Bataille de Ramla (1102) — Wikipédia

Bataille de Ramla
Description de cette image, également commentée ci-après
Représentation par Gustave Doré au XIXe siècle.
Informations générales
Date
Lieu Ramla
Issue Victoire fatimide
Belligérants
Califat fatimide Royaume de Jérusalem
Commandants
Charaf al-Ma'ali Baudouin Ier de Jérusalem
Étienne II de Blois
Forces en présence
Estimation moderne[1] :
entre 3 000 et 5 000 hommes
5 000 hommes, dont 2000 chevaliers[2]

Première Croisade

Batailles

Coordonnées 31° 55′ 54″ nord, 34° 52′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Israël
(Voir situation sur carte : Israël)
Bataille de Ramla

La bataille de Ramla, souvent appelée seconde bataille de Ramla, est une bataille qui s'est déroulée le , entre la première et la deuxième croisade, et qui a vu s'affronter les forces croisées et celles du Califat fatimide d'Égypte.

Une armée égyptienne de près de 20 000 hommes, commandée par Charaf, le fils du vizir Al-Afdhal, arrive en Palestine et parvient à surprendre les troupes de Baudouin Ier de Jérusalem à Ramla, près du port de Jaffa (aujourd'hui en Israël).

Le déroulement de la bataille est connu notamment grâce au récit du chroniqueur Orderic Vital (Historia ecclesiastica, X, 19).

Contexte[modifier | modifier le code]

Deux années après depuis la prise de la Terre sainte par les croisés, la plupart des chevaliers sont rentrés en Europe et seuls deux milliers d'hommes et trois centaines de chevaliers sont restés, sous les ordres du roi Baudouin Ier. Face à la riposte incessante des fatimides, le roi protège Jérusalem en partageant son armée vers plusieurs avant-postes, dont Lydda, Arsur et Joppé. Le roi défend, lui, avec deux centaines de chevaliers, la forteresse de Ramla, sans savoir où les Égyptiens frapperont en premier.

Assaut[modifier | modifier le code]

Face à vingt milliers de Sarrasins, les chrétiens sont enveloppés et la ville est assiégée. Les seigneurs, dont Étienne Henri, Eudes Arpin et Guillaume Sans-Avoir et Simon Sans-Avoir, frères de Gautier Sans-Avoir, organisent l'exfiltration du roi. Accompagné d'un seul chevalier, Baudouin Ier parvient à échapper aux assiégeurs non sans difficultés (il se serait caché parmi les roseaux), et rallie Arsur puis Joppé, d'où il envoie un message appelant le patriarche de Jérusalem, Daimbert, à le secourir.

La forteresse de Ramla tombe et la plupart des croisés sont capturés ou tués.

Les troupes égyptiennes parviennent le même jour à Joppé, mais se retirent après trois jours de siège en voyant arriver les renforts chrétiens venus de Jérusalem, et sont chassées jusqu'à leur place forte d'Ascalon.

Épilogue[modifier | modifier le code]

Charaf peut reprendre Jérusalem, mais par son indécision laisse des renforts Francs arriver par mer, et doit retourner en Égypte.

En 1103 et 1104, le vizir du Caire lancera de nouvelles expéditions contre les Francs qui échoueront (rivalité entre la flotte et l’armée de terre, mort du général, etc.).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) William Barron Stevenson, The Crusaders in the East : a brief history of the wars of Islam with the Latins in Syria during the twelfth and thirteenth centuries, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 39
  2. (en) Jan Frans Verbruggen (nl) (trad. du néerlandais de Belgique par Sumner Willard), The Art of Warfare in Western Europe During the Middle Ages : From the Eighth Century to 1340 [« De Krijgskunst in West-Europa in de Middeleeuwen, IXe tot begin XIVe eeuw »], Woodbridge, Boydell & Brewer, , 388 p. (ISBN 0-85115-570-7 et 9780851155708, lire en ligne), p. 10

Sources primaires[modifier | modifier le code]