Archidiocèse de Lyon — Wikipédia

Archidiocèse de Lyon
(la) Archidioecesis Lugdunensis
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Informations générales
Pays France
Affiliation Église catholique en France
Archevêque Olivier de Germay
Langue(s) liturgique(s) français
Superficie 5 087 km2
Création du diocèse IIe siècle
Élévation au rang d'archidiocèse IIIe siècle
Patron saint Irénée
saint Pothin
Province ecclésiastique Lyon
Diocèses suffragants Annecy
Belley-Ars
Chambéry, Maurienne et Tarentaise
Grenoble-Vienne
Saint-Étienne
Valence, Die et Saint-Paul-Trois-Châteaux
Viviers
Adresse Archevêché de Lyon
Maison Saint-Irénée
7 place Saint-Irénée
69321 Lyon cedex 05
Site web site officiel
Statistiques
Population 1 735 000 hab.
Population catholique 1 200 000 fidèles
Pourcentage de catholiques 69,2 %
Nombre de paroisses 160
Nombre de prêtres 570
Nombre de diacres 65
Nombre de religieux 114
Nombre de religieuses 2 090
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Lyon
Localisation du diocèse
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Lyon
Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l'Église catholique en France. L'archevêque de Lyon porte le titre, aujourd'hui honorifique, de primat des Gaules.

Depuis le , Olivier de Germay est archevêque de Lyon. Il est assisté de trois évêques auxiliaires, Patrick Le Gal depuis 2009, Loïc Lagadec et Thierry Brac de La Perrière depuis 2023.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Érigé au IIe siècle, le diocèse de Lyon (en latin : Dioecesis Lugdunensis) fait partie des circonscriptions ecclésiastiques les plus anciennes de France. En effet, les premiers missionnaires chrétiens, d'origine grecque, arrivèrent assez tôt à Lugdunum, métropole économique, politique et religieuse des Trois Gaules. En 177, sous Marc Aurèle, est attestée une persécution contre les chrétiens de Lyon, déjà organisés en Église locale. Lors de ses événements, on dénombre 48 martyrs dont l'évêque Pothin et Blandine.

Irénée, successeur de Pothin, est connu pour être disciple de saint Polycarpe, lui-même disciple de saint Jean l'évangéliste : Eusèbe de Césarée rapporte qu'au prêtre Florinus qui était tombé dans l’hérésie gnostique, Irénée écrivit : « Je t’ai vu, quand j'étais encore enfant, dans l'Asie inférieure, auprès de Polycarpe ; tu avais une situation brillante à la cour impériale et tu cherchais à te faire bien voir de lui. Car j’ai meilleur souvenir de ces jours d'autrefois que des événements récents. Ce que l'on a appris dès l'enfance, en effet, se développe en même temps que l'âme, en ne faisant qu'un avec elle. Si bien que je puis dire le lieu où s'asseyait pour nous entretenir le bienheureux Polycarpe, ses allées et venues, le caractère de sa vie et l'aspect de son corps, les discours qu'il tenait à la foule, et comment il racontait ses relations avec Jean, et avec les autres qui avaient vu le Seigneur, et comment il rapportait leurs paroles, et ce qu'il tenait d'eux au sujet du Seigneur, de ses miracles, de son enseignement, en un mot comment Polycarpe avait reçu la tradition de ceux qui avaient vu de leurs yeux le Verbe de vie, il était dans tout ce qu'il rapportait d'accord avec les Écritures. J'écoutais cela attentivement, par la faveur que Dieu a bien voulu me faire, et je le notais non sur du papier, mais en mon cœur, et, par la grâce de Dieu, je ne cesse de le ruminer fidèlement. Je puis témoigner devant Dieu que si le bienheureux vieillard, l'homme apostolique, avait entendu quelque chose de pareil (les doctrines gnostiques), il se serait récrié, il aurait bouché ses oreilles, il aurait dit comme à son ordinaire : O bon Dieu, pour quels temps m'as-tu réservé, faut-il que je supporte de telles choses ! et il aurait fui loin du lieu où, assis ou debout, il aurait entendu de pareils discours. »[1]. Le lien est donc fait entre les apôtres et l'Église de Lyon.

Le diocèse de Lyon est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain dès le IIIe siècle[2].

