7 sur 7 — Wikipédia

7 sur 7
Illustration.
Genre Magazine
Création Jean-Louis Burgat
Erik Gilbert
Frédéric Boulay
Réalisation Jérôme Revon
Présentation Anne Sinclair (1984-1997, 500 émissions)
Ancienne présentation Jean-Louis Burgat (1981-1984)
Érik Gilbert (1981-1984)
Jean Lanzi (1984-1987)
Musique Gérard Gesina
Jean-Claude Pierric
Jean-Charles Daclin (1996-1997)
Pierre Adenot (1996-1997)
Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Production
Lieu de tournage Studio 1 Cognacq-Jay à Paris
Durée 50 minutes
Diffusion
Diffusion TF1
Date de première diffusion
Date de dernière diffusion
Statut Arrêtée
Public conseillé Tout public
Chronologie

7 sur 7 est une émission de télévision française diffusée sur TF1 du au [1], créée par Jean-Louis Burgat, Erik Gilbert et Frédéric Boulay, et arrêtée en raison de la jurisprudence Anne Sinclair, pour être remplacée par une autre émission hebdomadaire d'actualité générale, confiée à Michel Field.

Diffusion[modifier | modifier le code]

D'abord diffusée le mardi à 21 h 30 en seconde partie de soirée[2], elle est ensuite programmée à partir du tous les samedis soirs[3] à 22 h 45, puis à partir du le dimanche soir de 19 heures à 20 heures, avant le journal télévisé.

Principe[modifier | modifier le code]

Le principe de l'émission est d'inviter une personnalité française et plus rarement internationale (politique, du monde artistique, des médias, de la médecine, etc) pour commenter les reportages diffusés et l'actualité lors d'une interview menée par le(s) présentateur(s) ou la présentatrice.

La formule de l'émission a toutefois évolué au fil des années :

  • Lorsqu'elle est diffusée le mardi en 1981-1982, elle est constituée classiquement d'enquêtes et de reportages.
  • Lorsqu'elle est diffusée le samedi soir, après la série Dallas, à un horaire plus tardif et une case plus difficile[4], Jean-Louis Burgat et Frédéric Boulay décident de diffuser les meilleurs reportages de la semaine, comme un résumé de la semaine écoulée, cette nouvelle rubrique est appelée « Le Journal de la semaine ». Ils créent aussi une rubrique appelée « La Télévision des autres » dans laquelle il est présentée la télévision d'un pays étranger.

Générique[modifier | modifier le code]

Le titre fait référence aux sept jours de la semaine, dont les noms sont égrenés à l'écran au cours du générique du début (le nom des jours de la semaine apparaît dans le générique jusqu'en 1994). La musique de celui-ci, intitulé Big Green Espace, a été composée par Gérard Gesina et Jean-Claude Pierric[5]. Elle est restée la même pendant 15 ans. Pour la dernière saison (1996-1997), elle est remplacée par une nouvelle composition signée Jean-Charles Daclin et Pierre Adenot[6],[7].

Présentation[modifier | modifier le code]

Présentation par Anne Sinclair[modifier | modifier le code]

Parmi les personnalités qu'Anne Sinclair a reçues dans son émission, on peut citer le journaliste Jean-François Kahn[8], le survivant de la Shoah, Elie Wiesel[9], le syndicaliste Henri Krasucki[10], le professeur Jean-Claude Chermann[11], Alain Minc[12], Ibrahim Souss[13], la ministre Michèle Barzach[14] et, à plusieurs reprises, Patrick Bruel.

Deux fois, Anne Sinclair n’a pas été aux commandes de 7 sur 7 :

  • Le , Jean-Marie Le Pen, pour la première fois invité à l’émission, est reçu par Gérard Carreyrou. La journaliste a refusé de rencontrer le leader frontiste, et se justifie à l’AFP : « comme le veulent les règles édictées par le Conseil supérieur de l’audiovisuel pour la campagne présidentielle, les principaux candidats doivent avoir accès à 7 sur 7. (...) Or, j’ai estimé que, compte tenu de mes relations personnelles avec Jean-Marie Le Pen, faites notamment de procès successifs, je ne pourrai pas l’interroger sereinement »[1].

