Procédure d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne — Wikipédia

Adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne
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Logo de l'adhésion de la Macédoine du Nord
à l'Union européenne
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La Macédoine du Nord (en orange)
et l'Union européenne (en vert).
Dépôt de candidature
Reconnaissance du statut de candidat
Chapitre(s) ouvert(s) 0
Chapitre(s) clos 0
Site web www.sep.gov.mk/
Relations avec l'Union européenne avant l'adhésion
Accords Accord de stabilisation et d'association (2004)[1]
Informations
Populations respectives lors de l'adhésion
Superficie

La Macédoine du Nord a déposé sa candidature d'adhésion à l'Union européenne le à Dublin (Irlande). Cette demande est officialisée par la Commission européenne début 2005. Le statut de candidat lui est accordé par le Conseil européen en . Sa demande est déposée treize ans après son indépendance de l'ancienne Yougoslavie.

Parmi les obstacles à l'adhésion se trouvait avant 2019 le débat avec la Grèce autour du nom de la Macédoine, raison pour laquelle elle était officiellement appelée par l'Union « ancienne république yougoslave de Macédoine » (ARYM), plutôt que par le nom constitutionnel de « république de Macédoine ».

Un accord a été trouvé le entre le gouvernement de Macédoine et le gouvernement grec afin de renommer le pays en « république de Macédoine du Nord »[2], accord approuvé le par l’Assemblée macédonienne[3] et le par le Parlement grec[4]. L'accord entre officiellement en vigueur le .

L'adhésion à l'Union a été définie comme la principale priorité stratégique par le gouvernement macédonien.

Après l'adhésion de la Slovénie et de la Croatie à l'Union européenne, la Macédoine du Nord est le troisième pays issu du démembrement de la Yougoslavie à avoir fait une demande d'adhésion à l'Union[5],[6]. Son adhésion est décrite dans une perspective à « moyen long terme »[7].

Le slogan du gouvernement pour la candidature est « The Sun, too, is a star », en référence au soleil du drapeau de la Macédoine du Nord parmi les étoiles du drapeau européen.

Historique[modifier | modifier le code]

La Macédoine du Nord a commencé son processus formel de rapprochement avec l'Union européenne en 2000, en entamant les négociations au sujet de l'Accord de stabilisation et d'association avec l'UE. Elle devint le premier pays des Balkans hors UE à le signer le à Luxembourg. L'accord a été ratifié par le Parlement macédonien le , et il entra en vigueur le .

Dépôt de la candidature[modifier | modifier le code]

