Bataille d'Eniwetok — Wikipédia

Opération Catchpole
Description de cette image, également commentée ci-après
Théâtre des opérations lors de l'invasion.
Informations générales
Date 17 février -
Lieu Eniwetok, Îles Marshall
Issue Victoire des États-Unis
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau de l'Empire du Japon Empire du Japon
Commandants
Drapeau des États-Unis Harry W. Hill
Drapeau des États-Unis Thomas E. Watson
Drapeau du Japon Yoshimi Nishida
Forces en présence
environ 10 000 hommes du V Amphibious Corps environ 2 800 hommes
Pertes
262 morts
77 disparus
757 blessés
2 677 morts
105 capturés

Seconde Guerre mondiale,
Guerre du Pacifique

Batailles

Campagne des îles Gilbert et Marshall



Batailles et opérations de la guerre du Pacifique

Japon :

Pacifique central :

Pacifique du sud-ouest :

Asie du sud-est :


Guerre sino-japonaise


Front d'Europe de l’Ouest


Front d'Europe de l’Est


Bataille de l'Atlantique


Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée


Théâtre américain

Coordonnées 11° 27′ 54″ nord, 162° 11′ 20″ est

La bataille d'Eniwetok (Operation Catchpole) désigne les opérations menées par les États-Unis du 17 février au 23 février 1944 pour le contrôle de l'atoll d'Eniwetok (ou Enewetak) durant la théâtre Pacifique pendant la seconde Guerre mondiale.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Troupes américaines débarquant sur l'atoll d'Eniwetok, février 1944.

L'invasion de Eniwetok a été rendue possible grâce à la prise de Kwajalein, plus au sud-est. La capture d'Eniwetok permettrait de fournir un aérodrome aux Américains et une base maritime afin de soutenir les attaques sur les îles Mariannes au nord-ouest.

En 1943, les Japonais établissent des défenses légères à Eniwetok, croyant que les Américains frapperaient les Marshalls du sud-ouest en premier. La 1re brigade amphibie (9 chars Type 95 Ha-Go) vient renforcer les défenseurs en janvier 1944, commandée par le major-général Yoshimi Nishida. Les Japonais commencent à construire des défenses, mais les attaques aériennes répétées des Alliés rendent ce processus difficile et les petites îles du corail signifient qu'une défense en profondeur serait impossible.

Le vice-amiral américain Raymond Spruance fait précéder l'invasion par l'opération Hailstone, attaque aéronavale de la base japonaise de Truk dans les îles Carolines. 15 navires de guerre et plus de 250 avions japonais ont été détruits lors de ce raid, coupant ainsi Eniwetok de tout soutien naval ou aérien.

L'invasion[modifier | modifier le code]

Progression des soldats américains sur l’atoll, 23 février 1944.

Le bombardement naval de Eniwetok débute le 17 février. Le 22e régiment de Marines, commandé par le colonel John T. Walker, débarque sur l'île Engebi (côté nord de l'atoll) le 18 février à 8h44. Les Japonais offrent peu de résistance, l'île est sécurisée au bout de six heures.

Des documents saisis à l'ennemi suggéraient que les défenses de l'île de Eniwetok seraient faibles, et par conséquent le débarquement du 106e régiment d'infanterie de l'US Army est précédé seulement par un court bombardement le 19 février. Cependant, les soldats japonais s'étaient retranchés à l'intérieur de positions fortes, et les Américains ont été arrêtés par les mitrailleuses japonaises. L'île ne sera sécurisée que le 21 février. 37 Américains ont été tués contre 800 défenseurs japonais lors de la prise de l'île.

L'erreur n'a pas cependant été répétée sur l'île Parry. Les cuirassés USS Tennessee et USS Pennsylvania et d'autres navires ont bombardé intensément l'île (plus de 900 tonnes d'obus). Quand les Marines du 22e régiment débarquent le 22 février, les unités japonaises aux défenses désorganisées par le bombardement n'offrirent qu'une résistance désespérée. Le 23 février, les autres îles de l'atoll sont capturées.

Conséquences[modifier | modifier le code]

L'atoll d'Eniwetok servira de base avancée pour l'United States Navy pour ses opérations ultérieures. Peu après la fin de la guerre, alors que la Guerre froide et la course aux armements prenait de la vigueur, l’atoll a été équipé d’un aérodrome moderne et d’une longue piste d’atterrissage et ses habitants ont été évacués, souvent de force. L’atoll a été l’un des plus utilisés pour les essais nucléaires dans le cadre de la constitution du Pacific Proving Grounds, vaste champ de tir et d’étude d’essais nucléaires nord-américains.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références bibliographiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :