André Diethelm — Wikipédia

André Diethelm
Illustration.
André Diethelm en 1944
Fonctions
Député français

(2 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 17 juillet 1951
Circonscription Seine-et-Oise
Législature IIe (Quatrième République)
Groupe politique RPF

(7 mois et 4 jours)
Élection 21 octobre 1945
Circonscription Vosges
Législature Ire Constituante
Groupe politique Paysan
Sénateur français

(3 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bourg-en-Bresse
Date de décès (à 57 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique RPF

André Diethelm, né le à Bourg-en-Bresse (Ain) [1] et mort le à Paris, est un résistant et homme politique français. Inspecteur général des finances [2], il rallie le général de Gaulle et la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, et préside le Rassemblement du peuple français (RPF) sous la IVe République[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

André Diethelm au sein du Comité national français à Londres.

Études[modifier | modifier le code]

Il poursuit ses études secondaires au lycée de Foix puis est admis à l'École normale supérieure à Paris en 1914, mais la guerre interrompt ses études à peine commencées. Il combat pendant la Première Guerre mondiale successivement en Alsace, sur le front de l’Est et en Grèce.

Carrière dans la fonction publique[modifier | modifier le code]

Après la guerre, il réintègre l'École normale supérieure mais renonce en 1919 à l'agrégation préférant le concours de l'Inspection générale des finances dont il sort deuxième[4]. Il s’occupe des finances de l’Indochine, puis devient directeur de cabinet de Georges Mandel de 1938 à 1940.

France libre et Libération[modifier | modifier le code]

Ralliant la France libre, il est nommé par de Gaulle commissaire à l’Intérieur, au Travail et à l’Information, puis aux Finances et aux Pensions, enfin aux Finances, à l’Économie et à la Marine marchande dans le Comité national français (1941-1943). Il est le premier directeur de la Caisse centrale de la France Libre.

Dans le gouvernement d’Alger (Comité français de libération nationale, CFLN), il est commissaire à la Production et au Commerce, puis au Ravitaillement et à la Production. Le , il devient commissaire à la Guerre[5],[6], puis le , ministre de la Guerre dans le premier gouvernement Charles de Gaulle, jusqu'au [7].

André Diethelm passant en revue le 7e RTA dans Marseille libérée en août 1944

IVe République[modifier | modifier le code]

Député des Vosges à la Première Assemblée nationale constituante, il siège ensuite au Conseil de la République de 1948 à 1951. Ensuite, il est député de Seine-et-Oise en 1951. Il est vice-président de l'Assemblée nationale en 1951 et 1952[8]. Il succède à Jacques Soustelle à la présidence du groupe Rassemblement du peuple français (RPF) de l’Assemblée nationale, puis préside le groupe de l’Union des républicains d'action sociale (URAS). La maladie le contraint à abandonner cette charge qui est reprise par Jacques Chaban-Delmas.

Il affirma, le , lors du renversement du gouvernement René Mayer, que « nous ne sommes pas morts puisque nous pouvons encore détruire »[9],[10],[11],[12].

Le président Vincent Auriol le charge de constituer un gouvernement le , mais il refuse.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Par son premier mariage, il est le père de trois enfants, dont l'industriel Bernard Diethelm[13].

Il est le beau-père de Jacques Tirouflet[14], vice-président du Conseil général de la Sarthe.

Il est le grand-père, notamment, de l'homme d'affaires Jean-Pierre Tirouflet.

Il est, par sa petite-fille Caroline Tirouflet (Mme Gilles du Buisson de Courson), l'arrière-grand-père de l'acteur Nicolas de Broglie (dont le père est le prince Victor-François de Broglie, 8e duc de Broglie[15]).

Par son second mariage, il est le gendre de l'ingénieur Adrien Bourgoin, le beau-frère de l'ingénieur Jean Bourgoin[16] et l'oncle de l'auteur Stéphane Bourgoin.

Par sa sœur, il est l'oncle de l’écrivain Jean Verdun[17].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Vidéos[modifier | modifier le code]

Autre[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Sénat, « DIETHELM André, Ancien sénateur de la Seine-et-Oise », sur senat.fr (consulté le ).
  2. Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 3, La documentation française (ISBN 978-2110029836)
  3. Archives Le Monde, « M. André Diethelm, ancien ministre de la guerre est mort », sur lemonde.fr, publié le 12 janvier 1954 (consulté le ).
  4. Michel Tirouflet 2012.
  5. Jean-Pierre Maury, « Le Comité français de la libération nationale : décision du 1er avril 1944 », sur Université de Perpignandigithèque de matériaux juridiques et politiques [archive] (consulté le ).
  6. https://imagesdefense.gouv.fr/fr/nos-collections/theme/vie-des-armees/manoeuvres-exercices/inspection-de-l-ecole-des-eleves-aspirants-de-cherchell-par-andre-diethelm.htm
  7. https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-jean-moulin/oeuvres/de-gaulle-andre-diethelm-ministre-de-la-guerre-et-de-lattre-kaiser-joseph
  8. Fiche Sycomore.
  9. Georgette Elgey, La République des contradictions: 1951-1954, Fayard, (lire en ligne), p. 126.
  10. Jean Lacouture, De Gaulle: Le rebelle 1890-1944. 1, Seuil, (ISBN 978-2-02-012122-4, lire en ligne), p. 398.
  11. « L'aventure prometteuse du RPF », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Jacques Fauvet, La IVe république, Le Livre de poche, , p. 288.
  13. « Biographie Bernard Diethelm », sur whoswho.fr (consulté le ).
  14. « Biographie Jacques Tirouflet », sur whoswho.fr (consulté le ).
  15. https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=diethelm&oc=1&p=andre
  16. Philippe Grandjean, L'Indochine face au Japon : 1940-1945 Decoux-de Gaulle, un malentendu fatal, Paris, L'Harmattan, , 300 p. (ISBN 978-2-7475-6857-9, lire en ligne).
  17. « Mieux connaître Jean [Verdun] », L'homme > Jacqueline Diethelm [archive], sur « Jean Verdun » [archive].

Liens externes[modifier | modifier le code]