Le , à Dublin (Irlande), la Macédoine du Nord a déposé sa candidature à l'adhésion à l'Union. Le , le gouvernement macédonien adopte une Stratégie nationale pour l'intégration européenne soutenue par le parlement du pays au travers de sa Commission aux Affaires européennes. Le gouvernement a par la suite entamé les procédures en répondant au questionnaire de la Commission européenne. Ce questionnaire concerne les performances de la Macédoine du Nord en préparant l'adhésion en accord avec les critères de Copenhague, un processus qui prit fin le . Le Conseil européen a officiellement reconnu le statut de candidat le , après une revue et une recommandation de la candidature par la Commission.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Date Événement
La république de Macédoine désigne ses représentants à Bruxelles et accepte l'usage des termes « ancienne […] yougoslave » dans son nom constitutionnel (« république de Macédoine ») dans ses relations bilatérales.
La république de Macédoine et l'Union établissent des relations diplomatiques. Les négociations commencèrent par un accord de coopération à large portée dans les domaines commerciaux, financiers et des transports.
La mission macédonienne permanente à Bruxelles est élevée au niveau d'ambassade.
La Macédoine devient un partenaire du programme PHARE.
Les négociations commencent avec un accord de coopération et un accord sur les transports entre la république de Macédoine et les Communautés européennes.
Conclusion des deux accords sus-cités.
L'accord sur les transports entre en vigueur.
L'accord de coopération entre en vigueur.
Les premiers pourparlers politiques au niveau ministériel se tiennent à Ohrid, en accord avec l'accord de coopération.
Un accord commercial et textile est signé (il est resté en vigueur en 1998 puis a été remplacé par un nouvel accord le ).
21 et Première réunion d'un Conseil de coopération mutuelle à Skopje.
Seconde réunion d'un Conseil de coopération mutuelle à Bruxelles.
La Commission européenne adopte des directives concernant la coopération et le début officiel des négociations pour une adhésion potentielle.
Ouverture de la délégation de l'UE à Skopje ; désignation du premier chef de la délégation.
Début du premier cycle des négociations de l'accord de stabilisation et d'association (ASA)
Adoption d'une régulation sur la perspective d'une adhésion potentielle par le Conseil européen de Fiera.
Initialiation de l'ASA au sommet de Zagreb.
Entrée en vigueur du règlement du Conseil sur l'introduction de mesures commerciales exceptionnelles ; la Macédoine rejoint le programme régional CARDS 2002 - 2006.
Accord provisoire sur les dispositions commerciale de l'ASA.
L'ASA et l'accord provisoire de le commerce sont signés. Ce dernier accord entre en vigueur le .
Protocole supplémentaire sur le vin et les spiritueux, et accord commercial sur les produits textiles
Le président de la Commission européenne, Romano Prodi, se rend à Skopje, confirmant la position de l'Union sur les perspectives macédoniennes d'adhésion.
Dernière des six rencontres du Conseil de coopération à Bruxelles.
« Déclaration sur la demande d'adhésion à l'UE » signée par le Parlement macédonien.
Lors d'une cérémonie à Dublin (Irlande), le gouvernement macédonien soumet sa candidature à l'UE.
L'ASA entre en vigueur après sa ratification par les États membres.
Première encontre du Comité de stabilisation et d'association à Skopje.
Stratégie nationale pour l'intégration européenne adoptée par le gouvernement macédonien.
Première rencontre du Conseil de stabilisation et d'association à Bruxelles.
Questionnaire sur la préparation d'adhésion soumis au gouvernement macédonien par la Commission européenne.
Réponses au questionnaire finalisées par le gouvernement macédonien.
Soumission des réponses à la Commission européenne par la délégation macédonienne à Bruxelles.
Réception de questions additionnelles au questionnaire de la Commission européenne.
Renvoi des réponses aux questions additionnelles à Bruxelles.
Recommandation positive de la Commission à l'adhésion macédonienne.
Le Conseil européen reconnait le statut de candidat à l'adhésion.
La Commission européenne décide de commencer les négociations sur les facilités d'obtention de visa avec la Macédoine.
