Adli Mansour — Wikipédia

Adli Mansour
عدلي منصور
Illustration.
Adli Mansour en 2014.
Fonctions
Président de la Cour constitutionnelle suprême

(2 ans, 11 mois et 29 jours)
Vice-président Abdel Wahab Abdel Razek
Prédécesseur Maher al-Beheiri
Successeur Abdel Wahab Abdel Razek
Président de la république arabe d'Égypte
(provisoire, de facto)[1]

(11 mois et 4 jours)
Vice-président Mohamed el-Baradei (provisoire)
Président du Conseil Hazem el-Beblawi
Ibrahim Mahlab
Prédécesseur Mohamed Morsi
Successeur Abdel Fattah al-Sissi
Vice-président de la Cour constitutionnelle suprême

(20 ans et 7 mois)
Président Mamdouh Mareï
Farouk Sultan
Maher el-Beheïri
Successeur Abdel Wahab Abdel Razek
Biographie
Nom de naissance Adli Mahmoud Mansour
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Le Caire (Égypte)
Nationalité Égyptienne
Enfants 3
Diplômé de université du Caire
ENA
Religion islam

Signature de Adli Mansourعدلي منصور

Adli Mansour
Présidents de la Cour constitutionnelle suprême
Président de la république arabe d'Égypte

Adli Mansour (en arabe : عدلى منصور), de son nom complet Adli Mahmoud Mansour (en arabe : عدلى محمود منصور), né le au Caire, est un économiste, magistrat et homme d'État égyptien, président de la république arabe d'Égypte à titre provisoire de 2013 à 2014.

Président de la Cour constitutionnelle suprême, il assume la charge de président de la République à titre provisoire, de facto[1] du au , au lendemain de la destitution de Mohamed Morsi par l'armée. Élu à l'issue de la présidentielle de 2014, Abdel Fattah al-Sissi lui succède. Mansour retourne alors à son poste de président de la Haute cour constitutionnelle jusqu'à son départ à la retraite en 2016.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière économique[modifier | modifier le code]

Diplômé en droit de l'université du Caire en 1969, il étudie l'économie auprès du professeur Juan Felipe Aranguren avant de rejoindre, en France, l'École nationale d'administration, dont il est diplômé en 1977.

Pendant les années 1980, il passe six années de sa vie en Arabie saoudite, travaillant comme conseiller auprès du ministère saoudien du Commerce[2].

Carrière judiciaire[modifier | modifier le code]

Adli Mansour, avec Sami Farag (en), alors vice-président de la Cour constitutionnelle suprême.

Sous Hosni Moubarak, il a exercé pendant sa longue carrière judiciaire, dans des tribunaux religieux où il émettait des fatwas, dans des tribunaux criminels et civils[3] mais aussi dans les tribunaux constitutionnels[4].

Nommé juge à la Cour constitutionnelle suprême en 1992[5], il en devient vice-président puis le [6], il est nommé président par le président de la République, Mohamed Morsi, fonction qu'il exerce à compter du 1er juillet suivant mais il ne prête serment que le [7].

Président de la République à titre provisoire[modifier | modifier le code]

Le , le président Mohamed Morsi est renversé par le coup d'État militaire dirigé par le général al-Sissi qui annonce peu après la nomination d'Adli Mansour comme président de la République à titre provisoire alors que selon l'article 153 de la Constitution égyptienne de 2012, le président du Conseil consultatif (issu des Frères musulmans), Ahmed Fahmi, devait assurer l'intérim[8]. Adli Mansour prête donc serment le lendemain[9].

Le , l'Égypte est suspendue de l'Union africaine[10]. Le même jour, Adli Mansour dissout le Conseil consultatif dominé par les Frères musulmans[11].

Le , il nomme Hazem el-Beblawi au poste de Premier ministre en remplacement de Hicham Qandil[12].

