Aïcha Ben Abed — Wikipédia

Aïcha Ben Abed (arabe : عائشة بن عابد), de son nom complet Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, est une historienne et archéologue tunisienne, directrice de recherches à l'Institut national du patrimoine. Elle est l'une des principales autorités mondiales sur les mosaïques de l'Afrique romaine.

Formation[modifier | modifier le code]

Ben Abed est diplômée de l'université de Provence Aix-Marseille I en 1979 avec un doctorat en art et archéologie[1]. Son titre post-doctoral est obtenu à l'université Paris-Sorbonne[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Aïcha Ben Abed occupe plusieurs postes au cours de sa carrière, y compris celui de directrice du musée national du Bardo de 1986 à 1991[2]. Directrice de recherche à l'Institut national du patrimoine[3], elle est spécialiste des mosaïques romaines, notamment en Tunisie, et a été la première personne à étudier la conservation des mosaïques ré-enterrées[4] Ben Abed travaille avec des partenaires internationaux pour assurer l'avenir et la sécurité des mosaïques importantes de la Tunisie, tout en reconnaissant les différences de ressources entre les musées occidentaux et méditerranéens[5].

Ben Abed a passé sa carrière à encourager l'étude des mosaïques en Tunisie et a écrit de nombreux articles sur leur histoire et leur conservation[6]. Elle a travaillé sur les mosaïques de Thuburbo Majus, une cité romaine située à soixante kilomètres de Carthage[7]. Elle a par ailleurs travaillé à la création du musée de Chemtou, un site important pour l'extraction du marbre en Tunisie[8].

Ben Abed a travaillé comme consultante sur les mosaïques de Béryte, des ruines romaines situées à Beyrouth au Liban[9]. En Tunisie, elle a travaillé sur les vestiges romains de Pupput, en mettant l'accent sur l'organisation des maisons et autres espaces domestiques[10]. Elle a travaillé sur le complexe thermal romain de Djebel Oust, étudiant ses origines[11] ainsi que les mosaïques qui y ont été construites[12] Elle a également travaillé à la conservation du site romain de Jedidi[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Aïcha Ben Abed a été mariée au militant tunisien Noureddine Ben Khedher, décédé le . Ils ont eu trois enfants[14].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Aïcha Ben Abed, Margaret A. Alexander, Saïda Besrour, Cécile Dulière et Mongi Ennaifer, Utique (les mosaïques sans localisation précise) et El Alia, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, [16].
  • Aïcha Ben Abed, Thuburbo Majus : les mosaïques de la région des grands thermes, Tunis, Institut national d'archéologie et d'art, .
  • (en) Aïcha Ben Abed (dir.), Carthage : A mosaic of ancient Tunisia, New York, Muséum américain d'histoire naturelle, .
  • Aïcha Ben Abed, Le Musée du Bardo : une visite guidée, Tunis, Cérès, .
  • Aïcha Ben Abed, Hédi Slim et David Soren, Carthage : splendeur et décadence d'une civilisation, Paris, Albin Michel, .
  • Aïcha Ben Abed et Margaret A. Alexander, Thuburbo Majus, région Est : mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs, Tunis, Institut national du patrimoine, [17].
  • Aïcha Ben Abed et Margaret A. Alexander, Corpus des mosaïques de Tunisie, vol. II : Thuburbo Majus, les mosaïques de la région Est : mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs, Tunis, Institut national du patrimoine, [18].
  • Aïcha Ben Abed et Noël Duval, Les mosaïques funéraires d'une église de Pupput, Paris, Centre national de la recherche scientifique, .
  • Aïcha Ben Abed, Mosaïques du Musée du Bardo, Tunis, Cérès, .
  • Aïcha Ben Abed, Noël Duval et Margaret A. Alexander, Karthago. Carthage : les mosaïques du Parc archéologique des thermes d'Antonin, Washington, Dumbarton Oaks, [19].
  • Aïcha Ben Abed, Corpus des mosaïques de Tunisie, vol. IV : Karthago (Carthage), Tunis, Institut national du patrimoine, .
  • Elisabeth de Balanda, Armando Uribe Echeverría et Aïcha Ben Abed (dir.), Image de pierre : la Tunisie en mosaïque, Paris, Ars latina, , 547 p. (ISBN 978-2-910260-10-1).
  • Collectif, Sidi Jdidi, vol. I : La basilique sud, Rome, École française de Rome, .
  • Collectif, Sidi Jdidi, vol. II : Le groupe épiscopal, Rome, École française de Rome, .
  • Collectif, Carthage, colline de l'Odéon : maisons de la rotonde et du cryptoportique, Rome, École française de Rome, .

