de l'équipe[modifier | modifier le code]

L'équipe d'Angleterre possède avec le St George's Park National Football Centre (en) d'un centre d'entraînement spécifique, ouvert en 2012. Il s'inspire alors du Centre technique national Fernand-Sastre de la France et du centre d'entrainement de Coverciano (it) de l'Italie.

Géré par la Fédération d'Angleterre de football, ce centre d'entraînement est consacré uniquement au football en Angleterre, pour toutes les équipes d'Angleterre - des moins de 16 ans à l'équipe nationale - de façon à devenir le point névralgique de la fédération anglaise et la formation des jeunes joueurs. Il est situé à Byrkley Lodge, entre Burton upon Trent et Lichfield dans Staffordshire, sur le terrain de Burton, acheté par la fédération en 2001[128].

Le président du projet en construction est David Sheepshanks[129]. Les travaux, lancés en 2001, sont interrompus en 2004, la fédération concentrant ses moyens financiers sur la construction du nouveau Wembley Stadium. Au début 2008, les plans ont été repris, Trevor Brooking demandant que le projet soit achevé d'ici à 2010, en précisant que sans la NFC « le travail de sélectionneur de l'Angleterre sera d'autant plus difficile ». Il est finalement inauguré en 2012.

Le NFC est doté notamment d'un terrain d'intérieur, de bureaux pour les experts techniques de la fédération, d'hébergement pour 300 personnes, d'installations relatives aux sciences du sport et à la médecine, ainsi que 12 terrains d'entraînement du meilleur niveau en herbe et en surfaces synthétiques[130]. La League Managers Association s'est engagée à faire du nouveau centre son futur siège.

Résultats de l'équipe d'Angleterre[modifier | modifier le code]

Palmarès[modifier | modifier le code]

Le tableau suivant liste le palmarès de l’équipe d'Angleterre de football dans les différentes compétitions internationales officielles.

Palmarès de l’équipe d'Angleterre en compétitions officielles
Coupe du monde Tournois internationaux

La sélection anglaise ne participe pas à l'épreuve de football des Jeux olympiques, car la nation anglaise y est représentée, de même que les autres nations qui constituent le Royaume-Uni, par l'équipe de Grande-Bretagne. Cette équipe a remporté la médaille d'or à trois reprises entre 1900 et 1912 (1900, 1908, et 1912).

Parcours dans les compétitions internationales[modifier | modifier le code]

Parcours de l'équipe d'Angleterre en Coupe du monde
Année Position Année Position Année Position
Drapeau de l'Uruguay 1930 Non inscrite Drapeau de l'Allemagne 1974 Non qualifiée Drapeau d'Afrique du Sud 2010 Huitièmes de finale
Drapeau de l'Italie 1934 Non inscrite Drapeau de l'Argentine 1978 Non qualifiée Drapeau du Brésil 2014 1er tour
Drapeau de la France 1938 Non inscrite Drapeau de l'Espagne 1982 2e tour Drapeau de la Russie 2018 Demi-finale (4e)
Drapeau du Brésil 1950 2e tour Drapeau du Mexique 1986 Quarts de finale 2022 Quarts de finale
Drapeau de la Suisse 1954 Quarts de finale Drapeau de l'Italie 1990 Demi-finale (4e) Drapeau du Canada Drapeau des États-Unis Drapeau du Mexique 2026 À venir
Drapeau de la Suède 1958 1er tour Drapeau des États-Unis 1994 Non qualifiée Drapeau de l'Argentine Drapeau du Paraguay Drapeau de l'Uruguay
Drapeau de l'Espagne Drapeau du Portugal Drapeau du Maroc 2030
À venir
Drapeau du Chili 1962 Quarts de finale Drapeau de la France 1998 Huitièmes de finale Drapeau de l'Arabie saoudite 2034 À venir
Drapeau de l'Angleterre 1966 Médaille d'or, Coupe du Monde Vainqueur Drapeau de la Corée du Sud Drapeau du Japon 2002 Quarts de finale
Drapeau du Mexique 1970 Quarts de finale