Albert Siebert — Wikipédia

Albert Siebert
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Siebert avec les Canadiens de Montréal
Surnom(s) Babe
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Naissance ,
Plattsville (Canada)
Décès
Joueur décédé
Position Ailier gauche
ou défenseur
A joué pour Maroons de Montréal (LNH)
Rangers de New York (LNH)
Bruins de Boston (LNH)
Canadiens de Montréal (LNH)
Carrière pro. 1925-1939

Temple de la renommée : 1964

Albert Charles Siebert, dit Babe, (né le à Plattsville, absorbée en 1975 par la formation de Blandford-Blenheim en Ontario au Canada — mort le ) est un joueur professionnel canadien de hockey sur glace. Il a joué toute sa carrière professionnelle dans la Ligue nationale de hockey pendant quatorze saisons avec les Maroons de Montréal, les Rangers de New York, les Bruins de Boston et les Canadiens de Montréal[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Carrière junior[modifier | modifier le code]

Siebert grandit en Ontario près de la ville de Zurich et joue alors au hockey dès son plus jeune âge avec les Intermediates de Zurich en 1920-1921. Il joue par la suite pour différentes équipes amateurs et en particulier joue la finale de la Coupe Allan en 1924-1925 avec les Cataracts de Niagara Falls[2]. L'équipe perd contre celle des Bearcats de Port Arthur[3]. La finale de la Coupe Allan se joue dans la nouvelle patinoire du Forum de Montréal, domicile des Maroons de Montréal de la Ligue nationale de hockey et deux cadres de l'équipe assistent alors au match : James Strachan, président des Maroons et Eddie Gerard, l'entraîneur. Après le match, Strachan invite le jeune Siebert et lui fait signer son premier contrat professionnel le [4].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Avec vingt-quatre points, il termine la saison 1925-1926 en tant que deuxième meilleur pointeur des Maroons derrière Nels Stewart et ses quarante-deux points[5], alors que son équipe termine deuxième derrière les Sénateurs d'Ottawa[6]. Les Maroons doivent jouer un tour préliminaire avant de jouer la finale des séries de la LNH et remporter le trophée Prince de Galles. L'équipe bat les Pirates de Pittsburgh en deux matchs 3-1 puis 3-3 soit 6-4 au total. Ils rencontrent ensuite les Sénateurs lors de la finale qu'ils remportent 2 buts à 1 en deux matchs. Ils affrontent alors les Cougars de Victoria de l'Association de hockey de la Côte du Pacifique pour la Coupe Stanley et Siebert inscrit trois points en quatre matchs[2] pour la victoire de son équipe[7].

Il passe les sept saisons suivantes avec les Maroons sans parvenir à remporter une nouvelle fois la Coupe Stanley. En 1928-1929, Dunc Munro défenseur de l'équipe est victime d'une légère attaque cardiaque et est obligé de mettre sa carrière entre parenthèses. L'équipe se retrouve sans défenseur de métier et Siebert est aligné en défense par l'entraîneur Eddie Gerard[8], faisant ainsi baisser les statistiques de Sieber qui ne marque que trois buts et huit points en trente-neuf matchs. À partir de 1929, Munro qui est devenu le nouvel entraîneur de l'équipe, le fait évoluer aux côtés de Stewart et de Hooley Smith. Tous les trois forment ainsi une fameuse ligne de la LNH, la « S-line », de l'initiale de leur nom de famille, les trois joueurs finissant souvent parmi les meilleurs buteurs de la ligue[1].

Le , il est vendu par les Maroons aux Rangers de New York, l'équipe de Montréal ayant de plus en plus des difficultés financières. Dès cette nouvelle saison, il remporte une nouvelle Coupe Stanley en étant le sixième pointeur de l'équipe derrière la première ligne des Rangers : Frank Boucher et les frères Bill et Bun Cook[9]. Il commence la saison suivante avec les Rangers mais le , il change une nouvelle fois d'équipe et part jouer pour les Bruins de Boston en retour de Vic Ripley et de Roy Burmister[2]. Pour la deuxième fois de sa carrière dans la LNH, il fait partie d'une équipe qui manque les séries. Les Bruins se rattrapent la saison suivante en finissant à la première place de leur division en saison régulière et Siebert est mis en avant en étant sélectionné dans la première équipe d'étoiles de la LNH[10]. L'équipe est barrée par les Maple Leafs de Toronto en demi-finale de la Coupe Stanley et leur gardien vedette : George Hainsworth. Finalement, ce sont les Maroons qui remportent cette édition de la Coupe.

Il est une nouvelle fois sélectionné dans la première équipe d'étoiles de la LNH en 1935-1936[10] pour sa dernière saison avec les Bruins et une élimination dès les quarts-de-finale de la Coupe. En effet, du côté des Canadiens de Montréal, le nouvel entraîneur de l'équipe Cecil Hart insiste auprès de la direction pour qu'elle fasse venir le joueur mais également Howie Morenz. L'échange entre les deux équipes est conclu le  : Siebert et Roger Jenkins sont échangés en retour de Leroy Goldsworthy, Sammy McManus et de 10 000 dollars[2].

Siebert est aussitôt nommé capitaine de l'équipe[11] et il aide celle-ci à passer de la dernière place de la LNH à la première[12]. Il reçoit le trophée Hart du meilleur joueur de la saison[13]. Cette saison est gâchée par le décès de Morenz à la suite d'une blessure reçue à la jambe au cours d'un match. L'équipe ne parvient pas à passer le premier tour des séries qu'elle joue : encore sous le choc du décès de Morenz[14], elle est éliminée en 5 matchs sans montrer de réelles volontés de l'emporter[11].

