Îles des Rapides de Lachine — Wikipédia

Îles des Rapides de Lachine
Les rapides de Lachine avec l'île aux Chèvres et l'île aux Hérons au second plan et l'île Rock à l'extrême gauche.
Les rapides de Lachine avec l'île aux Chèvres et l'île aux Hérons au second plan et l'île Rock à l'extrême gauche.
Géographie
Pays Drapeau du Canada Canada
Archipel Hochelaga
Localisation Fleuve Saint-Laurent
Coordonnées 45° 25′ 18″ N, 73° 35′ 03″ O
Géologie Île continentale
Administration
Statut Protégées au sein du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons.

Province Québec
Commune Montréal
Autres informations
Découverte Préhistoire
Fuseau horaire UTC−05:00
Géolocalisation sur la carte : Montréal
(Voir situation sur carte : Montréal)
Îles des Rapides de Lachine
Îles des Rapides de Lachine
Géolocalisation sur la carte : Canada
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Îles des Rapides de Lachine
Îles des Rapides de Lachine
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Îles des Rapides de Lachine
Îles des Rapides de Lachine
Île au Canada

Les îles des Rapides de Lachine, parfois appelées îles du Sault-Saint-Louis, sont un ensemble d'îles et d'îlots de l'archipel d'Hochelaga, situées au niveau des Rapides de Lachine dans le fleuve Saint-Laurent au sud de Montréal au Québec (Canada). Elles font toutes partie du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons, à l'exception de l'île Rock, et sont toutes rattachées administrativement à la municipalité de Montréal, à l'exception de l'île au Diable et de l'île à Boquet, qui font partie du territoire de Sainte-Catherine[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Les îles des Rapides de Lachine sont localisées dans la partie la plus orientale du lac Saint-Louis dans les rapides de Lachine – dont elles tiennent leur nom – qui constituent le grand saut du fleuve Saint-Laurent (18 m de dénivellation) et qui marquent la frontière, en aval, avec le début du bassin de La Prairie.

Les îles se trouvent de 700 m à 1 200 m au sud-est de l'île de Montréal, face au parc des Rapides de l'arrondissement LaSalle, auxquelles elles sont toutes administrativement rattachées, à l'exception de l'île au Diable et de l'île à Boquet, qui sont rattachées à la municipalité de Sainte-Catherine, en Montérégie.

Les principales îles qui forment cet ensemble sont :

Plusieurs autres îlots et rochers, dont beaucoup n'ont pas de dénomination officielle, parsèment les Rapides de Lachine. De plus, l'île du Seigneur, qui longe la côte de Sainte-Catherine et sépare les rapides de la voie maritime du Saint-Laurent, peut être associée au contexte des îles des Rapides.

Histoire[modifier | modifier le code]

Carte de Champlain datant de 1611 sur laquelle figurent l'ensemble des îles des rapides de Lachine.

Les îles des Rapides sont l'un des plus anciens toponymes de Montréal et sont déjà nommées sur la carte du Grand Sault-Saint-Louis que Samuel de Champlain dessine en 1611 lorsqu'il établit le premier poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal.

En 1984, des fouilles archéologiques menées sur les îles aux Hérons, aux Chèvres et à Boquet ont mis au jour, sur les trois sites, des artéfacts et des traces de présence amérindienne remontant à 2 000 ans, les îles servant probablement de campements temporaires aux pêcheurs et chasseurs iroquois[5],[6].

Les îles des Rapides de Lachine, rattachées à LaSalle, font partie de la circonscription provinciale Marguerite-Bourgeoys depuis 1994[7].

Protection et environnement[modifier | modifier le code]

Depuis 1937, les îles des Rapides font toutes partie (sauf l'île Rock) du refuge d'oiseaux migrateurs de l'Île-aux-Hérons[8], un espace protégé où notamment les Grands Hérons, les Bihoreaux gris (dont c'est le premier site de reproduction au Québec[9]) et les Dindons sauvages (de retour depuis quelques années des États-Unis), nidifient[10].

L'île Rock, quant à elle, est classée depuis 1998 « habitat floristique protégé » en raison de la présence d'une espèce rare et protégée de plante, la Carmantine d'Amérique, dont l'île représente l'un des derniers espaces naturels au Québec[3].

Au début des années 2000, un petit groupe de Cerfs de Virginie s'est installé, à la faveur des embâcles du fleuve et de l'absence de prédateurs, sur les deux plus grandes îles des Rapides (îles aux Hérons et aux Chèvres) proliférant en une dizaine d'années pour constituer une harde regroupant au total plus de cinquante individus qui ont causé des dégâts importants à la végétation et mis en danger les héronnières protégées. Pour réduire cette surpopulation, des campagnes d'abattages contrôlés ont été mis en place à partir de 2014 afin de ramener le groupe à une dizaine d'individus, en accord avec l'Association des résidents des îles des rapides de Lachine et les autorités municipales[11],[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Infolot » (consulté le )
  2. « Fiche descriptive Île à Boquet », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. a et b Habitat floristique de l’Île-Rock, Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, consulté le 22 avril 2021.
  4. « Fiche descriptive Îles aux Sternes », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  5. D. Chevrier, Projet Archipel, zone sud-est, inventaire archéologique, rapport Hydro-Québec, 1984.
  6. Historique, Les Amis du parc des Rapides, consulté le 15 avril 2021.
  7. « Nouvelles délimitation des circonscriptions électorales provinciales », Le Devoir, 27 juillet 1994, p. 8.
  8. Refuge d’oiseaux migrateurs de l’Île-aux-Hérons, gouvernement du Canada, consulté le 15 avril 2021.
  9. « Rapides de Lachine », ville de Montréal, consulté le 16 avril 2021.
  10. Paul Therrien, « Les variations du climat modifient la faune urbaine », Le Journal de Montréal, 22 avril 2019.
  11. « Les cerfs trop nombreux sur l'île aux Hérons : projet pilote de chasse contrôlée mis en place », Le Journal de Montréal, 18 octobre 2014.
  12. (en) Paul Delean, « Hunters killing deer with arrows on Montreal's Île aux hérons », Montreal Gazette, 19 octobre 2014.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]