Le Parlement européen publie le Rapport de suivi 2006 relatif à l'ancienne république yougoslave de Macédoine[8]. La Grèce et la Macédoine le définissaient comme une « victoire ». Le rapport est critique envers l'accord bilatéral d'immunités avec les États-Unis (qui viole le principe du statut de Rome) ; échec de la mise en place du principe de Badinter ; l'affaire Khaled El-Masri ; le renommage de l'aéroport de Skopje en « Alexandre le Grand » ; et d'autres problèmes liés à la protection environnementale et les relations de voisinage. Deux propositions d'amendements faisant référence à la Bulgarie et la Grèce à propos de l'échec de la reconnaissance des minorités macédoniennes dans ces pays, et une se référant au nom constitutionnel de la république de Macédoine, ont été rejetées[9]. D'autre part l'UE réitéra que la question de la dénomination du pays ne serait pas considérée dans le processus d'adhésion (bien que la capacité de veto grecque reste intacte). Les eurodéputés issus de la Nea Dimokratia grecque votent en faveur de la résolution ; ceux du parti d'opposition PASOK votèrent contre.
À la suite du sommet européen, la résolution du débat sur le nom devint un prérequis à l'adhésion[10],[11].
La Commission européenne recommande de commencer les négociations d'adhésion de la Macédoine[12].
Le Conseil de l'Union européenne reporte à la première partie de 2010 sa décision d'octroi d'une date de début des négociations[13].
Le Parlement européen adopte une résolution pressant le Conseil de donner une date d'ouverture des négociations à la Macédoine. Il regrette que le conflit sur le nom porte préjudice à l'ouverture des négociations.
La Commission ouvre un dialogue de haut niveau sur l'adhésion avec la Macédoine.
Dans son rapport la Commission recommande l'ouverture des négociations d'adhésion afin d’accélérer les réformes dans le pays favoriser une résolution rapide du conflit sur le nom avec la Grèce sous l'égide de la Commission.
La Commission recommande, dans son rapport annuel, l'ouverture des négociations d'adhésion afin d’accélérer les réformes dans le pays et de favoriser une résolution rapide du conflit sur le nom avec la Grèce.
La Commission recommande, dans son rapport annuel, l'ouverture des négociations d'adhésion en reconnaissance des efforts accomplis par le pays et afin d’accélérer les réformes.
Le Conseil de l'Union européenne décide de l'ouverture des négociations d'adhésion en si les réformes continuent.
Entrée en vigueur de l'accord de Prespa mettant fin au différend sur le nom de la Macédoine que celle-ci entretenait avec la Grèce depuis son indépendance ; le pays devient ainsi officiellement la « république de Macédoine du Nord » et la Grèce lève son veto sur l'adhésion du pays à l'UE et à l'OTAN.
La Commission européenne recommande l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Macédoine du Nord et l'Albanie[14].
Les ministres des affaires étrangères des États membres de l'UE donnent leur feu vert pour l'ouverture des négociations d'adhésion de la Macédoine du Nord et de l'Albanie[15],[16].
La Bulgarie pose son véto à l'approbation du cadre de négociation du fait de la faible mise en œuvre de l'accord d'amitié de 2017 et de l'atmosphère anti-bulgare en Macédoine ainsi que du refus du gouvernement macédonien de considérer les Bulgares comme une minorité nationale.
Le parlement bulgare vote la levée du véto à l'ouverture des négociations après la proposition de résolution du conflit entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord faite par le président Emmanuel Macron au cours de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne du premier semestre 2022.
Le parlement macédonien approuve la proposition de la Présidence française : la fin des « discours de haine » contre toutes les minorités et communautés, la reconnaissance par la Macédoine du Nord d'une histoire partagée avec la Bulgarie, l'inscription de la minorité bulgare dans la constitution.
Le Conseil européen approuve l'ouverture des négociations[17].
Clôture de l'examen analytique.
Le Conseil de l'Union européenne demande à la Macédoine du Nord de réaliser les modifications constitutionnelles mentionnées dans l'accord de juillet 2022 avant toute convocation d'une conférence intergouvernementale[18].

