Archidiocèse de Québec — Wikipédia

Archidiocèse de Québec
(la) Archidioecesis Quebecensis
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Québec
La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
La basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec.
Informations générales
Pays Drapeau du Canada Canada
Archevêque Gérald Cyprien Lacroix
Superficie 359 180 km2
Création du diocèse 1674
Élévation au rang d'archidiocèse 1819
Patron Immaculée Conception et Saint Louis, Roi de France
Diocèses suffragants Chicoutimi
Sainte-Anne-de-la-Pocatière
Trois-Rivières
Adresse 1073 Boul. René-Lévesque Ouest
Québec, G1S 4R5
Site web site officiel
Statistiques
Population 1 229 330 hab.
Population catholique 1 000 849 fidèles
Pourcentage de catholiques 77,0 %
Nombre de paroisses 40
Nombre de prêtres 410
Nombre de religieux 310
Nombre de religieuses 1 498
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Québec est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique au Québec au Canada. Fondé en 1674 par Mgr François de Laval, il s'agit du premier évêché fondé dans le Nouveau Monde au nord du Mexique. À son apogée de superficie, il couvrait la majorité de l'Amérique du Nord. Son siège est la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec. L'archevêque de Québec, qui est, depuis 2011, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, porte le titre honorifique de primat du Canada.

Histoire[modifier | modifier le code]

Nouvelle-France[modifier | modifier le code]

L'archevêché de Québec et des ruines autour, tels qu'on peut les voir en montant de la basse-ville en 1759.

Le , le pape Alexandre VII établit le vicariat apostolique de la Nouvelle-France dont le siège est situé à Québec qui avait été fondé quelques décennies auparavant. Avant cela, ce territoire faisait partie de l'archidiocèse de Rouen en France[1]. François de Laval fut nommé comme vicaire apostolique[1],[2],[3]. En 1663, ce dernier fonde le séminaire de Québec.

Alors que la population de la Nouvelle-France est en croissance, le pape Clément X, le , élève le vicariat apostolique au rang de diocèse sous le nom de « diocèse de Québec » et Mgr de Laval devint le premier évêque[1],[2],[3]. Ce nouveau diocèse dépend directement du Saint-Siège. Pour le financer, les revenus de trois abbayes de France lui sont attribuées : ceux de l'abbatiale Saint-Pierre de Méobecq, de l'abbaye de Bénévent et de l'abbaye de l'Estrée[4].

À son apogée, en 1712, le territoire du diocèse de Québec couvre l'ensemble du continent nord-américain jusqu'au golfe du Mexique, à l'exception des colonies britanniques de la Nouvelle-Angleterre et des colonies espagnoles de la Floride, du Mexique et de la Californie.

Règne britannique[modifier | modifier le code]

Mgr Jean-Olivier Briand, premier évêque de Québec consacré après la guerre de Sept Ans et le Traité de Paris de 1763.

La guerre de Sept Ans et le Traité de Paris de 1763 font passer le territoire du diocèse sous l'autorité d'un souverain non catholique. D'autre part, la Louisiane, restée française, passe sous l'autorité du diocèse de Santiago de Cuba.[réf. nécessaire]. Le le diocèse de la Louisiane et des deux Florides fondées par la Nouvelle-Espagne est érigé, par détachement de celui de San Cristobal de La Havane. Il couvre alors une grande partie du territoire des États-Unis, incluant en particulier l'intégralité des territoires cédés par la France, du golfe du Mexique à la frontière canadienne.

Sous le règne britannique, la population du diocèse de Québec subit une discrimination par rapport à leur foi catholique puisque les gens qui veulent occuper une position au sein de l'Empire britannique doivent porter le Serment du Test qui inclut de renier leur foi. Ainsi, Il y a une vacance de dix ans du siège épiscopal avant que Mgr Jean-Olivier Briand puisse se faire consacrer à Paris en 1766[1],[2],[5]. En 1774, le Parlement britannique adopte l'acte de Québec qui permet au Québec à l'Église catholique de collecter la dîme des entreprises et des propriétés catholiques.

Le , la préfecture apostolique de Terre-Neuve, de nos jours l'archidiocèse de Saint-Jean, est créé. Bien que Terre-Neuve faisait officiellement partie du vicariat apostolique du district de Londres, de nos jours l'archidiocèse de Westminster, celle-ci était gérée, dans les faits, par le diocèse de Québec[2]. Le , le diocèse de Québec est amputé d'une partie de son territoire lors de l'érection du vicariat apostolique de la Nouvelle-Écosse, de nos jours l'archidiocèse de Halifax-Yarmouth, et à nouveau, le , lors de l'érection du vicariat apostolique du Haut-Canada, de nos jours l'archidiocèse de Kingston[2].

Le , par le bref In summa Apostolatus, le pape Pie VII éleve le diocèse de Québec au rang d'archidiocèse[2],[6]. Par la suite, l'archidiocèse de Québec continue de perdre des parties de son territoire au fil des érections du nouveaux diocèses : le diocèse de Charlottetown le , le diocèse de Montréal le , le vicariat apostolique du Territoire de l'Oregon, de nos jours l'archidiocèse de Portland, le et le vicariat apostolique du Nord-Ouest, de nos jours l'archidiocèse de Saint-Boniface, le [2].

Le , par le bref Cum per similes, le pape Grégoire XVI élève l'archidiocèse au rang de siège métropolitain[2],[7]. Le , l'archidiocèse de Québec perd à nouveau du territoire lors de l'érection des diocèses de Saint-Hyacinthe et de Trois-Rivières[2].

Depuis la confédération[modifier | modifier le code]

Incendie de la cathédrale Notre-Dame de Québec le .

