Armengol III d'Urgell — Wikipédia

Armengol III d'Urgell
Illustration.
Les comtes Armengol III et Raimond-Bérenger Ier de Barcelone
(Liber feudorum Ceritaniae).
Titre
Comte d'Urgell

(27 ans)
Prédécesseur Armengol II d'Urgell
Successeur Armengol IV d'Urgell
Biographie
Dynastie Maison d'Urgell-Barcelone
Date de naissance entre 1031 et 1033
Date de décès entre le 13 mars et le
Lieu de décès Barbastro ou Monzón
Père Armengol II d'Urgell
Mère Constance de Besalú
Conjoint Adélaïde de Besalú
Clémence de Bigorre
Sancie d'Aragon
Enfants Armengol IV d'Urgell
Isabelle d'Urgell
Comtes d'Urgell

Armengol III (ou Ermengol III) (né entre 1031 et 1033 - mort entre le 13 mars et le à Barbastro ou Monzón[1]), dit de Barbastro, fut comte d'Urgell de 1038 à 1065. Il était fils d'Armengol II, comte d'Urgell, et de Constance de Besalú[2].

Il lutta particulièrement contre les musulmans des royaumes taïfas de Lérida et de Saragosse, au sud de son comté. En 1064, il reçut du roi d'Aragon, Ramire Ier, la garde de la cité de Barbastro, qui venait d'être conquise par les troupes chrétiennes, à la suite de la croisade de Barbastro. Il mourut lors de la contre-offensive des musulmans de la taifa de Saragosse menés par al-Muqtadir.

Biographie[modifier | modifier le code]

Armengol naît à une date inconnue, entre 1031 et 1033. Son père, Armengol II, est comte d'Urgell depuis 1011, et de sa deuxième épouse, Constance de Besalú, fille du comte de Besalú, Bernard Taillefer.

En 1038, Armengol devient comte très jeune, à la suite de la mort prématurée de son père parti en pèlerinage en Terre sainte. Allié à son cousin Raimond-Bérenger Ier, comte de Barcelone, il tente de contenir le processus de l'érosion de l'autorité comtale envers la noblesse. En 1039–1040, ils signent un pacte contre Raymond, comte de Cerdagne. Plus tard dans la décennie, Raymond Bérenger paya 20 000 solidi pour le soutien militaire d'Armengol[3].

Les deux comtes coopèrent également pour la Reconquista et il reçoit un tiers des conquêtes. En 1050, avec l'aide du roi d'Aragon, Ramire Ier, il occupe Camarasa et Cubells après les avoir pris sur Yusuf, émir de Lérida. Il fait aussi la conquête d’Àger qui était retombée aux mains des musulmans de la taïfa de Lérida. Il l'oblige d'ailleurs à lui payer des parias[Quoi ?][4].

En 1064, Armengol III prend part à la croisade de Barbastro, sous la bannière du roi d'Aragon Sancho Ramírez. Quand Barbastro est prise, les croisés lui confient la garde de la ville. Il meurt le en la défendant contre une contre-attaque des musulmans. D'après Antonio Durán Gudiol, il serait mort plus tôt, toujours en luttant contre les musulmans, près de Monzón, son corps ayant été ramené à Barbastro avant la chute de la ville. Il aurait ensuite reçu une sépulture dans l'église Saint-Pierre d'Àger[1].

Mariages et enfants[modifier | modifier le code]

Armengol III épouse, vers 1050, Adélaïde de Besalú, fille de Guillaume Ier de Besalú, comte de Besalú de la Maison de Barcelone et d'Adélaïde de Provence (fille de Guilhem II de Provence et Gerberge). Elle meurt avant le mois de , laissant deux enfants[2] :

Armengol se remarie ensuite avec Clémence, fille probable de Bernard II, comte de Bigorre et de Clémence[2], qui donne naissance à :

Enfin, il se remarie en troisièmes noces vers 1063 avec Sancie d'Aragon, fille de Ramire Ier, roi d'Aragon, et de Gisberge de Foix[2]. Une union sans enfant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) Antonio Gudiol, Ramiro I de Aragón, Saragosse, Guara, (ISBN 978-84-85303-07-6), p. 77.
  2. a b c et d Armengol III sur Medieval Lands (Foundation for Medieval Genealogy.
  3. Lewis 1965, p. 380.
  4. (ca) « Ermengol III d’Urgell », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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