État des négociations[modifier | modifier le code]

Infrastructures établies pour l'intégration européenne[modifier | modifier le code]

Le gouvernement macédonien a établi une infrastructure de gestion du processus d'intégration européenne sur la base d'un document adopté en 1997 et dont le titre était « Les bases stratégiques de la république de Macédoine pour réaliser l'adhésion de l'Union européenne ». Il s'agissait des institutions suivantes :

  • le Comité pour l'intégration euro-atlantique joue un rôle central dans la prise de décision des politiques du pays dans le processus d'intégration européen. Il est présidé par le Premier ministre et les vice-premiers ministres, et tous les ministres du gouvernement, le gouverneur de la Banque nationale de la république de Macédoine et le président de l'Académie macédonienne des sciences et des arts sont membres du comité.
  • le Comité de travail à l'intégration européenne du gouvernement de la république de Macédoine – il est présidé par les vice-Premiers ministres chargés de l'intégration européenne, dont l'adjoint est le ministre de l'économie. Les membres sont les secrétaires tous les ministères. Il s'agit d'un organe opérationnel et interministériel établissant les méthodes et dynamiques de mise en œuvre des décisions stratégiques, des directives politiques et des priorités du gouvernement, ainsi que le contrôle de la réalisation des tâches concrètes.
  • l'adjoint du Président du gouvernement est responsable de l'intégration européenne en encadrant la direction et la coordination de la partie opérationnelle du processus d'intégration. Il est soutenu par la Section pour l'intégration européenne au sein du Secrétariat général du gouvernement de l'ancienne république yougoslave de Macédoine.
  • la section pour l'intégration européenne au sein du gouvernement a pour tâche d'organiser, coordonner et synchroniser le processus d'adhésion à l'UE. Il est divisé en sept unités chargées du rapprochement de la législation nationale avec celle de l'Union, la retranscription des actes juridiques de l'Union, de la construction des institutions, du soutien du Comité de travail à l'intégration européenne du gouvernement de la république de Macédoine, de la coordination de l'aide étrangère, et de l'information du public sur l'UE et le processus d'intégration européen.
  • les Départements/Sections/Unités pour l'intégration européenne au sein des ministères ont une structure et des compétences similaires à la Section centrale pour l'intégration européenne.
  • le ministère des Affaires étrangères – section UE – est responsable de la communication avec les structures de l'Union au travers de la mission de l'ancienne république yougoslave de Macédoine à Bruxelles, réunissant des informations valides et opportunes qui ont un impact sur le processus d'intégration, la présentation de perspectives uniformes et des positions dans les structures européennes.

Les autres institutions soutenant le processus d'intégration européenne sont les suivantes : l'Assemblée et sa Commission des affaires européennes ; le Secrétariat à la législation ; le Secrétariat général du gouvernement, et le sous-comité du Comité de travail à l'intégration européenne du gouvernement de la république de Macédoine.

Acquis communautaire[modifier | modifier le code]

Chapitres de l'acquis Évaluation initiale de la Commission Début de l'examen analytique[N 1] Fin de l'examen analytique[N 1] Ouverture du chapitre Clôture du chapitre
1. Libre circulation des biens Très difficile à adopter
2. Libre circulation des travailleurs Efforts approfondis nécessaires
3. Droit d’établissement et libre prestation de services Efforts approfondis nécessaires
4. Libre circulation des capitaux Efforts approfondis nécessaires
5. Marchés publics Efforts considérables nécessaires
6. Droit des sociétés Efforts considérables nécessaires
7. Droits de propriété intellectuelle Très difficile à adopter
8. Politique de la concurrence Très difficile à adopter
9. Services financiers Efforts approfondis nécessaires
10. Société de l’information et médias Efforts considérables nécessaires 15 juin 2023
11. Agriculture et développement rural Efforts considérables nécessaires 5 octobre 2023
12. Sécurité alimentaire, politique vétérinaire et phytosanitaire Efforts considérables nécessaires 5 octobre 2023
13. Pêche Aucune difficulté majeure attendue 5 octobre 2023
14. Politique des transports Efforts considérables nécessaires
15. Énergie Efforts considérables nécessaires
16. Fiscalité Efforts considérables nécessaires 15 juin 2023
17. Politique économique et monétaire Aucune difficulté majeure attendue 15 juin 2023
18. Statistiques Aucune difficulté majeure attendue 16 janvier 2023 -
19. Politique sociale et emploi Efforts considérables nécessaires 15 juin 2023
20. Politique d’entreprise et politique industrielle Aucune difficulté majeure attendue 15 juin 2023
21. Réseaux transeuropéens Aucune difficulté majeure attendue
22. Politique régionale et coordination des instruments structurels Efforts considérables nécessaires 5 octobre 2023
23. Appareil judiciaire et droits fondamentaux Efforts considérables nécessaires 16 janvier 2023
24. Justice, liberté et sécurité Efforts considérables nécessaires 16 janvier 2023
25. Science et recherche Aucune difficulté majeure attendue 15 juin 2023
26. Éducation et culture Aucune difficulté majeure attendue 15 juin 2023
27. Environnement Totalement incompatible avec les acquis
28. Protection des consommateurs et de la santé Efforts approfondis nécessaires
29. Union douanière Efforts considérables nécessaires 15 juin 2023
30. Relations extérieures Aucune difficulté majeure attendue
31. Politique étrangère, de sécurité et de défense Aucune difficulté majeure attendue
32. Contrôle financier Très difficile à adopter 16 janvier 2023
33. Dispositions financières et budgétaires Aucune difficulté majeure attendue 5 octobre 2023
34. Institutions Rien à adopter
35. Autres Rien à adopter
Progression 33 sur 33 33 sur 33 0 sur 33[N 2] 0 sur 35