L'archidiocèse de Québec perd à nouveau des parties de son territoire lors d'érections de nouveaux diocèses : le diocèse de Rimouski le , le diocèse de Sherbrooke le et le diocèse de Chicoutimi le [2]. En 1886, Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau devint le premier archevêque de Québec à être élevé au titre de cardinal. Le , l'archidiocèse de Québec perd pour la dernière fois une partie de son territoire lors de l'érection du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière[2].

Sous le pontificat de Pie XII, par le décret Sollicitae Romanis Pontificibus du , la Sacrée Congrégation consistoriale confère le titre honorifique de siège primatial du Canada à l'archidiocèse métropolitain de Québec[8].

Géographie[modifier | modifier le code]

La basilique Sainte-Anne-de-Beaupré en 2012.

L'archidiocèse de Québec est l'une des 21 juridictions de l'Église catholique au Québec au Canada. Son siège épiscopal est la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec qui est une basilique mineure depuis le [1],[9]. Par contre, les services diocésains sont situés au 1073, boulevard René-Lévesque Ouest[10].

Le territoire de l'archidiocèse de Québec actuel s'étend sur 35 180 km2 couvrant approximativement les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, à l'exception des MRC de Montmagny et de L'Islet[1],[2]. Il est contigu au diocèse de Nicolet au sud-ouest, au diocèse de Trois-Rivières à l'ouest, au diocèse de Chicoutimi au nord, au diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière à l'est, au diocèse de Portland au Maine au sud-est et à l'archidiocèse de Sherbrooke au sud[1]. En 2021, l'archidiocèse de Québec comprend plus de 260 églises[1].

L'archidiocèse de Québec est le métropolitain de la province ecclésiastique de Québec et trois diocèses lui sont suffragants : les diocèses de Chicoutimi, de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et de Trois-Rivières[1],[2].

En plus de sa cathédrale qui est une basilique mineure depuis le , l'archidiocèse de Québec comprend une autre basilique mineure, la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré de Sainte-Anne-de-Beaupré depuis le [1],[9],[11].

Évêques et archevêques de Québec[modifier | modifier le code]

25 évêques se sont succédé depuis la création du diocèse. Depuis 2011, son archevêque est le cardinal Gérald Cyprien Lacroix[1],[2] Il est assisté par deux évêques auxiliaires, Marc Pelchat (de) et Juan Carlos Londoño[1],[2].

Patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame-des-Victoires de Québec.

En plus de ces deux basiliques mineures, la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, qui présentent un important intérêt patrimonial, l'archidiocèse de Québec comprend quatre édifices qui font partie du site du patrimoine mondial du Vieux-Québec : la chapelle des Jésuites, la chapelle des Ursulines de Québec, l'église Notre-Dame-des-Victoires et le monastère des Augustines[1],[9],[11],[12],[13],[14],[15].

Archives[modifier | modifier le code]

Les archives de l'archidiocèse de Québec sont situées au Centre de conservation des archives et des biens patrimoniaux[16]. Un fonds d'archives de l'archidiocèse de Québec est également conservé au centre d'archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[17].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m (en) « Metropolitan Archdiocese of Québec », sur GCatholic.org (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o (en) « Archdiocese of Québec », sur Catholic-Hierarchy (consulté le ).
  3. a et b (en) « Bishop St. François de Laval de Montmorency », sur Catholic-Hierarchy (consulté le ).
  4. Site de la Communauté de communes Val de l'Indre - Brenne, Quand Méobecq construisait Québec : « François de Laval veut, à tout prix, que le Saint Siège élève son territoire au rang d'évêché. Après un premier refus de Rome, il lui faut trouver de nouvelles sources de financement, conformément aux demandes pontificales. Le roi de France lui en accorde trois : l'abbaye de Bénévent, en Limousin, de l'Estrée, dans le diocèse d'Evreux et de Méobecq, au cœur de la Brenne... »
  5. (en) « Bishop Jean-Olivier Briand », sur Catholic-Hierarchy (consulté le ).
  6. (la) Le bref In summo Apostolatus du 12 janvier 1819, dans Bullarii Romani continuatio, t. VII, part. 2, Prato, 1852, pp. 1877-1878 (consulté le 12 novembre 2013)
  7. (la) Le bref Cum per similes du 12 juillet 1844, dans Raffaele de Martinis, Iuris pontificii de propaganda fide, part. 1, t. V, Rome, 1893, p. 342 (consulté le 12 novembre 2013)
  8. (la) Le décret Sollicitae Romanis Pontificibus du 24 janvier 1956, dans Mandements, lettres pastorales et circulaires des évêques de Québec, vol. XVIII : Son Éminence le Cardinal Maurice Roy (1955-1966), Québec, Chancellerie de l'archevêché, 1967, pp. 44-46, suivi de la traduction en français du décret, op. cit., pp. 47-48 (consulté le 12 novembre 2013)
  9. a b et c (en) « Basilique-Cathédrale Notre-Dame-de-Québec », sur GCatholic.org (consulté le ).
  10. ecdq.org
  11. a et b (en) « Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré », sur GCatholic.org (consulté le ).
  12. (en) « Chapelle des Jésuites », sur GCatholic.org (consulté le ).
  13. (en) « Chapelle des Ursulines de Québec », sur GCatholic.org (consulté le ).
  14. (en) « Église Notre-Dame-des-Victoires », sur GCatholic.org (consulté le ).
  15. (en) « Monastère des Augustines », sur GCatholic.org (consulté le ).
  16. archivesacrq.org
  17. Fonds Archidiocèse de Québec (P332) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]