Antoine Durafour — Wikipédia

Antoine Durafour
Illustration.
Le député Antoine Durafour au Congrès radical socialiste de Reims en 1929.
Fonctions
Ministre du Travail, de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales

(1 an, 1 mois et 2 jours)
Président Gaston Doumergue
Président du Conseil Paul Painlevé
Aristide Briand
Gouvernement Painlevé II et III
Briand VIII, IX et X
Prédécesseur Justin Godart
Successeur Louis Pasquet
Député français

(21 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection 8 mai 1910
Réélection 26 avril 1914
16 novembre 1919
11 mai 1924
29 avril 1928
Circonscription Loire
Législature Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (Troisième République)
Groupe politique PRRRS
Maire de Saint-Étienne

(1 an, 8 mois et 23 jours)
Prédécesseur M. Limousin
Successeur Alfred Vernay
Président du conseil général de la Loire

(10 ans)
Prédécesseur Albert Boel
Successeur Fernand Merlin
Conseiller général de la Loire

(24 ans, 8 mois et 19 jours)
Circonscription Canton de Saint-Étienne-Sud-Est
Prédécesseur Pierre Soulageon
Successeur M. Aulagnier
Biographie
Nom de naissance Antoine Joseph Durafour
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Étienne (Loire)
Date de décès (à 55 ans)
Lieu de décès Saint-Étienne (Loire)
Nationalité française
Parti politique Radical-socialiste
Enfants Michel Durafour
Profession Avocat

Antoine Durafour
Maires de Saint-Étienne

Antoine Durafour, né le à Saint-Étienne (Loire) et mort le dans la même ville, est un homme politique français.

Membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste, maire de Saint-Étienne de 1930 à 1932, il est également ministre du Travail et de la Prévoyance sociale de 1925 à 1926.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, études et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Antoine Durafour est le fils de Michel Durafour (né en 1828-1908[1]), négociant, quincailler originaire de Nantua (Ain) habitant au rez-de-chaussée du 17 rue du Chambon à Saint-Étienne (actuelle rue Léon Nautin), et d'Antoinette Faure (née en 1840-1911[2]), originaire de Montbrison (Loire).

Antoine Durafour fait de brillantes études au lycée de Saint-Étienne puis à la faculté de droit de Lyon. Après ses études, il exerce la profession d'avocat et s'inscrit au barreau de Saint-Étienne en 1898. Malgré un certain talent oratoire qui lui laisse prévoir une brillante carrière juridique, il se sent attiré par la politique et quitte le prétoire pour la vie publique.

Il se marie le à Gassin (Var) avec Olga Gaillard (née en 1899-1992), d'origine suisse. De ce mariage naîtra un enfant, Michel Durafour.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Antoine Durafour est élu conseiller général du canton de Saint-Étienne-Sud-Est le , il est réélu à ce poste en 1919, 1925 et 1931. Il fut également vice-président du conseil général de la Loire de 1914 à 1919 et président de celui-ci de 1921 à 1931.

Il est élu conseiller municipal de Saint-Étienne le et fut maire de sa ville natale du jusqu'à son décès.

Antoine Durafour fut élu député de la Loire le 8 mai 1910, et réélu à ce poste en 1914, 1919, 1924 et 1928. Sa grande connaissance des problèmes sociaux amène Paul Painlevé, puis Aristide Briand à le choisir comme ministre du Travail dans leurs gouvernements du au . Il fit voter de nombreuses lois sociales, soit comme député soit comme ministre. Pendant la guerre de 1914-1918, il obtient le vote de la loi des « 5 sous pour les poilus ». C'est aussi grâce à Antoine Durafour que l'on doit la loi de huit heures dans les mines et celle sur les assurances sociales. Il intervient fréquemment à la tribune pour défendre ses nombreuses propositions de loi. Il représenta la France à la Conférence Internationale de Genève puis le , il fit adopter par la Chambre la Convention internationale des huit heures.

Il meurt le à Saint-Étienne. Antoine Durafour est inhumé au cimetière du Crêt-de-Roc à Saint-Étienne[3].

Mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonction gouvernementale[modifier | modifier le code]

Période Fonction Gouvernement
du au Ministre du Travail, de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociales Painlevé II et III
Briand VIII, IX et X

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

  • -  : Député de la Loire
  • -  : Député de la Loire (réélu)
  • -  : Député de la Loire (réélu)
  • -  : Député de la Loire (réélu)
  • -  : Député de la Loire (réélu)

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Monument en hommage à Antoine Durafour à Saint-Étienne (Émile Tournayre,1934).

Si la Chambre des députés ne peut rendre hommage à Antoine Durafour, dont le mandat de 1928 vient de prendre fin, il n'en est pas de même dans sa ville natale, où ses funérailles sont l'occasion d'une émouvante manifestation de reconnaissance de toute la population stéphanoise[4].

À Saint-Étienne, un monument lui rend hommage sur la place Anatole France et une rue de la ville porte son nom.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  2. Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire, (lire en ligne)
  3. « Antoine Durafour », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le )
  4. Eugène Reboul et Office du Cinéma scolaire et Éducateur de Saint-Étienne, Funérailles de M. Antoine Durafour (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Un grand serviteur de la démocratie sociale, Antoine Durafour, maire de Saint-Étienne, président du conseil général, député de la Loire, ministre républicain, Imprimerie A. Peyronnet, 1932, 64 p.
  • « Antoine Durafour », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • François Ménard, Antoine Durafour : 1876-1932, maire de Saint-Étienne, Comité pour la commémoration du centenaire de la naissance d'Antoine Durafour, Saint-Étienne, 1976, 119 p.

Liens externes[modifier | modifier le code]