Antoine de Béthencourt — Wikipédia

 Antoine Charles de Béthencourt
Antoine de Béthencourt

Naissance
Sainte-Croix (Drapeau de Madère Madère)
Décès (à 41 ans)
Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)
Origine Drapeau du Portugal Portugal
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17731801

Antoine de Béthencourt, né le à Sainte-Croix à Madère et mort le à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, est un général portugais de la Révolution française.

États de service[modifier | modifier le code]

Cadet dans la compagnie d'infanterie du présidio de Madère en 1773. Capitaine en 1780, il rejoint la France dès 1780[1], et sert dans la garde nationale du Tarn. Il est lieutenant-colonel du Volontaires nationaux pendant la Révolution#Tarn le . Chef de brigade à l'armée des Pyrénées-Orientales en , il commande l'avant-garde de l'armée en juin.

Général de brigade le , il sert dans la division du général d'Aoust le . Il est suspendu de ses fonctions comme noble le et le , il est arrêté avec 16 autres généraux de cette armée par les représentants en mission Milhaud et Soubrany[2]. Acquitté devant le tribunal révolutionnaire de Perpignan le même mois, mais arrêté de nouveau comme noble et emprisonné au Castillet de Perpignan.

Libéré de prison et relevé de suspension en , il commande le département de l'Oise. En juin, il est employé à l'armée des côtes de Cherbourg. En septembre, il passe à l'armée de l'intérieur, commande les départements de la Seine-Inférieure et de l'Eure en octobre. Employé à l'armée de l'ouest en , il commande la Mayenne puis est envoyé à l'armée de réserve où il commande la place de Vaufreland, chargée de surveiller le passage du col du Simplon.

Il participe à la campagne d'Italie de 1800 à la tête d'une division qui entre en Italie par le col du Simplon les 26 et . Il occupe Domodossola le , assiège Arona le et en obtient la reddition le .

Sous le consulat, il est envoyé en Guadeloupe en tant que commandant en chef des troupes coloniales en [3] en remplacement du général Pâris.

À sa mort, sa succession est à l'origine de la révolte de 1801[3] des officiers métis et mulâtres Magloire Pélage, Louis Delgrès et leurs compagnons, qui se termine par la reprise de l'esclavage.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joël Pérocheau, Marc-Gaspard Paulet, général de la Révolution et de l'Empire, 1769-1805 : de l'Aisne à la Vendée, Les Sables-d'Olonne, Cercle d'Or, , 157 p. (ISBN 978-2-7188-0159-9, BNF 35017194), p. 133
  2. Georges Six, Les généraux de la Révolution et de l'Empire : Étude, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, (ISBN 978-2-909034-29-4, BNF 38890574), p. 224
  3. a et b Jean Tulard, Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-60485-5, BNF 37090955), p. 918