Marine espagnole — Wikipédia

Marine espagnole
Armada española
Image illustrative de l’article Marine espagnole
Emblème de la marine espagnole.

Création XVe siècle
Pays Espagne
Type Marine militaire
Effectif 24 224 (2 022)
Fait partie de l'armée espagnole
Équipement ~ 176 navires
Commandant Amiral Antonio Martorell (es)
Pavillon
Pavillon de beaupré

La marine espagnole (en espagnol, Armada Española) est la composante marine des forces armées espagnoles. Il s'agit de l'une des plus anciennes forces navales en service, dont la création remonte au XVe siècle.

Effectifs[modifier | modifier le code]

Au , ses effectifs étaient de 20 608 personnels[1] dont 4 680 fusiliers-marins et près de cent navires.

En 2011, ses effectifs étaient de 22 630 personnels dont 3 220 officiers et 6 000 fusiliers-marins contre 32 700 personnels dont 6 950 fusiliers-marins en 2001.

Histoire[modifier | modifier le code]

La bataille de Lépante

L'origine d'une armée maritime espagnole provient de la découverte des Amériques par Christophe Colomb. La jeune Espagne doit ravitailler et protéger ses provinces d'outre-mer. Commence ainsi un siècle de domination maritime des célèbres galions espagnols sur l'Atlantique, le Pacifique (le lac espagnol), découvert par les Espagnols, et la Méditerranée.

En 1571, l'Empire ottoman tente de prendre le contrôle de la Méditerranée mais une flotte chrétienne se coalisa et la bataille de Lépante permit à l'Espagne de rester la nation dominante. En 1588, Philippe II d'Espagne décida l'invasion de l'Angleterre. Mais la déroute de l'Invincible Armada combinée à l'usure de la guerre de Quatre-Vingts Ans limita l'Empire colonial espagnol dans ses prétentions territoriales.

Au XVIIIe siècle, l'Espagne reçut l'aide de son allié la France pour moderniser ses navires. Bien que l'Espagne n'eut plus la plus grosse flotte de guerre d'Europe (elle disposait de 64 vaisseaux en 1779 mais de seulement 48 armés, ce qui la mettait presque au niveau de la marine française de l'époque), elle conserva un rôle important jusqu'à la bataille de Trafalgar. À la fin du XIXe siècle, l'Espagne tenta de conserver ses colonies d'Amérique centrale mais la guerre hispano-américaine déboucha sur l'indépendance de Cuba et la perte de nombreuses possessions au profit des États-Unis.

Le LPD Galicia
Le porte-aéronef Príncipe de Asturias (R11)
Le LHD Juan Carlos I (L61).
La frégate AEGIS F-102 Almirante Juan de Borbón de la classe Álvaro de Bazán.

Pendant la guerre civile (juillet 1936-avril 1939), la marine est scindée selon les deux camps[2],[3].

Depuis 1991, le Service maritime de la Garde Civile a repris des fonctions de patrouilles maritimes littorales et fluviales dévolues à la marine espagnole qui du coup retire peu à peu du service ses navires patrouilleurs pour ne conserver que les patrouilleurs hauturiers

Commandement[modifier | modifier le code]

Actuellement l’organisation de la force navale espagnole est regroupée en quatre régions sous le commandement général de l'Amirauté, L'Armada d'Almirante Jefe del Estado Mayor de la Armada (AJEMA) et Almirante de Acción Marítima (ALMART). Ces régions sont les îles Canaries, Cadix, Ferrol et les îles Baléares. Sa principale base navale se situe à Rota.

Navires[modifier | modifier le code]

Future classe F-110.

La marine espagnole s'organise dans les années 2010 autour d'un groupe aéronaval et de trois bâtiments de débarquement. En 2017, onze frégates (5 de la classe Álvaro de Bazán et 6 de la classe Santa María) et deux sous-marins de la classe Agosta en fin de vie[4] servent pour leur escorte[5]. Le porte-aéronef Príncipe de Asturias retiré en 2013 a été rejoint en 2010 par un navire mixte porte-aéronef/bâtiment de débarquement, le Juan Carlos I, qui a commencé ses essais en 2009 et l'a depuis remplacé emportant une douzaine de AV-8B Harrier II qui arrivent théoriquement en fin de vie en 2025[6]. Les sous-marins de classe Agosta seront remplacés à partir du début des années 2020 par 4 sous-marins de la classe S-80 tout comme les frégates de classe Santa María par des frégates de classe F-110.

Aéronefs embarqués[modifier | modifier le code]

Un AV-8B Harrier espagnol en 2007.

Avions :

  • Avions d'attaque au sol AV-8B/AV-8B+ (désignation locale VA 2 Matador) - en 2021, leur retrait est prévu pour 2028[7] -

Hélicoptères :

Drones :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Defensa », sur Palais de La Moncloa, (consulté le ).
  2. « utl-morlaix.org/2017/10/01/lat… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. (en) « Since 2010 », sur naval encyclopedia (consulté le ).
  4. « Vers une prolongation des vieux Agosta espagnols ? », sur Mer et Marine (consulté le ).
  5. Jean Duboc, « La marine Espagnole aura des difficultés à l’avenir pour remplacer ses avions Harrier II », sur surplus-militaire.com, (consulté le ).
  6. Jérôme Pellistrandi, « L'Espagne renonce... temporairement au F-35 », (consulté le ).
  7. « L’Espagne dément officiellement s’intéresser au F-35 américain », sur meta-defense.fr (consulté le ).
  8. « L'Espagne vend ses derniers Sea King pour 100 pièce », sur journal-aviation.com, (consulté le ).
  9. (es) « Scan Eagle - 11ª Escuadrilla Aérea », sur armada.mde.es, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]