Diocèses suffragants médiévaux[modifier | modifier le code]

L'archevêché de Lyon comptait depuis l'époque de sa création quatre diocèses suffragants : Autun, Chalon, Langres et Mâcon.

Ce découpage demeura inchangé jusqu'au XVIIIe siècle avec la création des diocèses de Dijon en 1731 et Saint-Claude en 1742, par démembrement de Langres et Lyon[N 1] respectivement. Ces modifications portèrent le nombre de suffragants de l'archevêché de Lyon à six jusqu'à la Révolution française.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Outre le spirituel, l'Église de Lyon exerça une autorité temporelle et à ce titre administra un territoire, la ville épiscopale et ses environs et fut détentrice des droits régaliens (droit de justice, de lever une armée et de battre monnaie) à la suite de la dévolution à la famille royale de la fonction épiscopale. Burchard Ier de Lyon (948-963) puis Burchard II (979-1031), respectivement frère et fils illégitime de Conrad III de Bourgogne, posent les premiers jalons d'une principauté épiscopale lyonnaise dès la seconde moitié du Xe siècle.

La cathédrale Saint-Jean-Baptiste, primatiale des Gaules.

À ce titre et à la suite du rapprochement avec le royaume de France (amorcé par la permutation de 1173), l'évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du XIe siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l'église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône[N 2], pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l'église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois[N 3].

L'Église de Lyon jouit également de la seigneurie de Saint-Barnard que Guichard V, sire de Beaujeu, lui avait aliéné avec toutes ses dépendances, moyennant 6 050 livres au mois de mai 1264[3] et ce jusqu'en 1599[3], époque où elle l’aliène à Martin de Covet, seigneur de Montribloud.

Époque moderne et contemporaine[modifier | modifier le code]

Diocèse de Lyon divisé par ses vingt archiprêtrés (1769).

À la fin de l'époque moderne, le diocèse est divisé en vingt archiprêtrés.

De 1790 à 1793, Lyon est le siège épiscopal du diocèse du département de Rhône-et-Loire, un des quatre-vingt-trois diocèses de l'Église constitutionnelle créés par la constitution civile du clergé. Lyon est aussi le siège de la métropole du Sud-Est, un des dix arrondissements métropolitains.

De 1801 à 1822, il couvre les trois départements de l'Ain, de la Loire et du Rhône. En 1822, le siège épiscopal de Belley est rétabli pour le département de l'Ain et l'archidiocèse de Lyon réduit à ceux de la Loire et le Rhône. En 1970, le siège épiscopal de Saint-Étienne est érigé pour deux des trois arrondissements du département de la Loire : celui de Saint-Étienne et celui de Montbrison. Ainsi, depuis 1970, l'archidiocèse de Lyon ne couvre plus que le département du Rhône et l'arrondissement de Roanne.

La bulle Paternae caritatis du [4] avait disposé que l'archevêque de Lyon adjoigne à son titre celui de la métropole supprimée de Vienne ; cette disposition a cessé d'être en vigueur le [5], adjoignant le titre de Vienne au diocèse de Grenoble.

Période récente[modifier | modifier le code]

Le , le diocèse de Saint-Étienne est créé à partir de territoires de l'archidiocèse de Lyon.

Depuis 2002, les suffragants du diocèse lyonnais sont les diocèses d'Annecy, Belley-Ars, Grenoble-Vienne-les-Allobroges, Saint-Étienne, Valence et Viviers, ainsi que l'archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise[6]. La province ecclésiastique de Lyon couvre ainsi la région Rhône-Alpes.

Les archevêques de Lyon portent le titre, aujourd'hui honorifique, de primat des Gaules.

De 1822 à 2006, ils relèvent le titre d'archevêque de Vienne. Depuis 2006, le territoire de Vienne est rattaché au diocèse de Grenoble-les-Allobroges, dont le nom est devenu Grenoble-Vienne-les-Allobroges.

Depuis 1842, les archevêques de Lyon sont presque toujours créés cardinaux-prêtres de l'église de la Très-Sainte-Trinité-des-Monts de Rome, une des cinq églises des Pieux Établissements de la France à Rome et Lorette.

De 2002 à 2020, l'archevêque de Lyon est le cardinal Philippe Barbarin. Il est assisté de deux évêques auxiliaires : Patrick Le Gal, évêque titulaire d'Arisitum et Emmanuel Gobilliard, évêque titulaire de Carpentras et ancien recteur de la cathédrale du Puy.

