Alexeï Rykov — Wikipédia

Alexeï Ivanovitch Rykov
Алексей Иванович Рыков
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil des Commissaires
du peuple
de l'URSS

(6 ans, 10 mois et 17 jours)
Prédécesseur Vladimir Ilitch Lénine
Successeur Viatcheslav Molotov
Président du Conseil des Commissaires du peuple de la RSFSR

(5 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Vladimir Ilitch Lénine
Successeur Sergueï Sirtsov
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saratov (Empire russe)
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Moscou (Union soviétique)
Nature du décès Exécution par arme à feu
Nationalité Russe (1881 à 1922)
Soviétique (1922 à 1938)
Parti politique Parti communiste de l'Union soviétique
Enfants 1
Religion Athéisme

Signature de Alexeï Ivanovitch RykovАлексей Иванович Рыков

Alexeï Rykov Alexeï Rykov
Président du Conseil des commissaires du peuple de la Russie soviétique
Présidents du Conseil des commissaires du peuple d'URSS

Alexeï Ivanovitch Rykov (en russe : Алексей Иванович Рыков , né le 13 février 1881 ( dans le calendrier grégorien) à Saratov et mort exécuté à Moscou est un militant bolchevik et dirigeant politique de l'Union soviétique. De 1924 à 1929, il fut chef nominal du gouvernement soviétique en tant que président du Conseil des commissaires du peuple.

Un bolchevik unitaire[modifier | modifier le code]

Il est issu d'une famille paysanne dans les environs de Saratov. En 1898, il adhéra au Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) et se rangea du côté de la tendance bolchevik quand celle-ci se sépara des menchevik en 1903. Il participa en tant que bolchevik à la révolution russe de 1905. Il siège une première fois au Comité central de 1905 à 1907.

Il rompit avec ce courant en 1910 lorsque les bolcheviks s'opposèrent à un projet de réunification du POSDR, resta cependant actif au soviet de Moscou et œuvra pour la constitution d'une coalition des mouvements de gauche.

En 1917, Rykov rejoignit le soviet de Petrograd et le Comité central du POSDR. En octobre il fut admis au Comité militaire révolutionnaire qui organisa la révolution d'Octobre.

Dans le nouveau gouvernement constitué après la Révolution, il fut brièvement commissaire du peuple aux affaires intérieures (du au ). Après une rupture avec le POSDR due à l'expulsion du gouvernement des socialistes-révolutionnaires de gauche, il réadhère au Parti en 1918.

Le responsable politique soviétique[modifier | modifier le code]

Rykov est membre du Comité central du Parti de 1920 à 1934 et candidat au Comité central de 1934 à 1937. Il participe en outre au Conseil militaire révolutionnaire pendant la guerre civile russe. Il occupe des responsabilités dans la gestion économique, en tant que président du Conseil économique suprême (équivalent du ministère de l'économie) de 1918 à 1921 et de 1923 à 1924. Il succède à Lénine comme président du conseil des commissaires du peuple[1] (chef du gouvernement) en 1924. Il soutint Nikolaï Boukharine et Staline contre Trotski. Rykov faisait partie de l'aile « droite » du parti et fut, comme Staline et Boukharine, en faveur de la NEP (Nouvelle politique économique)[1]. Lorsque Staline rompit avec Boukharine et l'aile droite du parti, « Rykovka »[2] fut démis de ses responsabilités en 1930, remplacé par Molotov dont Staline poussait la candidature[3].

Il demeure au gouvernement, à un rôle subalterne en tant que commissaire du peuple aux Communications (Poste et Télégraphes) de 1931 à 1936. Exclu définitivement des instances du parti lors du plénum du Comité central de février-, il figure parmi les victimes des Grandes Purges staliniennes. Arrêté en , il fut accusé lors du troisième procès de Moscou, en 1938, de même que Boukharine, Guenrikh Iagoda, Christian Rakovsky et Nikolaï Krestinsky d'avoir comploté avec Trotski contre Staline. Il fut déclaré coupable par le conseil militaire du tribunal suprême d'URSS, puis exécuté le .

Rykov fut réhabilité en 1988.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Montefiore, la cour du tsar rouge, t. I.
  2. Montefiore, la cour du tsar rouge, t. I, où Montefiore le qualifie de gros buveur, d’ou ce surnom, p. 109.
  3. Montefiore, la cour du tsar rouge, t. I, p. 113.

Sources[modifier | modifier le code]

  • Izvetiâ CK KPSS, no 306,
  • Simon Sebag Montefiore (trad. de l'anglais par Florence La Bruyère et Antonina Roubichou-Stretz), Staline : La cour du tsar rouge, vol. I. 1929-1941, Paris, Perrin, , 723 p. (ISBN 978-2-262-03434-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes[modifier | modifier le code]