1er régiment de chasseurs (France) — Wikipédia

1er régiment de chasseurs
Image illustrative de l’article 1er régiment de chasseurs (France)

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type régiment de cavalerie
Effectif 1 784
Fait partie de 7e brigade blindée de la 1re division
Garnison Thierville-sur-Meuse
Ancienne dénomination Conti-Cavalerie
Dragons de Boufflers
Régiment de chasseurs d'Alsace
Chasseurs du Roi
Régiment de l'Allier
1er régiment de chasseurs à cheval
Couleurs Vert
Devise Nec terrent nec morantur

Ni peur ni trépas

Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Hohenlinden 1800
Austerlitz 1805
Wagram 1809
La Moskova 1812
Flandres 1914
Picardie 1918
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
Guerres Campagne de Russie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
guerre d'Indochine
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec l'olive des TOE
Décorations Croix de guerre 1914-1918
une palme
une étoile de bronze
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
quatre palmes

Le 1er régiment de chasseurs est une unité de cavalerie de l’armée française constituée sous l'Ancien Régime. Il se distingua lors des campagnes des guerres de la Révolution et de l'Empire aux batailles de Valmy, Hohenlinden, Austerlitz, Wagram, et de la Moskowa.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1874 : retour définitif en France et reçoit son étendard le des mains du président de la République.
  • de 1938 au  : 1er régiment de chasseurs à cheval.
  •  : recréé à Orange
  •  : dissous à Vienne
  •  : recréé à Montauban
  • Jusqu'en  : Indochine, puis dissous.
  •  : recréé à Alger.
  • En 1964, il rentre en France et tient garnison à Montbéliard (Doubs) jusqu'en 1969, année où il est transféré à Phalsbourg (Moselle).
  •  : dissous à Phalsbourg
  •  : recréé à Canjuers par amalgame avec le C.P.C.I.T.[1]sous le nom de 1er régiment de chasseurs-C.P.C.I.T.
  •  : au camp de Canjuers dans le Var, il reprend brièvement les traditions du 1er régiment de chasseurs d’Afrique
  •  : il est recréé sous le nom de 1er-2erégiment de chasseurs
  • Fin 2009, le 1er-2e régiment de chasseurs fusionnent et deviennent le 1er régiment de chasseurs, stationné à Thierville-sur-Meuse.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

G.E. 1er Chasseurs (à/c de 1998)

1er régiment de chasseurs (à compter du )

  • 2009-2011 : colonel Xavier Pineau[2]
  • 2011-2013 : colonel Renaud de L'Estoile[3]
  • 2013-2015 : colonel Nicolas Chabut
  • 2015-2017 : colonel Hervé Boüault[4]
  • 2017-2019 : colonel Thierry de Courrèges
  • 2019-2021 : colonel Emmanuel Dous[5]
  • 2021-2023 : colonel Alexandre de Féligonde
  • 2023 : colonel Jean-Baptiste Cousin

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal

Historique des combats et batailles du 1er régiment de chasseurs à cheval[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Révolution et Empire[modifier | modifier le code]

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période[modifier | modifier le code]

  • Chef de brigade Dubois-Crancé : tué le
  • Colonel Meda : mort de ses blessures le
  • Colonel Simonneau : blessé le

Officiers blessés ou tués en servant au 1er régiment de chasseurs à cheval entre 1808 et 1814[modifier | modifier le code]

  • Officiers tués : 11
  • Officiers morts de leurs blessures :
  • officiers blessés : 82

De 1815 à 1852[modifier | modifier le code]

De 1840 à 1847, le régiment combat en Algérie.

Trompette du 1er régiment de chasseurs sous la seconde République.

En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome

Second Empire[modifier | modifier le code]

De 1870 à 1914[modifier | modifier le code]

Le 31 octobre 1870, durant la guerre franco-prussienne, un escadron du 1er régiment de chasseurs à cheval, qui formait le 6e régiment mixte de cavalerie fut engagé au Combat d'Illiers en Eure-et-Loir.

  • à 1919 : en garnison à Châteaudun.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

journal de marche 1914-1918

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

  • 1919 au  : en garnison à Alençon

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Drôle de guerre[modifier | modifier le code]

En le 1er régiment de chasseurs constitue la 2e brigade de cavalerie (2e BC) avec le 19e régiment de dragons, la 2e BC faisant partie de la nouvelle 1re division légère de cavalerie. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[6]. En attendant l'éventuelle manœuvre, la 2e BC stationne dans la région de Fumay[6].

Bataille de France[modifier | modifier le code]

Du 1er au  : en garnison aux Essarts-le-Roi, devient 1er Chasseurs. Début juin 1940, le 1er régiment de chasseurs devient un régiment de chasseurs portés, rattaché à la 4e division légère mécanique qui a été créée à partir de la 1re DLC[7].

Le régiment est dissous à l'armistice.

Sous Vichy[modifier | modifier le code]

Affiche de recrutement pour le 1er régiment de chasseurs à cheval sous Vichy.

Le 1er régiment de chasseurs à cheval est reformé dans l'Armée de Vichy. Régiment à quatre escadrons montés et un escadron d'armes lourdes (mitrailleuses et mortiers de 81), il est rattaché à la 1re brigade de cavalerie[8].

  • Août à  : en garnison à Orange
  • au  : en garnison à Vienne
  • au  : en garnison à Montauban

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Indochine (1945-1954)[modifier | modifier le code]

Le régiment arrive à Saïgon début . Initialement équipé de jeeps et combattant à pied, il reçoit bientôt des automitrailleuses Coventry (en) et des Humber Scout Cars[9].