Questions liées à l'adhésion macédonienne[modifier | modifier le code]

Nom officiel de la Macédoine[modifier | modifier le code]

Un des obstacles majeurs au processus d'adhésion est la dispute avec la Grèce autour du nom de la Macédoine. Alors que le pays souhaite être appelé par son nom constitutionnel, république de Macédoine, l'Union européenne, en connaissance des préoccupations de la Grèce, a conservé la pratique de reconnaître le pays comme « ancienne république yougoslave de Macédoine », compromis permettant de faire une référence provisoire au pays et introduit par les Nations unies en 1993. La Grèce étant déjà membre de l’Union, elle a un pouvoir de veto contre les nouvelles adhésions, et a souvent répété qu'elle bloquerait l'adhésion macédonienne à moins que la dispute ne soit résolue[19],[20],[21]. Depuis 2008, la résolution de ce conflit a été ajoutée comme prérequis à l'adhésion par l'UE[10]. Avec la signature en 2018 d'un accord prévoyant le changement de nom du pays en « Macédoine du Nord » par les gouvernements grec et macédonien[22]. L'accord est approuvé le par le Parlement macédonien[3] et le par le Parlement grec[4]. L'accord entre officiellement en vigueur le .

Minorité albanaise[modifier | modifier le code]

L'UE a aussi critiqué la direction du pays sous le Premier ministre Nikola Gruevski et sa politique contre la minorité albanaise et la politisation de beaucoup d'institutions étatiques, avertissant que ces problèmes peuvent devenir des obstacles pour le début officiel des pourparlers d'adhésion[23].

Relations avec la Bulgarie[modifier | modifier le code]

Un conflit bilatéral existe aussi avec la Bulgarie, principalement à propos d'une vision conflictuelle de l'histoire commune du XIXe siècle et du XXe siècle de ces deux pays et de la séparation ethnique des deux nations. La Bulgarie a rejoint l'UE le . En , le ministre des Affaires étrangères bulgare Ivaylo Kalfin et le président Georgi Parvanov affirmèrent que le soutien de la Bulgarie à l'adhésion de la Macédoine ne serait pas sans conditions, notamment en ce qui concerne l'attitude négative et agressive contre la Bulgarie et l'histoire bulgare favorisée par les autorités macédoniennes[24],[25]. Des réponses provocantes ont été émises par les leaders de la politique macédonienne, issus du parti national-conservateur VMRO-DPMNE[26].

Après la formation d'un nouveau gouvernement de coalition entre le parti social-démocrate SDSM et celui des minorités albanaises BDI en , un accord de bon voisinage est signé le entre le premier ministre macédonien Zoran Zaev et son homologue bulgare Boyko Borissov[27]. Il prévoit entre autres une coopération accrue entre les deux États, ainsi que le soutien de la Bulgarie pour l'adhésion de la Macédoine à l'Union européenne et à l'OTAN.

Cependant, en 2020, la procédure d'adhésion de la Macédoine du Nord à l'Union européenne est bloquée par la Bulgarie qui ne reconnait pas le macédonien comme une langue indépendante, mais comme un dialecte du bulgare. La Bulgarie s'oppose à la reconnaissance d'une langue macédonienne à cause de la présence d'une minorité macédophone dans le pays que le pays classifie comme étant bulgare[28]. Un accord avec la Bulgarie est trouvé sur la question en juillet 2022[29]. Cet accord inclut une modification de la constitution macédonienne pour considérer les bulgares comme une minorité ethnique du pays[30].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le processus d'examen analytique, screening en anglais, consiste en la vérification de la conformité de la législation avec les textes de l'UE.
  2. Sauf les chapitres 34 (Institutions) et 35 (Autres) puisque ce ne sont pas des chapitres juridiques.

