Avenue Verdier — Wikipédia

Avenue Verdier
Image illustrative de l’article Avenue Verdier
Situation
Coordonnées 48° 48′ 58″ nord, 2° 18′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Montrouge
Début Avenue Pierre-Brossolette
Fin Avenue Henri-Ginoux
Morphologie
Type Avenue
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Avenue Verdier
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Avenue Verdier
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Avenue Verdier

L’avenue Verdier est une voie de communication de Montrouge[1],[2]. Elle suit le tracé de la route départementale 61.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Panneau du tramway d'Arpajon.

Cet ancien chemin de grande communication No 61 (1898) ou chemin de Vanves à Ivry-sur-Seine, devenu route départementale en 1968 est orientée d'ouest en est.

Commençant dans l'axe approximatif de l'avenue Augustin-Dumont à Malakoff, elle croise l'avenue de la Marne, traverse la place Jean-Jaurès, puis plus loin l'avenue de la République.

Au-delà de l'avenue Henri-Ginoux, elle est prolongée par l'avenue Léon-Gambetta, anciennement rue Dupuis[3].

Elle est desservie par la station de métro Mairie de Montrouge sur la ligne 4 du métro de Paris.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette avenue doit son nom à Madeleine Verdier, dont un legs à la commune permit de créer l'Hospice Verdier, inauguré en 1874[4], transformé en maison de retraite inaugurée par Jules Legrand en 1898[5] et reconstruit en 1929-1931 par l'architecte Henri Decaux[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Cette voie de circulation a été arborée et pavée dans les années 1880[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

