Abdülmecid II — Wikipédia

Abdülmecid II
Illustration.
Le dernier calife ottoman Abdülmecid II
Titre
Prétendant au trône de Turquie

(18 ans, 3 mois et 7 jours)
Prédécesseur Mehmed VI
Successeur Ahmed Nihad Efendi
101e calife de l’Islam

(1 an, 3 mois et 13 jours)
Prédécesseur Mehmed VI
Successeur Hussein ben Ali
Biographie
Dynastie Dynastie ottomane
Nom de naissance Abdülmecid Osmanoğlu
Date de naissance
Lieu de naissance Istanbul (Empire ottoman)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Père Abdülaziz
Mère Hayranıdil Kadın
Conjoint Şehsuvar Başkadın
Hayrünissa Kadın
Atiyye Mihisti Kadın
Bihruz Kadın
Enfants Şehzade Ömer Faruk
Ayşe Dürrüşehvar
Liste des califes

Abdülmecid II ou Abdulmejid II ( - ) est le 101e et l'un des derniers califes du monde musulman (1922-1924). Sa fonction est uniquement religieuse, le sultanat ayant été aboli par le républicain Mustafa Kemal en novembre 1922. Dans le monde arabe, Hussein ben Ali lui succède pendant seulement quelques mois[1],[2]. Les deux sont traditionnellement considérés comme les derniers califes de l'islam sunnite[3].

Il meurt en exil à Paris en 1944 puis son corps est transporté à Médine pour y être enterré[4].

À côté de son activité de calife, Abdülmecid II s'implique dans la peinture et réalise plusieurs toiles représentant son épouse lisant Goethe[5] ou jouant Beethoven[6]. Il collectionne aussi les papillons[7].

Biographie[modifier | modifier le code]

Abdülmecid et Dürrüşehvar à Nice, promenade des Anglais (années 1930).

Il est élu calife en par la Grande assemblée nationale de Turquie à Ankara après la déposition du dernier sultan, son cousin Mehmed VI. En mars 1924, il est à son tour déposé. Cette abolition unilatérale du califat par les autorités politiques turques au détriment de ses successeurs Ahmed Nihad Efendi et Osman Fouad ouvre le champ des prétentions au califat à Hussein ben Ali, qui est proclamé calife quelques jours après sa déposition, à Amman[8].

Il est aussi un nom important de la peinture turque du début du XXe siècle. Après sa déposition, il s'exile en France, demeurant chef de la dynastie ottomane. Il meurt en à Paris, puis est enterré à Médine (Arabie saoudite).

Sa fille, Dürrüşehvar Sultan, épouse Azam Jah, fils de Asaf Jah VII.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joshua Teitelbaum, « Sharif Husayn ibn Ali and the Hashemite Vision of the Post-Ottoman Order: From Chieftaincy to Suzerainty », Middle Eastern Studies, vol. 34, no 1,‎ , p. 103–122 (ISSN 0026-3206, lire en ligne, consulté le )
  2. Olivier Hanne, « La révolte arabe en 1916 : mythe et réalité », TELEMME - Temps, espaces, langages Europe méridionale-Méditerranée, SPM,‎ , p. 331 (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Architect of The Great Arab Revolt: Sayyid Hussein bin Ali, King of the Arabs and King of the Hijaz (1854 – June 4, 1931) », sur Sayyid Ahmed Amiruddin, (consulté le )
  4. Caroline Finkel, Osman's dream : the history of the ottoman empire., Basic Books, (ISBN 978-0-465-00850-6 et 0-465-00850-X, OCLC 756484323, lire en ligne)
  5. Abdulmejid II, Haremde Goethe, (lire en ligne)
  6. Abdulmejid II, Palace Beethovenlabel QS:Ltr,"Haremde Beethoven", 1915date qs:p571,+1915-00-00t00:00:00z/9 (lire en ligne)
  7. « Straddling two worlds », The Economist,‎ (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
  8. Joshua Teitelbaum, The Rise and Fall of the Hashimite Kingdom of Arabia, C. Hurst & Co. Publishers, (ISBN 9781850654605, lire en ligne) :

    « Ochsenwald has written that the vilayet of Hijaz was perhaps 'the Arab province most valuable to the Ottoman Sultan.' Possession of the Haramayan was a sine qua non for any sultan-caliph, and to be seen as the defender and benefactor of Islam's two holies cities was fundamental to the legitimacy and prestige of the ruler. »

Liens externes[modifier | modifier le code]