Aissa Doumara Ngatansou — Wikipédia

Aissa Doumara Ngatansou
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Aissa Doumara Ngatansou, née en 1972, est une militante camerounaise contre les violences faites aux femmes. Elle est la première récipiendaire, en 2019, du prix Simone-Veil de la République française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

Née en 1972, Aissa Doumara Ngatansou est originaire de la Région du Nord (Cameroun). Elle est forcée de se marier à l'âge de 16 ans.« À 11 ans, j’ai subitement vu les différences de traitement avec mes frères. Moi, je devais me marier vite, appartenir à une autre famille. [...] À 15 ans j’étais promise, à 16 mariée, à 18 maman », explique-t-elle[1]. Malgré l’opposition de sa belle-famille, elle termine ses études secondaires. Battue par son mari, elle quitte le foyer familial.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1996, elle cofonde une antenne de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (AVLF[2]) avec Billé Siké[3], à Maroua, chef-lieu de la région du Nord-Cameroun[4],[5],[6],[7]. Son intervention humanitaire vise à la réhabilitation psychosociale et la restauration de la dignité des femmes déplacées internes victimes des attentats terroristes dans la région de l'Extrême-Nord. Son association contribue aux efforts d'entités des Nations Unies à l'instar d'ONU Femmes et de UNFPA pour l'autonomisation économique des survivantes de violences basées sur le genre (VBG)[8] et qui sont principalement des victimes de la crise sécuritaire[9].

Distinction[modifier | modifier le code]

Le , à l'occasion de la journée internationale des femmes, elle est la première récipiendaire du prix Simone-Veil de la République française, qui lui est remis par le président Emmanuel Macron[10]. Elle déclare à cette occasion : « Ce que nous faisons tous les jours, c’est de redonner goût à la vie, de restaurer tous les pouvoirs que [les femmes] ont perdus [...] À toutes ces survivantes, les rescapées de Boko Haram, les femmes et les filles du monde entier, je dédie ce beau prix. »[7],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sandrine Berthaud-Clair, « Aïssa Doumara, une Camerounaise dans les pas de Simone Veil », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « alvf-en-cameroun.org », (consulté le )
  3. Lucie Sarr, « [Portrait] Aïssa Doumara, une militante catholique des droits des femmes, première lauréate du prix Simone Veil », sur La Croix Africa, (consulté le )
  4. Suzanne Arcand, et Dominique Damant, Violences faites aux femmes, Presses de l'Université du Québec, (lire en ligne)
  5. « Cameroun. Femmes. Plaidoyer pour l'adoption d'une loi contre les violences faites aux femmes », Cameroun24,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « In the words of Aissa Doumara Ngatansou: “My own experience of discrimination inspired me to become the activist that I am today” », Global Solidarity,‎ (lire en ligne)
  7. a et b « Le premier prix Simone-Veil décerné à la Camerounaise Aissa Doumara Ngatansou », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Violence basée sur le genre », sur www.unfpa.org (consulté le )
  9. « Aissa Doumara Ngatansou », sur www.unfpa.org (consulté le )
  10. « Prix Simone-Veil: la Camerounaise Ngatansou auréolée », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  11. « Journée des femmes: Macron remet le premier prix Simone-Veil à une Camerounaise », Journal du Cameroun,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]