André Chastagnol — Wikipédia

André Chastagnol, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un historien, épigraphiste et universitaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

André Chastagnol suit ses études secondaires au lycée Lakanal de Sceaux. Il obtient par la suite une licence d'histoire et de géographie[1].

Après l'obtention de l'agrégation d'histoire, il enseigne au lycée de Châteauroux (1946-1950) puis au lycée Hoche de Versailles (1950-1956).

En 1960, il soutient une thèse d’État[2] qu’il avait entreprise dans le prolongement d'un DES avec André Piganiol, puis poursuivie sous la direction de William Seston sur la préfecture urbaine à Rome durant le Bas-Empire[3].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

En 1956, il est attaché de recherches au Centre national de la recherche scientifique, qu’il ne tarde pas à quitter quand s’ouvre à lui la porte de l’enseignement universitaire[2]. En 1957, il enseigne à Alger, où il consacre une série d'études sur l'Afrique romaine[4].

Il enseigne par la suite à Rennes en 1960 et à Paris X — Nanterre en 1965 avant de terminer sa carrière comme professeur à l'université Paris IV de 1969 à 1986[4]. Cofondateur du Centre de recherches sur l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Âge, il succède en 1980 à Hans-Georg Pflaum à la direction du séminaire d'épigraphie latine de l'École pratique des hautes études[3]. Il est ensuite professeur émérite.

Activités scientifiques[modifier | modifier le code]

André Chastagnol est président du conseil d'administration de la Société française de numismatique entre 1977 et 1979, co-président de la comité éditoriale de L'Année épigraphique de 1974 à 1992 et membre de l'Académie pontificale romaine d'archéologie, de l'Académie polonaise des sciences, de l'Institut archéologique allemand et de la Société nationale des antiquaires de France[5].

Ses divers travaux sur le Bas-Empire romain et l'Antiquité tardive font autorité. Il s'est longuement intéressé à l'Histoire Auguste, dont il a assuré la traduction et a contribué à améliorer l'étude[6]. Il lègue à la Sorbonne sa bibliothèque, qui est aujourd'hui incorporée dans la Bibliothèque Serpente.

Publications[modifier | modifier le code]

  • La préfecture urbaine à Rome sous le Bas-Empire, Paris, Puf, 1960
  • Les Fastes de la préfecture de Rome au Bas-Empire, Paris, Nouvelles éditions latines, 1962
  • Les Empereurs romains d'Espagne [sous la dir. de], Paris, CNRS, 1965
  • Le Sénat romain sous le règne d'Odoacre. Recherches sur l’épigraphie du Colisée au Ve siècle, Bonn, Habelt, 1966
  • Le Bas-Empire, Paris, Armand Colin, 1969
  • Recherches sur l'Histoire Auguste, Bonn, Habelt, 1970
  • La fin du monde antique. De Stilicon à Justinien (Ve siècle et début VIe). Recueil de textes présentés et traduits, Paris, Nouvelles éditions latines, 1976
  • L'Album municipal de Timgad, Bonn, Habelt, 1978
  • Transformations et conflits au IVe siècle ap. J.-C. [sous la dir. de], Bonn, Hebelt, 1978
  • L'évolution politique, sociale et économique du monde romain de Dioclétien à Julien: La mise en place du régime du Bas-Empire (284-363), Paris, SEDES, 1985
  • L'Italie et l'Afrique au Bas-Empire, Lille, Presses universitaires de Lille, 1987
  • Inscriptions latines de Narbonnaise : Antibes, Riez, Digne, Paris, CNRS, 1992
  • Le Sénat romain à l'époque impériale, Paris, Les Belles Lettres, 1992
  • Aspects de l’antiquité tardive, Rome, L'Erma di Bretschneider, 1994
  • La Gaule romaine et le droit latin: recherches sur l'histoire administrative et sur la romanisation des habitants, Paris, De Boccard, 1995
  • Histoire Auguste (traduction et commentaires), Paris, Robert Laffont, 1994, (ISBN 2-221-05734-1)
  • Le pouvoir impérial à Rome. Figures et commémoration, (texte édité par Stéphane Benoist et Ségolène Demougin) Paris, EPHE, 2008

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « André Chastagnol Un spécialiste de l'Empire romain tardif », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b Jean-Michel Carrié, Noël Duval, « André Chastagnol », Antiquité Tardive, vol. 5,‎ , p. 14-20 (lire en ligne)
  3. a et b Jacques Gascou, « André Chastagnol », Antiquités africaines, vol. 32,‎ , p. 7-8 (lire en ligne)
  4. a et b « André Chastagnol », sur babelio.com
  5. Xavier Loriot, Daniel Nony, « André Chastagnol », Revue numismatique, vol. 152,‎ , p. 5-8 (lire en ligne)
  6. « André Chastagnol (1920-1996) », Cahiers du Centre Gustave Glotz, vol. 8,‎ , p. 7-8 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « L’œuvre d'André Chastagnol », Ktèma, vol. 26,‎ , p. 163-237.

Liens externes[modifier | modifier le code]