Il rejoint le Tonkin pendant l'été 1946. Équipé en novembre de blindés M5 Stuart et M8 Greyhound, il participe à la bataille de Hanoï. Il participe en 1947 à la sécurisation du delta du Fleuve Rouge tandis que la proportion d'infanterie mécanisée (chasseurs portés, sur Halftracks américains) est augmentée dans le régiment[9]. En 1947, alors que le régiment est basé à Gia Lam, un Groupe d’Escadrons Nord est créé pour superviser les unités détachées sur la Route Coloniale 4. Un escadron sur M29 Crabe amphibies est mis en place à Nam Định au printemps 1949[10]. Le 5e escadron est annihilé à That Khé lors de la bataille de la RC 4 en [11]. Dès , le régiment met en service des chars M24 Chaffee au sein des 2e et 5e escadrons[12].

  • Jusqu'en il est en Indochine, puis il est dissous.

A.F.N (1954-1962)[modifier | modifier le code]

  • au  : en garnison à Alger puis Algérie.
  •  : Combat du Djebel Tanout[13]
  • Au cessez-le-feu du en Algérie, le 1er RCC constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale (Accords d'Évian du ). Le 1er RCC forme une unité de la Force Locale, la 507° UFL-UFO, composée de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.

Un char de cette époque aux armes du régiment peut être vu au musée de la cavalerie blindée à Saumur.

  • au  : en garnison à Montbéliard
  • au  : en garnison à Phalsbourg
  • au  : en garnison à Canjuers
  • Depuis le  : en garnison à Thierville-sur-Meuse

Le régiment aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Un peloton de 4 Leclerc participant au Strong Europe Tank Challenge 2018.

Subordinations[modifier | modifier le code]

Le régiment est subordonné à la 7e brigade blindée de la 1re division.

Composition[modifier | modifier le code]

  • 3 escadrons de chars,
  • 2 escadrons de reconnaissance et d'intervention (ERI),
  • 1 escadron de réserve (5e escadron),
  • 1 escadron de commandement et de logistique.

Missions[modifier | modifier le code]

Régiment de blindés dont le matériel majeur est le char Leclerc. Toujours engagé dans un cadre interarmes, il possède et combine en permanence puissance de feu, mobilité et protection. Il est en polyvalence et réversibilité, ceci en servant sur Leclerc (comme au Liban), mais aussi sur Sagaie (comme en Côte d'Ivoire ou au Tchad) ou encore sur VAB ou VBL (comme en Afghanistan).

Matériels[modifier | modifier le code]

Véhicules[modifier | modifier le code]

Char Leclerc porte-étendard lors du Défilé militaire du 14 Juillet.
  • 20 Chars Leclerc,
  • 3 VAB PC,
  • 11 VABSAN,
  • 194 VBL, dont plusieurs équipés de missiles Anti Chars Milan,
  • 19 VB2L,
  • 174 PL, (Poids lourd)
  • 19 PEB.

Armement[modifier | modifier le code]

Étendard[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, neuf noms de bataille[14],[15] :

Devise[modifier | modifier le code]

Nec terrent nec morantur (sans peur ni trépas)[16].

Décorations[modifier | modifier le code]

Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire avec l'olive des TOE.

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec une palme et une étoile de bronze, de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures avec quatre palmes. Depuis le , par décision ministérielle, les personnels du régiment sont autorisés à porter la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire avec olive T.O.E.

Personnalités ayant servi au 1er RCH[modifier | modifier le code]

Antoine Richepanse (1770-1820) en uniforme de lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval en 1792, Charles Durupt (1804-1838), 1834, Musée de l'Histoire de France (Versailles).

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roland Jehan et Jean-Philippe Lecce, Encyclopédie des insignes de l'arme blindée cavalerie, t. 2 : Les chasseurs à cheval, Coudray-Macouard, Cheminements, , 389 p. (ISBN 978-2-84478-708-8, OCLC 470798220).
  • Pierre Dufour, Les chasseurs de Lorraine : 1er-2e régiment de chasseurs, Panazol, Lavauzelle, , 277 p. (ISBN 978-2-7025-1495-5)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (Centre de perfectionnement des cadres et de l'instruction des tireurs
  2. Ministère de la Défense, « Liban : le colonel Renaud de L’Estoile prend le commandement du 1er RCH », (consulté le ).
  3. « Le colonel Renaud de L'Estoile a passé hier à Thierville le commandement du 1er régiment de chasseurs au colonel Nicolas Chabut », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne).
  4. « Le 1er chasseur change de chef », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne).
  5. « photos-emmanuel-dous-100e-chef-de-corps-du-premier-regiment-de-chasseurs », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne).
  6. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
  7. Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135,‎ , p. 53-64
  8. (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45 (1), Osprey Military, coll. « Men-at-arms » (no 315), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 37-38
  9. a et b (en) Simon Dunstan, French Armour in Vietnam 1945–54, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 267), , 22-23 p. (ISBN 978-1-4728-3182-8), « Representative unit history: 1er Régiment de chassurs à cheval »
  10. Dunstan 2019, p. 24.
  11. Dunstan 2019, p. 25.
  12. Dunstan 2019, p. 26.
  13. François Meyer, « Combat du djebel Tanout (22 mai 1958) » (consulté le )
  14. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  15. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  16. Dossier de presse du défilé militaire du 14 juillet 2014, p. 82

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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