2020 en Afghanistan — Wikipédia

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Cet article présente les faits marquants de l'année 2020 en Afghanistan.

Évènements[modifier | modifier le code]

  • 6 mars : deux djihadistes attaquent avec des armes automatiques, des grenades et des lance-roquettes, un meeting politique et rassemblement commémoratif de la mort d'Abdul Ali Mazari à Kaboul où se trouvaient des hommes politiques afghans importants, dont Abdullah Abdullah (ancien premier ministre et chef d'un gouvernement parallèle depuis qu'il revendique la victoire à l'élection présidentielle afghane de 2019), Hamid Karzai (ancien président de l'Afghanistan) et Salahuddin Rabbani (ancien premier ministre)[5],[6] ; tous les hommes politiques survivent, mais l'attentat provoque 29[5] ou 32[6] morts, dont des femmes et des enfants, et au moins 58 blessés[6] ; les deux assaillants sont abattus par la police, Daech revendique l'attentat[5].
  • 1 mai : 17 immigrants afghans se sont noyés après avoir tenté d'entrer sur le territoire iranien. Ils auraient été torturés par les soldats iraniens.
  • 12 mai : trois attaques frappent le pays et relancent les hostilités entre le gouvernement et les Talibans[7] :
    • Trois hommes armés et déguisés en policiers attaquent une maternité gérée par MSF à Kaboul, dans un quartier habité par la minorité hazaras, et tuent au moins 16 personnes (dont des mères, des enfants, et des infirmières) avant que les forces spéciales afghanes n'évacuent les survivants, le gouvernement accuse les Talibans[7].
    • Une explosion tue un enfant dans la province de Khost[8].
    • Une attaque vise un enterrement d'un commandant de police dans le sud du pays et fait au moins 37 morts, cet attentat est revendiqué par l'État islamique[7],[8].
  • 17 mai :
    • un accord de partage du pouvoir est signé entre le gouvernement officiel d'Afghanistan dirigé par le président Ashraf Ghani, et le gouvernement parallèle mené par l'opposant Abdullah Abdullah, dans le but de mettre fin à la crise politique qui dure depuis mars et ainsi améliorer les négociations et la lutte contre les Talibans et la pandémie de covid-19[9] ; l'accord prévoit d'accorder la moitié des postes du gouvernement aux membres de l'ancien gouvernement parallèle, dont le poste de Haut-négociateur du Conseil pour la réconciliation nationale à Abdullah (en raison de son expérience en tant que diplomate) et la tête des Forces armées afghanes au général Dostum[10] ;
    • un attentat à la voiture-piégée revendiqué par les Talibans contre un bâtiment des services de renseignement afghans à Ghazni provoque 9 morts et une quarantaine de blessés, tous membres de ces services[11].
  • 2-3 août : alors que le gouvernement et les Talibans sont en trêve pour fêter l'Aïd al-Adha, trois bombes dont une voiture-piégée explosent devant une prison de Jalalabad puis des affrontements par balles opposent le personnel pénitencier et des assaillants, 29 personnes (forces de sécurité, civils et prisonniers confondus) et quelques dizaines sont blessés, 10 assaillants sont abattus ; 700 prisonniers - majoritairement des membres des Talibans et de Daech capturés - s'évadent, 400 étaient rattrapés au 3 août au soir mais 300 restaient en fuite ; l'État islamique revendique l'attaque[12], qu'il a peut-être menée en représailles à la mort d'Assadullah Orakzai, un haut responsable de l'organisation djihadiste abattu quelques jours plus tôt par les services de renseignement afghans[13].
  • 25 août : une crue éclair à Tcharikar cause au moins 100 morts et plus d'une centaine de blessés[14], en prenant en compte une série de crues plus petites qui arrivent ailleurs dans le pays dans la semaine, entre le 25 et le 28 août il y a au moins 162 décès provoqués par les inondations, plus dans la province de Parwan la destruction de 200 maisons, la mort de 600 animaux d'élevage et le déplacement d'un millier de familles[15].
  • 9 septembre : à Kaboul une charrette-piégée explose sur le convoi du vice-président Amrullah Saleh, provoquant également l'explosion d'un magasin de bouteilles de gaz qui se trouvait à côté, Saleh lui-même n'est que légèrement blessé à la main, mais l'attentat fait au moins 10 morts et plus de 30 blessés (gardes du corps et civils confondus)[16] ; bien que Saleh soit sur la liste talibane de personnes à tuer et qu'ils aient déjà tenté plusieurs fois de l'assassiner, à la fois en tant que membre du gouvernement et combattant anti-Talibans dans les années 1990 (il était l'aide du Commandant Massoud), dans ce cas précis le groupe nie être à l'origine de cette attaque, alors que des négociations de paix entre eux et le gouvernement sont sur le point de démarrer[16].
  • 12 septembre : des négociations de paix s'ouvrent à Doha, au Qatar, entre le gouvernement afghan et les Talibans[17].
  • 24 octobre : un attentat à Kaboul fait au moins trente morts.
  • 2 novembre : un attentat contre l'université de Kaboul fait au moins 32 morts.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Afghanistan : le président sortant, Ashraf Ghani, sort vainqueur du scrutin de septembre », sur france24.com, (consulté le )
  2. « Afghanistan : Abdullah Abdullah se proclame président et annonce un gouvernement parallèle », sur france24.com, (consulté le )
  3. « Signature d’un accord historique entre les États-Unis et les talibans après 18 ans de guerre », Le Monde, 29 février 2020.
  4. a et b « Afghanistan : deux jours après l'accord historique avec Washington, les Taliban rompent la trêve », sur france24.com, (consulté le )
  5. a b et c « Afghanistan : une trentaine de morts, dont des femmes et des enfants, dans un attentat lors d’un meeting politique », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  6. a b et c « Afghanistan : des dizaines de morts et de blessés dans un attentat à Kaboul », sur france24.com, (consulté le )
  7. a b et c « Afghanistan : reprise des hostilités avec les Taliban après deux attaques meurtrières », sur France 24, (consulté le )
  8. a et b Laurence Alexandrowicz, « L'Etat islamique revendique le bain de sang en Afghanistan », sur euronews, (consulté le )
  9. « En Afghanistan, le président et son rival signent un accord de partage du pouvoir après un mois de crise politique », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
  10. « En Afghanistan, un mince espoir de paix au milieu de la barbarie », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  11. « Attentat meurtrier en Afghanistan », sur fr.euronews.com, (consulté le )
  12. (es) Antonio Huizar, « Explotan bombas en prisión afgana; combate ISIS vs policía », sur puentelibre.mx, (consulté le )
  13. « Attaque d'une prison afghane par l'organisation État islamique, plus de 300 détenus en fuite », sur france24.com, (consulté le )
  14. « 72 morts en Afghanistan où une ville est ravagée par une crue éclair », sur sciencesetavenir.fr, (consulté le )
  15. « Afghanistan : au moins 160 morts dans les crues, les recherches de disparus », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  16. a et b Luc Mathieu, « Afghanistan : le vice-président visé par un attentat, les négociations de paix sur le point de démarrer », sur liberation.fr, (consulté le )
  17. « Afghanistan : les pourparlers historiques de paix se sont ouverts au Qatar », sur france24.com, (consulté le )