Autorité internationale de la Ruhr — Wikipédia

L'Autorité internationale de la Ruhr (AIR) (1949-1952) est un organisme de contrôle international visant à répartir la gestion de la production de charbon et d'acier de la Ruhr entre le marché allemand et l'exportation. L'AIR, si elle fait suite aux nombreuses demandes de la diplomatie française d'un contrôle international sur la région de la Ruhr, permet avant tout, en coopération avec l'OECE, de s'assurer du bon déroulement du plan Marshall[1]

Origines[modifier | modifier le code]

À la suite de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne est divisée entre les quatre vainqueurs. Or, chacune de ces puissances a tendance à gérer sa zone d'occupation en autonomie. Concernant la Ruhr, la région la plus productive d'Allemagne en matière industrielle, la France tente de mettre en garde contre le danger d'une renaissance de la production industrielle militaire de cette région.

La conférence de Londres de 1948[modifier | modifier le code]

Réunis à Londres du au , les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg décident d'instituer une Autorité internationale de la Ruhr pour contrôler la production d'acier et de charbon de la région la plus industrialisée d'Europe. Ces accords sont signés le par les six pays, ils prévoient une coordination des activités de production de la Ruhr avec celles de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE).
L'accord de Petersberg signé le par le chancelier Konrad Adenauer et les trois représentants de la Haute commission alliée, associe également l'Allemagne à la gestion de cette zone.

Zones concernées[modifier | modifier le code]

La partition effectuée en 1949 avec l'Autorité internationale de la Ruhr (en brun) et le protectorat de Sarre (en vert). En jaune, la situation particulière de Berlin-Ouest.

La conférence de Londres définit une zone regroupant 36 arrondissements répartis sur 3 districts :

  1. Arrondissement de Dinslaken
  2. Arrondissement de Düsseldorf-Mettmann
  3. Arrondissement d'Essen
  4. Arrondissement de Gueldre (de)
  5. Arrondissement de Krefeld-Uerdingen
  6. Arrondissement de Moers
  7. Arrondissement de Rees
  8. Stadtkreis Düsseldorf
  9. Stadtkreis Duisburg-Hamborn
  10. Stadtkreis Mülheim
  11. Stadtkreis Neuss
  12. Stadtkreis Oberhausen
  13. Stadtkreis Remscheid
  14. Stadtkreis Solingen
  15. Stadtkreis Wuppertal
  1. Arrondissement de Beckum
  2. Arrondissement de Lüdinghausen
  3. Arrondissement de Recklinghausen
  4. Stadtkreis Bottrop
  5. Stadtkreis Gelsenkirchen
  6. Stadtkreis Gladbeck
  7. Stadtkreis Recklinghausen
  1. Arrondissement d'Ennepe-Ruhr
  2. Arrondissement d'Iserlohn
  3. Arrondissement d'Unna
  4. Stadtkreis Bochum
  5. Stadtkreis Castrop-Rauxel
  6. Stadtkreis Dortmund
  7. Stadtkreis Hagen
  8. Stadtkreis Hamm
  9. Stadtkreis Herne
  10. Stadtkreis Iserlohn
  11. Stadtkreis Lünen
  12. Stadtkreis Wanne-Eickel
  13. Stadtkreis Wattenscheid
  14. Stadtkreis Witten

Dissolution[modifier | modifier le code]

Dans un premier temps, les Allemands sont, dans leur majorité, opposés à une organisation qui limite de fait leur souveraineté en matière économique. Cependant, avec l'aggravation de la tension internationale se développe le rapprochement franco-allemand. Ainsi, la signature, le à Paris, du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) sonne le glas de l'Autorité internationale de la Ruhr, le .

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La question de la Ruhr - Dossiers thématiques - CVCE Website », sur www.cvce.eu (consulté le )