En 2012, le cardinal Barbarin fait venir la Communauté Saint-Martin dans le diocèse, pour desservir la paroisse de Meyzieu[7] ; depuis 2019, elle est également présente à Oullins[8].

Chevet de la primatiale Saint-Jean-Baptiste et basilique Notre-Dame de Fourvière.

Le le pape François nomme Olivier de Germay, alors évêque d'Ajaccio, à l'archidiocèse de Lyon. Le nouvel archevêque est installé le dans la primatiale[9],[10],[11].

À la suite de l'affaire Bernard Preynat, le diocèse de Lyon décide d'indemniser 21 victimes du prêtre pédophile. En décembre 2020, une somme globale de 169 500 euros est donnée aux 14 premières « dont les faits étaient prescrits et qui ne pouvaient donc pas saisir le tribunal judiciaire ». Les sept autres doivent être indemnisés à la fin des procédures judiciaires [12].

En janvier 2022, le prêtre Louis Ribes, artiste peintre décédé en 1994, est accusé d'avoir agressé sexuellement des dizaines d'enfants dans les années 1970 et 1980. Plusieurs enfants ont posé nus à la demande du prêtre. Le diocèse de Lyon, convaincu de la véracité des allégations, a décidé de décrocher les œuvres de Louis Ribes des édifices religieux[13],[14].

Évêques et archevêques de Lyon[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Le diocèse comprend la métropole de Lyon, le département du Rhône et l'arrondissement de Roanne, dans le département de la Loire.

L'archidiaconé Saint-Jean (agglomération lyonnaise) compte 113 paroisses réparties en 17 doyennés[15], 47 communes en dépendent, soit 851 805 habitants.

L'archidiaconé Saint-Pierre (Rhône-Vert qui correspond au département du Rhône hors agglomération)[16].

L'archidiaconé Notre-Dame (Roannais dans la Loire)[17].

En chiffres[modifier | modifier le code]

Le diocèse compte un archevêque et deux évêques auxiliaires, Patrick Le Gal et Emmanuel Gobilliard. Il y a environ 600 prêtres et diacres[2], entre 2 et 4 nouveaux prêtres sont ordonnés pour le diocèse chaque année depuis 2001.

Selon un sondage du quotidien La Croix de 2004, 60 % des 1 800 000 habitants se disent catholiques et environ 5 % pratiquants, soit l'équivalent de la situation en France[18].

L'archidiocèse de Lyon compte trois basiliques mineures : la Basilique Notre-Dame de Fourvière, la Basilique Saint-Martin d'Ainay et la Basilique Saint-Bonaventure de Lyon.

Évêques originaires de l'archidiocèse de Lyon[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

En 1985, le cardinal Albert Decourtray et Youssef Béchara, archevêque d'Antélias procède au jumelage des deux diocèses, dans le but de renouer et de resserrer les liens qui existent entre les communautés. En 2003, le cardinal Philippe Barbarin et son homologue d'Antélias, Bechara rédigent et signent une charte pour préciser l'esprit et les modalités du jumelage[19].

Le , le diocèse de Lyon est jumelé avec celui de Mossoul[20]. Ce jumelage avait été annoncé au cours d'une messe à Erbil le [21].

Rite[modifier | modifier le code]

À la publication de la bulle Quo primum[22] qui a suivi le concile de Trente au XVIe siècle, il put garder son rite propre, le rite lyonnais. Au XVIIIe siècle, le rite lyonnais fut profondément remanié et devint le rite « romano-lyonnais » qui fut célébré par tous les prêtres incardinés dans le diocèse à l'exception de certains ordres religieux. Lors des réformes de 1969, il fut remplacé par le rite dit de Paul VI. Aujourd'hui, le rite romano-lyonnais est maintenu à l'église Saint-Georges, ou bien encore par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre dans l'église Saint-Just, par des prêtres attachés à la forme extraordinaire du rite romain.

