Bande dessinée autobiographique — Wikipédia

Un exemple de bande dessinée autobiographique : Confession du dessinateur, 1918

Une bande dessinée autobiographique est une bande dessinée dans laquelle l'auteur utilise sa vie comme sujet de l'histoire, que ce soit par exemplarité, de manière réflexive ou par pure volonté de monstration.

Historique[modifier | modifier le code]

Une des premières bandes dessinées de ce genre est celle que publie au début du XXe siècle l'auteure Fay King sous forme de comic strips illustrant des textes qu'elle écrit pour des journaux de William Randolph Hearst[1]. Cet ensemble lui permet de présenter des éléments de sa vie et ses opinions. Apparue au milieu des années 1960 au Japon (Yoshiharu Tsuge), elle y reste un genre peu développé. Vers la fin de la même décennie, aux États-Unis, les dessinateurs underground se servent de leur vie pour explorer leur conscience ; Harvey Pekar (1976) puis Eddie Campbell (1981) décrivent de manière très précise leur vie ; Chester Brown, Robert Crumb ou Seth poursuivent dans la même veine à la fin des années 1980 avant que l'autobiographie ne devienne un classique de l'édition indépendante.

En Europe, le genre arrive plus tardivement : initié par Christian Binet et Carlos Giménez dans Fluide glacial au début des années 1980, il ne se développe qu'à la fin des années 1980, autour d'auteurs inspirés par les principes de Futuropolis[réf. nécessaire] et de l'underground américain, tels que Edmond Baudoin, Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim. David B. puis Marjane Satrapi publient les deux premières autobiographies à succès, tandis qu'avec son Journal, Fabrice Neaud entreprend une entreprise inédite d'étude de soi. De très rare, l'autobiographie devient alors très fréquente, phénomène qui s'amplifie à l'échelle mondiale au milieu des années 2000 avec l'apparition des blogs BD.

En 1972 paraît le premier comics autobiographique intitulé Binky Brown rencontre la Vierge Marie. Écrite et dessinée par Justin Green, dessinateur underground, cette bande dessinée retrace les difficultés psychologiques (qualifiées de névrotiques par Green) éprouvées par celui-ci durant son adolescence et qu'il lie à son éducation catholique[2].

Liste d'autobiographies[modifier | modifier le code]

Dans l'ordre chronologique :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Marilyn Slater, « Who was Fay King », sur looking-for-mabel, (consulté le )
  2. (en) Joseph Witek, « Justin Green : Autobiography meets the Comics », dans Michael A. Chaney, Graphic Subjects : Critical Essays on Autobiography and Graphic Novels, University of Wisconsin Press, (ISBN 9780299251048, lire en ligne), p. 227-229

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]