Arad (Roumanie) — Wikipédia

Arad
Blason de Arad
Héraldique
Drapeau de Arad
Drapeau
Arad (Roumanie)
Administration
Pays Drapeau de la Roumanie Roumanie
Județ Arad (chef-lieu)
Maire
Mandat
Laurențiu Bibarț (d)
depuis
Code postal 310001–310508
Démographie
Population 145 078 hab. ()
Densité 1 245 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 00″ nord, 21° 19′ 00″ est
Altitude 117 m
Superficie 11 650 ha = 116,5 km2
Fuseau horaire +02:00 (heure d'hiver)
+03:00 (heure d'été)
Localisation
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Arad
Géolocalisation sur la carte : Roumanie
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Arad
Liens
Site web http://www.primariaarad.ro/index.php

Arad est une ville de l'Ouest de la Roumanie. Chef-lieu de la région administrative de Crișana et du județ homonyme d'Arad, elle est située à l'ouest de la Transylvanie et au nord de la région administrative du Banat. En 2002, la population de la ville était de 172 824 habitants.

Arad une ville moderne, un centre industriel et un carrefour de communications, qui possède de nombreux édifices remarquables.

Géographie[modifier | modifier le code]

La ville est située à moins de 20 km de la frontière hongroise, entre la Transylvanie et la Hongrie. Elle est arrosée par la rivière Mureș.

Au pied des collines des Carpates occidentales, elle est située dans la plaine presque plate de la Crishanie.

Le climat est continental tempéré humide de type « Dfb ».

Histoire[modifier | modifier le code]

La région d’Arad a d’abord fait partie de la Dacie, mais pas de l'Empire romain ; elle a vu passer les Gépides, les Hérules, les Huns, les Lombards et les Avars, que rejoignent les Slaves au VIe siècle.

  • Au IXe siècle le territoire d'Arad fait partie du Premier Empire bulgare, qui règne sur des populations d’origines diverses, germaniques, avars, alanes, romanes et slaves.
  • Au XIe siècle, alors que l’empire bulgare est attaqué par les Byzantins, ce sont les Magyars qui s’installent dans la région.
  • 1028 : première attestation documentaire concernant la zone d’Arad, alors intégrée au royaume de Hongrie.
  • 1078-1081 : première mention de la localité, dont le nom vient du slave rad : prospère, heureuse.
  • 1131 : La ville est mentionnée dans la Chronique peinte de Vienne.
  • 1241 : L’invasion mongole et tatare du Royaume de Hongrie met en évidence la nécessité de fortifier Arad. Des châteaux-forts sont donc construits dans la seconde partie du XIIIe siècle à Șoimoș, Șiria et Dezna.
  • 1526 : Arad fait partie de la principauté de Transylvanie, que les historiens hongrois appellent royaume de Hongrie orientale.
  • 1551 : Arad est occupée par l’Empire ottoman, jusqu'au traité de Karlowitz en 1699.
  • XVIIe siècle : Aradu Nou (« le nouvel Arad »), banlieue située sur la rive Sud du Mureș, est fondé. Le noyau de la nouvelle colonie se situe sur les ouvrages d’art construits par les Turcs pour prendre la cité.
  • 1699 : Arad passe sous la domination des Habsbourg, empereurs d’Autriche.
  • 1702 : le syndicat des fourreurs est enregistré.
  • 1708 : Le moine Camil Hofflich crée la première école (enseignement en allemand).
  • 1720 : Le recensement fait état de 177 familles roumaines, 162 serbes et 35 hongroises.
  • 1763-1783 : construction d’une nouvelle citadelle par l’architecte autrichien Filipp-Ferdinand Harsch. Elle sert aussi à incarcérer Horia, Cloșca et Crișan qui ont dirigé la révolution transylvaine de 1784.
  • 1810 : une troupe de l’armée de Napoléon occupe brièvement Arad mais, oubliée et affamée, doit de rendre aux armées autrichiennes l’année suivante. C'est la première occupation française de la ville.
  • 1812 : Pavel Avacumovici, un militant de la renaissance culturelle roumaine, crée Preparandia, la première école d'instituteurs roumaine d’Arad.
  • 1817 : Jacob Hirschl construit le plus ancien théâtre de l’actuelle Roumanie, qui porte son nom.
  • 1833 : le sixième conservatoire de musique européen est créé (après Paris, Prague, Bruxelles, Vienne et Londres).
  • 1834 : grâce à son développement économique intense, Arad reçoit le statut de ville franche royale de l’empereur François Ier d’Autriche (ex-François II d’Allemagne).
  • 1848 : la forteresse joue un rôle important dans la Révolution hongroise (un musée d’histoire évoque ces épisodes). Défendue par le général autrichien Berger jusqu’à la fin de juillet 1849, elle fut prise par les révolutionnaires hongrois, dont elle devint le quartier général pendant la dernière phase de l’insurrection. Lajos Kossuth y a lancé sa proclamation le et a remis le pouvoir suprême militaire et civil à Artúr Görgey. Après la reddition de Görgey, la forteresse tomba entre les mains des Russes et fut transformée en dépôt de munitions. Treize généraux révolutionnaires y furent fusillés le sur ordre du général autrichien Haynau. Ils sont aujourd’hui considérés comme les Treize martyrs d'Arad ; depuis, Arad est réputée comme le « Golgotha hongrois. »
  • 1868 : Mihai Eminescu y travaille comme souffleur au théâtre Hirschl.
  • 1884 : arrivée du chemin de fer.
  • 1890 : création de la Société philharmonique d’Arad, Aradi Philharmonia Egyesült :
  • 1899 : le premier match officiel de football dans l’actuelle Roumanie se déroule à Arad.
  • 1910 : Arad compte 63 166 habitants (par ordre d’importance numérique : Hongrois, Roumains, Allemands, Juifs, Serbes, Croates, Slovaques, Roms).
  • 1913 : premier chemin de fer électrifié d’Europe de l'Est et huitième du monde, sur le trajet Arad-Podgoria
  • 13- : alors que l’empire Austro-Hongrois se disloque à l’issue de la Première Guerre mondiale, le Conseil national roumain revendique, par la voix de son porte-parole Iuliu Maniu, l’union à la Roumanie de la Transylvanie et des zones adjacentes peuplées de Roumains (dont la région d’Arad).
Timbre du Royaume de Hongrie surchargé Occupation française en 1919.

