Banjul — Wikipédia

Banjul
Banjul
Centre-ville de Banjul.
Administration
Pays Drapeau de la Gambie Gambie
Maire
Mandat
Rohey Malick Lowe
2018-
Démographie
Gentilé Banjulien(ne) [1]
Population 31 356 hab. (2013)
Densité 337 hab./km2
Population de l'agglomération 1 014 890 hab. (2023)
Géographie
Coordonnées 13° 27′ 11″ nord, 16° 34′ 39″ ouest
Superficie 9 300 ha = 93 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Gambie
Voir sur la carte administrative de Gambie
Banjul

Banjul est la capitale de la Gambie et a une population de 34 828 habitants (aire urbaine 523 589) selon le recensement de 2003.

Géographie[modifier | modifier le code]

Elle est située à 250 km au sud-est de Dakar, sur l'île Sainte-Marie (île Banjul), sur la rive ouest de l'embouchure du fleuve Gambie.

Banjul est au centre de la principale agglomération gambienne et est le centre économique et administratif du pays.

Banjul vu par le satellite Spot.

Climat[modifier | modifier le code]

Banjul bénéficie d'un climat tropical humide avec des précipitations annuelles de 1 296 mm.

Relevé météorologique de Banjul
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 23 24 26 25 26 28 27 26 27 27 25 24 25,67
Précipitations (mm) 3 3 0 0 10 58 282 500 310 109 18 3 1 296
Source : BBC Weather Forecast[2]


Histoire[modifier | modifier le code]

L'Arche 22 à l'entrée de Banjul.

En 1651, le site de Banjul, détenu par Jacob Kettler, duc de Courlande, dans le cadre de l’empire colonial courlandais, est concédé au roi de Kombo[3].

À la suite du congrès de Vienne et du traité de Paris de 1815, qui mettent fin à la guerre entre l’Angleterre et la France, les Britanniques évacuent Gorée, dans ce qui est maintenant le Sénégal. Renforcer leur implantation sur la côte ouest africaine est jugé important et peut leur permettre également de redéployer les troupes et les officiels de Gorée. Le 23 avril 1816, le roi de Kombo cède l'île de Banjul à Alexander Grant, un commandant britannique[4]. Alexander Grant fonde la ville de Banjul, construisant des maisons et des casernes pour contrôler l'entrée de l'estuaire de la Gambie et maîtriser la traite des esclaves dans cette région[5]. Les Britanniques rebaptisent Banjul Island en St. Mary's Island et donnent à Bathurst son nouveau nom, du nom du 3e comte Bathurst, secrétaire d'État à la guerre et aux colonies à cette époque. Les rues sont nommées d'après les généraux alliés associés à la bataille de Waterloo. La ville devient un centre de l'activité britannique dans cette région[6]. Le nom de la ville resta inchangé jusqu'en 1973.

Le , Banjul est le théâtre d'un coup d'État fomenté par le lieutenant Yahya Jammeh qui reste au pouvoir durant 22 ans. Afin de commémorer cet événement, il fait construire l'arche 22 à l'entrée de la ville.

Parmi les curiosités de Banjul, on peut citer le musée national gambien (en), le marché Albert (en), le palais présidentiel, la cour de justice de Banjul, deux cathédrales et plusieurs mosquées.

Place de marché à Bathurst (1910).

Économie[modifier | modifier le code]

Le port de Banjul est le principal port d'exportation des denrées produites dans l'ensemble de pays comme les arachides, la cire d'abeille, le bois de palmier, l'huile de palme et les peaux.

L'industrie des matériaux de construction est représentée par la cimenterie Gacem, filiale de la multinationale italienne Italcementi[7].

L'une des principales industries de la ville de Banjul est le tourisme. Les touristes proviennent en général de la Grande-Bretagne.

Transport[modifier | modifier le code]

Banjul est reliée à l'ouest du continent par le bien développé Banjul Serrekunda Highway, qui traverse le pont de Denton, et Bond Street. À l'est par le ferry Banjul-Barra. Juste à l'extérieur de Banjul à 24 km il y a l'aéroport international de Banjul qui est l'aéroport le plus proche.

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

La ville compte une université, l'Université de Gambie, fondée en 1999.

Lieux de culte[modifier | modifier le code]

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmanes. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Banjul (Église catholique), Church of the Province of West Africa (Communion anglicane), Assemblées de Dieu [8].

Jumelage[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Fatou Bensouda (1961-), avocate gambienne, ministre de la justice, procureure à la CPI.
  • Biri Biri (1948-2020), footballeur.
  • Omar Faye (1960-), athlète et homme politique gambien, y est né.
  • Hannah Forster (1893-1966), femme d'affaires et femme politique gambienne.
  • Satang Jow (1943-), femme politique gambienne, ancienne ministre, y est née.
  • Lucretia St. Clair Joof, femme politique gambienne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf.
  2. (en) « Banjul », sur BBC Weather Forecast
  3. Arnold Hughes et David Perfect, Historical Dictionary of The Gambia, Scarecrow Press, , 376 p. (ISBN 978-0-8108-6260-9, lire en ligne), p. 43–44
  4. Roman Adrian Cybriwsky, Capital Cities around the World: An Encyclopedia of Geography, History, and Culture, ABC-CLIO, USA, 2013, p. 36
  5. (en) « History of Banjul » (consulté le )
  6. (en) Arnold Hughes et David Perfect, Historical Dictionary of The Gambia, Scarecrow Press, , 376 p. (ISBN 978-0-8108-6260-9, lire en ligne), « Banjul », p. 15–16
  7. (en) Italcimenti.
  8. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 1172

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Cormac O'Sullivan, Urban conservation and development : the case of Banjul, the Gambia, University of Edinburgh, 1989 (thèse)

Liens externes[modifier | modifier le code]