Action catholique — Wikipédia

L'Action catholique est le nom d'ensemble des mouvements créés par l'Église catholique au XXe siècle dans le cadre du catholicisme social à destination de catégories précises de la société. Créée en 1925, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) constitue l'un de ses exemples célèbres.

Histoire et objectif[modifier | modifier le code]

L'objectif de l'Action catholique est double :

  • constituer de nouveaux outils pour christianiser ou entretenir la foi de ces milieux ;
  • apporter dans ces derniers la doctrine humaniste et sociale de l'Église.

En Italie, l'Action catholique italienne (1922) est organisée par Pie XI au sein de quatre branches (hommes, femmes, jeunes hommes, jeunes filles) qui donnera naissance à l'Action catholique générale.

En France, l'Association catholique de la jeunesse française (ACJF) est créée en 1886 par Albert de Mun et présidée par Henri Savatier. Puis l'ACJF se scinde en formations spécialisées : la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC, 1927), la Jeunesse agricole catholique (JAC, 1929), la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC, 1929), la Jeunesse maritime catholique (JMC, 1932), la Jeunesse indépendante chrétienne (JIC, 1935), la Jeunesse indépendante chrétienne féminine (JICF, 1935). Chacune de ces formations prenant son autonomie, l'ACJF se dissout en 1956.

Le mouvement est porté principalement par des laïcs, bien que soutenus par des théologiens et philosophes tels que Yves Congar, Marie-Dominique Chenu, Emmanuel Mounier et Jacques Maritain (L'humanisme intégral, 1936). Il s'oriente rapidement à gauche de l'échiquier politique, Mounier, fondateur du personnalisme, allant jusqu'à proclamer que « le capitalisme doit être supprimé et remplacé par une organisation socialiste de la production et de la consommation » (Qu’est-ce que le personnalisme ?, 1946)[1].

En 1938, Pie XI créait un office central pour l'Action catholique. À partir de 1950, une quarantaine de mouvements s'organisent au sein de la conférence des Organisations internationales catholiques (OIC).

Elle forme une élite sociale d'inspiration catholique. Entre 1945 et 1951, 204 députés métropolitains du Mouvement républicain populaire (MRP) ont milité à l'Action catholique[2].

Jean XXIII crée une commission préparatoire pour l'apostolat des laïcs en 1960.

Liste des principaux mouvements d'Action catholique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michael Löwy, « Gerd-Rainer Horn, Western European Liberation Theology, 1924-1959. The First Wave », Archives de sciences sociales des religions, no 148,‎ , p. 75-342 (DOI 10.4000/assr.21146)
  2. François Bazin, Les députés MRP élus les 21 octobre 1945, 2 juin et 10 novembre 1946. Itinéraire politique d’une génération catholique, thèse de doctorat d’Histoire, IEP de Paris, , p. 72
  3. VEA
  4. « Notre histoire », actioncatholiquedesfemmes.org, consulté le 23 mars 2020.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Les non-conformistes des années 1930 - Une tentative de renouvellement de la pensée politique française, Paris, Éditions du Seuil, 1969 (p. 26, liste des principaux mouvements de l'Action catholique spécialisée).
  • Alban Habauzit, « La JAC en Haute-Loire de la guerre au MRJC (1939-1964) », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎
  • Jean-Pierre Houssel, « La place des anciens de la Jeunesse agricole catholique (JAC et JACF) dans la modernisation des campagnes en Haute-Loire », Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay,‎

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]