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Igor Andonov, « Stabilisation and Association Agreement », sur le site du Secrétariat aux affaires européennes macédonien (consulté le ).
  2. Libération, avec AFP, « Athènes et Skopje ont signé l'accord pour la « Macédoine du Nord » », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Changement de nom: accord historique en Macédoine », La Presse (Montréal),‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a et b « Le Parlement grec valide l’accord sur le nouveau nom de la Macédoine », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Commission européenne - Relations bilatérales
  6. Mission de l'UE dans l'ARYM
  7. Lungescu 2006
  8. Rapport de suivi 2006
  9. Makfax - 2007
  10. a et b BalkanInsight - 2 juin 2008
  11. EurActiv - 23 juin 2008
  12. Милевска 2009
  13. BalkanInsight - 8 décembre 2009
  14. (en) « Press corner », sur European Commission - European Commission (consulté le ).
  15. (en) https://www.politico.eu/article/north-macedonia-albania-eu-membership-talks
  16. Maxime Tandonnet, Élargissement de l’Union européenne à l’heure du Coronavirus: «une fuite en avant suicidaire dans le déni», lefigaro.fr, 26 mars 2020
  17. FEU VERT DE L'UNION EUROPÉENNE À DES NÉGOCIATIONS D'ADHÉSION AVEC L'ALBANIE ET LA MACÉDOINE DU NORD, BFMTV, 18 juillet 2022
  18. Le Conseil approuve des conclusions sur l'élargissement
  19. Ambassade de Grèce - 26 août 2006
  20. Dora Bakoyannis - 28 octobre 2006
  21. Χιώτης 2007
  22. « Skopje et Athènes signent l'accord pour l'appellation de la Macédoine du Nord », sur France 24 (consulté le ).
  23. Euronews.net - 1 novembre 2006
  24. SETimes - 25 juin 2006
  25. The Sofia Echo - 31 juillet 2006
  26. The Sofia Echo - 7 août 2006
  27. La Macédoine et la Bulgarie signent un traité d’amitié sur courrierdesbalkans.fr, le 2 août 2017
  28. (en) « Bulgaria's block on North Macedonia's bid to join EU 'massively endangers Europe's security' », sur Euronews.
  29. Jean-Baptiste Chastand, « La Macédoine du Nord fait un pas de plus vers le processus d’adhésion à l’Union européenne » Accès payant, sur Le Monde,
  30. « La Macédoine du Nord signe avec la Bulgarie un protocole lui ouvrant la voie de l'UE » Accès libre, sur Le Figaro,

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • (en) « Bulgaria's Kalfin suggests support for Macedonia's EU bid is conditional », un article de SETimes, Sofia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) « Macedonia 'Name' Solution Before EU Talks », un article de BalkanInsight,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) « EU Postpones Decision on Macedonia », BalkanInsight, Bruxelles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) « Bulgaria's position concerning Macedonia unchanged-Kalfin », The Sofia Echo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) « Foreign briefs », The Sofia Echo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (en) Oana Lungescu, « EU to disappoint Balkan hopefuls », BBC News, Bruxelles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « La Macédoine, comme les autres pays des Balkans, va devoir attendre », un article d'Euronews.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • « Le Premier ministre macédonien attaque la Grèce au lendemain du sommet de l'UE », EurActiv,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (el) Βασίλης Χιώτης, « Εγώ δεν είπα ποτέ τη λέξη βέτο (I never used the word veto) », To Vima,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • (mk) « EP adopted report on Macedonia », Makfax,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sites[modifier | modifier le code]

Compléments[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]