Apodeipnon — Wikipédia

Nota : les psaumes sont cités par leur numéro traditionnel dans le rite byzantin, c'est-à-dire celui de la Septante et de la Vulgate. Pour la correspondance dans la numérotation massorétique, voir Découpage et numérotation des psaumes.

L'Apodeipnon (grec ancien : ἀπόδειπνον, apodeipnon, « après-souper » ; slavon : povecheriye) est la dernière prière du soir dans les Églises d'Orient – Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin. On emploie en Occident le terme de complies. L'apodeipnon prend deux formes distinctes, les petites complies et les grandes complies, très différentes dans leur longueur.

Lors des complies (petite ou grande), on dit normalement une hymne à Theotokos dans le ton de la semaine (ces canons se trouvent dans l'octoechos). Le service des saints du Menaion qui, pour une raison ou l'autre, n'ont pu être célébrés au cours de la journée est chanté lors de ces dernières prières quotidiennes. Dans ce cas, le canon dédié au saint est dit avec le canon à Theotokos et est suivi des stichères au saint repris des Vêpres. Il existe des canon spéciaux composés pour les complies de certaines fêtes (en particulier lorsque s'applique le Pentecostarion).

L'office se termine toujours par des demandes réciproques de pardon. Dans certaines tradition, en particulier en Russie, des prières du soir (prières d'avant-coucher) sont dites à la fin des complies. Selon une ancienne coutume pratiquée sur le Mont Athos et dans d'autres monastères, les fidèles vénèrent les reliques et les icônes exposées dans l'église et reçoivent la bénédiction du prêtre.

Petites complies[modifier | modifier le code]

Les petites complies sont servies la plupart des nuits. Lorsque les veilles de dimanches et jours de fête sont suivies de vigiles nocturnes, les complies sont dites en privé ou supprimées. Les Églises grecques ne tenant usuellement pas de vigiles nocturnes les samedis soir, les complies sont dites normalement.

Le service se compose de :

Grandes complies[modifier | modifier le code]

Les grandes complies constituent un office pénitentiel servi dans les moments suivants :

À la différence des petites complies, certaines parties de l'office des grandes complies sont chantées par le chœur[5] et, lors du Grand Carême, la prière d'Éphrem est dite avec prostrations. Lors de la première semaine du Grand Carême, le Grand Canon d'André de Crète est divisé en quatre parties chantées du lundi au jeudi. Comme les grandes complies sont de nature pénitentielle, il est d'usage que le prêtre reçoive à ce moment les confessions.

Les grandes complies sont divisées en trois parties commençant chacune par l'appel : Venez, adorons le Seigneur…

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans certains canons, l'Axion Estin est remplacé par l'irmos de la neuvième ode.
  2. Sauf le mercredi de la cinquième semaine où l'on dit les petites complies.
  3. Dans les Églises grecques, on sert les petites complies tous les vendredis du Grand Carême ; les Églises russes servent les grandes complies avec quelques modifications. Au vendredi soir de la cinquième semaine du Grand Carême, on dit solennellement l'acathiste à Theotokos ; les petites complies de ce jour sont soit supprimées soit dites en privé.
  4. Dans certaines Églises, les grands complies sont servies seulement lors de la première nuit de carême.
  5. Sauf le vendredi soir où la plupart de ces parties sont lues. De même, il y a moins de prostrations le vendredi soir.
  6. Du lundi au jeudi de la première semaine du Grand Carême, le service commence par le 68, suivi des sections appropriées du grand canon ; la lecture de ce psaume est omise de la troisième partie.
  7. La veille du Grand Carême, on dit le kontakion du jour.
  8. Lors du Grand Carême, les grandes complies s'interrompent ici et sont suivies des vigiles nocturnes avec la Litia.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]