Bataille de Parral (1865) — Wikipédia

Bataille de Parral (1865)

Informations générales
Date
Lieu Parral, Chihuahua
Issue Victoire des républicains mexicains
Belligérants
Républicains mexicains Second Empire mexicain
Commandants
• Agustin Villagra (général) Gabriel Oscar Pyot (es) (lieutenant)
Forces en présence
60 hommes 66 hommes
Pertes
• 6 morts
• 3 blessés
• 18 morts
• 13 blessés
• 13 prisonniers

Expédition du Mexique

Batailles

Coordonnées 26° 33′ 18″ nord, 105° 23′ 38″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mexique
(Voir situation sur carte : Mexique)
Bataille de Parral (1865)

La bataille de Parral a lieu le dans la localité de Parral, dans l'État de Chihuahua, au Mexique. Elle oppose des éléments de l'armée mexicaine de la république, sous le commandement du général Agustín Villagra et des troupes françaises au service du Second Empire mexicain commandées par le lieutenant Gabriel Oscar Pyot (es) composées de soldats français et de conservateurs mexicains pendant la seconde intervention française au Mexique. Le résultat est une victoire des républicains mexicains.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le général Agustin Villagra, parvenu à la Vallée de Saragosse, dans l'État du Chihuahua, est informé que seule une garnison française est présente à Hidalgo du Parral ; elle est composée de 66 soldats du 95e régiment d'infanterie de ligne commandé par le lieutenant Gabriel Oscar Pyot. La compagnie française occupe Parral pour chercher dans cette ville une somme d'argent assez considérable nécessaire aux besoins de la colonne. Elle s'installe, officiers et soldats, dans la maison municipale[1].

Déroulement de la bataille[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du , le général mexicain Villagra attaque la garnison française avec ses hommes, trois pièces de canon de montagne et une trentaine de cavaliers. Les soldats de Villagra se fractionnent en plusieurs groupes qui, forts de la connivence des habitants, se glissent de maison en maison et parviennent à cerner la compagnie française. Villagra retrace les événements : « Avant d'entrer et bien informé par la force que possédait l'ennemi et les points qu'il occupait, je m'arrangeais, en accord avec le citoyen général Pedro Meoqui Mañon (es), 2e chef de cette brigade, pour diviser notre force, afin que l'arrière-garde prenne part [...] de la caserne occupée par l'envahisseur, prenant possession des hauteurs immédiates de la place qui dominent ladite caserne et attaquant à l'heure indiquée par le signal d'ordre, brisant le feu des deux forces, appuyées par celles de trois pièces d'artillerie de montagne qui opéreraient au même signal. Tout ce que j'ai laissé exposé a été bien exécuté, ce qui a mis l'ennemi dans un désespoir qui s'est défendu avec ténacité[2]. »

Pyot résiste durant deux heures à un feu très vif exécuté presque à bout portant par des hommes bien abrités. Bientôt la position devient intenable et Pyot doit capituler ; il se met à la tête de ses hommes et marche résolument sur l'une des portes de la ville. Il parvient à la franchir en chargeant l'ennemi à l'arme blanche, mais non sans subir de pertes sensibles[1]... Pyot parvient ensuite à gagner la campagne et à rentrer à Rio Florido avec quatorze de ses hommes. Averti de ces événements, le colonel Cousin du 95e bataillon de ligne se porte rapidement d'Allende à Parral où il parvient le lendemain du combat et recueille treize soldats blessés[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les Français ont subi les pertes suivantes : 18 hommes morts (dont un général et un officier), 24 prisonniers, 13 blessés et 50 armes saisies. Pour leur part, les républicains comptent six morts dans leurs rangs : le général Pedro Meoqui Mañón, commandant du bataillon Supremos Poderes[N 1], le sous-lieutenant Magdaleno Suárez et quatre soldats. En outre, trois de leurs hommes sont blessés. À l'issue de cette bataille, le général Villagra recommande les capitaines Antonio Cuéllar et Telesforo Pérez, le sous-lieutenant d'artillerie Eduardo Sierra et le cornet Feliciano Martínez pour leur « bonne conduite ». Il nomme immédiatement Cuéllar et Pérez commandants de bataillon et Martínez caporal[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Villagra écrit : « Le brave et courageux général, le citoyen Pedro Meoqui, qui traversait les points qu'occupaient nos forces, a été attaqué dans l'une des rues par deux soldats français, dont l'un a réussi à s'échapper de la caserne qu'ils occupaient, avec lesquels il s'est battu main dans la main. à la main, tuant l'un d'eux, qui s'est jeté sur lui, le frappant avec un maillet sur l'une des cuisses et blessant la seconde. En raison de la gravité de la blessure subie par le citoyen général, il a été emmené dans une maison où il a été soigné, mais tout cela était inutile : il a succombé deux heures plus tard ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Gabriel Oscar Pyot », sur military-photos.com, (consulté le ).
  2. a et b (es) « El Gral. Meoqui cae en la toma de Parral », sur biblioteca.tv, (consulté le )
  3. Gustave Léon Niox 1874, p. 518.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gustave Léon Niox, Expédition du Mexique, 1861-1867; récit politique & militaire, Paris, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (es) Mexico Legación, Correspondencia de la Legacion mexicana en Washington durante la intervencion estrangera (1860-1868), t. 6, Mexico, Imprenta del Gobierno, en Palacio, , 1000 p. (lire en ligne), p. 275. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

 

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]