Politique[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1992 1996 Cristian Moisescu AC (ro)  
1996 1998 Dumitru Branc PNȚCD  
1998 2000 Valentin Paul Neamț    
2000 2004 Dorel Popa PDSR  
2004 En cours Gheorghe Falcă PNL  
Élections municipales de 2016[6]
Parti Sièges
Parti national libéral (PNL) 12
Parti social-démocrate (PSD) 7
Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) 2
Alliance des libéraux et démocrates (ALDE) 1
Indépendant 1

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population
AnnéePop.±%
191263 166—    
193077 181+22.2%
1948106 460+37.9%
1956106 460+0.0%
1966126 000+18.4%
1977171 193+35.9%
1992190 114+11.1%
2002172 827−9.1%
2011159 074−8.0%

Ethnies[modifier | modifier le code]

Lors du recensement de 2011, 85,19 % s'identifient comme roumains, 10,06 % comme hongrois, 1,71 % comme roms, 0,84 % comme allemands. Pour 1,22 % de la population l'appartenance ethnique n'est pas connue[7].

Religions[modifier | modifier le code]

En 2011, la population de la ville est à 68,4 % orthodoxe, 9,37 % catholique, 4,34 % pentecôtiste, 3,91 % baptiste et 2,45 % réformée, alors que pour 8,38 % de la population, l'appartenance religieuse n'est pas connue[8].

Économie[modifier | modifier le code]

Selon la chambre de commerce et d'industrie, Arad est connu pour son activité industrielle intense et de longue date.

Industrie[modifier | modifier le code]

  • alimentaire
  • textile (anciennes usines UTA, Teba, Confections)
  • chaussures
  • jouets
  • machines-outils, horlogerie et compteurs
  • wagons et voitures de trains
  • meuble

Après 1989, l'activité a connu des changements importants dans un contexte de transition à l'économie de marché.

Services[modifier | modifier le code]

  • commerce
  • transports
  • télécommunications
  • banque et assurance
  • presse et audiovisuel

Transport[modifier | modifier le code]

Arad est le nœud ferroviaire le plus important de l’Ouest de la Roumanie, se situant sur un axe national et européen.

La ville est desservie par un aéroport international (code AITA : ARW) et par un réseau routier de bonne qualité.

Le transport public urbain et suburbain est articulé autour de nombreuses lignes de tramway et d’un réseau de cars interurbains.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Enseignement secondaire[modifier | modifier le code]

  • Collège National Moïse Nicoară (ancien nom: Lycée Ioan Slavici)
  • Lycée pédagogique Dimitrie Țichindeal (ancien nom: Preparandia - 1812)
  • Collège National Elena Ghiba Birta (ancien nom: Lycée Miron Constantinescu)
  • Collège économique
  • Collège technique de constructions et de la protection de l'environnement
  • Lycéé d'art Sabin Drăgoi
  • Lycée magyar Csiky Gergely
  • Lycée allemand Adam Müller Guttenbrunn
  • Lycée baptiste Alexa Popovici

Enseignement universitaire[modifier | modifier le code]

Attractions touristiques[modifier | modifier le code]

Monuments d'architecture[modifier | modifier le code]

Le palais administratif
Le palais culturel

La ville contient de nombreux édifices d'une beauté remarquable.

