Bab El Fellah — Wikipédia

Bab El Fellah
Vue de Bab El Fellah en 1890.
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Bab El Fellah ou Bab El Fella (arabe : باب الفلة) est l'une des portes de la médina de Tunis (Tunisie). Elle faisait partie des portes situées sur la deuxième enceinte des faubourgs sud de Tunis.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Brèche dans les remparts.

Édifiée vers 1350, la porte a été appelée de trois façons différentes.

Son premier nom, « porte du Paysan » (Bab El Fellah, en arabe : باب الفلاح), décrit son rôle économique important d'ouverture de la ville de Tunis sur les plaines agricoles en direction de Zaghouan et Kairouan.

Un deuxième nom, « porte de la Brèche » (Bab El Felaq, en arabe : باب الفالق), lui aurait été donné à cause d'une large brèche faite dans le rempart de la deuxième enceinte à proximité d'elle[1].

La tradition lui attribue aussi comme troisième nom celui de « porte de la Déroute » (Bab El Fella, en arabe : باب الفلّة, mot dérivé du verbe فلّ, soit « être vaincu ») car c'est par cette porte que de nombreux Tunisois ont pu s'enfuir en 1535 lors de la prise de la ville par Charles Quint[1]. C'est le nom le plus utilisé actuellement.

Témoignage[modifier | modifier le code]

Charles Lallemand, qui visite la Tunisie à la fin du XIXe siècle, livre un témoignage sur cette porte :

« Tout à côté de Bab-Alioua se trouve une porte très curieuse : de son bastion s'élance un palmier qui lui fait un super panache. Mais cette porte a moins d'importance, ne donnant pas accès, comme sa voisine, à l'une des grandes artères de la ville. Son nom, Bab-el-Fellah, signifie « porte des agriculteurs » ou de l'agriculture. C'est par elle que l'on débouche sur les superbes collines cultivées qui entourent Tunis au sud[2]. »

Culture[modifier | modifier le code]

Bab El Fella est le nom d'un roman historique de Hassanine Ben Ammou (ar) publié en 2005 et retraçant la situation sous l'État hafside, l'occupation espagnole et le début de la domination ottomane. Ce roman a reçu le prix du premier roman en langue arabe lors des Comar d'or 2006[3],[4].

La porte, et par extension le quartier populaire du même nom, a inspiré le titre d'un film de Moslah Kraïem[5] sorti en 2014, Bab El Fella, le Cinémonde[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Vieux Tunis - Les portes », sur commune-tunis.gov.tn (consulté le ).
  2. Charles Lallemand (adapté par Jean Gall), Hier, la Tunisie, Paris, Molière, , 211 p. (ISBN 2-84790-102-7), p. 21.
  3. « Palmarès » [PDF], sur comar-d-or.comar.tn (consulté le ).
  4. « Tunisie : palmarès du Comar d'or, 10e édition », sur babnet.net, (consulté le ).
  5. « Moslah Kraïem », sur cercinafilms.com.tn (consulté le ).
  6. « Bab El Fella : pour l'amour du beau », Réalités,‎ (lire en ligne, consulté le ).