En septembre 2013, il nomme une commission constituante chargée de réviser la Constitution suspendue et composée de 50 membres dont Amr Moussa est le président[13].

Son premier voyage présidentiel a eu lieu le en Arabie saoudite[2].

En décembre 2013, il fixe le référendum constitutionnel pour les 14 et [14] puis la constitution est approuvée[15] après le boycott du scrutin par les Frères musulmans, déclarés organisation terroriste[16].

En février 2014, il annonce la reconstitution du Conseil suprême des forces armées qui avait été dissout par Mohamed Morsi après son élection.

N'étant pas candidat à l'élection présidentielle égyptienne de 2014, Abdel Fattah al-Sissi, élu à l'issue de celle-ci, lui succède le [17]. Mansour devient ainsi le premier président de la République à transmettre le pouvoir à un successeur[18].

Après la présidence[modifier | modifier le code]

Son mandat achevé, il retourne à la tête de la Cour constitutionnelle suprême.

En décembre 2016, il refuse le poste de président de la Chambre des représentants[19].

Le , Abdel Wahab Abdel Razek lui succède à la tête de la Cour constitutionnelle suprême[20].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Adli Mansour est marié et père d'un fils et de deux filles[4], Ahmed, Jasmine et Bassent[21].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

En , le ministre des Transports égyptien déclare que le président Abdel Fattah al-Sissi souhaite donner le nom d'Adli Mansour à une station du métro du Caire, qui est mise en service en [22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Biography of Adly Mansour », sur State Information Services (consulté le )
  2. a et b « Egypt's president makes first trip to Saudi Arabia », sur Yahoo.com, Yahoo News, (consulté le ).
  3. « Profile: Egypt's interim leader Adly Mansour » (consulté le )
  4. a et b « Égypte : Adli Mansour, président par intérim, a prêté serment », in lemonde.fr, 4 juillet 2013.
  5. (en) « Profiles: Adly Mansour and Mohamed ElBaradei - Egypt’s incoming », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Marwan Chahine, « Adly Mansour, inconnu illustre », Libération,‎ (lire en ligne).
  7. « Egypt swears in supreme court chief justice Adly Mansour as interim president after Mohammed Morsi removed by military », sur Cbsnews.com, (consulté le ).
  8. « Constitution égyptienne du 26 décembre 2012 », sur Université de Perpignan (consulté le )
  9. « Adly Mansour, l'homme de l'après-Morsi », France 24, 4 juillet 2013
  10. franceinfo avec AFP, « L'Egypte suspendue de l'Union africaine après la destitution du président Morsi », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  11. « Égypte : dissolution de la chambre haute du Parlement », sur Le Point, (consulté le ).
  12. Benjamin Barthe, « L'économiste Hazem Beblawi nommé premier ministre en Egypte », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  13. AFP, « Amr Moussa élu président de la Constituante en Egypte », Libération,‎ (lire en ligne).
  14. avec AFP, « Egypte: Le référendum constitutionnel fixé aux 14 et 15 janvier », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Égypte : la nouvelle Constitution approuvée à 98,1 % », sur Le Point, (consulté le ).
  16. Perrine Mouterde, « Reportage international - Egypte : les Frères musulmans appellent au boycott du référendum », sur Rfi.fr, (consulté le ).
  17. Le Monde avec AFP, « Egypte : le maréchal Al-Sissi investi à la présidence de l'Egypte », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  18. (en) « Adly Mansour: first Egypt president to enjoy ‘safe’ exit » (consulté le )
  19. « After Mansour declined offer, Egypt's parliament still looking for » (consulté le )
  20. « Mansour replaced as head of Egypt's constitutional court after reaching retirement age » (consulté le )
  21. « Meet Egypt’s interim president: Adly Mansour », sur Rare (consulté le )
  22. (en) « Egypt : Minister - Metro Station to Be Named After Adly Mansour », sur allafrica.com via Internet Archive, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]