Affrontements de 2021 à Bagdad — Wikipédia

Affrontements de 2021 à Bagdad
Description de cette image, également commentée ci-après
Zone verte de Bagdad.
Informations générales
Date
Lieu Eone verte, Bagdad (Irak)
Casus belli Résultats des élections irakiennes de 2021
Les partis pro-iraniens perdent des sièges au parlement irakien.
Issue Manifestation réprimée
Tentative d'assassinat contre le Premier ministre Moustafa al-Kazimi.
Belligérants
Drapeau de l'Irak Manifestants Drapeau de l'Irak Irak
Forces de sécurité irakiennes (en)
Police irakienne
Commandants
Drapeau de l'Irak Direction non centralisée Drapeau de l'Irak Moustafa al-Kazimi
Drapeau de l'Irak Barham Salih
Raed Shaker Jawdat (en)
Pertes
2 morts, 125 blessés 9 blessés

Manifestations de 2019-2021 en Irak

Les affrontements de 2021 à Bagdad sont un conflit civil survenu à la suite des élections irakiennes de 2021 entre des manifestants irakiens et les forces de sécurité (en). Les affrontements ont fait plus de 125 blessés et 2 morts. Les manifestants étaient des partisans de milices et de partis politiques soutenus par l'Iran dit membres du Kataeb Hezbollah et d'Asaïb Ahl al-Haq[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

La violence a été alimentée par les résultats des élections législatives irakiennes de 2021 qui ont eu lieu en octobre. Les irakiens qui soutenaient le PMF soutenu par l'Iran et l'Alliance Fatah ont qualifié les résultats de "fraude massive"[2]'[3], car la plupart des partis soutenus par l'Iran, y compris l'Alliance Fatah, ont perdu près de la moitié de ses sièges au Parlement Irakien[4].

Affrontements[modifier | modifier le code]

Il s'agissait du premier affrontement majeur en Irak depuis les élections. Les manifestants ont lancé des pierres et tenté de prendre d'assaut la zone verte, un quartier ultra sécurisé de la capitale Bagdad qui abrite tous les bâtiments gouvernementaux et les ambassades. Les manifestants ont lancé des projectiles et bloqué tout accès à la zone verte[3], jusqu'à ce que la police les repousse. La police a déclaré avoir "tiré en l'air" sur les manifestants et a également utilisé des gaz lacrymogènes. Les forces de sécurité ont été accusées d'avoir incendié des tentes dressées par des manifestants.

Le 7 novembre 2021 c'est le premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi qui a été la cible des opposants visé cette fois-ci par trois drones qui ont tenté de l'assassiner au sein même de sa résidence[5]. Cette tentative, qualifiée de "lâche" par Al Kazimi, a échoué grâce à la garde rapprochée du ministre qui a abattu deux drones, le troisième s'est écrasé. Cette tentative de renversement de l'ordre constitutionnel n'a été reconnue par aucune organisation même si elle a été qualifié de terroriste par le gouvernement local[6].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les affrontements ont fait 125 blessés et deux morts. 21 manifestants ont été blessés par inhalation de fumée et neuf policiers ont été blessés par des jets de pierres[7]. Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a ordonné une enquête complète sur les événements, tandis que le président Barham Salih a appelé à la retenue. Nouri Al-Maliki, ancien Premier ministre irakien, a déclaré sur Twitter que "les manifestants 'revendiquaient leurs droits légitimes', mais n'auraient pas dû alimenter la violence et auraient dû éviter de provoquer les forces de sécurité en premier lieu". Qais al-Khazali, chef d'Asaïb Ahl al-Haq soutenu par l'Iran, a condamné les violences et demandé justice pour les manifestants blessés. Selon les propres mots de Khazali, "quels qu'ils soient, ils doivent être tenus pour responsables", en référence aux forces de sécurité[8].

Deux jours plus tard, le 7 novembre, une tentative d'assassinat a été perpétrée contre le Premier ministre Moustafa al-Kazimi via une frappe de drone. Le Premier ministre a survécu à l'attaque indemne, mais six de ses gardes du corps ont été blessés. Les forces de sécurité auraient ouvert le feu sur des manifestants, faisant au moins un mort. La rumeur dit que la tentative d'assassinat était liée à ces manifestations.

L'Organisation des Nations unies a également pris part de ces dernières perturbations en déplorant cette escalade de la violence et en appelant tous les partis politiques irakiens à faire preuve d'un maximum de retenue[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Bagdad: un manifestant tué lors de heurts entre forces de sécurité et partisans de groupes pro-Iran », sur LExpress.fr, (consulté le )
  2. « Irak : des partisans de groupes pro-Iran dénoncent une « fraude massive » des résultats des législatives », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Irak: nouvelle manifestation à Bagdad de partisans de groupes pro-Iran », sur LEFIGARO, (consulté le )
  4. « Irak: heurts à Bagdad entre forces de sécurité et groupes paramilitaires pro-Iran », sur RFI, (consulté le )
  5. « Irak : le premier ministre indemne après une « tentative d’assassinat » menée par trois drones », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  6. « Le premier ministre irakien échappe à un attentat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en-US) « Baghdad clashes hurt 30 as Iran-aligned parties dispute Iraq vote », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le )
  8. (en) « More than 100 injured as police clash with pro-Iran groups in Baghdad », sur The National, (consulté le )