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Alexandre Deleyre
Analyse de la philosophie du chancelier François Bacon, vol. 1, 1756
Fonctions
Institut de France
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Membre du Conseil des Cinq-Cents
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Député de la Convention nationale
Gironde
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Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
L' Auteur du Génie de MontesquieuVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Alexandre Deleyre, né le à Portets et mort le (20 Ventôse) à Paris, est un homme de lettres français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d’une famille d'hommes de loi, filleul du baron Antoine de Gascq, Deleyre a fait ses premières études dans un pensionnat de Bordeaux où il a subi « des châtiments cruels ». Il étudie ensuite au collège des jésuites de Bordeaux, où il prend l’habit à l’âge de quinze ans. À 22 ans, devenu athée, il annonce son intention de quitter son ordre. Pour se conformer au désir de son père, il se destine au barreau avant de comprendre que cette carrière ne lui convient pas. Il quitte Bordeaux, en 1750, et arrive sans ressources à Paris à l’âge de 24 ans, avec l'intention de poursuivre une carrière littéraire. Il rencontre Jean-Jacques Rousseau qui le présente à D’Alembert et à Diderot. Il se lie avec les philosophes des Lumières. Protégé par le duc de Nivernais, il est nommé bibliothécaire du duc de Parme[2].

Outre ses ouvrages sur les philosophes, Deleyre a contribué plusieurs articles de l’Encyclopédie dont « Épingle » et « Fanatisme » . Voltaire reprendra dans son Dictionnaire philosophique son article sur le « fanatisme »[2]. Il a aussi traduit de l’anglais en français. Il a travaillé au Journal des Savants, en 1754, en collaboration avec Suard, et au Journal étranger. Il a composé des romances dont Rousseau a fait la musique. Il a aidé l’abbé Raynal dans le choix des matériaux pour l’Histoire du commerce des deux Indes. Il a ensuite travaillé à la continuation de l’Histoire générale des voyages, de Prévost, dont il a fait paraître, en 1771, un volume (le XIXe); il a laissé en manuscrit une traduction de Lucrèce en vers, et un roman politique, les Héliades[3].

À la Révolution, il devient maire de Portets, puis il est envoyé en tant que député de la Gironde à l'Assemblée législative puis à la Convention, où il vote la mort du roi. Il est chargé, en 1795, de la surveillance des écoles normales et publie de curieux textes sur l'enseignement et l'usage patriotique des jardins. Il passe ensuite au Conseil des Cinq-Cents, de 1795 à 1797[4].

Le 23 frimaire an IV (), en compagnie de Lakanal et Bougainville, il est nommé membre de l'Institut, dans sa Deuxième classe Sciences morales et politiques, section Analyse des sensations et des idées[5].

Une épouse femme de lettres[modifier | modifier le code]

Il épouse en 1760 « Caroline Alexandrine Loiseau (1728-?), fille de Mathurin Loiseau, caissier aux États de Bourgogne et de Jeanne Delalor ». Mlle Loiseau / Madame De Laire / Mme Deleyre est reconnue comme femme de lettres, elle est l'auteur de cantatilles intitulées La Rose, Sapho, et une Épître à Eglé[6].

Ils ont trois enfants nés à Parme: un fils qui naquit infirme en 1762, une fille en 1764 une seconde fille en 1766[7].

Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Base Sycomore
  2. a et b Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Alexandre Deleyre » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource).
  3. Léonce de Lamothe, Notes pour servir à la biographie des hommes utiles ou célèbres de la ville de Bordeaux et du département de la Gironde, Derache, , 72 p. (lire en ligne), P16.
  4. « Alexandre Deleyre », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
  5. Journal de Paris, 25 frimaire an IV (), p. 352. Almanach National pour l'an V, p. 406.
  6. Joseph de la Porte et Jean François de la Croix, Histoire é des femmes francoises, ou lettres historiques et critiques (etc.), tome 5, Paris, Lacombe, 1769, p. 308.
  7. « DELEYRE », Dictionnaire des journalistes 1600-1789, en ligne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « DELEYRE », Dictionnaire des journalistes 1600-1789, en ligne.
  • Yves Bénot, « Deleyre de l'Histoire des voyages (t. XIX) à l'Histoire des Deux Indes », Dix-Huitième Siècle, no 25,‎ (lire en ligne)

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