Attentats de Bagdad de 1950-1951 — Wikipédia

Juifs déplacés en Irak en 1951.

Les attentats de Bagdad de 1950-1951 visent la communauté juive d'Irak 2 à 3 ans après la création de l'État d'Israël.

Historique[modifier | modifier le code]

1950[modifier | modifier le code]

  • Le 19 mars 1950, une bombe explose à l'American Cultural Center and Library blessant des intellectuels juifs utilisateurs du lieu[1].
  • En avril 1950, une bombe est lancée dans le coffe shop El-Dar El-Bida. 4 juifs sont blessés dans l'explosion[2].
  • En juin 1951, un magasin juif est attaqué[2].
  • Le 10 mai 1951, une grenade est lancée sur le bâtiment de la Beit-Lawi Automobile company, une entreprise dont le propriétaire est juif[1].
  • Le 3 juin 1950, une grenade explose à El-Batawin, qui était alors un quartier juif de Baghdad, sans causer de blessés
  • Le 5 juin 1950, une bombe explose près du bâtiment Jewish Stanley Sashua sur la rue El Rasjid. Personne ne fut blessé[1].

1951[modifier | modifier le code]

  • Le 14 janvier 1951, une grenade endommage un câble à haute-tension aux alentours de la synagogue Masouda Shem-Tov Synagogue, causant la mort de 3[2] ou 4[3] juifs, dont un enfant de 12 ans et faisant 10 blessés[3].
  • En mars 1951, la délégation américaine est attaquée[2].
  • En mai 1951, une maison juive est attaquée[2].
  • En juin 1951, un magasin juif est attaqué[2].

Attribution des attentats[modifier | modifier le code]

La responsabilité de certaines des dernières attaques est parfois attribuée, sans élément concret, à Israël. Selon Benny Morris, les dirigeants irakiens ont longtemps accusé Israël d'avoir causé ces attentats, afin de provoquer l'émigration des juifs dans une période où le pays était désireux de se peupler. Il cite un rapport secret d'enquête israélien qui n'établit pas de preuve tangible de l'intervention du Mossad. Il fait part de sa croyance, que le Mossad ne serait pas intervenu[4]. L'historien Moshe Gat réfute dans ses travaux toute responsabilité de la partie israélienne[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Naeim Giladi, Discord in Zion : conflict between Ashkenazi & Sephardi Jews in Israel, Scorpion Publishing, (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Morris & Black, 1992, p.91
  3. a et b (en) Tom Segev, « Now it can be told », Haaretz,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. Conférence de Benny Morris : The Jewish community in Baghdad 1950
  5. [Moshe Gat, "The Connection between the Bombings in Baghdad and the Emigration of the Jews from Iraq: 1950-51", : Middle Eastern Studies, Vol. 24, No. 3 (Jul., 1988) et, du même, The Jewish Exodus from Iraq, 1948-1951, Londres: Frank Cass & Co. Ltd., 1997.]

Voir aussi[modifier | modifier le code]