Délégué épiscopal à l'écologie[modifier | modifier le code]

Le , après un colloque en hommage à Jean Bastaire, pionnier d'une pensée chrétienne de l'écologie, le théologien Fabien Revol a suggèré au cardinal Philippe Barbarin de nommer un responsable dans le diocèse chargé de piloter des initiatives dans le domaine de l'écologie. Après la parution de l'encyclique Laudato si' du pape François en juin, le cardinal Barbarin a nommé le père Michel Raquet délégué épiscopal à l'écologie dans le diocèse de Lyon. Michel Raquet, 49 ans, ancien professeur agrégé de sciences naturelles, a repris des études de philosophie et de biologie après son ordination dans le diocèse de Lyon en 1997. Il est enseignant-chercheur à l'Université catholique de Lyon et membre de la chaire Jean Bastaire, dirigée par Fabien Revol. Le nouveau délégué, entouré d'une équipe de laïcs, a pour mission de fédérer les actions déjà existantes dans le diocèse autour de l'écologie, et d'encourager l'émergence de nouvelles initiatives. Il aura à mener un travail de sensibilisation auprès des chrétiens[23].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'archidiocèse de Besançon dut également céder 7 paroisses lors de la création du diocèse de Saint-Claude, s'ajoutant aux 81 paroisses cédées par l'archidiocèse de Lyon.
  2. Seul pont de pierre franchissant le Rhône connu au Moyen Âge à Lyon.
  3. Les dauphins seraient à l'origine de la construction de deux mottes dans le même secteur ; la « Petite Motte » et la « Grande Motte ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Eusèbe de Césarée : Histoire ecclésiastique, V 20.
  2. a et b données sur le site catholic-hierarchy.org
  3. a et b Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 336.
  4. C'est la bulle qui réorganise l'Église de France à la suite d'un aménagement du concordat de 1802
  5. décret Intra fines diœceseos Gratianopolitanæ de la Congrégation pour les évêques
  6. Article de La Croix sur les nouvelles provinces ecclésiastiques, 10 avril 2013
  7. « Le curé prend le terminal de carte bleue : “J’ai besoin de 450 000 euros” », sur Les Jours, (consulté le )
  8. « Métropole de Lyon. Meyzieu, Oullins : des prêtres en soutane pas si "tradi" », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  9. « Monseigneur Olivier de Germay est le nouvel archevêque de Lyon », Le Progrès,‎ (ISSN 2102-6807, lire en ligne, consulté le ).
  10. Justin Boche, « Olivier de Germay nommé successeur du cardinal Barbarin », Lyon Capitale,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Cécile Chambraud, « Olivier de Germay succède au cardinal Philippe Barbarin comme archevêque de Lyon », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  12. Pédophilie dans l’Eglise : le diocèse de Lyon indemnise 14 victimes de l’ancien prêtre Preynat Le Parisien, 19 février 2021
  13. Anne Jouan, « Affaire Louis Ribes : de nouveaux témoignages et un scandale de plus qui embarrasse l'Église », sur www.marianne.net, 2022-01-17utc16:33:12+0100 (consulté le )
  14. « Pédophilie dans l'Eglise : de nouvelles victimes du père Louis Ribes témoignent », sur France Bleu, (consulté le )
  15. L'archidiaconé saint-Jean sur l'annuaire du diocèse
  16. L'archidiaconé saint-Pierre sur l'annuaire du diocèse
  17. L'archidiaconé Notre-Dame sur l'annuaire du diocèse
  18. Sondage CSA de décembre 2004 pour La Croix
  19. site internet du jumelage des deux diocèses.
  20. Natalia Trouiller, « Lancement du jumelage Lyon-Mossoul », Diocèse de Lyon, (consulté le ).
  21. « Historique du jumelage », sur Lyon Mossoul, Églises Sœurs, (consulté le ).
  22. Bulle Quo primum
  23. « Le cardinal Barbarin nomme un délégué épiscopal à l'écologie », La Vie, 1er octobre 2015

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Gadille (dir.), René Fédou, Henri Hours et Bernard de Vregille, Le diocèse de Lyon, vol. 16, Paris, Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 350 p. (ISBN 2-701-01066-7, BNF 34728148)
  • Bruno Galland, « Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du XIIe siècle au milieu du XIVe siècle », Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome, Paris, no 282,‎ .
  • Société de la Diana, Pouillé du diocèse de Lyon en 1743, après la création du diocèse de Saint-Claude, coll. « Recueil de mémoires et documents sur le Forez », (lire en ligne)
  • Isabelle de Gaulmyn, Histoire d'un silence, Seuil, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]