En dehors de la patinoire, il passe tout son temps à s'occuper de sa femme et de leurs deux enfants, celle-ci étant paralysée du bas du corps depuis la naissance de leur cadet[1],[15]. Il joue encore deux saisons avec les Canadiens en tant que capitaine et défenseur de l'équipe mais lors des deux saisons les Canadiens sont éliminés au premier tour des séries[16].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Il raccroche ses patins à l'issue de la 1938-1939 et au cours de l'été qui suit, Ernest Savard, directeur des Canadiens, décide de confier les rênes de l'équipe à Siebert. Malheureusement pour lui, il ne dirigera pas un seul match de l'équipe puisqu'il meurt quelque temps plus tard en se noyant dans le Lac Huron avec des circonstances nébuleuses[15]. Il a donc la triste distinction d’être le seul entraîneur de l’histoire de la LNH à n’avoir aucune victoire, défaite ou nulle de sa carrière. Sa mort laisse sa famille dans le besoin et la LNH décide d’organiser un match de gala dont les recettes leur sont reversées pour leur venir en aide. C'est alors la troisième partie d’étoiles de l’histoire de la ligue et il rapporte 15 000 dollars pour sa famille[1].

Il est intronisé au Temple de la renommée du hockey à titre posthume en 1964 avec les joueurs Doug Bentley, Bill Durnan et Jack Stewart, les bâtisseurs Angus Campbell et Frank Dilio ainsi que l'arbitre Bill Chadwick[17]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Statistiques par saison[18],[19]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1920-1921 Intermediates de Zurich OHA Int.
1921-1922 Hawks d'Exeter OHA Int.
1922-1923 Greenshirts de Kitchener OHA Jr. 8 6 4 10
1923-1924 Twin City de Kitchener OHA Sr. 10 9 4 13
1924-1925 Cataracts de Niagara Falls OHA Sr. 20 9 2 11 26 2 2 0 2 8
Coupe Allan 8 5 0 5
1925-1926 Maroons de Montréal LNH 35 16 8 24 108 8 2 2 4 6
1926-1927 Maroons de Montréal LNH 42 5 3 8 116 2 1 0 1 2
1927-1928 Maroons de Montréal LNH 40 8 9 17 109 9 2 0 2 26
1928-1929 Maroons de Montréal LNH 39 3 5 8 52
1929-1930 Maroons de Montréal LNH 41 14 19 33 94 3 0 0 0 0
1930-1931 Maroons de Montréal LNH 42 16 12 28 76 2 0 0 0 6
1931-1932 Maroons de Montréal LNH 48 21 18 39 64 4 0 1 1 4
1932-1933 Rangers de New York LNH 42 9 10 19 38 8 1 0 1 12
1933-1934 Rangers de New York LNH 13 0 1 1 18
Bruins de Boston LNH 32 5 6 11 31
1934-1935 Bruins de Boston LNH 48 6 18 24 80 4 0 0 0 6
1935-1936 Bruins de Boston LNH 46 12 9 21 66 2 0 1 1 0
1936-1937 Canadiens de Montréal LNH 44 8 20 28 38 5 1 2 3 2
1937-1938 Canadiens de Montréal LNH 37 8 11 19 56 3 1 1 2 0
1938-1939 Canadiens de Montréal LNH 44 9 7 16 36 3 0 0 0 0
Totaux LNH 593 140 156 296 982 53 8 7 15 64

Honneurs et trophées[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) « Legends of Hockey -- The Legends -- Honoured Player -- Siebert, Babe -- Biography », sur www.legendsofhockey.net (consulté le ).
  2. a b c et d (en) « Legends of Hockey -- The Legends -- Honoured Player -- Siebert, Babe -- Statistics, Awards - Career », sur www.legendsofhockey.net (consulté le ).
  3. (en) « Past Winners of the Allan Cup », sur www.allancup.ca (consulté le ).
  4. Dans Brown, « The Montreal Maroons: The Forgotten Stanley Cup Champions », page 49
  5. (en) « 1925-26 Montreal Maroons roster and player statistics », sur www.hockeydb.com (consulté le ).
  6. Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 152.
  7. (en) « Legends of Hockey -- Silverware -- 1925-26 Stanley Cup Winner -- Montreal Maroons », sur www.legendsofhockey.net (consulté le ).
  8. Dans Brown, « The Montreal Maroons: The Forgotten Stanley Cup Champions », chapitre 12.
  9. (en) « 1932-33 New York Rangers roster and player statistics », sur www.hockeydb.com (consulté le ).
  10. a et b Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 234.
  11. a et b « Saison 1936-1937 - Description, photos, faits saillant et plus », sur le site historique des Canadiens de Montréal (consulté le ).
  12. Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 153.
  13. Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 215.
  14. (en) « Legends of Hockey -- The Legends -- Honoured Player -- Morenz, Howie », sur www.legendsofhockey.net (consulté le )
  15. a et b « Albert "Babe" Siebert - Biographie, photos, statistiques et plus », sur le site historique des Canadiens de Montréal (consulté le ).
  16. Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 81.
  17. Dans « Official Guide & Record Book / 2010 », page 240.
  18. (en) « Albert "Babe" Siebert hockey statistics & profile », sur The Internet Hockey Database (consulté le )
  19. « Albert Siebert - Statistiques », sur www.nhl.com

Bibliographie[modifier | modifier le code]