Bâtiments historiques[modifier | modifier le code]

  • La Maison aux boulets, 1800, où il y a dans le mur 17 boulets tirés pendant les luttes d’Arad des années 1848-1849
  • Preparandia, 1812, la première école pédagogique roumaine de la Transylvanie
  • La Maison au cadenas, 1815, aujourd’hui en ruines.
  • Le Vieux Théâtre (Hirschl), construit par Jacob Hirschl dans l’année 1817. C'est le plus ancien théâtre de Roumanie, aujourd’hui en ruines.
  • Le Théâtre classique Ioan Slavici (1874).
  • La Tour d’eau, construite en 1896, dans le style donjon médiéval
  • L’ancienne douane, construite en 1907, ancien point d’entrée des marchandises dans les marchés d’Arad

Églises[modifier | modifier le code]

Cathédrale orthodoxe St-Jean Baptiste d’Arad.
Cathédrale catholique romaine St-Antoine de Padoue d’Arad.
Temple protestant luthérien dit « Église Rouge ».

Musées et expositions[modifier | modifier le code]

  • L’ensemble des musées d'Arad
    • la section Histoire
    • la section Sciences naturelles
    • la section Art
  • Le musée mémorial Vasile Goldiș
  • La collection d’art Doina et Baruțu Arghezi
  • La galerie Delta, lieu de trois événements importants des arts plastiques d'Arad : Le Salon Biennal International de Dessin, Le Salon Biennal de Sculpture, Le Salon Annuel d'Art
  • La Galerie Alfa
  • La Galerie Clio
  • La Galerie La Tour d’Eau
  • La Galerie Takács
  • La Galerie Carola's
  • Expo Arad, centre d’expositions de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture d'Arad

Festivals[modifier | modifier le code]

  • Le Festival de théâtre classique
  • Le Festival international Euromarionettes
  • Le Festival de théâtre lycéen Amifran (en français, animé par le professeur Lavinia Văgălău)
  • Le Festival de théâtre lycéen Teen Play (en anglais)
  • Le Festival des minorités
  • La Foire des artisans populaires
  • La Foire des ONG
  • Le Festival du printemps d'Arad
  • Le Festival des journées d'Arad en août
  • Le Festival du vin en septembre
  • Le Festival de la bière

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le Mureș
  • la piscine, plage, camping et centre de loisirs Neptune est l’un des plus beaux lieux d’agrément et deuxième de ce genre en Europe
  • la rive du Mureș agrémentée de promenades et parcs
  • le petit bois (Pădurice) et son lac naturel dans le centre-ville
  • la forêt de Ceala avec le lac Moltăreț et l’île du Mureș
  • la forêt de Vladimirescu
  • le județ d'Arad

Personnalités nées à Arad[modifier | modifier le code]

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

La ville d'Arad est jumelée avec[9] :

Partenariats[modifier | modifier le code]

Arad entretient des partenariats avec[9] :

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Moal 2008, p. 215.
  2. Jean Nicot, Conservateur au Service historique de l’Armée, Répertoire numérique es journaux des marches et opérations 1914 - 1918
  3. Peter Pastor, « L'intervention franco-roumaine en Russie et l'ultimatum Vix : contexte de la perte de la Transylvanie par la Hongrie », in : Revue canado-américaine d'études hongroises, 1974, vol. 1, éd. 1–2, pp. 12–28, .niif.hu/01900/01994/00001/pdf/CARHS_1974_12-28.pdf
  4. Miklós Molnar, Histoire de la Hongrie, Hatier, 1996, p. 329.
  5. Atlas des peuples d'Europe centrale, André et Jean Sellier, éditions La Découverte, Paris 1991.
  6. (ro) « Rezultate finale 5 iunie 2016 », sur www.2016bec.ro.
  7. (ro) « Tab8. Populația stabilă după etnie – județe, municipii, orașe, comune », sur recensamantromania.ro (consulté le )
  8. (ro) « Tab13. Populaţia stabilă după religie – judeţe, municipii, oraşe, comune », sur Institutul Național de Statistică din România (consulté le )
  9. a et b Orașe înfrățite

Liens externes[modifier | modifier le code]

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