No 16 : ancien hôtel des Postes Montrouge Centre (1938, détruit).
  • Entre la rue Victor Hugo et le no 16 : le jardin Pablo-Picasso, précédemment une partie du square de la République est ainsi dénommé depuis 2019, en hommage au peintre catalan qui a vécu à Montrouge de 1916 à 1918 au 22, rue Victor Hugo[8].
  • Face au jardin Pablo-Picasso, à l'angle de la rue Victor-Hugo (No 24), précédemment rue du Petit-Parc : l'écrivain Théophile Gautier (1811-1872) y a vécu dans un presbytère[réf. nécessaire], ainsi que ses deux sœurs, Émilie (1817-1880) et Zoé Gautier (1820-1885). Lorsqu'il leur écrit de Saint-Pétersbourg — où il passe l'hiver 1858/1859 — il indique simplement « à Mademoiselle Émilie Gautier au parc du Grand Montrouge à Montrouge[9] », sans autre précision.
    En 2021 la maison abrite l'aumônerie catholique de l'enseignement public destinée aux jeunes montrougiens des collèges et lycées[10].
no 32 : Le Loup et la Cigogne (1897).
no 30 : Le Lion et le Rat (1897).
Montrouge - ancien hospice Verdier (1874, détruit).
  • Nos 46-50 : ensemble d'immeubles contemporains.
    — Au no 48 un porche et un court passage couvert, carrossable, permettent de gagner la partie arrière de la parcelle. L'emplacement est approximativement celui de l'ancien passage privé connu sous la dénomination villa Monplaisir (dit aussi Mont-Plaisir) qui reliait l'avenue Verdier au passage du Manège[17]. Elle fut supprimée conformément à la délibération du conseil municipal du [18].
    — Le no 50 correspond à l'emplacement de l'ancienne maison de retraite dite hospice Verdier, fondée en 1874 dans un petit pavillon légué par Madeleine Verdier qui fut agrandi une première fois en 1886, une deuxième fois de 1895 à 1900. Ce pavillon a été démoli au cours d'une campagne de reconstruction de l'établissement confiée à l'architecte Henri Decaux (1887-?) et menée de 1929 à 1931[19],[20]. L'hospice n'est pas à confondre avec EHPAD Résidence Madeleine Verdier (fondation Verdier), une maison de retraite ouverte en 2003 au 5, allée de La Vallière à Montrouge[21].
    — L'ancien passage des Maraîchers, parallèle à la villa Monplaisir commençait avenue Verdier, longeait d'un côté l'ancien hospice Verdier, de l'autre un terrain dit « les vallées » (actuel parc Jean-Loup Metton) et se terminait en impasse. Il figure sur la Carte des carrières[22] (1908) et disparut avant 1937[18].
  • No 67 : Le chanteur Jean-Jacques Goldman a vécu de 1977 à 1981 dans ce pavillon en meulière, acquis à crédit[23]. Dans les années 2010, cette maison a été découpée en deux lots afin de créer le no 69[24].
  • No 88 : Immeuble « White »
    L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), précédemment logé à Malakoff[25] y est installé depuis 2018[26]. La Bibliothèque de l'INSEE s'y trouve également.
  • Nos 101 et 103 : grand ensemble de barres.
    Un appartement du no 103 a abrité durant les derniers jours de l'Occupation (14 au ) le PC de l'état-major de Henri Rol-Tanguy (1908-2002) qui était, depuis le , commandant de la « Région P1 » (Île-de-France) du mouvement de résistance FFI.
    Une plaque apposée derrière la grille d'entrée rappelle que Rol-Tanguy donna de ce PC le l'ordre général d'insurrection contre les troupes d'occupation et forces de police allemandes[27]. Six jours plus tard, le vers neuf heures du matin, des éléments de la 2e division blindée du général Leclerc traversaient la ville de Montrouge en direction de la porte de Châtillon pour entrer dans Paris[28] (voir : Libération de Paris).
    Au no 101, entre deux fenêtres du premier étage, des traces de fixation encore perceptibles (en 2021) témoignent de l'apposition antérieure d'une plaque. Celle-ci fut inaugurée à une date inconnue en présence de l'ancien chef d'état-major national des FFI Alfred Malleret-Joinville (1911-1960) comme l'atteste une photographie[29]. Cette première plaque semble avoir été à l'origine de nombreux quiproquos concernant l'emplacement du PC qui, selon le témoignage de Rol-Tanguy recueilli par Roger Bourderon était bien établi au no 103[30].
    Hommage était également rendu à Rol-Tanguy par l'inauguration à Montrouge, en 2004[réf. nécessaire], d'un square portant son nom[31] (partie du square des États-Unis, avenue Jean-Jaurès). Déblayé en vue de l'aménagement de la promenade des allées Jean-Jaurès, il a définitivement disparu en 2019. Seul un simple chemin piéton dénommé allée Rol-Tanguy y perpétue encore son souvenir.
  • Oratoire Bienheureux Charles de Foucauld[réf. nécessaire].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 67-69, avenue Verdier
  2. Verdier à Montrouge
  3. Carte des carrières de Montrouge
  4. L'Histoire de Montrouge
  5. Le Petit Parisien, 4 décembre 1898
  6. Decaux, Henri Marie Joseph (1887-)
  7. Memoires de M. le préfet de la Seine et de M. le préfet de police, et procès-verbaux des délibérations, volume 50, département de la Seine, Conseil général, 1887
  8. Compte-rendu du conseil municipal de Montrouge du 27 juin 2019, p. 31.
  9. Lettre à Mademoiselle Émilie Gautier du 27 décembre 1858, In : Théophile Gautier, Correspondance générale, volume V, Librairie Droz, 1991, p. 86 (en ligne).
  10. Aumônerie des jeunes de Montrouge site officiel.
  11. Gaston Ernest, Avenue Verdier, Hôtel des Postes de Montrouge Centre. - Plan du rez-de-chaussée. (en ligne).
  12. Notice no IA00076078, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  13. « Fonds Ernest, Gaston (1867-1949) », notice biographique sur le site archiwebture de la Cité de l'architecture et du patrimoine archiwebture.citedelarcitecture.fr.
  14. « Ernest, Gaston (15 décembre 1867 - 1949) », dossier sur le site de l'Institut national de l'histoire de l'art (INHA) agorha.inha.fr.
  15. Notice no IA00076102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  16. Notice no IM92000246 base Palissy, ministère français de la Culture.
  17. Voir l'emplacement de la villa Mont-Plaisir sur un plan de la parcelle 14 (hospice Verdier) relevé d'après un extrait cadastral de 1987.
  18. a et b «  Modificatif au plan d’aménagement, d'embellissement et d’extension de Montrouge, délibération du conseil municipal du 26 février 1937 », approuvé par décret du 30 juillet 1939, gravé chez L. Wuhrer, P. Monsanglant.
  19. Notice no IA00076080, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. L'Hospice Verdier de Montrouge avant 1934
  21. Résidence Madeleine Verdier, fiche de l'Union régionale des CAUE d’Île-de-France, octobre 2008 (pdf).
  22. Poullain, Weiss (dir.), « Carte des carrières de Montrouge », Paris, L. Wuhrer (graveur imprimeur), 1908, In : Carrières - France - Montrouge (Hauts-de-Seine) - 20e siècle sur le site des Bibliothèques patrimoniales de la Ville de Paris bibliotheques-specialisees.paris.fr.
  23. « Jean-Jacques Goldman, enquête sur un héros si discret », sur Le Point, (consulté le )
  24. « PSS / 67-69, avenue Verdier (Montrouge, France) », sur www.pss-archi.eu (consulté le )
  25. Anthony Lieures, Adieu Malakoff, bonjour Montrouge pour les statisticiens de l'Insee, Le Parisien, 29 avril 2018.
  26. Les 1 200 statisticiens de l’Insee s’installeront à Montrouge début 2018
  27. « Plaque rappelant l'emplacement du PC de Rol à Montrouge », notice du Musée de la Résistance 1940-1945 sur le site museedelaresistanceenligne.org.
  28. Pierre-Henri Lab, « De Montrouge vint l'ordre d'insurrection » dans L'Humanité du .
  29. « Journal l'Humanité, commémoration de la Seconde guerre mondiale : inauguration d'une plaque commémorative, Montrouge », photographie conservée aux archives départementales de Seine-Saint-Denis sur le site archives.seinesaintdenis.fr.
  30. Roger Bourderon, « Rol-Tanguy : des Brigades internationales à la Libération », Tallandier, 2004, (en ligne).
  31. « Square colonel Rol-Tangy, Montrouge (92) », notice du musée de la Résistance 1940-1945 sur le site museedelaresistanceenligne.org.