Al-Bahariya — Wikipédia

Al-Bahariya
(ar) الواحة البحرية
Administration
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Gouvernorat Gizeh
Démographie
Population 32 815 hab.
Géographie
Coordonnées 28° 21′ 00″ nord, 28° 52′ 00″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Voir sur la carte topographique d'Égypte
Al-Bahariya
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Voir sur la carte administrative d'Égypte
Al-Bahariya
Collines noires entourant l'oasis.

L'oasis d'Al-Bahariya (arabe : الواحة البحرية signifiant l'« oasis du nord ») est l'une des cinq grandes oasis[1] du désert occidental en Égypte (altitude 129 m, 365 km à l'ouest du Caire) ; c'est la plus petite du désert Libyque mais la plus proche du Caire ; elle est entourée de collines noires composées de quartzite et de dolomite ferrugineux. Al-Bawiti est le plus grand village dans l'oasis de Bahariya avec environ 30 000 habitants.

Carte des principales oasis d’Égypte.

Il y a aussi les ruines d'un temple construit par Alexandre le Grand à Qasr el-Méguisbeh, au nord-est de l'oasis, lorsque ce conquérant est passé par Bahariya à son retour de l'oracle de Zeus Ammon à Siwa.

Habitée depuis le paléolithique, cette oasis produisait notamment du vin, apprécié par les Égyptiens dès le Moyen Empire.

Vestiges dans la région :

  • quatre villages antiques (dont El Qars et El Bawiti) ;
  • ruine d'un temple de la XXVe dynastie ;
  • chapelle du pharaon Apriès (XXVIe dynastie) ;
  • quatre chapelles décorées de l'époque d'Amasis à Ayn al-Muftillah ;
  • tombes d'époque hellénistique ;
  • reste d'un petit arc de triomphe romain.

Historique des fouilles[modifier | modifier le code]

Depuis de nombreuses années, Frédéric Colin, dans le cadre d'une mission de l'Institut français d'archéologie orientale, mène des fouilles sur plusieurs secteurs. Le premier se situe à Qaret el-Toub ; il présente l'intérêt d'avoir eu une fréquentation durable (au moins de la XIIIe dynastie jusqu'à l'époque arabe au Xe siècle), diversifiée (cimetières, habitat militaire, secteur d'irrigation et d'exploitation agricole), et d'être établi dans une zone de l'oasis où les vestiges archéologiques sont fortement concentrés[2].

Les fouilles de la nécropole gréco-romaine ont commencé en 1996. Il y a approximativement trente-quatre tombes fouillées[3].

En bordure du village de Bawiti, une immense nécropole de près de deux cents sépultures où reposeraient plus dix mille momies recouvertes de plastrons en or, a été mise à jour en 1999. De ce fait, cette nécropole a été nommée la « vallée des momies dorées ».

En , une mission archéologique égyptienne a mis au jour la momie de Naassa, la femme du gouverneur des oasis sous la XXVIe dynastie, Khensou Iouf Ânkh, dont le tombeau avait été découvert en .

Une momie intacte datant de l’époque saïte de la XXVIe dynastie, a été découverte le . Selon l’équipe archéologique égyptienne l'ayant découvert dans une tombe, le sarcophage resté fermé depuis le moment de l’enterrement, taillé dans de la pierre calcaire, appartiendrait à une « importante personnalité », probablement un membre de la famille du gouverneur de l'oasis. Encore enveloppée de ses bandelettes de lin, la momie renferme des amulettes sacrées et un scarabée de cœur[4].

En 2007 une équipe de recherche égypto-tchèque a découvert les restes d'une ville de l'Ancien Empire.

Ville étape[modifier | modifier le code]

Dans l'Antiquité, Bahariya n'était qu'une étape pour les caravanes qui voulaient gagner, soit Siwa plus à l'ouest, soit au sud, Al-Farafra puis le groupe des oasis méridionales, Ad-Dakhla et Al-Kharga. Les cinq oasis formaient un bandeau discontinu, parallèle à la vallée du Nil, autant d'étapes sur les grandes routes commerciales.

De nos jours, c'est une étape du rallye des Pharaons.

Photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Oasis d'Égypte : Al-Bahariya, Al-Dakhla, El Bahreïn, Al-Farafra, Al-Fayoum, Al-Kharga, Selima, Sitra, Siwa.
  2. F. Colin, Chronique. Recherches de terrain en Égypte
  3. Hawass 2000, p. ??
  4. Les radiographies de la momie ont montré qu'elle renfermait plusieurs amulettes sacrées, notamment le traditionnel scarabée placé à la place du cœur

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]