Références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Aïcha Ben Abed » (voir la liste des auteurs).
  1. « Ben Abed-Ben Khader, Aïcha », persee.fr (consulté le ).
  2. a et b (en) « Meet the ICCM Board Members », sur iccm-mosaics.org (consulté le ).
  3. « Nominations », Journal officiel de la République tunisienne, no 54,‎ , p. 1629 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (en) Thomas Roby, Livia Alberti et Aïcha Ben Abed, « A Preliminary Assessment of Mosaic Reburials in Tunisia », Studies in Conservation, vol. 55,‎ , p. 207-213 (ISSN 0039-3630, DOI 10.1179/sic.2010.55.Supplement-2.207, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) François LeBlanc, « Field Trip Report. Project: Mosaics conservation in situ » [PDF], sur ip51.icomos.org, (consulté le ).
  6. (en) Will Wootton (trad. Sharon Grevet), « Review of Tunisian Mosaics: Treasures from Roman Africa », Bryn Mawr Classical Review,‎ (ISSN 1055-7660, lire en ligne, consulté le ).
  7. David Parrish et Aïcha Ben Abed-Ben Kheder, « Corpus des mosaiques de Tunisie II : Région de Zaghouan 3: Thuburbo Majus, les mosaïques dans la région ouest », American Journal of Archaeology, vol. 97, no 3,‎ , p. 590 (ISSN 0002-9114, DOI 10.2307/506388, JSTOR 506388).
  8. Raphaël Durost, John Scheid et Aïcha Ben Abed, « La mission archéologique de Jebel Oust, site antique de Tunisie », Archéopages, no 2 (hors-série),‎ , p. 46-51 (ISSN 1622-8545, DOI 10.4000/archeopages.763, lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) International Committee for the Conservation of Mosaics. Conference (9th : 2005 : Ḥammāmāt, Tunisia), Lessons learned : reflecting on the theory and practice of mosaic conservation : proceedings of the 9th ICCM Conference, Hammamet, Tunisia, November 29-December 3, 2005, Los Angeles, Getty Conservation Institute, , 417 p. (ISBN 978-0-89236-920-1, OCLC 181072665, lire en ligne).
  10. Ben Abed, « Les maisons de Pupput (Tunisie) », CRAI, vol. 150, no 1,‎ , p. 509-534 (ISSN 0065-0536, DOI 10.3406/crai.2006.86967, lire en ligne, consulté le ).
  11. Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, John Scheid, Henri Broise et Catherine Balmelle, « Le sanctuaire de source de Jebel Oust (Tunisie) », Les Nouvelles de l'archéologie, no 124,‎ , p. 10-14 (ISSN 0242-7702, lire en ligne, consulté le ).
  12. Catherine Balmelle et Aïcha Ben Abed-Ben Khedher, « Nouvelles recherches sur les décors en tessellatum et en opus sectile de Jebel Oust », Nouvelles recherches sur les décors en tessellatum et en opus sectile de Jebel Oust,‎ , p. 499-514 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Aïcha Ben Abed-Ben Khedher », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  14. Ridha Kéfi, « Noureddine Ben Khedher », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  15. « Ordre national du mérite », Journal officiel de la République tunisienne, no 48,‎ , p. 1566 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  16. Janine Balty, « Margaret A. Alexander et Aicha Ben Abed Ben Khader, Thuburbo Majus. Région Est. Mise à jour du catalogue de Thuburbo Majus et les environs », L'Antiquité classique, vol. 66,‎ , p. 696 (ISSN 0770-2817, lire en ligne).
  17. Roger Hanoune, « Margaret A. Alexander, Aïcha Ben Abed, Saïda Besrour, Cécile Dulière, Mongi Ennaifer, Utique (les mosaïques sans localisation précise) et El Alia », L'Antiquité classique, vol. 46,‎ , p. 368-369 (ISSN 0770-2817, lire en ligne).
  18. Louis Foucher, « Ben Abed-Ben Khader (Aïcha), Alexander (Margaret Α.), Corpus des mosaïques de Tunisie », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 75, no 1,‎ , p. 253-254 (ISSN 0035-0818, lire en ligne).
  19. Louis Foucher, « Ben Abed-Ben Khader (Aïcha), Alexander (Margaret Α.), Karthago. Carthage. Les mosaïques du Parc archéologique des Thermes d'Antonin », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 79, no 1,‎ , p. 328-329 (ISSN 0035-0818, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]