Attentat d’Ekondo-Titi — Wikipédia

Attentat d’Ekondo-Titi
Localisation Ekondo-Titi
Cible Convoi du maire et du sous-préfet d'Ekondo-Titi
Date
Type Assassinat politique
Armes Engin explosif improvisé et arme à feu
Morts 7
Organisations Forces de défense de l'Ambazonie (FDA)
Mouvance Séparatisme
Indépendantisme
Partie de Crise anglophone au Cameroun

L'attentat d'Ekondo-Titi a eu lieu le à Ekondo-Titi dans la région du Sud-Ouest du Cameroun pendant la crise anglophone au Cameroun.

Contexte[modifier | modifier le code]

Depuis 2017, des séparatistes armés et l'armée camerounaise s'affrontent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, le conflit a fait plus de 6 000 morts et en a déplacé environ un million, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG)[1].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le 2 mars 2022, les fonctionnaires étaient en tournée de rencontre avec la population d'Ekondo-Titi pour obtenir un soutien contre les rebelles séparatistes, lorsqu'aux alentours de 11h30[2], un engin explosif improvisé a heurté leur véhicule avant que des combattants séparatistes cachés dans un buisson voisin ont ouvert le feu sur le véhicule tuant les occupants qui s'y trouvaient[3].

Victimes[modifier | modifier le code]

Sept personnes seront tuées, dont le sous-préfet, le maire d'Ekondo-Titi et un responsable local du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir[1].

Suites[modifier | modifier le code]

L'armée camerounaise a déclaré que des troupes avaient été déployées à Ekondo-Titi peu après l'attaque. L'armée a déclaré que les troupes traqueront et arrêteront ou tueront les combattants si les troupes gouvernementales rencontrent une quelconque résistance de la part des rebelles[3].

Revendication et motivation[modifier | modifier le code]

Lucas Ayaba Cho, chef des Forces de défense de l'Ambazonie s'est présenté sur son compte Twitter, comme étant le commanditaire de l’attentat[4].

Lors d'un interview avec Voice of America, Daniel Caapo, l'un des chefs principaux des Forces de défense de l'Ambazonie explique les motivations de cette attaque[3] :

« Cette opération fait partie de nos opérations de libération pour mettre fin à l'occupation et à la domination du territoire de l'Ambazonie par le Cameroun. L'officier divisionnaire est chargé de coordonner les opérations militaires du Cameroun et l'occupation du territoire de l'Ambazonie par le Cameroun. Nous continuerons à combattre et à résister à la domination du Cameroun sur l'Ambazonie jusqu'à ce que le dernier militaire camerounais soit expulsé de notre territoire. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Cameroun : 7 personnes, dont 1 sous-préfet, tuées en zone anglophone », sur Africanews, (consulté le ).
  2. « Cameroun : le Sous-préfet et le maire d’Ekondo Titi décèdent après l’explosion d’une mine », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  3. a b et c (en) « Cameroon Says Rebel Bomb Kills Officials », sur VOA (consulté le )
  4. Agence Ecofin, « Cameroun : un leader sécessionniste revendique l’attentat à la bombe qui a tué 7 personnes dont le maire d’Ekondo Titi », sur Agence Ecofin (consulté le )