Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen — Wikipédia

Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen
Sceau de l'Académie
(la) tria limina panditVoir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Science, lettres, beaux-arts, édition de revues et périodiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Objectif
Diffusion de la connaissance dans des domaines variés ; promotion de la langue et la culture française
Siège
Pays
Langue de travail
Organisation
Fondateurs
Président
Guy Pessiot (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Secrétaire général
Pierre Albert Castanet (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Affiliation
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
SIRET
OpenCorporates

L’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen est une société savante née de la transformation officielle, le , par lettres patentes de Louis XV[1], de réunions d'amis férus de botanique dans un petit jardin du faubourg Bouvreuil.

Historique[modifier | modifier le code]

L'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen est placée sous l'égide de Fontenelle et de Le Cornier de Cideville. Les statuts de cette société savante dont l'abbé Legendre fut le premier bienfaiteur furent renouvelés et confirmés au Parlement le . Le premier directeur en fut Guillaume-François Tiphaigne de La Roche.

Supprimée en 1793, l'Académie fut rétablie, en 1803, par les soins du préfet du département, le comte Beugnot et avec le concours de Defontenay, le maire de Rouen. L'Académie récupéra ses archives et ses registres le mais non sa bibliothèque ou son jardin. De nouvelles lettres patentes approuvèrent, le , son nouveau règlement qui fut confirmé le .

Reconnue d'utilité publique par un décret du , l’Académie a joué un rôle déterminant dans le développement du mouvement des idées à Rouen en l'absence d'université jusqu'en 1965.

L'Académie de Rouen a joué un rôle dans la lutte entre défenseurs du passé et partisans des idées nouvelles, à l'occasion de la naissance du romantisme, en la personne de son président Ulric Guttinger, collaborateur de l’organe romantique la Muse française, bataillant en une série de harangues à la séance de rentrée du . Quelques phrases du discours prononcé à cette occasion par Ulric Guttinger sont à retenir : « Qu'on nous pardonne de désirer que notre jeune littérature soit encouragée à tenter de nouvelles voies, plutôt que ramenée durement, comme j'en suis témoin chaque jour, dans les routes battues et usées de ses devanciers… Le but des novateurs est évident : ils veulent que les autels se parent de poésie, que nos souvenirs historiques revivent, que nos temps soient connus, que notre Dieu et notre pays soient chantés[2]… »

Elle a aujourd'hui son siège à l'hôtel des sociétés savantes de Rouen, no 190 rue Beauvoisine.

Organisation[modifier | modifier le code]

L'Académie de Rouen c.1935, avec Edmond Spalikowski, Georges Ruel, Gaston Manchon, Robert Antoine Pinchon, Fernand Guey, Maurice Allinne, Pierre Chirol, René Fauchois, Jean Lafond, Paul Le Cacheux, René Herval, Georges de Robillard de Beaurepaire, Édouard Delabarre, Raymond Quenedey.

Directeurs et présidents[modifier | modifier le code]

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

  • 2019 : Alain de Bézenac
  • 2020 : Guy Pessiot
  • 2021 : Pierre-Bruno Ruffini
  • 2022 : Pierre-Albert Castanet

Membres[modifier | modifier le code]

Selon les statuts originels, il y a toujours eu une quarantaine d'académiciens, « titulaires » ou « résidants ». Leurs noms sont énoncés à chaque édition du Précis analytique (op. cit.).

Membres actuels[modifier | modifier le code]

  • Sylviane Albertan-Coppola
  • Sylvain Amic
  • François Bessire
  • Alain de Bézenac
  • Alain Bézu
  • Bernard Boullard
  • Denis de Brucq
  • Jacques Calu
  • Bertrand Camillerapp
  • Pierre-Albert Castanet
  • Jean-Pierre Chaline
  • Nadine-Josette Chaline
  • Olivier Chaline
  • Jean Costentin
  • Marie-Thérèse Courage
  • Philippe Davenet
  • Henry Decaëns
  • Renaud Delubac
  • René Genevois
  • Yvon Gervaise
  • Gérard Granier
  • Gérard Hurpin
  • Élise Janvresse
  • Paul-Jacques Lehmann
  • Michel Lerond
  • Yves Lescroart
  • Anne-Marie Lethuillier-Florentin
  • Bertrand Macé
  • Jean Malaurie
  • Vincent Maroteaux
  • Emmanuel Martin
  • Jean-Luc Maupas
  • Barthélémy Mercadal
  • Guy Pessiot
  • Claude Pétry
  • Nicolas Plantrou
  • Guy Quintane
  • Stéphane Rioland
  • Alain Robinne
  • Pierre-Bruno Ruffini
  • Armelle Sentilhes
  • Françoise Thelamon
  • Hubert Vaudry

Anciens membres[modifier | modifier le code]

Académie de Rouen 1744, Corneille, Fontenelle, Poussin, Médaille en argent, 33 mm, Gravée par Depaulis
Revers de la médaille

Il convient de mentionner les anciens autres membres suivants : Gérard Angoustures (1939-2020) - Claude Boulard (1947-2020) - Abel Caille (1889-1960) - Auguste-François-Joseph de Caze (1783-1859) - Léon de Duranville (1803-1881) - Jacques Delécluse (1929-2016) - François Giraud - Georges Heullant (1907-1982) - Armand Jardillier[4] - Paul Labounoux (1871-1951) - Joseph Lafond (1851-1921) - Pr René Laumonier (1920-2020) - Jean-Pierre Lemercier (1921-2017) - chanoine Émile Lesergeant (1861-1942) - Gaston Manchon (1855-1951) - Jacques de Maurey (1759-1829) - Jean Morin - Edmond Frédéric Perrée (1870-1950) - Jean-Baptiste Sèbe (1979-2018) - Bernard Vaudour (1906-1965).

Publication[modifier | modifier le code]

  • Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen (sommaires en ligne sur gallica.fr depuis 1744 (édition de 1814)).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Laurent-Guillaume Gosseaume est l'auteur du lancement de la collection des "Précis analytiques" (op. cit.).

Références[modifier | modifier le code]

  1. P.-L.-G. Gosseaume, Histoire de l'académie royale … op. cit..
  2. Jules Marsan, La Muse française, 1823-1824, Paris, E. Cornély, 1907-1909, L-352 ; I-350, 2 vol. in-16 (lire en ligne), v.
  3. « Notice LH d'Ovide Desmichels », base Léonore, ministère français de la Culture.
  4. Armand Jardillier (1907-1988) fut le conservateur du jardin d'Harcourt.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Bergot, Trésors de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Bonsecours, Point de vues, (ISBN 978-2915548419).
  • Pierre-Laurent-Guillaume Gosseaume, Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen depuis sa fondation en 1744 jusqu’à l’époque de sa restauration, le , précédé de l’histoire de l’Académie ; Résumé analytique des travaux ; 1881-2, Rouen, Pierre Périaux, 1814-1821.
  • Pierre-Laurent-Guillaume Gosseaume, Histoire de l'académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Rouen, Pierre Périaux, 1814-1821.
  • Alexandre Héron, Liste générale des membres de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen de 1744-1745 à 1900-1901, Rouen, Léon Gy, 1903 [lire en ligne].
  • Guy Pessiot, Histoire de Rouen : 1900-1939, Rouen, éditions du P'tit Normand, , p. 193.
  • Guy Pessiot, Rouen photos inédites, t. 2, Rouen, éditions des Falaises, (ISBN 978-2-84811-253-4), p. 41.
  • Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Rouen, P. Périaux, (lire en ligne).
  • Tradition et modernité, 250e anniversaire de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Rouen, 1994.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]