Arrêt[modifier | modifier le code]

En juin 1997, Anne Sinclair décide d'en arrêter la présentation, créant la Jurisprudence Anne Sinclair, pour ne pas gêner la carrière politique de son mari Dominique Strauss-Kahn nommé ministre dans le gouvernement Jospin mais également parce qu'elle souhaite prévenir tout éventuel futur conflit d'intérêts. L'émission subissait une érosion de sa très forte audience, revenant à 25 %, avec un public jugé vieillissant[15].

Un dernier numéro spécial est diffusé le , dans lequel Anne Sinclair répond aux questions du directeur de l'information de TF1 Robert Namias. Leur entretien est ponctué par la diffusion d'extraits marquants de l'émission depuis sa création[16].

En septembre 1997, l'émission est remplacée par Public présentée par Michel Field, puis par 19 heures dimanche présentée par Ruth Elkrief de septembre 1999 à juin 2000. À la rentrée 2000, TF1 décide de renouveler les programmes de cette case en lançant le magazine d'information Sept à huit présenté par Laurence Ferrari et Thomas Hugues[17].

Faits marquants[modifier | modifier le code]

  • Le , l'émission reçoit Daniel Balavoine. Directement touché par l'attentat du Drakkar qui a eu lieu le matin même (son frère étant contingent au Liban), il lance sous le coup de l'émotion et de la colère « J'emmerde les anciens combattants », phrase placée au sein d'une diatribe antimilitariste. En effet, il voulait répondre à certains anciens combattants disant vouloir « une bonne guerre » pour former la jeunesse.

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • En 1985, 7 sur 7 reçoit le 7 d'or du meilleur magazine d'actualité ou de débat
  • En 1986, Anne Sinclair obtient le 7 d'or du meilleur journaliste ou reporter

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b 7 sur 7 - L'Encyclopédie des émissions TV, sur Toutelatele.com. Toutefois, selon le magazine Télé 7 Jours no 1180 (semaine du 8 au 14 janvier 1983), page 44, 7/7 a débuté le mardi 8 septembre 1981.
  2. Télé 7 Jours no 1159 du 14 août 1982, page 12.
  3. Magazine Télé 7 Jours no 1180, semaine du 8 au 14 janvier 1983, page 44.
  4. Télé 7 Jours no 1159 du 14 août 1982, page 12, témoignage de Jean-Louis Burgat : « Quand nous avons appris, en janvier dernier, que notre émission, programmée jusque-là le mardi à 21 heures 30, allait être déplacée vers ce nouveau créneau, nous avons été désespérés. Nous nous sentions poussés vers la touche ».
  5. « 7/7 (Big Green Space) par Générique TV », sur www.bide-et-musique.com (consulté le ).
  6. « Musique : Générique SEPT SUR SEPT », sur silenceprod.com.
  7. « Dernier générique de "7 sur 7" en 1996-1997 », sur dailymotion.fr, (consulté le ).
  8. Télé 7 Jours n°1308, semaine du 22 au 28 juin 1985, page 58 : 19.00, le magazine de la semaine : 7/7, le grand témoin : Jean-François Kahn.
  9. Télé 7 Jours no 1400, semaine du 28 mars au 3 avril 1987, programme du dimanche 29 mars 1987. Le grand témoin : Elie Wiesel.
  10. Télé 7 Jours n°1412, semaine du 20 au 26 juin 1987, page 53 : Le gran témoin : Henri Krasucki.
  11. Télé 7 Jours no 1478, semaine du 24 au 30 septembre 1988, page 65, programme de 7 sur 7 du dimanche 25 septembre 1988 : Le grand témoin : le professeur Jean-Claude Chermann, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur.
  12. Télé 7 Jours no 1512, semaine du 20 au 26 mai 1989, page 56. Alain Minc invité d'Anne Sinclair, le dimanche 21 mai 1989.
  13. Télé 7 Jours n°1539, semaine du 25 novembre au 1er décembre 1989, page 58
  14. Télé 7 Jours n°1756, semaine du 22 au 28 janvier 1994, page 52.
  15. Madame DSK : un destin brisé, Catherine Rambert et Renaud Revel, 2011
  16. Notice no 619447.001 : 7 sur 7, no 614, catalogue de l'Inathèque, INA.
  17. (fr) « Sept à huit »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur premiere.fr (consulté le )
  18. Aurélien Aucher, « Brûler un billet de banque est-il puni par la loi ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur aurelien.aucher.net, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

  • 7 à voir, émission politique de France 3 dont le nom à partir de 2009 n'est pas sans rappeler 7 sur 7.