Assef Chaoukat — Wikipédia

Assef Chaoukat
Assef Chaoukat.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
آصف شوكتVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Conjoint
Bushra al-Assad (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflit
Prononciation

Assef Chaoukat (arabe : آصف شوكت) (né à Tartous le - mort à Damas le ) est un homme politique et responsable des renseignements syriens.

Parcours[modifier | modifier le code]

Assef Chaoukat est né dans une famille alaouite dans le village d'Al-Madehleh dans la région de Tartous en Syrie le 15 janvier 1950[1]. Il a grandi dans un confort modeste et a étudié le droit et l'histoire à l'Université de Damas avant rejoindre l'armée arabe syrienne à la fin des années 1970[2].

Il entre à la faculté militaire et devient, en 1979, officier de l’armée de terre. Il intègre une unité spéciale qui participe aux événements de Hama en 1982, où le régime réprima le sang la révolte de la population.

Chaoukat est accusé d’avoir mené plusieurs opérations de terrorisme d’État à l’étranger pour le compte du régime syrien[3].

Fin , les ambassadeurs de Jordanie en Inde et en Italie sont blessés par balles. La même année, plusieurs diplomates jordaniens sont grièvement blessés. Le , une bombe explose à l'extérieur de l'hôtel InterContinental de Amman pendant la visite de la reine Elizabeth II dans la capitale jordanienne. Le , le premier conseiller à l'ambassade de Jordanie en Roumanie est assassiné par balle alors qu'il emmenait son fils de cinq ans à l'école[3].

Chaoukat a aussi été accusé d'être derrière l'explosion d'une bombe dans les bureaux de la compagnie aérienne jordanienne à Madrid (en), ainsi que l'assassinat du premier conseiller à l'ambassade de Jordanie en Turquie (ar) en .

Cette campagne sanglante serait un message envoyé à la Jordanie et à la Turquie afin qu’elles cessent d’accueillir des opposants à Hafez el-Assad[3].

Vice-ministre syrien de la Défense d' à sa mort, il est le mari de Bouchra al-Assad, sœur aînée du président Bachar el-Assad. À l'automne 1999, Maher al-Assad, frère cadet de Bachar, se dispute avec Assef Chaoukat et lui tire à bout portant dans l'estomac.

Chaoukat est discrètement soigné en France[4],[5]..

Il est par la suite devenu un important dirigeant des services de renseignements.

Responsable de la protection de Imad Moughnieh, son assassinat par le Mossad au cœur de Damas en 2008 accélère la disgrâce de Chaoukat[6]

Lors du conflit syrien de 2011-2012, Assef Chaoukat fait l'objet de sanctions internationales. Il meurt le à la suite d'un attentat[7],[8]. Certaines hypothèses imputent cet attentat au régime lui-même, n'appréciant pas que Chaoukat pousse vers un dialogue avec l'opposition[9]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ignatius Leverrier, « Asef Chawkat ou comment s'en débarrasser? », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Assad's Enforcer », The Majalla,‎ (lire en ligne [archive du ])
  3. a b et c « Feu Assef Chawkat, beau-frère et âme damnée de Bachar El-Assad », sur Courrier International,
  4. Assef Shawkat, la poigne de fer du régime syrien, Le Figaro, 18 juillet 2012.
  5. Le pouvoir syrien se sait désormais « vulnérable », La croix, 18 juillet 2012
  6. Gilles Paris, « Assef Chawkat, un ambitieux resté à la lisière du clan Assad », sur Le Monde,
  7. « Le beau-frère d'el-Assad a été tué dans l'attentat de Damas », Le Figaro,
  8. « Le beau-frère d'Assad et le ministre de la Défense syrien tués dans un attentat à Damas », France TV Info,
  9. Michael Weiss et Hassan Hassan (trad. Anne Giudicelli), EI ; au cœur de l'armée de la terreur : État islamique, Hugo Doc, , p.160.

Lien externe[modifier | modifier le code]