Auguste Carliez — Wikipédia

Auguste Carliez
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Éléonore-Auguste Carliez ( à Rouen - à Paris) est un peintre français, auteur de scènes de genre et spécialisé dans l'aquarelle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carliez est né à Rouen, au 10 de la rue d'Anvers, le 8 mars 1838. Il est élève à l'académie de dessin et de peinture de sa ville, et reçoit l'enseignement de Gustave Morin ; en 1862, ses portraits sont remarqués par la Revue de la Normandie[1]. Carliez part ensuite s'installer à Paris et suivre les cours de Léon Cogniet et Isidore Pils.

En 1867, il présente pour la première fois ses travaux au Salon de Paris, une scène de genre peinte intitulée Napolitains joueurs d’instruments, dans une cour ; il réside au 25 de la rue de Humboldt[2]. Il expose régulièrement au Salon jusqu'en 1879, puis au Salon des artistes français, au moins jusqu'en 1903, et dont il devient membre ; après avoir longtemps vécu au 55 de la rue du Cherche-Midi, sa dernière adresse parisienne connue est au 11 de la rue Descombes[3]. En 1873, l'une de ses toiles, Saint Antoine de Padoue et l'Enfant Jésus, est achetée par l'État[4].

En 1871, il participe avec d'autres artistes à la conception de la Suite Binant[5].

Carliez s'est fait construire une maison de campagne à Villennes-sur-Seine, appelée « Le Petit Clos », situé 22 rue du Pont ; il produit d'ailleurs des vues de la région[6].

Il donne des cours privés de peinture à des amateurs assez fortunés, tels que Frédéric Seillière[7] et Marie d'Orléans, princesse du Danemark[8].

Le , en allant chercher des cigarettes, Carliez perd la mémoire et ne parvient pas à revenir chez lui, au no 11, rue Descombes; son épouse alerte la police et la presse. Il est retrouvé le 7 novembre, à l'asile clinique Sainte-Anne[9].

Il meurt à son domicile moins de deux semaines plus tard, le [10], et, est inhumé au cimetière de Villennes-sur-Seine[11].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Artiste normand, rattaché à l'école de Rouen, Carliez fut assez célèbre en son temps mais tomba dans l'oubli après 1900. Le musée des beaux-arts de Rouen conserve un portrait de Napoléon III daté 1865, d'après Hippolyte Flandrin[12]. Parmi ses productions, on compte des céramiques.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Revue de la Normandie, Rouen, 1862, p. 645 — sur Gallica.
  2. Fiche exposant Salon 1867, base salons du musée d'Orsay.
  3. Fiche exposant SAF 1903, base salons du musée d'Orsay.
  4. Base Mistral, en ligne.
  5. [PDF] Mireille Lacave-Allemand, « Jacques Guiaud et la peinture d’histoire », In: Jacques Guiaud (1810-1876). Peintre d’histoire paysagiste, aquarelliste du pays niçois], édition Academia Nissarda, 2018, pp. 110-135 — sur Academia.
  6. « Les peintres de Villennes », Mairie de Villennes.
  7. Seillière, Frédéric (1838-1899) et ses proches, d'après Ludovic Damas Froissart, CRH-EHESS.
  8. Nécrologie de Marie d'Orléans, par le comte Fleury, in: Les Modes, Paris, janvier 1910, pp. 7-8 — sur Gallica.
  9. Le Matin, , p. 5 — sur Gallica.
  10. Archives de Paris 17e, acte de décès no 2649 dressé le 26/11/1910, année 1910 (vue 12/31)
  11. Registre des pompes funèbres payantes, année 1910 en date du 28 novembre (page 16/22)
  12. Notice no 00000060448, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Liens externes[modifier | modifier le code]